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dimanche, 07 octobre 2007
Chloé, Carine, Amanda, Karl et tous leurs amis

Je me suis donc laissée allée ce week-end à regarder quelques réjouissantes modasseries télévisées. Pour commencer, la mode mode mode de Paris Première présentée par Alexandra Golovanoff, qui causait un peu fashion weeks avec notamment quelques images paraît-il exclusives de la prestation londonienne de Prince au défilé de Matthieu Williamson, dont j'ai retenu qu'il porte pile le foulard qu'il faut en ce moment. Matthieu, pas Prince, lequel préfère arborer le chapeau noir et deux danseuses de violet vêtues. Et sinon, concernant l'influence de la blogo, on se rend compte qu'elle commence à être reconnue lorsqu'on entend que du très controversé show de Marc Jacobs, "certains blogueurs", on se sait lesquels, ont dit qu'il était excentrique, rejoignant Suzy Menkes qui a qualifié la chose de "freaks show".
Comme tant d'autres, Chloé Sévigny a lancé à son tour sa ligne de frusques présentée lors de la fashion week de New York. Très années 80 à peine revisitées. Elle a organisé un petit défilé avec ses copines, ce qui nous change des habituels mannequins pro. Mais ce que j'ai préféré, c'est le petit autel à bordel qui orne sa boutique. Avec entre autres la photo coinços très premier degré sur laquelle elle pose avec son "premier amoureux". Le plus drôle dans ce numéro de mode mode mode, c'est quand même le reportage chez la richissime photographe londonienne Amanda Eliash. 47 ans et adepte du court même si Lagerfeld a dit que passé 25 ans le court on oublie. "Mais qu'est-ce qu'on porte alors ?", se demande Amanda, les jambes gainées d'un collant opaque de Wolford, précise-t-elle, parce que "le legging c'était laid en 1982 et c'est toujours laid". Sinon, Amanda, elle en a plein aussi, des copines, au moins autant que Chloé Sevigny. Et même une qui lui dit la bonne aventure. Sur la forme, la voix de la Madame Irma de luxe est si grave qu'elle a été doublée en français par Loïc Prigent, ce qui est une excellente trouvaille. Sur le fond, ses prédictions sont juste renversantes : "Tu te la joues petite salope pour obtenir ce que tu veux" assène-t-elle à une Amanda hilare.
Après la mode mode mode je pensais m'en aller mais il y a eu la bande annonce de ce fameux doc à Karl Lagerfeld consacré. Lequel y déclare, avec ce ton préremptoire dont il a le secret : "Ce sont les gens qui n'ont pas de vie stable qui passent leur temps à téléphoner. Ce sont les sexuellement free lance." Sexuellement free lance ? Ce que je préfère décidément chez l'insupportable Karl, c'est son sens de la formule. Si tout Lagerfeld Confidentiel est de cette eau-là, je vais courir le voir dès sa sortie.
Et juste après je ne m'en suis pas allée non plus parce que c'était rediff' de la Blonde et moi, toujours avec AlexGolov', consacrée à Carine Roitfeld, boss de Vogue Paris. Une émission qui date de janvier dernier mais que j'avais loupée. Carine aussi, bien sûr, elle a plein de copines. L'émission s'ouvre sur un bouquet de lys que lui a envoyé un mannequin pour la remercier. Pour dire si on l'aime.
Après, Carine s'en va rendre visite à Victoire de Castellane, créatrice de la ligne de haute joaillerie de Dior. Et lui déclare tout de go devant ses nouvelles bagues : "Tous ces bijoux on a l'impression qu'ils sortent d'une machine à tirette à 1 €, non ?". Si ça c'est pas une parole de vraie copine ! C'est parce qu'avec ça, une dame n'aura jamais l'air trop dame se défend Victoire, comme elle peut.
Mais Carine au fond, elle est quand même bonne fille. Et bon public. Elle a été invitée à Los Angeles pour le show Victoria Secret peu de temps avant et n'en est pas encore remise. Rendez-vous compte, se retrouver à un mètre de Justin Timberlake au milieu des filles en string ! Bon, elle n'irait pas jusqu'à en dire que c'est le plus beau fashion show (ouf, on a eu trop peur) mais c'est quand même du grand spectacle tellement fun !
Moi finalement c'est ce que je préfère, chez Carine. Malgré ses airs de hibou mal réveillé, Carine, elle est trop fun !
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samedi, 06 octobre 2007
Libé Next ? Au suivant !

Ce Next Spécial mode de Libé me laisse pour le moins sur ma fain. A Libé, s'ils ont décidé de faire un mensuel pour en faire ça, je préférais le Styles qui sortait en période de Fashion week et que je ne trouvais chez mon buraliste qu'une fois sur deux. Que je lisais une fois par an, donc. Bon enfin, quoi qu'il en soit, décryptage de ce Libé Next, comme promis.

Alors, aux dernières nouvelles, Audrey Marnay va bien. Elle se traîne dans la boue pour Jean-Baptiste Mondino, en blanc et en Marc Jacobs/Isa Marant mais c'est juste pour le fun et une série assez mondinesque quoique finalement un peu courte. Elle vient de tourner dans le prochain Raoul Ruiz nous apprend Libé Next, elle est devenue actrice. Parce que c'est tellement mieux que top model. Depuis 2000, Audrey s'ennuyait sur les podiums et trouvait ce travail "trop répétitif. Je n'étais plus la petite nouvelle avec qui il faut forcément travailler. L'ambance était devenue plus dure, plus clinique. Les filles avaient peur de perdre leur rang. Plus personne ne se parlait, ne s'amusait. a la fin des défilés, les designers étaient obligés de venir chercher les filles pour partager avec elles une coupe de champagne."
Sans blague ? Depuis deux ans c'est donc pour elle une sorte de libération et Audrey va faire l'actrice. Comme, avant elle, Claudia schiffer explique par exemple Libé Next, laquelle n'a pas atteint des sommets d'interprétation. Mais Audrey ne se démonte pas, elle préfère penser à Uma Thurman ou Cameron Diaz. Le meilleur ? "L'ex-top aux quarante couvertures de magazines est aussi une parente d'élève modèle qui vend des gâteaux à la fête de l'école de ses fils". En plus d'être actrice et de se rouler dans la boue en blanc, Audrey fait mère parfaite.

Pas comme Courney Love, qu'on retrouve quelques pages plus loin. Courtney, elle, ne devait pas faire de gâteaux, elle a perdu à une époque la garde de la fille qu'elle avait eue avec Kurt Cobain. En juillet dernier, elle a donné quelques concerts privés, dont l'un chez Givenchy, dont elle avait suivi le défilé haute couture la veille. "Habillée de blanc et entourée d'un groupe de chérubins, elle joua ses nouveaux morceaux devant un parterre de fashionistas enthousiastes. L'assemblage pouvait sembler incongru ; si la mode est prompte à encenser des idoles aussi flamboyantes, que venait cehercher la punk parmi ce luxe ? Des habits gratuits, qui sait ?"

En tout cas, les photos cette quadra multi-liftée, ainsi que le souligne Libé Next, sont signées Hedi Slimane, prises par ce dernier lors d'un concert londonien le 9 juiilet. C'est vrai que depuis qu'il a quitté la direction artistique de Dior Homme, Slimane a des loisirs. Il va aux concerts et fait le photographe people. Il avait déjà photographié Courtney un peu à l'arrache, en 2006, lors de leur première rencontre, à New York. "Sans transition, elle s'est retrouvée en micro-slip de dentelle chair une cigarette au bec, petrchée sur ses talons fatigués." raconte-t-il. L'article explique aussi comment Courtney, qui était apparue à l'anniversaire de Paris Hilton dans une robe copiée de Chanel, s'est depuis réconciliée avec Maître Lagerfeld, lui envoyant une lettre d'excuses (la lettre d'excuses ce serait valable aussi pour le fait d'être allée à l'anniv' de Paris ?) et posant pour lui pour Harper's Bazar de septembre, avec pour accroche : Je préfère être nue que porter un faux Chanel".

Anecdotique et rigolo : le déferlement de mineurs du premier festival rock réservé aux 14-18 ans. Encore des progrès à faire pour les looks. Mais prometteur. On nous dit aussi que Miuccia Prada s'est mise aux mangas et a dessiné deux costumes pour Deunam Knute, héroïne du film d'animation japonais Appleseed ex Machina. Il y aussi le groupe de Tel Aviv Terry Poison, groupe de filles parmi lesquelles un garçon, "un son taillé pour les dancefloors et un look déjanté". Terry Poison est aux dires de ses crétatrices "un personnage de fiction, une fille sex and rock'n' roll à qui on aimerait bien ressembler. Car nous sommes en fait des filles de bonne famille, sages et bien élevées. Terry Poison, elle, fait des trucs complètement dingues, elle ne se couche jamais, elle ne vieillit pas. Et en plus, elle a de gros seins..." Pour illustrer le propos, je choisis la photo de Gili, son legging jaune Margiela et son sein (pas si gros) à l'air.

Et puis, dans ces pages modes, encore trois compositions à base de tendances de saison auxquelles je n'avais, au premier abord, prêté aucune attention.

Et puis enfin, la série les Animales, la seule que j'aime vraiment dans le magazine. "Ricardo Tisci directeur artistique de Givenchy, revisite les faunes de la mythologie et les transpose dans l'univers underground tokyoïte. Loin des clichés occidentaux selon lesquells les Japonaises sont des poupées mignonnes et acidulées, il montre leur animalité, leur beauté agressive et la délicatesse de leurs tatouages." Pas d'indications de prix, naturellement, pour ces vêtements tous issus de la collection Haute Couture. Un gros manque, aucune allusion aux chaussures. Rien, par exemple, sur ces incroyables cuissardes lacées peep-toe que j'ai aperçues ailleurs. Le week-end est décidément faste. En plus de décortiquer Libé Next, je me suis énormément amusée devant quelques modasseries télévisées.

Ca vaudra bien une prochaine note avant le ELLE vintage de lundi.
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Ca va, Audrey ?

Je suis allée le chercher ce matin, toutes affaires cessantes. Prévenue de sa parution par un mail amical de Libé dans la semaine. Contente de l'avoir trouvé ! Le nombre de fois où j'ai fulminé, du temps où il s'appelait Styles et paraissait deux fois par an, le magazine mode de Libé ! Tout ça parce que dans ma ville que j'aime pas, la photo de la couv' apparaissait bien en réduction sur la Une du journal mais de magazine, point. En province très province, on pouvait bien s'en passer. Bref, je l'ai.
Je n'ai encore vu que la couv'. Ils se sont battus, Audrey et Jean-Baptiste ? Ils ont fait de la spéléo ? De la peinture ?
Très vite, je m'y plonge, dans ce Next. Et je reviens avec une belle note de décryptage. Next.
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vendredi, 05 octobre 2007
Sartorialisées et punitive shoes

Parmi les googleries de la semaine j'ai noté "être too much", ce qui me va droit au coeur évidemment, tout ça c'est encore une histoire de pompes Neosens. Il y aussi "Jean-Paul Gaultier bigouden", peut-être de la part d'un féru de généalogie fashion, mais je ne sache pas que Jean-Paul Gaultier soit bigouden. Et aussi "magasins pour une robe de chambre en laine des Pyrénées", et là, j'avoue mon incompétence, même si la robe de chambre fait actuellement antichambre avec les souliers et le soutien-gorge pour animer ma rubrique Petit précis du vocabulaire de la mode.
Les périodes de fashion weeks, c'est un régal, sur la blogo, grâce au décryptage des unes et des autres. Lorsque vient le tour de Paris, c'est une apothéose. Le Sartorialist est décuplé à la puissance 10. Du coup, tous mes comm' sont datés du 4 octobre, journée des plus fastes !
C'est parti pour un sixième florilège.
Chez Garance Doré, qui a elle-même été magnifiquement sartorialisée cette semaine, pas de dessins en ce moment mais des photos de fashionistas croisées aux défilés dont de convaincantes associations de jaune et gris, Coco a dit le 4 octobre : Jaune et gris ca semble tellement evident lorsqu’on les voit délicieusement portés sur tes photos…Pourquoi n’y n’avons nous pas pensé avant ?
Chez Géraldine de Café Mode, qui nous présente elle aussi les meilleurs looks croisés aux défilés, et notamment des orgies de richelieus, de low-boots et de cavalières, Caroline a dit le 4 octobre : Ah si seulement on voyait ce genre de chaussures au quotidien, dans le métro, dans la rue, Paris serait moins grise :D
Chez Punky B, qui a décoché un sourire renversant au Sartorialist, tokyobanhbao a dit, le 4 octobre : alors la ! je te prefere vraiment comme ça…!!le sourire bien affuté aux lèvres…. la pause naturelle…A encadrer je pense …. (pour mettre ds les toilettes ?…non noonnnnn je rigole! c’est vraiment un bel honneur qu’on te fait la !) bravo!
garde la happy face please…
Chez Dyns, qui nous a incités à en prendre encore davantage plein la vue sur le blog de Colette From the street to the night avec là encore plein de photo dans le même délire que le Sarto, do the dance... a dit le 4 octobre : ahhhhhhh colette les parisiens et les parisiennes te vénérent tu es le diable habillé en colette, sort de la vilaine boutique ou la CB est accordée rend nous le catalogue de la Redoute vite...
Chez Lavieenrouge, qui nous proposait encore des chaussures sur son blog tout neuf, mais pas celles des fashionistas, des "punitive shoes", Françoise a dit le 4 octobre : ce ne sont pas des chaussures ce sont des godemichets en fait je n'ai jamais écrit ce mot ..........
Chez Minisushi, qui nous a montré à l'aide d'un drôlissime dessin comme sa brosse à cheveux se la pète Daddy cool Chloé a dit le 4 octobre : ah ah ah!! je vois qu'on a le même problème! moi la mienne chante du aretha franklin... et mon lavabo s'étouffe à chaque shampoing ^^
Sur ce, déchaînez-vous sur les commentaires (ici ou ailleurs) et à une prochaine fois.
12:10 Publié dans Gueule de commentaire | Lien permanent | Commentaires (21) | del.icio.us |
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jeudi, 04 octobre 2007
Marketing viral ?

En faisant mon tour des blogs tout en écoutant les infos ce matin, je me retrouvée avec en fond sonore l'émission d'Isabelle Giordano sur France Inter, que je n'ai pas zappée lorsque j'ai compris qu'on allait y causer blogosphère et marketing. Marketing viral et marketing d'influence plus précisément. Avec entre autres un reportage dans une soirée organisée à Paris par une société d'événementiel entre blogueurs soigneusement sélectionnés (pour leurs prétendues qualités d'influenceurs) et une dizaine de marques.
En à peine plus d'une semaine, je n'ai pas compté combien de fois je suis tombée sur Pantène et ses relookings de blogueuses, sur Toscani et son nolitanorexia, sur le soutif Dim aux allures de Robocop (copyright Galliane) et sur le dernier clip pub donneur de leçons de Dove. La plupart des blogueuses que je lis en parlent avec recul. Elles s'interrogent, aussi, à l'exemple de Géraldine de Café Mode, hier.
Mais elles en parlent.
Chez Giordano, on a causé agacement quant à la sollicitation des enfants sur internet notamment. Agacement ? Voilà, tiens, c'est ça, je suis agacée. Je veux bien que les blogueurs soient des gens intelligents qui sachent faire la part des choses. Je veux bien que leurs lecteurs le soient tout autant. Et je me garderai bien de donner des leçons à qui que ce soit, je ne bosse pas chez Dove.
N'empêche. Il y a de la part des marques une tentative de manip' de la blogosphère qui m'agace. Ca ne réussit pas complètement, certes. On ne m'ôtera pas de l'idée que ça n'échoue pas complètement non plus.
Evidemment, ça ne m'empêche pas de dormir. Juste, ça m'agace.
S'il y en a que ça tente, l'émission s'écoute encore par là.
11:00 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (35) | del.icio.us |
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mercredi, 03 octobre 2007
T'as ton chandail ?

Je reviens à mes fondamentaux, je relance mon petit précis du vocabulaire de la mode, pour lequel Mathilde m'est une aide précieuse dans la recherche de vocables ringards.
Aujourd'hui, après le sarrau, ce sera le chandail.
Qui parle encore de chandail ? Tout le monde est passé au pull. Même plus over.
Le chandail, ça sent les années 50, la laine qui gratte et le... pull, tricoté à la main.
Eh bien le chandail devrait son éthymologie au marchand d'ail des marchés. De 'chand diminutif populaire de marchand, et de l'ail (pluriel les aulx). Le marchand d'ail aurait porté, pour travailler, cette sorte de chose tricotée. Illustration courante du marchand tronqué, le 'chand d'habits, comme dans une chanson d'Edith Piaf (n'allez pas croire, je ne suis pas fan d'Edith Piaf et d'ailleurs tellement pas fan que j'ai zappé la reconstitution à base de Marion Cotillard), mais il se trouve que le 'chand d'habit a, par la dame, été chanté de la manière qui suit :
Dis-moi, 'chand d'habits,
N'as-tu pas trouvé,
Parmi le lot de mes vieilles défroques
Que, ce matin, je te vendis à regret,
'Chand d'habits, parmi elles,
N'as-tu trouvé, tout en loques,
Triste, lamentable, déchiré,
Un douloureux cœur abandonné ?
Avec de telles références, j'ai bien peur que pour le chandail, ce soit mort. Il sera difficile de le fashion-réhabiliter.
Pour illustrer cette merveilleuse note de flemmasse, un délicieux chandail oversize en cachemire et soie signé Stella McCartney (545 €) et tiré du ELLE paru ce lundi. Encore, eh oui. Flemmasse, j'ai dit.
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mardi, 02 octobre 2007
La vie est pleine de pantalonnades
Ce qu'il y a de bien, quand on attend longtemps chez le médecin de - presque - bon matin, c'est que ça laisse le temps de décortiquer le ELLE de la semaine. Quand on a pris soin de le plier dans son sac, parce que dans la salle d'attente, les ELLE datent généralement de 1994. Porteuses de pochettes, tant pis pour vous, il vous reste donc à vous contenter de cette sorte de ELLE vintage, chez votre médecin... Et donc, me voilà pour le coup incollable sur le pantalon. Quoique à la réflexion, non. C'est l'année du pantalon. Mode d'emploi pour tous les corps à tous les prix braille la Une pour nous appâter cette semaine.

En passant vite fait, j'ai repéré la pub du Levis 481 Boyzee slim fit. Ou la nouvelle coupe slim garçonne 481 à partir de l'original. Le slim est out mais le slim est partout. Même si Levis, bon. Mais je tiens quand même beaucoup à mon 571. Pas garçonne mais tant pis. Slim. Bref.

Canon en pantalon ! Avec trois silhouettes en pantalon large pour commencer. Sophistiqué, féminin et joyeux. Je vois la page et pas contrariante, je trouve canon cette féminité en faux négligé. Au deuxième coup d'oeil je me dis qu'on doit se prendre vite fait les pieds dans l'ourlet, que quand il pleut ça vire juste dégueulasse et qu'à moins d'être mannequin planétaire, tout ce qu'on croise va penser qu'on a des poteaux pour jambes pour avoir ainsi besoin de les planquer dans un truc pareil. Je tourne donc la page.

Je passe alors au vrai mode d'emploi. Le pantalon taille haute est pour moi. Si c'est pour faire genre Katharine Hepburn je ne demanderais pas mieux, moins la capeline.

Et je suis d'autant plus emballée que je me demande s'il est bien nécéssaire de connaître le tregging proposé en bas de page. Un mix entre pantalon et legging qui aurait l'air d'un slim ? Cette inflation de termes est grotesque et les photos données à titre d'exemple sont toutes plus repoussantes les unes que les autres. Je tourne la page.

C'est le jodhpur ! Je passe mon tour. J'ai déjà dit tout le bien que je pensais d'un truc qui donne l'air d'avoir une culotte de cheval à celles qui n'en ont même pas. Je tourne la page.

Un pantalon d'homme. Pourquoi pas ? En plus il paraît que ça va à tout le monde. Et c'est top avec des richelieus (avec un S dit ELLE) que je n'ai pas encore. Et avec plein de bijoux. Je valide. Je décide d'ignorer le smocking et je tourne la page.

Et voilà le semi-pantalon. ???!!! Je lis et je relis. Pas vraiment un bermuda, pas vraiment un pantacourt. Je sens l'arnaque. Le truc pas vraiment. Pas franc du collier. Je suis semi-emballée. Même avec une silhouette Dries Van Noten (j'adore Dries !) je reste semi-emballée. Très très semi. Et quand je lis "Pour peu qu'on l'aménage selon sa morphologie, il se montre arrangeant avec toutes", je crains qu'en fait il ne se montre conciliant avec personne. Le genre de semi dont on nous dira dans six mois que c'est un repoussoir absolu. Sont comme ça, à ELLE. Dans le doute, je m'abstiens. Je tourne la page.

Le pantalon cigarette. Pour les petites et moyennes ? Suis moyenne grande ou grande moyenne ? Je ne tranche pas mais j'oublie. Surtout avec la pochette et les ballerines. Pas pour moi. Me faut un sac à bordel, des richelieus et des low-boots. Mais me tailler un costard à féminiser sans la jouer buisness girl ("on oublie les rendez-vous d'affaire pour les rendez-vous galants") c'est tentant. Surtout avec de la mousseline et des talons obli comme préconisé. Je retiens l'idée. Et je tourne la page.

Une combinaison ? Juste pour celles qui ne font jamais pipi ? Je tourne la page.
Mode d'emploi, c'est fini. C'est vrai que tout y est passé. Le large, le skinny, celui de l'homme, le costard, le semi et la combi. Trop de tendances tue la tendance, et là, je crois bien que plus que jamais, on fait ce qu'on veut, en fait.
Tant mieux.
Ah, j'oubliais, il y a aussi les tartes. La démonstration, à base de personnalités, que le pantalon c'est tellement mieux. Kylie Minogue a une taille ce qui ne se voyait pas en robe blouse. Ben non, en robe blouse, ça se voit pour personne. N'empêche, au printemps, on aurait toutes dû avoir l'air de femmes enceintes et ELLE trouvait ça très bien.

Le smocking androgyne féminise Kirsten Dunst. Bah oui. Dans le premier cas c'est surtout sa pose de potiche qui la handicape, moi je crois. Et le bleu Klein, quand même pas évident.

La beach babe Cameron Diaz est encore plus sexy en slim. Mouais. C'est sûr c'est mieux. Moi là, pour dire, le beach j'aurais été limite de pas l'orthographier comme ça. Mais la robe de gauche est tellement too much. Et puis de quand datent ces photos ? Des escarpins comme ça, ils en sont presque à les brader chez Bata de ma ville que j'aime pas...

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lundi, 01 octobre 2007
De la planète Nomi
On risque de croire que c'est un peu la semaine des Freaks, ici. Tant pis. Je suis tombée l'autre soir par hasard sur Arte sur un documentaire consacré à Klaus Nomi, compatriote de No Bra et largement aussi barré qu'elle. J'ai donc loupé le début, je dois même en avoir raté un bon morceau, si j'en crois le programme, je n'ai donc vu que la fin. La séance de rattrapage sera pour le 6 octobre, lors d'une rediffusion à 3 h du matin.
Avec sa dégaine de clown tragique, Nomi a connu une fin particulièrement terrible. Il est mort du sida, qu'on appelait encore le "cancer gay". Et il est mort très seul. Pas très fiers, d'anciens amis admettent face à la caméra ne pas être allés le voir à l'hôpital, par crainte de cette maladie alors encore très mal identifiée.
"Les gens pensaient qu'il venait d'une autre planète. Lui aussi d'ailleurs", résume Ron Johnsen, qui fut son producteur. Figure du New York underground, découvert par David Bowie, Klaus Nomi, avec son art de mélanger la pop et l'art lyrique et sa voix hors du commun, a accédé à la notoriété en 1981 grâce à l'album intutulé Klaus Nomi. Son second album Simple Man, est sorti en 1982. Il est mort en 1983. J'avais les deux albums. Je lisais Actuel, aussi, dont le créateur, Jean-François Bizot, est mort tout dernièrement. Mais je ne ferai pas de rubrique Actuel vintage, ces magazines-là, je ne les ai plus. Actuel faisait passer le vent nouveau de la création, de l'évolution de la société. C'est dans Actuel que j'ai appris la disparition de Klaus Nomi. Dans un entrefilet qui laissait entendre que sa maladie était incompréhensible parce qu'il vivait pourtant "en bon père de famille".
Pour dire où on en était encore, en 1983...
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