samedi, 11 août 2007
Déjà vingt-quatre heures de 24H
Contrairement à beaucoup d'autres, nous ne nous sommes pas rencontrés dans une jolie boutique, avec papier de soie et tout le tralala, mais à l'arrache sur un coin de table de bistrot. Ce sac-là a fait et fait encore fantasmer beaucoup de filles mais pas moi. Pourtant la vie est injuste et me voici sans même l'avoir cherché en possession de ce 24H-qui-est-à-moi-sans-l'être. Il est bois de rose. Je crois qu'il me va bien au teint. Mon amie et moi avons passé un deal, je le lui rendrai une fois que j'en aurai patiné le sublime cuir. Patiné ne veut pas dire trashisé et je n'ai donc pas l'intention d'y déverser du café, de la bière et un peu de vin rouge pour faire bonne mesure (enfin je vais essayer de ne pas le faire, jamais à l'abri d'une maladresse, non plus). Non, je vais juste un jour le lui rendre, plus beau, avec un peu de vécu en plus, lui qui est encore si parfait, si... neuf.
Avant que nous ne réalisions prochainement notre première sortie officielle, j'ai tenté de savoir si nous allions pouvoir nous entendre lui et moi. Je me suis prêtée à un petit test à la con en ligne. On répond à une poignée de questions, la machine tripatouille le tout quelques secondes et sort un résultat. Me concernant, le résultat dit en sustance ceci :
Quel bazar ! Un agenda ? Pour quoi faire ? Vous faites tout à la dernière minute car vous estimez n'être efficace que dans l'urgence. Résultat : les factures à payer, coups de téléphones à donner et rendez-vous à prendre s'accumulent au fil des jours, sans que cela vous inquiète outre mesure. Vous n'êtes jamais pressée, car vous pensez toujours avoir largement le temps. Au final, votre vie ressemble à votre appartement : c'est un véritable capharnaüm.
Capharnaüm, capharnaüm, c'est vite dit, quand même ! On se connaît pas. Et puis même pas vrai que je suis jamais pressée vu que je suis toujours à la bourre. Bon admettons. Alors, qu'est-ce qu'il en dit, Gérard, d'un profil comme le mien ? Que peut-il pour moi ?
Eh bien il peut beaucoup. Le 24H est justement unanimement considéré comme un sac à capharnaüm. Mais à capharnaüm limité (je n'irai pas jusqu'à dire maîtrisé mais je l'ai pensé). Je n'ose imaginer à qui peut bien s'adresser un 48H. Là, ce n'est plus du capharnaüm, c'est du nomadisme.
Allant le chercher hier, j'ai jeté un coup d'oeil dans une vitrine et j'ai donc pu comparer mon bois de rose avec un multipoche gris pâle. Eh bien mon Charlotte-à-moi-que-j'ai-qui-n'est-pas-le-mien suffira bien. Au moins ai-je l'espoir de ne pas devoir tout retourner pour y mettre la main sur ce que je cherche. Et les poches à boucle pour faire genre je-suis-une-fille-organisée je me demande bien ce qu'on met dedans. Déjà, ni portable, ni mouchoirs, ni carte bleue, qui sont des objets à dégainer en urgence. Sans ces poches-là, donc, j'ai calculé que dans mon 24H, je peux mettre l'essentiel de mon indispensable, y compris un magazine. C'est pour moi LE critère discriminant absolu. Il me faut toujours de la lecture sur moi au cas-où. Enfin de la lecture... De belles images pour me distraire en cas d'attente à la Sécu, chez le médecin ou dans un embouteillage. Pas vraiment le genre de situation idéale pour se plonger dans un quintuple volume de Proust.
J'imagine même déjà pouvoir y faire tenir un pack de yaourts et un kilo de tomates en cas de courses non programmées vu qu'il n'y a plus jamais de sacs plastique aux caisses.
Ah comme la vie va être belle, en Charlotte Darel !
11:45 Publié dans Ma vie avec Charlotte Darel | Lien permanent | Commentaires (0) | del.icio.us | Facebook
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