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dimanche, 28 octobre 2007

Nightshade vs Belladone

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Il m'a fallu quelque temps avant de comprendre que Nightshade, le spectacle de  strip-tease chorégraphié par sept chorégraphes, programmé dernièrement à la Villette et dont Marion/Material Girl parlait dans l'un de ses billets était le même que celui qui allait passer dans ma ville que j'aime pas sous le nom de Belladone. L'un des termes n'étant jamais manifestement que la traduction de l'autre.

a0c05dbcd1547a197d1ae93596d55814.jpgIl s'agit pourtant bien du même spectacle. Comme Marion, j'ai quelques réserves sur la succession de ces sept chorégraphies, inégales, durant lesquelles on frôle parfois l'ennui (celui de Claudia Trozzi (éxécuté par Cecilia Bengolera) m'a par exemple amenée à me demander s'il n'était pas grand temps que je courre chez l'ophtalmo, tant la vision de ce corps inséré parmi les images m'a semblée brouillée.

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En fait, je crois que j'aurais eu besoin d'assiter à une seconde représentation pour en apprécier toutes les subtilités. Il y a bien sûr les réactions de la salle, les spectateurs qui s'en vont parce qu'ils attendaient sans doute bien autre chose que ce qui s'arrête souvent à la simple suggestion, les rires face au burlesque et au bagoût de Delphine Clairet et à sa manière d'imposer ses rondeurs non "conformes", l'étonnement suivi de malaise lorsque se révèle une fausse spectatrice, les rires déclenchés par la sortie de scène inattendue de Gidi Meesters, unique personnage masculin de ce spectacle...

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9d44285dbc7971f6fd0d031c4f589c5c.jpgIl y le recours à la vidéo, à plusieurs reprises et notamment dans le dernier numéro, celui de Sarah Moon Howe, chorégraphié par Wim Vandekeybus. Mais aussi lorsqu'apparaît, dès le début l'ouverture du rideau, la projection de cet étrange chat dépourvu de poils. Il y a la musique, aussi, d'autant plus présente qu'elle est interprétée en direct par des musiciens disposés sur le côté de la scène.

Et puis il y a les codes de l'univers du strip, détournés, ré-interprétés, les jeux de découpages et de cadrages, somptueusement mis en scène lors du numéro signé Alain Platel, interprété par Caroline Lemaire (et dont a d'ailleurs été tirée l'affiche du spectacle qui illustre le début de ma note). Même si l'instrumental de "Je t'aime moi non plus" de Gainsbourg/Birkin ou Bardot m'a semblée quasi dérangeante car sonnant plus que cliché en l'occurrence.

708f1f99ebee594af8f17cd7fe06a705.jpgLe dernier passage, celui Sarah Moon Howe, fait très clairement allusion me semble-t-il au cabaret de strip-tesae burlesque Velvet Hammer, à Los Angeles, qui a fait l'objet d'un documentaire rediffusé cet été sur Arte et dont le casting n'est parfois pas si éloigné du générique de Freaks. L'ex-actrice aujourd'hui largement sexagénaire de Russ Meyer, Tura Satana, s'y produit dans un numéro de sein tournant tout ce qu'il y a d'ébouriffant. Nighshade/Belladone serait perfectible et aurait sans doute pu aller plus loin, mais j'ai bien aimé son côté foutraque. Et puis, grâce à l'amie qui m'accompagnait et qui avait réalisé précédemment son interview, j'ai pu aller saluer Barbara Rom dans sa loge. Un joli clin d'oeil pour clore la séance, non ?

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