Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« lun. 21 avril - dim. 27 avril | Page d'accueil | lun. 05 mai - dim. 11 mai »

dimanche, 04 mai 2008

Dans mon panier

1894922775.jpg

Dans mon panier, il n'y a pas que poussière et toiles d'araignées.

1476659962.jpg

Non, la brocante de ce midi, c'est aussi un bougeoir de verre et deux bondieuseries.

1823510901.jpg

Quant au sublime drap centenaire en lin brodé, il tourne déjà dans la machine. Peut-être bien promis à un avenir rose poudré.

vendredi, 02 mai 2008

T'as ton pourpoint ?

Ca m'est venu à brûle... pourpoint devant le billet de Galliane.

1306449588.jpg
 (c) Kate Barry/Very ELLE

Cette étrange collection Balenciaga m'évoquait depuis des mois quelque chose que je ne savais nommer. Et puis cette photo de Charlotte Gainsbourg m'est soudain apparue comme une évidence. Ces drôles de robes de l'été 2008 ressemblent à des pourpoints, vêtement phare de l'habillement masculin durant plusieurs siècles.

Faut dire aussi qu'à me plonger dans l'histoire du costume masculin pour WOW, à y traquer tout ce qui pour nous aujourd'hui semble si efféminé, j'ai dû finir par laisser venir comme une sorte d'association d'idées.

1504867279.jpg

Jean Clouet, portait de François 1er, ca 1524 

Et le pourpoint était parfois bien provocant, preuve que quand, dans les 60's, Mary Quant faisait scandale avec sa mini-jupe, elle n'avait rien inventé. Dans son Histoire de la Mode Masculine, Colin McDowell rappelle que les hommes les plus réservés et les plus modérés ont parfois du mal à résister aux modes extravagantes. L'homme aux goûts audacieux était las des habits unis ; c'est ainsi que les jeunes, notamment en Italie, s'éprirent des chausses bicolores. Le rouge et le blanc, les couleurs les plus populaires, faisaient l'objet de la désapprobation quasi générale, comme d'ailleurs toutes les associations de coloris. La principale objection tenait au fait que la limite entre les deux couleurs focalisait l'attention sur les parties intimes de l'homme; Comme les pourpoints trop courts, objets de critiques incessantes, cette vogue fournit un exemple de typique de la manière dont une mode marginale peut gagner la faveur populaire.

jeudi, 01 mai 2008

Une - petite - touche de bordel ambiant

296930228.jpg

Avec les magazines de déco, je suis rarement déçue. Du coup j'en achète des kilos. Pour compenser les kilos de magazines de mode qui me laissent sur ma faim plus souvent qu'à mon tour.

D'ailleurs, les magazines dits de mode laissent de moins en moins la déco de côté. Le numéro d'avril de Jalouse était vendu avec un supplément Officiel Déco que, pour le coup, j'ai jugé affligeant. ELLE nous sert cette semaine ses astuces déco à moins de 50 €. Et ce samedi, Madame Figaro était un spécial déco, présentant entre autres l'opération relooking menée par Christophe d’Aboville, directeur artistique de David Hicks France, pour Paris Première et Intérieurs - soit dit en passant, à mes yeux la plus réussie des émissions de déco télévisée, lesquelles se sont multipliées ces dernières années.

1167455635.jpg

Donc, la déco me déçoit rarement. Si ce n'est que dans la déco de magazine, personne n'est bordélique. Jamais.

Je ne parle pas de la déco de maniaque, celles des décomplexés de l'intimité qui vivent en loft décloisonné avec la baignoire au milieu du salon et chez qui pas un cheveu ne dépasse. Ni ne traîne sur le carrelage blanc. Et avec ma longue tignasse brune, question cheveu qui traîne, je sais de quoi je cause.

Non, dans les magazines, même chez ceux en qui je reconnais ma famille, du genre bohême qui empile les coussins et compile les bondieuseries, il n'y a pas de bordéliques.

A croire que ça n'existe pas. A croire que je suis atteinte d'une maladie honteuse. Certes, je pense que ça ne se soigne pas. Mais j'assume et n'en ai pas spécialement honte. Même si je reconnais que mes efforts de déco finissent invariablement quelque peu visuellement ruinés.

1103676226.jpg

En découvrant les photos du relooking réalisé pour Paris Première et Madame Figaro dans cet appartement haussmannien, j'ai souri. Bien sûr, il y a le après, les couleurs fortes, et un parti-pris qui ne fera pas l'unanimité.

1473213423.jpg

Mais il y a surtout le avant.

Je ne sais pas ce que ces gens vont faire de leur appart' relooké.

87111738.jpg

Mais pour ce qui est du bordel, m'est avis que c'est pas gagné.

mardi, 29 avril 2008

En mode dégagée

1758540084.jpg

Sous les pavés, Fauchon ?

Je suis tombée là-dessus en ouvrant le ELLE de la semaine, et j'ai été partagée entre fou rire et consternation. Il n'a certes pas fallu 40 ans pour que le marketing s'empare de l'esprit de 68, mais en cette année de commémoration à tout-va, on battra des records.

Mai 68 ? J'allais gentiment à la maternelle, autant dire que pour moi c'est du folklore. Je sais seulement que j'ai profité de ses effets à la fin de la décennie suivante.

393463484.jpg

Du folklore, c'est un peu comme ça que je vois le Jalouse qui vient de sortir et sa mode engagée. Engagé, ça me rappelle les chanteurs du même nom et déjà ça m'inspire rien de bon.

626704948.jpg

Une série façon jet de pavé.

255376057.jpg

Une série façon GI Jane.

1903635971.jpg

Une série façon Imagine.

Ouais. Bof. Comme la Bof génération.

Mai 68 c'était donc il y a 40 ans. Comment s'habillent les filles nées en 68 et même un peu avant ? ELLE sait en tout cas comment elles devraient s'habiller : 40 ans, le top du style, nos conseils pour être glam, sexy et moderne.

773575774.jpg

Moderne ? Comme les jeunes gens du même nom en 1980 ?

Et hop, comme à chaque fois en pareil cas, on nous refait le coup des belles coupes, des belles matières, du beau sac en cuir.

Et hop, un peu de noir, une robe grise les soirs de fête et une touche de marine pour égayer le tout.

Ah, c'est pas fun, dans l'ensemble. Ce qui manque à tout ça ? Un peu de sens du jeu, un peu de légèreté, un peu de spontanéité. Comme si à 40 ans, coup de gong, on passait soudain aux choses sérieuses : game over !

947219474.jpg

Alors, je retiens juste qu'Isabel Marant et Jérôme Dreyfuss sont décidément en phase :

1929073685.jpg

Et pour le reste, demerderum !

EDIT : cette fois, pour le WOW comme une fille avec même des morceaux de garçons dedans, c'est parti et c'est ICI !

Filles et garçons

2118368866.jpg

Erwan (McGregor) est culte en kilt.

Ce n'est pas Athi qui dira le contraire. A vivre à Glasgow, elle le sait bien, qu'un homme en kilt, ça se passe de commentaires, elle l'a fort bien exprimé dans un fameux billet.

WOW # 5 sera disponible très très prochainement sur vos écrans.

Il est intitulé Comme une fille.

Avec mon esprit de contradiction, j'y cause garçons.

lundi, 28 avril 2008

L'art d'être laide, le 15 juillet 1957

1836984618.jpg

C'est Marcelle Ségal qui le dit, dans ce ELLE du 15 juillet 1957 : Il y a un art d'être laide. Et ajoute-t-elle "je sais de quoi je parle".

Dès le début de ce long article de quatre pages, les choses sont posées : On parle beaucoup de la beauté. Dans les journaux, on ne voit qu'elle. La beauté, pourtant, n'est qu'un rare privilège, un rêve pour la plupart des femmes. La laideur, elle, est réalité. Cette compagne ennemie nous attend au fond de chaque miroir. Chaque femme a la sienne, petite ou grande, et en souffre plus ou moins. Toutes lui font une guerre qui n'est pas toujours victorieuse et qui, comme toutes les guerres, laisse le vaincu mal en point. Certaines femmes sont détruites par leur laideur. D'autres, bien plus laides qu'elles, se portent à merveille. Elles font une belle carrière, sont entourées d'amis et, pour combles, heureuses en amour. A croire qu'il existe un art d'être laide.

1707237770.jpg 

Marcelle Ségal décide dit-elle, de se prendre pour objet d'étude. Et se décrit, telle qu'elle prétend s'être soudainement découverte à 9 ans, dans la glace : Je détaillai le nez à deux bosses coupé net au bout, comme à la serpe ; la lèvre supérieure trop courte, découvrant des dents trop grandes et mal plantées ; un front accidenté, l'oeil exorbité, un laxillaire brutal, le tout coupé d'une broussaille couleur poussière.

Elle décrit ensuite comment, dans une société qui n'était pas encore obsédée par l'apparence (Marcelle Ségal, née en 1896, est morte en 1998, à 102 ans, après avoir tenu durant 40 ans et jusqu'en 1987, la rubrique Courrier du coeur de ELLE), la laide de jadis ne se sentait pas coupable de négligence, ni obsédée par sa laideur. Simplement malchanceuse. Son physique n'avait pas gagné à la loterie. Elle raconte que lorsqu'elle était âgée de 20 ans, un chirurgien rencontré dans la rue lui proposa de lui refaire le nez. Elle refusa, son fiancé (j'en avais un malgré mon vilain nez), informé de ce projet, ayant fait la grimace.

794003991.jpg

Marcelle Ségal évoque ensuite le caractère relatif de la laideur, continuant de se prendre pour exemple, évoquant son enfance à Roubaix. J'ai grandi en un temps où, pour être jolie, une femme se devait d'être petite et boulotte. Le type de la laide était une femme longue et mince. (...) J'en parle savamment. J'en étais une. A Paris, chose curieuse, on ne me trouvait pas plate. La mode, déjà changeait. A cette époque, elle voyageait lentement entre Paris et la Procince. A Paris je n'étais pas mal faite. Pour le devenir, je n'avais qu'à reprendre le train.

Détaillant ensuite les beautés des laides et les laideurs de belles, elle conclut : Une laide n'est peut-être qu'une femme qui ne sait pas discerner ses beautés, obsédée qu'elle est par ce qu'elle a de laid. Cette idée fixe lui ôte les moyens et bientôt jusqu'au désir déméliorer son apparence. C'est une obsédée, une vaincue. Tandis qu'une belle n'est peut-être qu'une femme de goût, capable d'apprécier à sa juste valeur son capital physique et de l'exploiter à fond. La laideur serait-elle plus psychique que physique ? Je le crois.

 Et Gainsbourg et sa beauté cachée des laids, des laids, avait-il lu un jour Marcelle Ségal ?

1204040699.jpg

Que font les femmes des coureurs automobiles du Mans pendant les 24 Heures ? Joli programme, elles angoissent, explique ELLE. Elles passent par toutes les couleurs, toutes les émotions. Katie Molson, fiancée de Stirling Moss, est bouleversée, Mme Flockhart est anxieuse, Mme David Murray est énervée, elle ne sait pas encore que c'est Roy Flockhart, l'un des poulains de l'écurie de son mari, qui va remporter l'épreuve.

540388595.jpg

Mme Fangio, photographiée avec son mari, est inquiète, Mme Shell est rassérénée, la voiture d'Harry Shell, son mari, est en panne, et Monique Lucas est triomphante, son mari est arrivé troisième sur Jaguar. 

1065579146.jpg

Pourquoi pas vous ? se demande ELLE. Non, il ne s'agit pas d'envoyer les lectrices piloter elles-mêmes les bolides, mais de se demander pourquoi ne pas porter une tenue de travail pour homme en vacances, pourquoi ne pas mettre un zeste d'orange sur sa robe blanche, pourquoi ne pas oser la roble dos nu.

589685537.jpg

Le bourgeon de boucher est en gros coton à tout petits carreaux, il est très ample et on le porte sur un short en toile.

1295105457.jpg

La veste de pâtissier est blanche mais on peut la teindre et la porter ensuite sur pantalon rayé. Le blouson du cycliste, en molleton bleu se porte dans une petite taille sur jupe et ballerines.

1227021513.jpg

Une pointe d'orange, de bleu tendre ou de vert mousse vient bousculer les trop sages robes blanches.

1813555192.2.jpg

Le Bon Magique est un set de badminton qui se range dans une trousse de plastique havane (4.430 F pour un ELLE à 50 F, soit 203,78 € pour un ELLE à 2,30 €). Il s'accompagne d'une marinière en fil d'Ecosse (2.850 F pour la version manches longues et 2.550 F pour les manches courtes) et d'une jupe plissée en rhovylon, indéformable (3.750 F)

529407741.jpg

Paresseuses, pourquoi pas, sur des coussins faits par soi, grâce à Dunlopillo. ELLE fournit les explications nécessaires.

1210221149.jpg

La broderie anglaise est exquise et ne coûte pas du tout cher. ELLE invite ses lectrices à en coudre sur leurs robes.

1347012731.jpg

Ne dites pas : elles font 1930 ! cela vous vieillirait, vous l'aviez oublié. Les robes dos-nu sont flatteuses, ELLE en donne les explications.

1892772507.jpg

Dans la palmeraie d'El Goléa, Annick et Jacques sont des pionniers amoureux. Ils vivent en plein Sahara et en sont émerveillés. On notera que Jacques s'est mis au sarouel.

Vivement lundi prochain !