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lundi, 23 février 2009

Influentes le 19 février 1951

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Elles ne font pas la couv' de ce numéro de ELLE du 19 février 1951, consacrée aux arts ménagers.

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Et elles ne sont évidemment pas blogueuses, non plus. Ce sont tout de même les femmes les plus influentes de Paris et ELLE en a sélectionné dix. Deux d'entre elles sont particulièrement mises en avant, ce sont Mlle Sicard et Mme Vincent Auriol (qui n'a pas de nom, et encore moins de prénom, juste l'identité de son mari président de la République). Mlle Sicard  (qui n'a pas de prénom non plus) a 35 ans et est chef de cabinet de René Pleven (alors président du Conseil). Elle occupe un poste politique important, note ELLE mais n'est pourtant que "la seconde". Car si les femmes françaises votent, si elles sont éligibles, si elles peuvent accéder à presque tous les mêmes postes que les hommes, elles ont rarement la première place. Et il reste du chemin à faire, ainsi que le montre la phrase suivante : Mais, mieux, elles ont l'influence, elles agissent à travers les hommes ; parfois sans qu'ils s'en doutent, souvent en gardant intacte leur vie familiale, toujours en préservant leur féminité. La conclusion qui tue : Mlle Sicard est une femme qu'on écoute parce qu'elle est sans histoire.

Quant à celle qu'on n'affuble pas encore du vocable ridicule de "première dame de France" : il y a une seule influence que Mme Auriol se refuse absolument à exercer : c'est celle qu'elle pourrait avoir sur le président de la République française; son seul but est de maintenir autour d'un certain M. Vincent Auriol une atmosphère de tendresse, de confort, de compréhension.

Les autres influentes sont Lucie Faure, éditrice, Simone Berriau, directrice du théâtre Antoine, Mme Simone (elle a acquis le droit de se faire écouter en portant trois noms célèbres), Hélène Campinchi, avocate, Simone de Beauvoir, Mme Edmond Foinant, présidente de l'association des femmes chefs d'entreprise d'Europe, Renée Abrami (veuve du professeur Abrami), qui règne sur un salon politique et Bettina, mannequin.

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Rêver d'influence ne doit pas empêcher quiconque de demeurer une bonne ménagère : le salon des arts ménagers est là pour ça et ELLE recense 40 bonnes manières d'y dépenser de l'argent.

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L'aspirateur combiné est un Cadillac et le porte-serviette électro-calorifique est un Bon Magique.

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La mode se regarde en détails. Poches de hanches, patte géante, boutons serrés ou quatre poches agrémentent les manteaux.

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La robe en satin Biarritz est ornée d'un décolleté à deux coques et l'écharpe à franges de jais fait boléro.

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Les arts ménagers le prouvent : le bon marché peut être joli et le confort tient peu de place. Les appartements sont petits et les décorateurs et fabricants de meubles en tiennent compte.

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André Maurois, de l'Académie française, s'érige en professeur de mariage. Votre mari est votre ami, assène-t-il. Quant à la passion, cette courte folie qui nous fait voir dans un être ce qui n'y est pas, le mariage doit la remplacer par une lucidité tendre, qui voit clairement le partenaire tel qu'il est, avec ses vertus et ses défauts, et ne l'en aime pas moins. André Maurois vient alors de publier, aux éditions Hachette, Le cours de bonheur conjugal.

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Les objets fascinants acquis au salon des arts ménagers ne peuvent s'intégrer dans un décor fané : avec ELLE, on apprend à repeindre son appartement.

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Les cuisinières coquettes n'oeuvrent pas en cuisine attifées n'importe comment. Une petite revue de tabliers à réaliser soi-même vole à leur secours.

Vivement lundi prochain !

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Commentaires

Waoooohhhh nous l'avons échappé belle ! Quelle horrible mentalité ... une femme sans histoire ... inodore, incolore qui ne fiche surtout pas la pagaille !!! Par contre la jupe crayon ceinturée c'est génial !

Écrit par : Sunny Side | lundi, 23 février 2009

Ah,ah,ah, j'adore l'aspirateur des années 50!

Écrit par : Anne | lundi, 23 février 2009

bonjour l'anachronisme : j'ai cru que la meuf en couv, elle avait son portable accroché à l'esgourde...

Écrit par : milou | lundi, 23 février 2009

Rhaaa, mais ma Fri ! T'as décidé de nous déprimer pour de bon là, ou quoi ?! Déjà février c'est dur ... Et pas une seule femme photographe, et pourtant, il y en avait déjà à l'époque !

Écrit par : Catherine | lundi, 23 février 2009

Ahhhhh... Les arts ménagers, voilà un art où je ne risque pas d'exceller (mauvaise volonté ?? ) ni même être influente ;o)
Comme Milou, j'ai vu la couv avec un portable :))))
Le cours du bonheur conjugal ferait un vrai tolé aujourd'hui... enfin, j'espère !!

Écrit par : mariga(z) | lundi, 23 février 2009

Ah ouais,vivement lundi prochain là,parce que les arts ménagers & les cours de bonheur conjugal,c'est trop d'un coup! :o)

Écrit par : Maquettes | lundi, 23 février 2009

@Sunny side : faut garder que la mode, des 50's !
@Anne : on est loin du sans sac !
@Milou : mais c'est vrai que ça y ressemble, moi aussi j'ai fait tilt !
@Catherine : ah, il est gratiné, hein, celui-ci ! Après ça, tu regardes ton ELLE plein de Marion Cotillard et d'écologie avec plus d'indulgence, je t'assure ! :)
@Mariga(z) : pfffiou comme moi non plus je ne suis pas une artiste ménagère ! "Arts" ménagers, non mais fallait déjà le trouver !
@Maquettes : toutes mes confuses, hein, je voulais pas plomber le moral de qui que ce soit. On les idéalise beaucoup les fifties. C'est sympa pour les images de pin-up toutes souriantes. Mais c'était aussi ça...

Écrit par : frieda l'écuyère | lundi, 23 février 2009

Mon dieu la dame qui passe l'aspi on dirait qu'on l'a coupée en deux! sa taille nan mais sa taille!!
Et elle continue à sourire la gourde! Elle a pas vu qu'elle avait perdu son estomac..

En tout cas j'adore tes revues de presse d'un autre temps! Merci beaucoup !

Écrit par : Eve.G | lundi, 23 février 2009

Une femme sans histoire!... Parfois, en lisant les textes de ces vieux ELLE que tu nous reportes, je suis estomaquée et je prends ( bêtement ) conscience de la chance que nous avons.
La taille de la fille qui passe l'aspirateur et qui ressemble à La Callas est indescriptible !

Écrit par : isabelle | lundi, 23 février 2009

Autant les années 50 semblaient fascinantes dans les films de l'époque, autant elles me paraissent ici ternes et sans relief.
Quant à ce foutu corset...

Écrit par : april22 | lundi, 23 février 2009

@Frieda et Marigaz. Sans rire, moi je suis super forte en arts ménagers !!! Je fais du Pollock et parfois du César ;o)

Écrit par : Catherine | lundi, 23 février 2009

Et là, on imagine un Elle de 2009 consacré aux arts ménagers...

Écrit par : Mathilde | lundi, 23 février 2009

38 ans plus tard, la première dame pose à poil. Mais reste tout de même plus classe qu'une Roselyne Bachelot en crocs!

Écrit par : M1 | lundi, 23 février 2009

@Eve G : "perdu son estomac". Ah mais merci d'être passée, j'adore ton comm' !
@Isabelle : c'est vrai qu'en plus d'avoir perdu son estomac, elle ressemble à la Callas ! On n'est pas les plus mal loties, ici et maintenant, pas pour ça que tout va bien dans le meilleur des mondes, mais on relativise...
@April 22 : les pubs lingerie de cette époque sont pleines de gaines...
@Catherine : vu sous cet angle... :)
@Mathilde : aux arts ménagers mais écolo, attention !
@M1 : le regard n'a pas changé, comme dirait mate mon culot...

Écrit par : frieda l'écuyère | mardi, 24 février 2009

Aaargh, je me suis etouffee sur le "Mais, mieux, elles ont l'influence, elles agissent à travers les hommes ; parfois sans qu'ils s'en doutent, souvent en gardant intacte leur vie familiale, toujours en préservant leur féminité."
Car c'est, malheureusement, encore tres vrai!! Agir directement, pour soi- c'est ne pas etre feminine pour beaucoup de femmes (et beaucoup de francaises)...Quand je pense que dans ce meme "top ten" se trouve Simone de Beauvoir, c'est a n'y rien comprendre!
Merci pour ce condense d'annees 50 qui nous rappelle que les choses ne changent pas vite.

Écrit par : Marion | mardi, 24 février 2009

Tout un monde entre les it girls d'aujourd'hui qui ne ressemblent à rien et celles de 51 qui ne disaient rien...

Écrit par : Le vieux pull | mardi, 24 février 2009

Et bien moi je suis loin d'être une pro de l'aspirataur... D'ailleurs si le ELLE d'aujourd"hui me servait des articles sur les arts menagers j'suis pas sûre que je le lirais :D
Par contre la vision du mariage... avec qqs nuances, je ne suis pas opposée.

Bonne journée!

Écrit par : Emiiiiiii | mardi, 24 février 2009

@Marion : c'est ce que traduit le fameux "cherchez la femme". Ca n'a pas changé tant que ça, non...
@Le vieux pull : bien résumé ! :)
@Emiiiiii : d'ailleurs plus personne ne parle "arts ménagers" aujourd'hui !

Écrit par : frieda l'écuyère | mardi, 24 février 2009

bon merci pour ces lectures du passé ... on mesure quand même les quelques progrès considérables réalisés ... four micro ondes et sèche linge (lol) je crois vraiment que pour les taches ménagères on a quand même surtout été soulagées ... par des machines. Manque plus qu'un robot humanoïde et la boucle est bouclée (meuh non je plaisante ;o)

Écrit par : Emelire | mardi, 24 février 2009

Tu veux rire ou quoi? t'as vu le regard de Carla?! :)

Écrit par : M1 | mardi, 24 février 2009

Merci de nous faire découvrir et nous ouvrir les pages du Elle version 50'

Écrit par : Fool | mercredi, 25 février 2009

Ma rubrique préférée. J'aime beaucoup la cuisinière. Vintage culinaire.

Écrit par : nina de zio peppino | vendredi, 27 février 2009

Les commentaires sont fermés.