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lundi, 26 novembre 2007
Don Juan des neiges le 20 janvier 1966
C'est un numéro plein de neige que propose ELLE le 20 janvier 1966.
Côté people, avec la championne de ski Christine Goitschel, qui s'apprête à "épouser à 22 ans, du haut de son 1,72 mètre, et munie de deux médailles olympiques, son entraîneur Jean Béranger" : "Moi, je préfère sentir près de moi le garçon que j'aime, prêt à m'insulter, plutôt que de le savoir à 400 km et de le voir une fois tous les deux mois". Prêt à l'insulter ? Ca devait être sportif, les entraînements ! "Chaque fois que ELLE vient, on gagne !" se réjouit sa soeur Marielle, championne elle aussi. Jean Béranger explique comme il est difficile de travailler avec celle qu'il aime, dit-il "à ma façon". Et de faire une confidence : "Le jour où j'ai été le plus heureux depuis que je la connais, c'est le 18 décembre dernier, à Val-d'Isère, lorsqu'elle a remporté le slalom géant. C'était le plus beau cadeau qu'elle pouvait me faire, plus beau encore que cette chemise pied-de-poule qu'elles m'ont offerte, Marielle et elle, pour Noël : c'était la preuve que j'avais raison d'avoir tant exigé d'elle et de nous. " A deux sur une chemise pied-de-poule, elle faisaient fort, les soeurs championnes...
Le 8 janvier, entre deux manches du slalom spécial, l'équipe déjeune légèrement de jambon, de salade et de fruits.
Qui dit neige dit moniteur de ski. ELLE décide de démonter les fantasmes et d'aller enquêter sur les Don Juan des neiges. "Les yeux pâles, le teint brûlé, le chandail rugueux, ce sont les séducteurs de la saison : les moniteurs de ski; Les Parisiennes - et toutes les citadines - en raffolent : cela est prouvé depuis que Chamonix est ouvert aux touristes (1862)". Pour savoir ce que pensent les montagnards de ces "donzelles qui leur tombent dans les bras, chaque année avec la première neige", ELLE est allé "chercher la vérité au fond de ces crevasses que sont les bistrots de Chamonix, de Val-d'Isère, de Morzine, où l'homme au pull rouge fait des confidences".
Il ressort de cette enquête que les moniteurs préfèrent les skieuses à leurs maris : "Elles sont courageuses, elles viennent par n'importe quel temps" se réjouit Edmond, de Morzine. Le même Edmond sait pourquoi il plaît : "C'est d'abord le chandail rouge. Et puis on est beau, on est bronzé. On est bâti comme M. Muscle. Les pauvres filles, en ville, elles côtoient toute la journée des gars blancs comme des cartes de visite." Mais parfois, le moniteur joue les victimes : "De temps en temps, on tombe sur des cas dangereux qui tendent des pièges : la dame vient après la leçon de son fils. "Il est si content, il vous aime tellement. Venez prendre un verre à la maison ce soir". On vient. Ni enfant, ni mari. La dame seule, très gentille..." raconte François, de Morzine. Et le verdict de François est sans appel : "Elles ont un langage pointu. Elles sont très sûre d'elles. Les voir quinze jours par an, ça suffit, c'est même parfois trop." Alors, prévient ELLE, celles qui seraient tentée par la pêche (durable) au moniteur doivent s'attendre à être rejetées par un village qu'il ne quittera jamais, à le voir troquer le pull rouge contre le bleu de travail une fois la saison terminée et à le supporter sans bronzage.
Autre Don Juan, Marcello Mastroianni : "A Rome, au Teatro Sistina, les dames ont deux raisons de s'évanouir de plaisir au lieu d'une : non seulement elles y contemplent Marcello Mastroianni en chair et en cils, mais encore il joue celui qui... celui que... bref : Rudolph Valentino !"
Dans ce numéro, François Nourrissier, appelé par la rédaction de ELLE à livrer une série d'articles sur le bonheur, expose dans un sixième volet les charmes et les dangers du mariage (trop) jeune, entre 18 et 21 ans. François Nourrissier expose quelles étaient les bases du mariage bourgeaois et estime que "L'amour jeune, les couples à presque égalité d'âge ont bousculé tout cela. Leur raison d'être a été l'amour. (Une grossesse embarrassante, oui, bien sûr, parfois, mais jamais l'intérêt ni quelque "arrangement".
Côté déco, un studio de plein ciel : "Maine-Montparnasse, 18 étages de verre et d'aluminium, 258 appartements déjà habités, un style d'avant-garde conçu par l'architecte Jean Dubuisson."
Déco toujours avec une technique permettant de réussir son tapis "avec des bouts de laine".
Pour ce faire, des moules en bois découpé proposés en Bon Magique. Ils permettent d'effectuer "un travail très 1880 qui occupa beaucoup de nos grand-mères". La série des quatre moules coûte 14 F (pour un ELLE à 1,20 F, soit 26, 83 € pour un ELLE à 2,30 €).
Le dossier mode est consacré au tricot, avec une flopée de modèles et d'explications destinés à préparer le printemps.
En pêche et bleu hortensia pour une version "junior sportive".
En tailleur à côtes plates en laine et poil de chameau, à "jupe amincissante".
En robe "faux jumper" aux manches rayées.
Côté couture, on prépare un chauffe-bébé en ratine "inratable".
Pour les actives, un aute Bon Magique propose une collection complète et colorée en velours côtelé ou en jersey de laine. Pulls, gants, foulards et bérets sont aussi des Bons Magiques. Le chemisier est signé Cacharel et les chaussures vernies, Renast.
Vivement lundi prochain !
13:50 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (24) | del.icio.us | Facebook