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lundi, 26 janvier 2009

En manteau de vinyl le 27 janvier 1966

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Vinyl nouvelle manière sur la couv' de ce numéro de ELLE du 27 janvier 1966. Ce manteau de pluie drôlement gai à larges rayures et col style pardessus est une création de Michèle Rosier vendue chez Vog.

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Brigitte Bardot est à Méribel, avec son grand ami le chien Oscar.

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La vie à la montagne, c'est pour les couche-tôt.

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Et puis les journées sont animées, à dévaler les pentes...

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Ne vous mariez pas, clame ELLE. Enfin, ne vous mariez pas si... La nouvelle loi sur les régimes matrimoniaux va changer la donne. Jusqu'au 1er février 1966, pour les couples mariés sous le régime de la communauté, la totalités des biens était confiée à l'administration du mari qui en était maître et seigneur. Il pouvait par exemple dilapider les économies du ménage aux courses. Pour compenser sa mise sous tutelle (!!!) la femme disposait de quelques moyens de protection, comme bénéficier d'une hypothèque légale sur les biens de la communauté ou gérer à sa guise les économies générées sur son propre salaire...

Dépassée par les moeurs depuis cinquante ans, cette loi se trouvera remplacée, à partir du 1er février 1966, par la loi du 13 juillet 1965, votée par 15 députés. Les 15 députés (sur 482) qui daignèrent, ce jour-là, se déranger "pour les femmes". Cette loi controversée était combattue par les associations fémnines progressistes précise ELLE. Elle fut votée en dépit de la vaillante défense qu'assuma presque seule, devant l'Assemblée, Mme Jacqueline Thome-Patenôtre. Cette loi autorise l'épouse à ouvrir seule un compte en banque, à exercer une profession sans l'autorisation de son mari, à ne pas être responsable des dépenses inconsidérées engagées par son mari, et lui donne la libre disposition de ses biens propres.

Mais le nouveau régime n'a pas que des avantages : le mari administre seul la communauté, la femme ne dispose plus seule de la libre disposition de ses biens réservés et il lui est supprimé le droit de renoncer à la communauté en cas de divorce.

Le bon régime aurait été celui de la Suède, le régime de la participation aux acquêts, précise Me Kraemer-Bach, avocat à la Cpour et féministe fervente, avec un sourire au coin de la bouche. A cette époque où la rédaction de ELLE était bien plus féministe que celle d'aujourd'hui, l'article signé Fanny Deschamps dit de cette nouvelle loi qu'elle a encore un fort relent de sauce coloniale à la façon du grand chef Napoléon enseigné par Rabelais et Compagnie. Et les femmes ne s'informent pas assez, déplore l'avocate : la plupart ignore que la loi va changer. Pour se faire entendre, les Américaines se groupent et agissent en groupe. Les Françaises pleurent, l'une après l'autre, dans le cabinet de leur avocat.

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Le vinyl est le matériau préféré de Michèle Rosier : un vernis imperméable, souple et extensible, monté sur du jersey de coton. Elle en fait des manteaux de pluie. Celui de gauche, rayé de jaune, a un bonnet "à macarons", celui de droite, mince et tendre, un casque à hublot transparent.

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Christiane Bailly travaille pour sa part un vinyl mat et "grenu" comme de la peau, c'est le Galucha (de Griffine).

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Un vinyl métallisé et fuselé comme une voiture de course pour une veste-étui un pantalon droit à pli poqué et un casque assorti (Michèle Rosier).

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A taille incrustée de drap vif et bonnet "à basques" en drap ou plus classique, un pardessus de pluie, dans sa version 66, sable, avec une cloche assortie, les deux sont encore signés Michèle Rosier.

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L'Op' Art est un courant qui prend ses raccourcis dans l'abstraction géométrique, mise en mouvement optique par certains phénomènes de trompe-l'oeil. Même les chaussures s'en inspirent. A droite, un modèle de Carvil, à droite un autre de Karl Lagerfeld pour Charles Jourdan

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A gauche, deux autres modèles de Karl Lagerfeld pour Charles Jourdan, à droite escarpins en daim beige de Katja of Sweden pour Carel. Les photos sont signées Just Jaeckin.

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Robe ou tailleur ? Les deux, grâce aux pochettes en prêt-à-coudre proposées par ELLE.

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Le Bon Magique propose de faire peau neuve pour le printemps, avec deux modèles en croûte de velours. Veste longue à coutures surpiquées et jupe à quatre lés peuvent s'acheter séparément (359 F l'ensemble).

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Le manteau un peu redingote à col tailleur se ferme par un double boutonnage (315 F pour un ELLE à 1,20 F soit pour un ELLE à 2,30 €).

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Etienne Fermigier et Franette Guérin ont mis en commun leur goût du pratique et leur art des couleurs pour aménager leur appartement dans une maison du XVIIIe située à Saint-Germain-des-Prés. Il est créateur de meubles et d'esthétique industrielle, elle dessine des tissus et des tapis. Une hotte de cuivre rouge coiffe leur cheminée en briques blanches.

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La chambres est si petite que le lit tient toute sa largeur. Les placards sont en noyer avec une partie très profonde qui rattrape les inégalités du mur.

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Teck luilé, Formica rouge et blanc mat, aluminium et Dalflex noir pour le sol pour la cuisine réalisée par Negroni. Les plan de travail est en Formica avec évier double bac en inox.

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L'éponge, c'est doux et lavable, idéal pour les enfants. Deux ouvrages crées par Françoise Bailly, très faciles à faire, sont proposés aux lectrices.

Vivement lundi prochain !

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Commentaires

Si je voyais les deux manteaux en vinyl:Le cintré rouge et le blanc avec empiecement jaune j'achète de suite! J'aime cette mode pas la mode passe partout.

Écrit par : lavieenrouge | lundi, 26 janvier 2009

ce truc de régime matrimonial m'hallucine c'est fou que ça ai changé si tard!

Écrit par : minisushi | lundi, 26 janvier 2009

mais mais, bb porte de la vraie fourrure?!!! j'adore les tenues en vinyl, très ludique et joyeux!!

Écrit par : diane | lundi, 26 janvier 2009

Donc avant 66 il fallait demander la permission à son mari pour acheter un imper en plastique,ça fait peur hein les filles?!?!? :o)

Écrit par : Maquettes | lundi, 26 janvier 2009

Tu m'en apprends de belles ! Je ne savais pas que quand on se mariait on était sous la tutelle de son mari ! C'est fou tout le chemin parcouru... et encore, c'est pas gagné partout.
Sinon, le vinyl c'est vraiment pas mon truc, qu'il soit vintage ou non... je ne trouve aucun charme à cette matière !

Écrit par : oriane | lundi, 26 janvier 2009

un peu trop ambiance cellule de prison pour moi, la déco de la chambre, mais sinon, j'aime beaucoip la serie mode.
et pour le truc du mariage, et des droits des femmes, je suis quand même sur le cul qu'avant 66, les femmes ne pouvaient même pas ouvrir un compte en banque...

Écrit par : Camille | lundi, 26 janvier 2009

Toile cirée, formica et mariage-esclave... Quel numéro :))) Vivement lundi...
Oopsss ! MOn maître et seigneur m'appelle... il va falloir que je raccroche...

Écrit par : mariga(z) | lundi, 26 janvier 2009

Moi aussi j'ai mon manteau en vinyl...noir, plus passe partout mais je l'adore!
Et le rayé! Wow, il est superbe!

Écrit par : Emiiiiiii | lundi, 26 janvier 2009

Excellent numéro! Ainsi nous devons pas mal de choses à Jacqueline Thome-Patenôtre dont l'histoire a injustement oublié le nom. Je ne pensais pas aussi que cette loi n'avait été votée qu'en 1966!! cela fait froid dans le dos. Et puis sacrée info: en 66, Bardot portait de la zibeline!!! Quand à l'appart de Fermigier et Guérin... il est tellement moderne. La cheminée en cuivre est à tomber ainsi que le fauteuil Prouvé sur la droite, même la cuisine en formica et teck se la péterait grave aujourd'hui. Bien vu Frieda! Comme d'hab'

Écrit par : isabelle | lundi, 26 janvier 2009

Ils me plaisent bien les modèles de Karl Lagerfeld pour Jourdan et pourtant je ne suis pas fan des bouts carrés. Je constate que les manteaux en vinyl étaient beaucoup plus fun en 66. Quant à cette loi, je trouve toujours hallucinant le temps que ça a pris pour que les femmes s'affranchissent de la tutelle de leurs maris. Ma mère s'est mariée la première fois en 66, elle était mineure et est donc passée de la tutelle de son père à celle de son mari. Et il lui en aura fallu du temps, des mariages et des divorces, pour être enfin libre et indépendante. Elle est vraiment bien cette rubrique Frieda, on mesure toute la chance que l'on a de vivre à notre époque.

Écrit par : Miss Glitzy | lundi, 26 janvier 2009

Je me demande si mes grands-parents ont divorcé avant ou après la promulgation de cette loi. Je dois acheter un Elle par an, mais tu m'apprends à l'aimer, Frieda! Dire qu'il y a eu un moment où il était plus qu'un simple magazine...
Et bon, pour le vinyl, vus mes hauts cris à chaque fois que l'un de tes numéros vintage en comporte (à tel point qu'un imper _rouge ou jaune? mais où trouver un patron pour le chapeau assorti?_ figure parmi mes nombreux projets de couture), je ne pouvais qu'aduler cette série! Les modèles bicolores, plus rares, me plaisent tout particulièrement.

Écrit par : Carlotta | lundi, 26 janvier 2009

@Lavieenrouge : très pop, cette mode !
@Minisushi : on s'en souvient à peine et pourtant...
@Diane : à cette époque, oui, elle en porte encore.
@Maquettes : c'est terrifiant, il y avait du chemin à faire.
@Oriane : non, c'est pas complètement gagné. D'ailleurs je ne me suis pas mariée. Et j'adore le vinyl, moi :)
@Camille : moi je savais, ma mère s'est mariée avant 66...
@Mariga(z) : ciel, ton mari !
@Emiiiii : j'aime beaucoup cette couv'.
@Isabelle : ça paraît si loin, 66. Si moderne et si désuet à la fois...
@Miss Glitzy : la mode était fun et ELLE faisait de vrais papiers de fond... Et pourtant, ça fait pas regretter les 60's, tout ça !
@Carlotta : c'était un magazine emblématique, en prise avec son époque. Pas facile à coudre, le vinyl, j'imagine ?

Écrit par : frieda l'écuyère | lundi, 26 janvier 2009

aaah, les impers en plastoc, et la délicieuse odeur qui les accompagne quand, malgré la pluie, on choppe un petit coup de chaud! (glam' un jour, glam' toujours)

Écrit par : crevette | lundi, 26 janvier 2009

@Crevette : évidemment, vu sous cet angle... :)

Écrit par : frieda l'écuyère | lundi, 26 janvier 2009

youhouuuuuuuuuuuuuuuuu le loup t'as tagguée ;) come on ....
des bisous

Écrit par : marygribouille | mardi, 27 janvier 2009

je veux un manteau en vinyl maintenant!!!
Ce Elle est très chic!

Écrit par : ithaa | mardi, 27 janvier 2009

Il est franchement pas mal ce Vinyl sur la couv'!
Elle est hallucinante cette photo de BB à l'époque où elle tuait les Alaska à coup de poignard dans le ventre, devant les photographes! :)

Écrit par : M1 | mardi, 27 janvier 2009

Woauhou dis donc, elle s'emmerde pas, la BB, avec le châle à 17 lits pendant un mois à Méribel!!! Quelle fascination elle suscitait, à l'époque, c'est incroyable!

Écrit par : zabou | mardi, 27 janvier 2009

ALors autant les impers ne paraissent pas si ringards mais la déco intérieure, mon Dieu qu'elle fait datée ! Et cette histoire de loi... c'est effarant... c'était pas si loin pourtant 1966...
Qu'est-ce que j'envie ta collection de vieux magazines n'empêche! En tout cas c'est vraiment sympa de la partager avec nous !

Écrit par : Cécile M | mardi, 27 janvier 2009

Hmmm je me demande si j'aurais eu l'autorisation de mari pour dépenser autant que je dépense maintenant... Je pari que non!!!

Sinon j'aime beaucoup les coiffures et maquillages de ce numéro!

Écrit par : Mademoiselle M. | mardi, 27 janvier 2009

Grrrrr la majorité des femmes sont encore dépendantes de lois inacceptables et pas très loin de chez nous ... Sinon quelle modernité ces looks ! Quant à la blondasse à la choucroute l'illusion n'a eu qu'un temps !

Écrit par : sunny Side | mardi, 27 janvier 2009

bon, ma Fri', j'ai rien compris à la nouvelle loi sur les régimes matrimoniaux... :( je crois que j'ai perdu des neurones avec la peridurale...;)
Par contre, je savais pour l'ouverture du compte en banque... scandaleux!
Dis donc, la BB était vraiment magnifique quand même. Là, avec son bonnet blanc et la photo en N&B, c'est une apparition divine!!!!

Écrit par : benetie | mardi, 27 janvier 2009

@Marygribouille : OK, là, je peux que me laisser faire, ça m'amuse...
@Ithaa : j'en ai vu dernièrement, mais façon "crispé" 70's.
@M1 : j'aime bien le vinyl bagnard.
@Zabou : et elle fascine même encore...
@Cécile M : j'ai de quoi voir venir, pour partager !
@Mademoiselle M : la gaieté de l'imagerie des 60's et une vie qui l'était pas tant que ça, en fait.
@Sunny side : et encore, même en France, reste à dire et à faire.
@Béné : si, si, je me souvenais pour le compte en banque, je l'ai appris ado et j'ai développé très tôt une aversion pour le mariage qui ne s'est jamais démentie depuis. Je suis comme toi, je la trouve inégalée, cette BB...

Écrit par : frieda l'écuyère | mardi, 27 janvier 2009

@Marygricouille : tu sais que j'ai toujours pas compris, hein, pour ces histoires de geekerie mais c'est pas grave, je ferai autrement !

Écrit par : frieda l'écuyère | mardi, 27 janvier 2009

Nan, d'ailleurs c'est bien pour ça que ce n'est qu'un projet (mais l'un des plus persistants) pour le moment... quoique ma machine dispose d'un mode de piqûre adapté aux tissus souples, je voudrais d'abord me faire la main sur de plus petites pièces. Mais suite à cette conversation, j'ai trouvé un patron de capeline tout à fait adaptable en chapeau de pluie!

Écrit par : Carlotta | mardi, 27 janvier 2009

Je suis né en 1966, ces impers brillants sont vraiements magnifiques,moi-même j'en avais un jusqu'à 10 ans environ, j'adore ce genre d'impers, l'aspect brillant, le bruit qu'ils font, les toucher etc...
Celà fait environ 20 ans maintenant que je les collectionnes j'en possède 100 environ allors si vous en avez ne les jeter surtout pas, pensez à moi.

Écrit par : Stéphane | vendredi, 21 août 2009

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