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mercredi, 13 août 2008

La qualité sans le prix ? Le prix sans la qualité ?

zarante.jpg

C'est une question récurrente pour qui est consommateur(trice) de mode, et surtout pour ceux qui en sont plus consommateurs que la moyenne (je suis dans ce cas, ça va, oui, ça va, je sais bien).

Faut-il acheter moins mais de meilleure qualité ? Ce serait comme une sorte de Graal. Pour des questions d'éthique, de plus en plus souvent mises en avant. Mais aussi une question de style. Du moins nous fait-on régulièrement le coup, dans les magazines, de cet acheter moins pour acheter mieux. On aurait un jean. Mais LE bon jean. Un seul trench, mais LE bon trench. Une seule chemise blanche, LA bonne chemise blanche, etc.

On aurait le style.

On aurait la classe intemporelle et universelle.

On serait politiquement/ethiquement correct.

Certain(e)s y arrivent sûrement. Et s'en trouvent bien. Mais pas moi. Et d'ailleurs j'essaye même pas. Parce que le jour où mon dressing aura atteint cette sorte de pseudo-perfection, qu'est-ce que je m'emmerderai !

Avancer en âge ne voudra sans doute jamais dire pour moi qu'il s'agit d'avancer aussi en cachemire beige six fils. Je continue par conséquent de hanter les rayonnages de Divided H&M et de TRF Zara et de mixer les trouvailles que j'y fais avec des pièces de créateurs. Comme j'aurais fait il y a 20 ans s'il y avait eu des Zara. Et avec juste un peu plus de créateurs, question de moyens.

Je veux bien payer le prix. S'il est justifié. Par la créativité du produit, la qualité des matières employées et bien sûr les conditions dans lesquelles il est produit.

Sur mon billet relatif à l'achat de caleçon de grand-père Isabel Marant, Ema la Bienveillante a fait allusion en commentaires à une remarque qui lui a été faite par une pro de la mode : la créatrice ne travaillerait pas assez ses matières.

Je suis allée regarder de quoi étaient faites mes maranteries.

calecon marant.jpg

Ce caleçon de jersey de lin est très fin, presque transparent. Effet de style ? Il est produit en France, selon l'étiquette.

marant blanc.jpg

Cette blouse de coton a de sublimes broderies, très travaillées, sur un voile très fin qui a pour le moment résisté dans broncher à quelques lavages. Elle a été fabriquée en Inde.

marant dejellaba.jpg

Cette djellaba de viscose a bien résisté elle aussi. Elle a été fabriquée elle aussi en Inde.

Pas de souci pour moi (pour l'instant ?) sur les matières des pièces que j'ai acquises.

sarouel marant.jpg

Et puis il y a la pièce que je n'ai pas achetée. Mais que j'ai essayée. Un sarouel qui ne serait pas en soie, comme l'indique par erreur le Vogue de septembre, mais en polyamide. Un sarouel dont j'aimais la matière glissante et impalpable, dont j'aimais la coupe et l'allure.

Une belle allure, à condition de rester debout. Je n'ai pas osé m'asseoir dans la boutique, tant j'avais peur de faire craquer les coutures. La vendeuse, surprise, a fini par essayer le sarouel elle aussi. Plus mince que moi, elle a rencontré le même problème. A moins d'avoir des cuisses en forme de demi-allumette (dans le sens de la longueur), je ne vois pas qui va pouvoir porter ça.

Défaut de fabrication ? Problème de conception ? Voilà qui passerait à la rigueur pour le tout-venant de la grosse cavalerie modesque. Mais qui fait un peu désordre sur un vêtement à 250 € pièce...

Avec 250 €, on peut acquérir cinq robes Zara aux faux airs d'Isabel Marant.

Zara gros plan.jpg

Elle est en ramie. Elle a été fabriquée au Maroc.

Pour la voir portée, c'est par ici, rubrique "Quoi de neuf ?".

Sur le vrai prix des vêtements, je crois bien que je n'ai pas fini de me perdre en conjectures.

EDIT : les camarguaises motardes de Comptoir des Cotonniers existent toujours en taupe. Je les ai vues en boutique. Ce taupe est très proche du taupe des Bata, à ce niveau, le clonage est sidérant...

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Commentaires

C'est un très bon article!
certaines choses ne sont pas chères et proviennent de chez Pimkie et sont de très bonnes qualités.Si si. Et j'ai acheté un très beau short bloomer en satin gris avec un noeud en voile sur le coté, je l'ai tourné dans tous les sens et c'est du solide.
Donc à ne rien y rien comprendre.
Ou je suis regardante c'est le choix d'un bon manteau d'hiver, j'en ai en en cashemir (payé combien je n'ose le dire) et très bien coupé mais que j'ai le bonheur de porter depuis 9 ans! ce coté de rechercher de la belle étoffe me vient de ma grand-mère.
L'année dernière j'ai été surprise du coté toc des bottes en cuir de chez Jil Sander. Sur la photo c'était top mais dans la main je me posais des questions! D'autant que ce n'était pas donné.
Une marque à laquelle je suis fidèle c'est Lacoste. les noirs ne passent pas et j'ai acheté un tee shirt léger blanc il n'y a pas une faute quant aux coutures et même s'il est fin c'est de la qualité, il froisse très peu.
L'autre jour je tombe dans un magasin d'un centre commercial ou j'ai acheté un jean bien coupé, j'ai observé ça et là des trucs pas mal genre Naf NAF mais trois fois moins cher, ça donne à réfléchir...

En conclusion nos choix ne peuvent être parfaits.

Écrit par : lavieenrouge | mercredi, 13 août 2008

oui c'est vrai que souvent on regarde plus l'étiquette de la marque et la marque elle même que la qualité. C'est marant, alors c'est bien. Perso, je suis très contente de la qualité de mes produits marant, par contre, pas mal de soucis avec les Zaranteries (alors que hetm tient bien..).
et c'est vrai que maintenant je prefere m acheter 1 isa que 3 zazas...
et toutes les marques font des vetements qui parfois ne vont a personne, ça fait hype je suppose....

Écrit par : pipelette | mercredi, 13 août 2008

J'ai quelques vêtements Isabel Marant aussi, certains très fragiles et qui ont craqué. Elle utilise beaucoup de matières délicates, des soies ou des voiles, donc forcément... Mais je ne suis pas toujours sûre qu'en payant une marque on paye la qualité d'une matière. On paye surtout une coupe ou un esprit différent. Les marques Zadig et Voltaire ou Paul&Joe sont chères et la qualité laisse vraiment à désirer, surtout en ce qui concerne la maille !
C'est vrai qu'H&M tient très bien pour le prix. Mais tout le monde porte la même chose dans la rue... C'est pour ça que j'aime les fripes. On peut trouver des vêtements différents, parfois des trésors, à des prix défiant toute concurrence. et je n'ai jamais eu à me plaindre de la qualité...
Je crois que le mieux c'est d'alterner. Je fais les ventes privées Isabel Marant ou les Petites, et le reste, chez H&M ou Guerrisol !

Écrit par : oriane | mercredi, 13 août 2008

oh lala moi je ne regarde JAMAIS les compositions, ni les finitions. je suis un zero pointé niveau qualité. Mais bon, je n'ai jamais eu de gros probleme sauf une fois avec un pull Soft Grey qu'ils conseillaient de laver à 30°, que du coup je l'ai lavé à froid (pour etre sure) et que je l'ai retrouvé taille 4 ans avec les mailles complètement fondues et collées! incroyable!
depuis ce temps, les pulls soft drey et moi c'est fini!
voila c'était mon petit roman du jour!
(ben oui je commente pas souvent mais quand je le fais y'a de la matière héhé!)

Écrit par : coline | mercredi, 13 août 2008

Comme toi, j'oscille souvent entre le cheap tout le temps, ou le beau parfois... Je crois que je fais les deux, au fond... Mais j'ai autant été déçue de la qualité de certaines cheaperies que de grandes marques, et pourtant j'entretiens mes vêtements avec beaucoup, beaucoup de soin... Au final, je sais pas trop sur quel pied danser, car je trouve quand même que les prix de la Marant sont surfaits par rapport aux produits. Je me demande quelle marge de malade elle se fait sur ses fringues, quand même... Par contre, dernière GROSSE déception point de vue qualité, c'est American Vintage, franchement quand on paie un tee shirt à 50 € et que les coutures twistent dans tous les sens, je dis non!

Écrit par : zabou | mercredi, 13 août 2008

effectivement des fois, la qualite n'est pas forcement la et vu le prix que l'on paie, ca fait mal. Meme si le vetement est estampille grande marque, ce n'est pas pour autant que je vais l'acheter si je vois que la matiere est trop fine, d emauvaise qualite ou le vetement mal taille (et cela vaut pour tout en definitive).Apres il faut voir dans les matieres naturelles et producteurs dit equitable, peut etre que la qualite est meilleure.

Écrit par : cecile | mercredi, 13 août 2008

Quand tu sais que les robes Sandro et Maje sont fabriqués à grande échelle dans le Sentier, et que les pulls Zadig et Voltaire se mettent à plucher lamentablement même si tu en prends soin et que tout ça se vend au minimum entre 150 et 200 euros, c'ets sûr ça fait réfléchir.

Écrit par : Sasha la pin-up | mercredi, 13 août 2008

@Lavieenrouge : comme toi je suis sensible à la qualité des étoffes, sans doute aussi grâce à ma grand-mère (une génération pour qui ça comptait, suffit de lire les ELLE vintage pour s'en convaincre) et cela a été renforcé par mes cours de textile de l'IFM. Il y a une dérive des enseignes genre Naf-Naf, Kookaï, Zara, qui revoient leurs prix très à la hausse. Chez Zara, deux blouses en soie, rien ne semble vraiment les distinguer, ni par le tissu, ni par la coupe. L'une est à 49 €, l'autre à 79. Pourquoi ?
@Pipelette : je crois aussi avoir eu plus de soucis avec Zara que H&M. Mais bon, j'en viens à me dire que si pas cher payé, on ne gagne pas à tous les coups. En revanche, 250 € pour un produit mal conçu, je trouve que c'est de la part des marques prendre un gros risque d'image qui n'a pas grand-chose à voir avec la hipness. Cela me laisse d'autant plus dubitative que la réputation d'Isabel Marant est justement de faire de la fringue de girl next door, du très portable pas prise de tête. Donc, on s'asseoit, on ramasse ses clés à l'arrache, on vit, dans ses vêtements. On reste pas debout à se faire mirer dans un sarouel dans lequel on n'ose pas bouger. Enfin ça devrait...
@Oriane : je fais comme toi, le grand mélange. Et si les fringues vintage ont tant de succès, c'est aussi parce qu'en plus d'assurer une certaine exclusivité, elles sont de qualité, pour avoir ainsi traversé le temps.

Écrit par : frieda l'écuyère | mercredi, 13 août 2008

@Coline : ah, le grosssss malheur avec le pull qui était lavable et en fait non, je vois très bien ce que tu veux dire ! Que c'est rageant...
@Zabou : ah, les marges de malade, si on savait... L'American vintage, je me dis que ça se porte tirebouchonné, ça doit être le charme du truc. J'en ai quelques pièces, mais aucune payée le prix, très exagéré. On le trouve si souvent bradé en vente privée... En revanche, le Marant bradé, c'est plus difficile, notamment pour les it-pièces. Comme toi, je mélange cheap et cher et je suis parfois déçue, des deux côtés.
@Cecile : du côté de l'équitable, il y aurait beaucoup à attendre. Mais pour cette raison justement, j'ai bien peur que ce ne soit très vite dévoyé...
@Sasha : les marques que tu cites ont une réputation de mauvaise qualité qui leur colle aux basques, qu'elle soit justifiée ou non (ce n'est pas forcément valable pour toutes les pièces). Preuve que l'image finit par en prendre un coup.

Écrit par : frieda l'écuyère | mercredi, 13 août 2008

Bonjour Frieda

très occupé depuis quelques moi par mon propre blog je n'ai pas eu le temps de découvrir et d'apprécier ceux que je ne connaissais pas encore
j'essaie de me rattraper en félicitant ceux dont l'esprit me plait
voilà, c'est juste ça.
je te souhaite plein de bonheur avec ton blog car c'est une belle aventure quand c'est vécu passionnément.

au plaisir de sympathiser

Kamel
STYLE AN DTHE CITY . COM - PARIS

Écrit par : STYLE AND THE CITY . COM - PARIS | mercredi, 13 août 2008

Oui c'est un peu THE question !
Ce qui est certain c'est que les prix élevés ne sont pas toujours synonymes de bonne qualité et que les prix bas sont souvent signe de mauvaise qualité (hé oui, ils ne vont pas vendre à perte quand même)
Après, il faut départager à vue de nez.
Et puis je dis ça mais j'achète quand même des fringues Z&V alors que je sais qu'elles ne feront qu'un ou deux ans, mais sur le moment en tout cas, tout ce que je sais, c'est que je me fais plaisir et que je suis consciente que je ne le garderai pas très longtemps.

Écrit par : toupie | mercredi, 13 août 2008

Hello Frieda.
Rhaaa, tu mets le doigt sur un problème de fond ... Pour moi qui suis justement une repentie de cette conception du "it" produit, laisse moi te dire que c'est un peu de la connerie. Pour la simple et bonne raison, qu'on change, on aime pas tout le temps les mêmes choses, on est changé par ce qu'on voit et qui nous plait, et on fait aussi avec ce qu'on trouve. Donc, par la force des choses, même si c'est sympa d'avoir quelques belles pièces, on ne peut jamais avoir que ça. En plus, on peut aussi trouver des choses de qualité pas cher, d'où l'intérêt d'être toujours plus ou moins en éveil. Même moi qui déteste pourtant le shopping, limite je m'oblige à regarder un peu à droite à gauche. Pour moi maitenant, la clé du truc, c'est le rapport qualité-prix. Le seul intérêt que je vois au "it" produit, c'est que ça facilite les choses pour faire sa valise parce qu'en général, pour ma part, je m'emporte que les trucs bien et combinables entre eux. Mais au quotidien ... c'est une autre affaire ;o)

Écrit par : Catherine | mercredi, 13 août 2008

En plus le ramie ça (me) gratte.

Écrit par : Marmotte | mercredi, 13 août 2008

bonjour par ici, premier commentaire, j'aime beaucoup ton blog! cet article est vraiment intéressant. en effet, j'ai aussi été déçue par des pièces isabel marant, notamment des chaussures qui se sont déchirées au bout de quelques jours, je ne pensais pas jusque là que le cuir pouvait se déchirer... mais isabel me la prouvé! :D

Écrit par : diane | mercredi, 13 août 2008

Là est la question...
Je rejoins plus ou moins tranché les commentaires ci-dessus, j'aime mélanger le cheap et le cher... ma mère me disait que sur du noir, même le cheap pouvait faire chic et qu'après l'étiquette n'était pas toujours un gage de qualité (elle a bossé dans la confection très haut de gamme... et franchement elle préfère s'habiller chez 1.2.3. !)...
J'ai des maranteries qui hormis le fait qu'elles soient fabriquées en France, leur prix est à peine justifié !!
Alors je rage parfois de m'être fait avoir plein pot par une marque dont j'admire pourtant le travail de la créatrice... qui ne me va pas forcément bien (j'enrage !) et parfois je m'"auto-bravotte" pour un achat suédois ou espagnol qui en jette à moindre prix !

Écrit par : mariga(z) | mercredi, 13 août 2008

@Kamel : hello, je te croiserai peut-être de nouveau lors d'une prochaine virée parisienne ?
@Toupie : les prix bas sont certes souvent synonymes de mauvaise qualité, mais pas systématiquement. D'où c'est bien difficile de se repérer.
@Catherine : je savais que ça te parlerait ! Et ce fameux rapport qualité-prix devient désormais bien difficile à cerner lors de l'achat...
@Marmotte : ma robe, ça va, elle me rappelle la viscose, au toucher.
@Diane : bienvenue ! Aïe, quand on connaît le prix des pompes Marant...
@Mariga(z) : cette remarque sur le noir est tellement juste. C'est valable aussi pour les formes, le noir fait moins vite passé de mode. Et l'auto-bravo sur les cheaperies me fait de plus en plus hésiter sur le fait d'investir dans du gros prix. Pour ne pas parler de l'effet soldes permanents des ventes privées...

Écrit par : frieda l'écuyère | mercredi, 13 août 2008

je rejoins tout à fait Marigaz sur le fait que chez 1 2 3 les vêtements sont d'une bonne qualité. Tout ce que j'ai acheté me vaut des compliments et les fringues ne bougent pas! ils ne s'usent pas! Certes c'est pour une clientèle plus agée mais on trouve des coupes tout à fait dans le coup avec de belles couleurs.
On peut aussi dénicher des vestes sympa chez Jaqueline Riu bien que souvent ils s'adressent surtout à des femmes qui taillent du 42 minimum mais parfois on dégotte quelque chose en 38 pas mal du tout, pas cher du tout, et pas passe muraille et vraiment de qualité.
En fait il ne faut pas avoir d'idée préconçues sur les marques. Si vous connaissez quelqu'un dans le milieu de la mode et que vous connaissez le prix d'achat et dans quel atelier la collection a été réalisée vous avez dû comme moi tomber à la renverse.

Écrit par : lavieenrouge | mercredi, 13 août 2008

@Lavieenrouge : 1,2,3, j'y achète souvent des accessoires, uniquement en soldes, mais j'ai notamment des ceintures, que j'ai eu bradées. J'ai aussi un manteau de tweed, qui date au moins du temps des francs, que j'aime toujours (payé 300 F au lieu de 1500 en fin de soldes), et aussi un caban noir parfait. Mais leurs boutiques et leurs collections me dépriment, pour l'essentiel, faut pas que j'y aille trop souvent. Quand je pense qu'ils financent notamment la jeune création à Hyères, avec une mini-collection de jeune créateur dont je ne vois jamais la couleur dans ma ville que j'aime pas parce que diffusée dans trois boutiques en France... Quel gâchis.
Jacqueline Riu, même si je m'évertue à pas avoir de préjugés sur les enseignes, ça me déprime encore plus. A part un cabas kitsch au crochet plein de couleurs qui pètent, je n'y ai jamais rien trouvé tant ça sent le cheap pour quinqua pas rock'n'roll. Enfin, c'est comme ça que je ressens les choses, du coup, pour espérer trouver un truc sur lequel je pourrais craquer, me faut 20 visites qui me poussent au bord du suicide fashionistique... Parce qu'évidemment, ces enseignes-là se bousculent dans ma ville que j'aime pas. Pour le TRF de Zara et le Trend H&M, je peux toujours courir... ailleurs.
Quant au milieu de la mode, je sais pour l'avoir cotoyé que dans la marge, il faut compter avec le marketing et le positionnement prix, le grand nom de la photo qui a shooté la campagne, etc. Ce qui compte évidemment bien plus dans le poids de l'étiquette que quelques grammes de polyamide.

Écrit par : frieda l'écuyère | mercredi, 13 août 2008

God, Frifri, mais quelle reflexion.
J'ai pas lu tous les autres commentaires, en fait, parce que 'jai moyen de le temps, mais même si je reviens pas commenter, je vais revenir les lire, les commentaires des autres.
Parce qu'aujourd'hui, en craquant sur du American Vintage, j'ai une amie qui m'a posé la question du "ça t'emmerde pas de savoir que dans deux lavages, les 80 euros seront foutus en l'air, tout ça pour quelque chose que personne ne remarquera de quelle marque c'est".
j'avoue, j'ai reflechi. mais 'jai acheté.
parce qu'en fait, j'ai voulu payer du coton de qualité.

c'est brouillon, mon truc, mais 'jarrive pas bien à expliquer.
j'aimerais pouvoir mettre de l'argent dans la qualité, et dans la quantité.
avoir la qualité pour le prix, ça ne me dérange pas.
avoir le prix sans la qualité, un peu plus. (dans le sens bas prix, hein)

mais parfois, quand je vois qu'une tunique Zara en coton coute aussi cher qu'une paire de bottes, j'ai un peu peur, surtout en regardant que c'est fait en Chine.

Mais tu sais quoi? ta robe, elle est belle. carrément, même.

(et ça me fait un peu penser aux macarons, en fait, à la reflexion... on me fait souvent la remarque que les macarons sont très chers, quand je suis à la boutique. certes, c'est cher, mais 'cest des produits de qualités, c'est une main d'oeuvre très spécialisée, et c'est du obulot pointu. pour autant, les macarons sont faisables à la maison. est-ce qu'il faut alors partir de ce principe, et dire que, comme je peux les faire, je décide de ne pas payer le prix fort pour du produit qui sera d'une qualité supérieure?)

Écrit par : Camille | mercredi, 13 août 2008

Bon, j'arrive apres la guerre mais c'est pas grave.. moi mon probleme c'est la chaine de fabrication, le coup je vous fais payer 1 bras alors qu'on exploite des enfants en Chine pour fabriquer vos baskets/votre tunique/votre jean, ca me dérange un peu.
Ceci dit on n'arrive jamais a savoir, et je rejoins un peu Camille sur le fait que c'est mieux de savoir la provenance d'un produit parce que le prix est justifié vu quand on sait que c'est de la main d'oeuvre spécialisée. Donc la question est, qui fabrique quoi?

Sur ce, e me rends compte que je ne fais pas du tout avancer le débat, donc je file!

Écrit par : Baraginie | mercredi, 13 août 2008

ça dépend de ce qu'on cherche, le vêtement ou son étiquette, qui parfois est de meilleure qualité que le vêtement lui même!

Écrit par : M1 | mercredi, 13 août 2008

Eh oui ... Tu commences à me connaître ! Je repensais d'ailleurs à ton billet ce matin en m'habillant avec un "it" jean 501 Levis, un "it" chemise blanche Agnès B, et une "it" veste en gabardine noir Agnès B aussi, et des "it" spartiates KJacques. Il y a aussi une dimension hyper normative dans l'idée du 'it" produit qui me semble incompatible avec la dimension subjective et affective de la mode au sens large. Je m'explique. J'ai un trench noir Darel que je considère comme un "it", mais un "it" trench peut-il vraiment venir d'ailleurs que de chez Burberrys ??? Je considère que les "it" chemises blanches sont le modèle Andréa de chez Agnès B, mais j'ai une de mes collègue qui ne jure que par les chemises blanches de chez Gap. Et le "it" cachemire alors, c'est celui de chez Bompard ou de chez Old England ??? Tout ça suppose une espèce de classement d'une supérieure immanence des marques et des produits, une espèce de super théorie dans un domaine où il y a une dimension d'opinion personnelle majeure ... Mais ce genre de théorie est toujours séduisante auprès de ceux qui doutent un peu d'eux même et qui préfèrent des recettes de "bon goût" plutôt que d'explorer ce qui leur plait.
Maintenant, c'est sûr que d'où qu'ils viennent, avoir dans son armoire, un bon jean, un pantalon noir bien coupé, une chemise blanche, un pull col V noir ou gris, une robe trois trou, une paire de Converse, des chaussures classiques, un trench noir ou beige ... ça permet au moins de faire face à un large éventail de situations. Mais quand on n'a que ça ... Quel ennui ...
Cela me fait penser que justement j'ai scanné en pensant à toi le fameux article où Donna Karan dit "Be your own fashion icon" !!! Je t'en fais un billet bientôt ?!

Écrit par : Catherine | jeudi, 14 août 2008

Je te mail mon adresse ... et je te signale par la même occas que je prends encore quelques retardataires sur le tag d'hier chez moi. Pour celles et ceux qui voudraient un cadeau ;o)

Écrit par : Catherine | jeudi, 14 août 2008

Salut Frieda, alors moi je m'insurge, je suis de celles qui pensent qui faut acheter peu et beau, quitte a avoir peu de fringues dans l'armoire !! Tu crois pas qu'en plus d'être écologique, ca permet d'éviter de tomber dans la surconsommation (ben oui, qui a vraiment besoin de 10 robes zara). Argg, je sens que je vais me faire étriper !!

Écrit par : charlotte | jeudi, 14 août 2008

oui c est pas le prix qui est synonyme de qualite en effet trop souvent c est surtout l etiquette que tu payes ,sauf quelques belles marques ,du coup j achete les belles pieces sur ebay ou en soldes la tu payes le prix correct ,et le vintage c canon pour les matieres et la coupe aussi ,ca permet d avoir de belles pieces au prix du hm ou zara et surtout pour les chaussures je trouve qu aujourd hui c est difficle de trouver des chaussures a talons confortables alors que les vintage elles sont vraiment etudiees pour la marche...

Écrit par : isa vintageflowers | jeudi, 14 août 2008

@Camille : moi je crois qu'il faut acheter les meilleurs macarons ! Le problème avec les fringues c'est qu'on a parfois une relative qualité sans payer très cher, et un truc tout pourri alors qu'on y a pourtant mis le prix... Je crois que c'est plus simple, finalement, le macaron.
@M1 : pour qui est très sensible aux étiquettes, la question ne se pose pas, c'est vrai. Ca simplifie mais c'est l'ennui.
@Catherine : excellente idée, ce billet, j'ai hâte ! J'aime beaucoup ta réflexion sur le sens des it-trucs qui ne seraient pas les mêmes pour tout le monde...
@Charlotte : étripée ? Sûrement pas par moi. J'aime bien quand les avis divergent et qu'on débat... dans le calme, évidemment. Peu et beau, c'est séduisant dans l'absolu mais sur moi je sais que ça marche pas. J'ai besoin d'avoir le choix, beaucoup de choix, même si c'est pour au final porter beaucoup certaines pièces et très peu d'autres. Mais ce n'est pas pour autant que j'ai envie de défendre la surconsommation à tous crins. Je crois que le vintage offre une belle alternative, avec des pièces exclusives, parfois très peu chères et qui vont dans le sens du recyclage.
@Isa vintageflowers : j'aimerais bien tester les talons vintage. Mais comme je n'ai pas de vraie boutique vintage à proximité et que je n'achète pas de chaussures sans les essayer, je n'en ai pas encore eu l'occasion. Et puis la pointure 40 n'est pas ce qu'on trouve le plus facilement en vintage, sauf peut-être au Nord de l'Europe.

Écrit par : frieda l'écuyère | jeudi, 14 août 2008

@Charlotte. Non, au contraire. Le vintage que Frieda pratique assiduement est justement une bonne façon d'avoir du choix sans épuiser la planète à produire des masses de choses inutiles. Là où je te rejoins, c'est qu'on a pas BESOIN d'avoir des masses de choses pour s'habiller le matin. Et ça reste quand même une préoccupation "de riches" (c'est moi qui vais me faire étrippée sur ce coup ...). Quand on crève de faim, on s'en fout de ce qu'on a sur le dos. C'est au-delà d'un certain niveau de confort matériel et aussi de liberté (!) qu'on commence à avoir ce genre de préoccupation ! Bon je m'arrête, je commence à raconter des horreurs là ;o)

Écrit par : Catherine | jeudi, 14 août 2008

@Catherine : on n'a pas besoin d'avoir des masses de choses et d'ailleurs j'en connais pas mal qui s'en passent très (trop) bien. Quand on crève de faim on s'en fout, comme se fout de savoir qui a eu la palme d'or à Cannes au moins autant que de la dernière injection de botox de Madonna. Préoccupation de "riche", je ne le dirais pas comme ça. Le sens de la parure remonte aux origines de l'humanité, qui pourtant avait bien des problèmes de survie. Je pense que le souci de son apparence, y compris a minima, est une préoccupation qui apparaît dès lors qu'on n'est pas dans l'urgence de la survie. A moins d'être gravement déprimé/désocialisé. Que le marketing ait admirablement su s'emparer de cette préoccuaption qui n'est pas un besoin vital n'est plus à démontrer...

Écrit par : frieda l'écuyère | jeudi, 14 août 2008

Très bon article Fri!
Je n'achète jamais une pièce pour l'étiquette. Si la couleur, la coupe, la matière et la forme sont irréprochables je fonce.
C'est l'une des raison pour la quelle je n'ai pas acheté ta sublime Djellaba IM, parce que je sais que je peux trouver la même au Maroc pour quelques dizaines de dirhams.
J'aime mélanger le cheap et le cher, on peut trouver de très belle pièces chez Camaieu par exemple, d'ailleurs ma robe pull que j'ai acheté il y a deux a bien résisté.

Écrit par : Ithaa | vendredi, 15 août 2008

coucou !
joli article et commentaires qui montrent bien que cette préoccupation est partagée !
En fait apparemment IM s'amuse avec les matières, comme Marc Jacob dans le film de Prigent qu'on voit triturer les tissus. Donc on paie la créativité. Et créative, elle l'est. Mais ses idées, j'ai tendance à les acheter recopiées chez des marques pas seulement plus accessibles mais aussi plus solides.
En fait, j'ai jeté l'éponge le jour où j'ai acheté un pull MAGNIFIQUE complètement bouloché au bout d'une heure. J'ai craqué !

Écrit par : Ema ou La bienveillante | vendredi, 15 août 2008

Ton article est très intéressant et en effet "notre" blouse Bel Air y aurait tout à fait sa place!C'est regrettable de constater que prix et vêtement de marque ne riment pas toujours avec qualité.

Écrit par : Daphné | vendredi, 15 août 2008

Par deformation professionnelle (enfin de mon ancien metien, styliste) j'ai tendance à faire particulièrement attention aux matières et aux finitions... ça me gache un peu le shopping.
Bon je dois bien avouer que j'achete "à pas cher" le plus souvent (h&m, zara et consorts) car j'ai la plupart du temps un souci quand au rapport qualité/prix des petites ex-marques du sentier...
Bon ceci etant dit je me fais souvent la reflexion que je devrais acheter moins et mieux ... mais si j'achete mieux et donc plus cher ça sera de la qualité , foi de moi.

Écrit par : kat06 | samedi, 16 août 2008

J'ai pas lu tous les coms, je dis juste que les camarguaises je les ai vu chez Bata je les veux ! mais même 90 euros j'hésite. Sinon mon budget et les occassions de portage de fringues font que chez H&M, promod, Zara et cie je trouve mon bonheur. et puis honnêtement avant de regarder où c'est fabriqué, je regarde le prix.

Écrit par : oopsy | samedi, 16 août 2008

@Ithaa : dommage, mais pas de voyage au Maroc prévu pour moi. Et j'aime beaucoup la façon dont tu mélanges les étiquettes prestigieuses avec le cheap.
@Ema : mais que devient la créativité si elle est si éphémère qu'elle te dissuade d'acheter ? La logique m'échappe.
@Daphné : bon a y est, j'ai réparé.
@Kat06 : mieux et moins, ce serait aussi pour moi avec un gage de qualité. Mais je n'y arrive pas, donc.
@Oopsy : 90 € c'est cher pour du Bata. mais c'est pareil chez André, Zara, etc. Et pas si cher si ça tient la route. A voir, donc.

Écrit par : frieda l'écuyère | samedi, 16 août 2008

Hello Frieda. Eh ben une fois de plus, on est d'accord (enfin, je crois ...). Le souci de l'apparence est une des dimensions où s'exprime la créativité humaine. Mais c'est bien différent de l'idée d'acheter systématiquement des choses neuves, dans des marques chères, avec une qualité qui ne suit pas toujours ... Effectivement le marketing joue beaucoup là dessus, et sur d'autres choses aussi. Mais entre les deux, il y a un monde de possibles dans lesquels chacun peut puisser. C'est vrai que je me suis exprimée de façon un peu "directe" ;o)

Écrit par : Catherine | dimanche, 17 août 2008

@Catherine : oui, oui, nous sommes d'accord !

Écrit par : frieda l'écuyère | lundi, 18 août 2008

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