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mercredi, 28 novembre 2007
Frieda sans écuyère
F. Comme fuck off. Non, parce que ça va bien, jouer de l'acrostiche pour relever le défi lancé par Camille, mais je me contenterai de Frieda, pour l'écuyère, on repassera.
R. Comme ridicule. J'aime bien ce mot-là. Pas de raison d'en avoir peur, il ne tue pas. Et puis c'est le titre d'un des films de Leconte qui m'agrée. J'aurais assez aimé me pavaner en souliers de satin et robe de brocart, le nez poudré et la chevelure de même, à la Cour au XVIIIe. Juste un peu. Juste pas longtemps.
I. Comme idées. Parfois courtes. Mais je fais avec ce que j'ai.
E. Comme écritures. Au pluriel.
D. Comme direction. La bonne, si possible.
A. Comme apocalypse. Parce qu'elle est toujours pour plus tard. Procrastiner de l'apocalypse, je trouve que c'est assez élégant.
23:55 Publié dans De quoi être fière | Lien permanent | Commentaires (15) | del.icio.us | Facebook
Les années 40, comme dans les 70's
Je n'ose même plus me demander depuis quand je devais la faire, celle-ci, de note. Pour dire si c'est quand même le foutoir, ici. D'ailleurs, je pense que personne ne l'attendait plus. Hein, Mathilde ? La voici quand même. Lorsque j'ai vu à quel point les années 40 étaient présentes dans les tendances de l'automne, j'ai fait une série de notes sur les 40's, ici, là et re-là. Et j'ai repensé à Yves Saint Laurent, qui s'en était déjà inspiré au tout début des années 70.
Ma note a certes tardé, mais sans vouloir me chercher d'excuses, j'ai finalement trouvé peu de choses sur cette collection Libération qu'Yves Saint Laurent avait lancée en 1971, faisant scandale auprès d'une partie des journalistes lors de sa présentation. D'aucuns, peu visionnaires, avaient alors considéré que le couturier habillait les femmes comme des prostituées. 25 ans après la fin de la guerre, le sujet était encore sensible, l'époque se voulait tournée vers l'avenir et la mode était aux hippies ou aux futuristes. Yves Saint Laurent, qui fit scandale la même année en posant nu devant l'objectif de Jeanloup Sieff pour le lancement de son parfum Homme, n'avait pourtant d'autre ambition que de réinterpréter une époque créative envers et contre tout, et, sans doute, de rendre hommage à son élégante de mère qu'il voyait alors avec des yeux d'adolescent. Le scandale lui a finalement été bénéfique et cette collection a été un succès commercial. Dans les années qui ont suivi, d'autres créateurs lui ont emboîté le pas et la mode est s'est alors mise au "rétro", on ne parlait pas encore de vintage, comme l'illustre ce tailleur, dont je ne connais pas le créateur, datant de 1974.
Jean-Paul Gaultier, qui avait alors 19 ans, s'est dit très marqué par l'esprit de cette collection. Il me semble qu'il suffit de contempler cette photo pour le comprendre. En 1971, la fourrure est un symbole bourgeois hyper conventionnel. Yves Saint Laurent s'empare du renard et le teint en vert. Depuis, les fourrures de couleur se sont multipliées, chez Sonia Rykiel en particulier.
La mode rétro des 70's remettait aussi au goût du jour les comprensées et le turban (ici un turban bannière étoilée sans doute inauguré au lendemain de la Libération et une tenue à pastilles de Ungaro Haute Couture, millésime 1973), qu'on a vu revenir très fort dernièrement, même si, pour le turban, ELLE affirmait pas plus tard que la semaine dernière qu'il est déjà out. Revisité aussi, ce chignon caractéristique, avec ce flot de boucles rassemblées au dessus du front. Je le regrette vivement, mais je n'ai pas de ELLE des années 70 pour alimenter mon ELLE vintage. Pour compenser, un petit bouquin dont j'ai tiré la plupart des illustrations qui illustrent ma note :
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