samedi, 14 mars 2009
Deviens qui tu veux ! Mais...
Mais qu'est-ce qui se passe à la rédaction de ELLE ? Elles sont tombées tête la première dans le blog d'Olympe ou quoi ?
Cet automne, la photo qui ouvre mon billet était parue dans ELLE et m'avait fait faire des bonds de cabri en hululant. Pas moins. Cette photo illustrait un article intitulé "La fin du féminisme, quand Superwoman rentre à la maison".
Qué, Superwoman ?
ELLE nous faisait le coup de la première dame : "Prenez une chanteuse libérée, collectionneuse d’amants. Elle se marie avec le président de la République, et répète à l’envi « mon mari, mon mari, mon mari » avec un bonheur démonstratif de femme soumise". Drôlement représentatif, comme (contre) exemple, dis donc... Le coup de la première dame et celui du môme qu'on allaite en nuisette et en bottes motardes jusqu'à son entrée en CP. Au moins. Ah ça, côté féminisme, on était mal barrées. Du coup, mon féminisme, je l'avais revendiqué.
Lorsque dans le ELLE paru samedi dernier j'ai vu s'afficher un papier intitulé Le féminisme est-il ringard ? j'ai commencé à lire en secouant la tête et en faisant tssss-tsssss. Ca partait mal, cette histoire, au vu du titre. Au final, le ton a tout de même évolué Ce qu'Olympe, à qui j'avais fait parvenir le papier, a résumé d'un "Globalement je le trouve assez pertinent. il n'y a que le titre qui me dérange vraiment en laissant penser que le féminisme est ringard (il y a du progrès, la dernière fois il était mort). il y a de très grosses nuances par rapport à celui de la dernière fois et je n'y retrouve pas le même dénigrement grossier du féminisme".
Dénigrement grossier du féminisme. Nous y sommes. Ce dénigrement qui amène par exemple une Maïwenn Le Besco, à la sortie de son film Le Bal des Actrices à déclarer sans rire : "Je ne suis pas féministe, j'aime trop les hommes pour ça". Encore une qui a tout compris...
La conclusion de cet article dans lequel intervient par ailleurs la journaliste Isabelle Germain, responsable du blog Du rose dans le gris revenait à Marion, 33 ans, chef de clinique à Paris, sur une tonalité quelque peu désabusée : "Le féminisme n'est pas ringard, il n'existe plus. On doit se débrouiller toutes seules, c'est comme si on nous avait abandonnées."
(c) JeongMee Yoon, Pink & Blue Project
Ce samedi, nouvel arrivage de ELLE. Et nouveau titre sur la couv' : Rose pour les filles, notre éducation est-elle encore sexiste ? Moi je dis que poser la question, c'est déjà y répondre. Cette fois, Dorothée Werner est allée interviewer la sociologue Catherine Monnot qui vient de publier les conclusions d'une enquête réalisée auprès de petites filles âgées de 9 à 11 ans. Laquelle, si elle souligne les injonctions contradictoires bombardées aux filles, résumées selon elle par une pub pour la poupée Barbie, "Deviens qui tu veux, c'est-à-dire infirmière, danseuse, mannequin, mariée, star..." n'y voit pas forcément un constat déprimant.
Non, non, ben non !
"Parce qu'elles sont heureuses".
Ah ? C'est drôle, parce que moi, ça me rappelle quand même comme un genre de syndrome de Stockholm.
Pas à Catherine Monnot : "Si elle est dans la norme, elle est heureuse. Cela signifie que si on proposait aux filles une norme moins sélective, plus éclectique, elles s'autoriseraient peut-être à être différentes. Mais elles sont très malignes, savent jongler avec les codes et des identités, s'adapter au contexte ou à différents moments de la vie".
Et sinon, je vous l'ai pas dit ? Ben sinon, le gros titre en rouge sur la couv' du ELLE, c'est MINCIR AUTREMENT.
Mais mincir heureuse, évidemment !
EDIT : parce qu'elle l'a trouvé et emporté, la grande inconnue...
15:19 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (41) | Tags : elle, féminisme | del.icio.us | Facebook
Commentaires
c'est trop d'honneur ! ELLE est vraiment un filon quelle que soit l'époque.je n'avais pas fait attention à la dernière phrase que tu notes et qui donne à réfléchir.
"Le féminisme n'est pas ringard, il n'existe plus. On doit se débrouiller toutes seules, c'est comme si on nous avait abandonnées."
par contre le deuxième article....
Écrit par : olympe | samedi, 14 mars 2009
Hallucinant! excellent post frifri! Mais je ne comprendrais jamais pourquoi j'aime mettre des chemises roses :)
Je suis d'accord avec toi sur la première photos! les gosses de nos jours c'est vraiment de gros pervers!
Écrit par : M1 | samedi, 14 mars 2009
Je me rappelle de la 1ere photo, ça m'avait choqué, c'est limite incestueux...Bonjour la relation fusionnelle!!!
Écrit par : louliedeparis | samedi, 14 mars 2009
putain, il est encore sous blister, le elle.
mais je me suis dit "chic, chic, chic, voilà les régimes".
(je lirais l'article, avant de donner mon avis sur le féminisme, en tout cas, parce que rigoler sur les régimes sans lire, je sais faire, mais le reste, c'est plus sérieux, tout de même!)
Écrit par : Camille | samedi, 14 mars 2009
Ben là, dis donc, je me sens assise entre deux chaises ! Je suis très féministe et le serai jusqu'à ma mort je crois bien, je peux me battre bec et ongles pour l'égalité des droits, des chances, salariale, des études, tout...( et j'aime les hommes, les deux sont compatibles !)
Pour moi l'allaitement d'un enfant de 2 ans n'a rien à voir avec le féminisme, ou la mort du féminisme ! C'est quoi ce rapport ? Allaiter n'est pas un esclavage, une tâche imposée, c'est un choix personnel...quel que soit l'âge du bambin !
Le féminisme des années 60-70 est dépassé, c'en n'est plus un qui veut la peau les hommes, qui veut "être et faire pareil", mais qui revendique l'égalité dans la différence. Je suis allergique aux "blagues de gars", comme on dit ici...et aux machos !!!
Et le mot "mari" me donne toujours une espèce de nausée, de mauvais frisson...j'sais bien pas pourquoi ! Je préfère "conjoint", pas de relation d'étymologie avec "mariage"...même si je suis mariée !(mais tu connais mon histoire chère amie...)
Écrit par : Esther | dimanche, 15 mars 2009
Merci pour cet hommage !!! Bashung j'adore trop ! Bon la 1ère photo est quasi pedophilique dans l'attitude ! Et exhibitionniste ! Celles qui ont un fils ont la responsabilité de ne pas en faire de petits machos ... ni de petits minets ... entre la féministe castratrice et l'échevelée hystérique je plains les hommes ! Je t'envoie le texte de Bruckner sur les poufiasses ... trop génial
Écrit par : Sunny Side | dimanche, 15 mars 2009
Fri si tu as le ELLE du 23 juin 2003 page 22, dans la rubrique "C'est dit" dans ELLE par Pascal Bruckner intitulé "La pétasse triomphe au moment où le macho décline". C'est trop excellent !
Écrit par : Sunny Side | dimanche, 15 mars 2009
Je ne sais quoi penser, j'ai trop de magazines en attente de lecture pour aller acheter ELLE pour un article dont tu fais très bien l'écho. Moi le féminisme, je prends cela au sérieux même si je ne suis pas "militante". Mais je trouve que l'on a tellement de chances d'être nées et de vivre dans des sociétés où la femme a des pouvoirs et des libertés que les articles de ce genre dans les magazines, je ne les lis même pas. Le féminisme des années 70 a laissé une image tellement négative, que je ne me risquerai pas à le regretter. Quand on parle de féminisme aujourd'hui, je pense à nos soeurs Indiennes, afghanes ou chinoises où là il faut agir.
Écrit par : isabelle | dimanche, 15 mars 2009
Pfff, j'ai volontairement zappé cet article, j'avoue ... Mon principal souci sur ce sujet, c'est que quand je regarde autour de moi, je vois davantage d'hommes féministes que de femmes figure toi ! Des hommes qui souhaitent le meilleur pour leurs épouses, leurs filles, leurs collaboratrices ... Des qui les soutiennent, qui les poussent, qui leur filent leurs trucs et astuces pour réussir. Et en face, bien peu de femmes qui osent, voire, pire, celles qui dégomment les copines ! Donc, j'en reste à mon idée, je suis une féministe du terrain, et c'est à leurs actions que je reconnais celles et ceux qui partagent mes valeurs.
Quand au Elle de cette semaine, avec "maigrir" en couv, je ne vais pas pouvoir. Je verrai si celui de la semaine prochaine me fait envie ...
Écrit par : Catherine | dimanche, 15 mars 2009
Lorsque j'ai acheté ELLE hier, j'ai pensé à toien voyant la couv'. Je t'imaginais déjà bondir.
Question : chez ELLE sont-elles féministes ? Militent-elles , signeraient-elles le manifiste des 344 salopes ? J'en doute.
Perso, j'achéte ELLE pour ses pages mode parce que dans "les sujets dits de fond ", que d'inepties. J'ai la dent dure question critique ( sans doute parce que je ne sais pas écrire), je suis comme les " employeurs-recruteurs ", inhumaine ??
Écrit par : stephanie | dimanche, 15 mars 2009
"je ne suis pas féministe j'aime trop les hommes"
au secours....
Écrit par : fromage | dimanche, 15 mars 2009
@Olympe : non, non, c'est pas trop d'honneur. Très sincèrement, je pense que tu contribueras à faire bouger les choses, le féminisme d'il y a 40 ans n'est pas celui d'aujourd'hui, merci pour ton blog.
@M1 : elle me met mal à l'aise cette photo, pas à dire.
@Louliedeparis : incestueux, oui, peut-être, c'est une photo qui joue sur deux tableaux, séduction (au sens aguicheur) et maternité.
@Camille : ben t'as du taf pour ton dimanche, dis donc, entre le vieux ELLE et le dernier sorti !
@Esther : elle ne te gêne pas, toi, cette photo ? Je ne dis pas qu'allaiter n'est pas compatible avec le féminisme, même si perso je suis une grande ex-adepte du biberon micro-ondable que peut aussi donner le papa :) Cet enfant n'a pas deux ans, il est plus âgé, il y a la tenue noire qui se veut sexy, le regard de la mère, je sais pas, il y a un truc là-dedans qui me dérange énormément. Tu connais mon histoire aussi, le mot mari ne passera pas par moi, c'est carrément la quatrième dimension !
@Sunny side : exhibitionniste, c'est ça, je pense, qui me dérange. Quant à élever un fils, c'est compliqué mais passionnant. Mais une fille aussi, hein ! :) Me souviens plus de ce papier de 2003, que j'avais dû lire pourtant. Je le veux bien, merci !
@Isabelle : je ne suis pas militante non plus, je l'avais exposé dans mon précédent post. On a plus de chance en France qu'ailleurs, le féminisme des 70's a connu des excès (mais qu'est-ce qui n'était pas excessif sans les 70's), il y a certes beaucoup à faire pour les Afghanes, mais je ne suis pas d'accord pour autant pour considérer qu'ici c'est le pays de Cocagne. Et c'est une hiérarchisation qu'on ne renvoie qu'au féminisme. Emelire l'a très bien résumé, je trouve, dans un comm' chez Olympe, elle a tapé dans le mille et exprimé ce que je ne parvenais pas à exprimer jusqu'ici :
"Est-ce qu'on fait ce style de reproche à sos racisme, au mrap, à la licra et à toutes les assoc qui représentent des gens de couleur ou d'autres origines et qui luttent pour leurs objectifs ... et j'en passe ? Non, mais quand il s'agit des féministes, alors on se croit en droit de pouvoir leur dire ce qu'il faudrait faire ou pas ... qui est bien entendu toujours différent de ce qu'elles font ! Elles incriminent un évêque .... on leur répond que c'est aux ayatollah qu'il faut s'en prendre. Elles défendent une femme battue, on leur dit que la situation en France est le rêve et d'aller voir en Afghanistan. la prochaine fois qu'un syndicaliste vient me voir pour discuter les augmentations de salaires, je lui dit de s'occuper des mineurs de Bolivie, la prochaine fois qu'un agriculteur l'ouvre sur la difficulté d'exploiter une ferme, je lui parle de ceux qui escaladent les palmiers en Afrique, sanglés dans une liane ... afin de récolter les dates et de la difficulté à en extraire de l'huile, ceux qui se plaignent de la difficulté à trouver un généraliste, je leur dirai que dans la brousse c'est sur une selle de vélo que les malades sont évacués . Etc etc ... quant aux restos du coeur et autres banques alimentaires, on pourra leur dire que la situation alimentaire est bien pire ailleurs et qu'ils feraient mieux de s'occuper de l'Afghanistan ou du Soudan, non ? ça vous choque ? eh bien figurez vous que c'est pourtant exactement du même ordre que ce que les féministes prennent avec "ah mais vous vous trompez de combat, vraiment ce sont des broutilles, vous devriez faire ceci ou cela etc etc" ! Les féministes font mal les choses ? on attendait que vous, votre participation pour faire enfin, bien ou mieux les choses."
@Catherine : les femmes sont trop souvent les meilleures ennemies des femmes, je suis bien d'accord. Et certains hommes sont leurs meilleurs alliés...
@Stéphanie : j'achète ELLE pour ses pages mode, comme Glamour, comme Marie Claire, comme bien d'autres encore. Et de temps en temps je regarde le reste et je fais des bonds... Tu me fais pas l'effet d'être inhumaine, je te rassure :)
Écrit par : frieda l'écuyère | dimanche, 15 mars 2009
@Fromage : ah ouais, c'est du lourd !
Écrit par : frieda l'écuyère | dimanche, 15 mars 2009
Maïwen,c'est pas l'actrice qui est à la colle avec Joey Starr?(c'est la minute people)
Ca donne une idée du féminisme de la bébête quand même quand on sait comment ce type traite les femmes...
Bon sinon,si on veut élargir un tout petit peu la nécessité du féminisme aux autres continents(ou les femmes ont bien besoin de soutien,voir mon com d'hier :)...Je vous conseille de lire Caroline Fourest qui est passionnante,courageuse et pas ringarde pour 2 sous:
http://carolinefourest.wordpress.com/
Elle y parle beaucoup du totalitarisme religieux qui est toujours lié à la soumission des femmes.
Écrit par : Maquettes | dimanche, 15 mars 2009
@Maquettes : bon, tu me donnes de la lecture, dis donc ! La religion n'est pas l'amie des femmes, quelle qu'elle soit. Minute people : Maïwenn, c'est dans son film, qu'elle est avec Joey Starr, me semble-t-il pas dans la vraie vie. Ce qui ne change rien au côté inepte de sa déclaration.
Écrit par : frieda l'écuyère | dimanche, 15 mars 2009
Me suis demandée toute la semaine quand allais-tu réagir à l'article du féminisme ringard ??
Pfff... je dois être une féministe dans l'âme, garçon manqué jusqu'à l'adolescence, j'ai toujours trouvé une grande injustice entre les hommes et les femmes, rien qu'en constatant l'âge avançant ce que l'on attend de nous....
Je me révolte vite !! et ce qui me fait déjà peur c'est d'un possible retour en arrière, sur des acquis ... je crois qu'il est utile de ne pas s'endormir sur nos lauriers...
Quant au n° spécial maigrir, même si je dois perdre quelques kilos, je n'ai pas envie de l'acheter... C'est invariablement toujours la même chose, à moins que des pages mode conséquentes soient dignes d'intérêt ?? ou que l'on y parle de Barcelone ??
Écrit par : mariga(z) | dimanche, 15 mars 2009
Ah ah ah ... Marigaz, j'adore ... ESt-ce que l'on y parle de Barcelone ! Tu as raison, il y a les choses importantes et le reste ! Ah les filles, quand je lis tous ces coms, je comprends pourquoi je suis devenue accro à la blogo (et de la mode aussi, Isabelle !). C'est un truc tellement formidable la blogo ;o)
Écrit par : Catherine | dimanche, 15 mars 2009
j'avais lu cet article de ELLE. Je ne suis pas restée sur cette notion de féminisme, mais ce qui m'a choquée, c'est cette femme qui voulait allaiter le plus longtemps possible son enfant, "parce que c'est mieux pour lui" dit elle.
Pour qui le fait elle vraiment ? pour elle je pense.
Car s'il a été prouvé que l'allaitement permettait de mieux développer la production d'anticorps dans le corps de bébé, l'allaiter trop longtemps par contre, n'est pas bon non plus.
Alors peut être n'est ce qu'un détail, mais cela m'a beaucoup interrogée.
Pour ce qui est du féminisme, j'ai été élevée par un mère pour qui les hommes étaient inutiles, mais qui en même temps m'interdisait de faire du judo, parce que "pour les garçons"... je reste donc prudente sur cette notion, mais vis comme j'en ai envie, soumise ou libérée quand je le veux.
Écrit par : lora | dimanche, 15 mars 2009
Ce qui va tomber sur le coin du museau des femmes c'est la pauvreté.
Mes copines sont plus jeunes que moi et pensent qu'un jour elles vont tomber sur le jackpot à savoir rencontrer un homme beau riche intelligent (enfin pas trop bête)
Le temps passe.
Il n'arrive pas le jackpot et celles qui veulent faire un bébé avec un jackpot commencent à flipper parce que l'horloge biologique sonne encore mais pas pour longtemps.
Donc le féminisme ce n'est pas qu'il soit mort ou ringard c'est qu'il n'existe pas pour la majorité des femmes.
Écrit par : lavieenrouge | dimanche, 15 mars 2009
@Mariga(z) : c'est vrai tu t'es demandé ? J'étais partie pour laisser couler, mais là, avec le coup de la sociologue, ça a relancé le truc :) Le retour en arrière, l'absence d'avancée, je ne sais, je suis encore sous le coup du comm' de Lavieenrouge... Pour Barcelone, j'ai rien vu.
@Catherine : formi-formidable, c'est le mot !
@Lora : j'aime bien, cette idée de "soumise ou libérée quand je le veux". Et c'est valable pour la mode, aussi :)
@Lavieenrouge : attention, je vais pas y aller par quatre chemins, tant ton comm' m'interpelle ! C'est pas contre toi, hein, mais les bras m'en tombent. Elles croient aux contes de fées et à toutes ces conneries, tes copines ? Faire un bébé avec un jackpot, c'est même pas le reflet d'un conte de fées, d'ailleurs, juste le reflet d'un manque d'estime de soi au point de pas croire en ses propres capacités et surtout le reflet de la flemme de bouger son cul pour se le construire soi-même, le jackpot ! (si on considère toutefois que c'est la valeur première de la vie, mais admettons). Ben j'espère quasi qu'elles le trouveront pas, le jackpot, parce qu'un enfant qui naîtrait sur des bases pareilles me paraît pas le mieux armé pour partir dans la vie. Ah, elle serait animée, la discussion, si j'en avais une avec tes copines ! Avec des raisonnements comme ça, on est vraiment mal barrées. Bordel.
Écrit par : frieda l'écuyère | dimanche, 15 mars 2009
Les mentalités évoluent peu on dirait...
Écrit par : april22 | dimanche, 15 mars 2009
Le Elle arrive le mardi chez moi. Je lirai peut-être mais bravo pour ton billet qui est d'ailleurs nettement plus qualitatif de la plupart des articles du Elle... Cette photo d'ouverture je l'avais vue et je me demandais surtout si c'était moi qui étais dingue. Je suis née en 1971 être féministe est juste normal pour moi car sais-tu que c'est cette même année-là que les femmes ont eu le droit de vote en Suisse, et que pour les votations dans mon canton ce qu'il fallait voter était éditer... oui, tu as bien lu. Etre féministe était équivalent à fort caractère... mais j'ai tenu bon et semaine dernière croisé mon cousin on bavarde et il me dit "toit t'as toujours été féministe..." j'y croyais pas c'est juste être normal pour moi...
Et Bashung, je voulais en faire un billet. Je l'ai tant aimé..
Écrit par : sarah | dimanche, 15 mars 2009
Tu sais elles savent ce que j'en pense mais maitenant je ne dis plus rien alors je peste toute seule et je suis là lorsqu'un jackpot a tourner casaque. Mais je crois que certaines qui veulent être mère ne le seront pas.
Le réveil sera brutal.
De tout façon dans mon entourage je suis considérée comme spéciale parce que je m'assume fiancièrement.
Écrit par : lavieenrouge | dimanche, 15 mars 2009
@April 22 : on part de loin, faut dire.
@Sarah : ben merci, pour cet enthousiasme ! La Suisse encore plus en retard que la France déjà pas bien en avance... Question caractère, je pense à celles qui refusaient de se marier il y a 50 ans, fallait une sacrée force de caractère, féministes elle étaient, sans même le savoir, le plus souvent.
...
"Les ombres s'échinent à me chercher des noises".
"La nuit je mens, je m'en lave les mains
J'ai dans les bottes des montagnes de questions"
...
@Lavieenrouge : je me demande où tu vis. Nan, je le sais, mais quand même, je me demande :)
Écrit par : frieda l'écuyère | dimanche, 15 mars 2009
la photo est vraiment dérangeante ! ça me fait penser à un vieil épisode de desperate housewives où une femme au boulot de Lynette allaite son " grand " bb !
Écrit par : marie | lundi, 16 mars 2009
Je pense ici à une citation de Colette que je n'ai jamais réellement su appréhender...
"Une femme qui se croît intelligente réclame les mêmes droits que les hommes. Une femme intelligente y renonce."
Je l'ai lue dans les cahiers de ma maîtresse quand elle était au lycée et, depuis, je reste perplexe...
Écrit par : Le vieux pull | lundi, 16 mars 2009
Concernant la phrase de Colette, à quel âge l'a-t-elle écrite ? Elle qui s'est fait abusée par Willy ??? Ah Fri Fri j'adore quand tu te mets en colère avec en prime les noms d'oiseaux ! Bien dit !
Écrit par : Sunny Side | lundi, 16 mars 2009
C'est dingue comme beaucoup de femmes sont les pires ennemies du féminisme. Ce clivage que sous-entendent certaines entre les vraies femmes (qui aiment les hommes) et les mal-b... qui défendent une cause obsolète, oubliant que si l'égalité n'est pas encore tout à fait gagnée au niveau du travail ou en politique en Europe, que dire de ce que vivent certaines femmes dans le monde ?
Écrit par : Cat | lundi, 16 mars 2009
Tu as raison, je vais secouer ma "molassonnerie" en matière de féminisme... C'est très juste ce que tu dis... Et pour ça la blogo, c'est top.. Le fait d'écrire, met ses idées à plat d'une façon plus "calme" que lors d'une conversation..!!
Écrit par : isabelle | lundi, 16 mars 2009
bon, bon... par où commencer?
Déjà, je commence par dire que la phrase d'Isabelle Germain me hante encore, quand je l'ai lue la première fois, j'ai eu une grosse boule dans la gorge:"comme si on nous avait abandonnées...", c'est tout à fait ce que je ressens. Ces mots résonnent comme un écho à l'espèce d'incompréhension qui m'habite depuis que j'ai eu ma fille il y a 3 ans.
Je crois que je l'ai déjà dit ici, mais voilà, je le redis encore: tant que j'étais en couple et sans enfants, c'était facile d'être féministe.
Je bossais autant que mon mec, si j'avais envie de me barrer le we, je le faisais, avec ou sans lui, mais je le faisais, les tâches ménagères, on se les partageait, tout était parfaitement égal.
Et puis, arrive la maternité, et là, bam! le féminisme prend toute sa dimension. Parce que, du jour au lendemain, tu deviens la responsable des couches, biberons, lessives, ménage, courses, amputation d'emploi du temps, boulot qui passe au second plan. Pourquoi? je ne le sais toujours pas. Mais ce que je sais, c'est que c'est une lutte au quotidien de ne pas se faire bouffer, de ne pas se faire reléguer au rang de "bobonne".
Je pense aussi que la personne avec qui tu vis doit être féministe pour faire avancer les choses. C'est pas le tout d'être féministe: si tu n'éduques pas les personnes autour de toi, ça sert à rien.
PAr exemple, quand je garde Chouquette à la maison parce qu'elle est malade et parce que mon homme ne peut ABSOLUMENT pas se libérer, ce n'est pas "normal" et je tiens toujours à ce qu'il le reconnaisse.
Malgré tout cela, il n'empêche que, parfois, je me sens juste épuisée à devoir jongler entre ma vie professionnelle, familiale et affective. Et, je l'avoue, je peux comprendre ces femmes qui, pour avoir la paix, arrêtent de bosser ou se mettent à mi-temps... juste pour pouvoir souffler un peu... et c'est là que je me dis qu'effectivement, c'est comme si on nous avait abandonnées...
Écrit par : benetie | lundi, 16 mars 2009
Malheureusement, concernant la citation de Colette,je ne sais plus, chère Sunny. Je l'ai lue il y a si longtemps !
Écrit par : Le vieux pull | lundi, 16 mars 2009
@Marie : plus je la regarde, moins je m'y fais, à cette photo !
@Le vieux pull : ah, Colette ! Une de mes figures emblématiques. Mais une figure qui a commencé par écrire sous le nom de son mari. Pour finir par se taper le fils d'un autre de ses maris, et quelques "amies" au passage :) Autant dire qu'il y a eu plusieurs Colette en une seule vie ! Je ne sais pas de quand date cette phrase, qu'on peut comprendre comme "pour avoir la paix, faisons semblant d'obtempérer", ce qui, à cette époque, pouvait passer pour une forme de sagesse ?
@Sunny side : et encore, je suis soft :)
@Cat : on en est toujours là, c'est assez désespérant.
@Isabelle : ah, la blogo ! Et merci Emelire.
@Béné : alors toi, c'est dingue, je lis les tous premiers mots et je sais que c'est toi ! La question de la maternité est centrale, c'esr l'argument massue pour pas faire progresser une carrière, c'est une question d'enjeux privés... Nous avons chacune un fils, désormais, à nous d'en faire des mecs bien sans pour autant les castrer... Pour beaucoup, c'est l'éducation qui est en cause. Et l'éducation, aux mains de qui est-elle, majoritairement ? On en revient toujours aux femmes meilleures ennemies etc.
Écrit par : frieda l'écuyère | lundi, 16 mars 2009
@Le vieux pull : on retrouvera peut-être ? Avec internet, rien ne se perd ! :)
Écrit par : frieda l'écuyère | lundi, 16 mars 2009
Ah ben oui, moi aussi suis un peu sur le c.. du com' de la vieenrouge ?? Vache, ses copines à la recherche du jackpot, c'était dans les années 50 ou 60??
Une femme qui s'assume financièrement tte seule n'est pas un OVNI rassure moi ?
Pfff... mieux vaut lutter et ne dépendre de personne. Car Béné a raison c'est une lutte permanente et la maternité, tu prends tout de même une claque !! Et y'a des fois, où tu te sens abandonnée entre toutes ces casquettes que tu dois assumer... C'est si juste, ce que Béné dit !
M'en suis pris une bonne (de claque) y'a qques années (juste après la maternité) , quand je me suis retrouvée seule avec ma mini blonde.. Bah, et bien, comme je ne dépendais de personne, j'en ai un peu bavé, mais on se relève assez vite :)
Enfin, quand tu es seule, souffler est un luxe qui n'est pas permis...
et je comprends que certaines soit tiraillées entre leur vie prof et leur vie affective !
Quoiqu'il en soit, je ne comprends toujours pas le bénéfice d'allaiter son enfant jusqu'à un âge avancé... Ca doit aider à couper le cordon réciproquement ?
Écrit par : mariga(z) | lundi, 16 mars 2009
Oopss... ça NE doit PAS aider à couper le cordon !!
Mince, les femmes suisses n'ont voté qu'en 1971 !!
Écrit par : mariga(z) | lundi, 16 mars 2009
Je "ramène ma fraise " pour émettre un avis, voire rugir.
Toutes ces méres qui affirment à qui veut bien l'entendre (et peut-être pour s'en convaincre), omettent souvent de dire que souvent elles ont pris un congé parental (car privées d'emploi) ou été licenciées après à leur retour de ce congé parental (beaucoup d'exemples de filles de ma génération autour de moi). Ce qui me choque c'est que le congé parental risque d'être remis en question.
Frieda, la vie en rouge a pointé un nouveau "phénomène de société " : à défaut de job, trouve un homme, seconde main, cadre sup et joue à la bonne petite épouse. Mais il y une faille que vous avez toutes notées: le conjoint, compagnon peut vous quitter et même mourir( je ne leurs souhaite pas d'être veuve et encore moins que leurs enfants soient orphelins.... Heureusement que ma méré a toujours travaillé malgré l'emploi du dingue de mes deux parents : astreinte...)
Et maintenant les célib égoïstes : Célib, je suis, l'ai choisi, je le revendique. Je n'ai pourtant pas de carrière ( enchainement d'emplois précaires puis rien). Faire une enfant dans ces conditions ? Non. Je me suis toujors interrogée sur le fait de savoir "si je ferai une bonne mère, si je ne reproduirai pas le schéma familial... " et surtout, je connais mes défaillances, ma fragilité, ma force... Ai-je le droit de transmettre une histoire familaile " lourde " , mes angoises, névroses... ? Je ne prenderai pas le risque de ne pouvoir offrir qu'une vie malheureuse à un enfant avant d'avoir fait " ma résilience "
Écrit par : stephanie | lundi, 16 mars 2009
@Mariga(z) : c'était comme ça dans les 50's et 60's et certaines pensent encore la même chose aujourd'hui, de nouveau, c'était l'objet du papier à la photo qui fait débat. Parce que tout n'a pas bougé autant qu'on veut bien le dire, notamment pas sur le partage des tâches, la clé de tout le reste, et que face à la perspective de doubles voire triples journées, face à une image caricaturale du féminisme dans laquelle elles ne se reconnaissent pas (très efficace, cette caricature, elle a fait des ravages), elles se disent qu'après tout, le bon vieux système patriarcal de la maman à la maison avait du bon. Jusqu'au jour où elles ouvrent les yeux sans avoir l'indépendance financière qui leur permettrait de changer de vie, jusqu'au jour où elles sont quittées, jusqu'au jour où leur homme-providence décède, etc. Et c'est alors bien trop tard... Ce qui ne m'empêche, avec mon goût farouche de l'indépendance, de m'être parfois aussi sentie abandonnée...
@Stéphanie : tes interrogations sont louables, évidemment. Mais dis-moi, tu connais beaucoup de mecs qui se demandent s'il seront de bons pères ? T'as déjà entendu poser cette question à un ministre, un chef d'entreprise ? Quant au congé parental, c'est une invention formidable, à condition qu'il soit partagé. Sans quoi, c'est encore un piège à la carrière qui ne progresse pas.
Écrit par : frieda l'écuyère | lundi, 16 mars 2009
Pffff suis surlecutée!
La première photo me met très mal à l'aise.
C'est bien que ce sujet fasse débat, mais le gros reproche que je fais à Elle, c'est qu'ils lancent un sujet sans vraiment le fouiller.
Et puis quelques fois, j'ai vraiment l'impression qu'ils sont à côté de la plaque par rapport à nous, à notre époque... C'est pour ça que je prends beaucoup de plaisir à lire tes articles sur les Elle Vintage !
Écrit par : Eve. G | lundi, 16 mars 2009
Anthropologue et non pas sociologue l'un des trucs qui a échappé à Elle mais c'est pas grave.
Pour ce qui est de trouver le constat déprimant ou non, je vous invite à lire le livre et pas juste un article de presse grand public qui, on s'en doute, aurait tendance à résumer les choses et mes propos de manière un peu drastique, voire même à les reformuler.
Ceci dit: Se demande-t-on si une cancérologue travaille mieux ou moins bien sur le cancer du sein parce qu'elle est féministe? Non, c'est hors sujet. Et bien là aussi en fait: Recherche et convictions personnelles ne vont pas toujours de pairs.
Je ne suis donc pas partie dans cette enquête avec l'idée de dénoncer des stéréotypes, ce qui aurait été un peu gênant au plan scientifique, mais forcément j'y viens dans mes conclusions car ne pas voir ces stéréotypes serait là aussi une erreur scientifique.
Bon enfin on fait ce qu'on peut, et encore une fois, les 200 pages du livre valent peut-être la peine d'être lues, et sont un peu plus complexes que tous ces résumés de résumés...
Cordialement
Catherine Monnot
Écrit par : Catherine Monnot | mardi, 17 mars 2009
Je viens de découvrir ton blog (je sais, je mets un peu de temps, ça fait déjà un an que je fréquente la blogo, mais j'y vais à mon rythme ;-) ) et j'aime beaucoup cet article.
Je suis ouvertement féministe et je le revendique haut et fort. Je suis maman et chez moi, mon mari se colle autant que moi à l'éducation et aux soins de notre fille et pourtant, nous faisons le même boulot, nous sommes haut fonctionnaires dans la fonction publique. Pourtant, je sais bien que les mentalités (autant masculines que féminines) n'évoluent pas très rapidement puisque si mon mari part tôt pour chercher notre fille, c'est formidable, si c'est moi, on doit certainement penser que je vais faire m'amuser ou faire du shopping pendant ce temps ! Je me suis beaucoup retrouvée d'ailleurs dans le commentaire de cette chef de clinique.
Merci beaucoup en tout cas pour cet article qui a donné lieu à des commentaires très intéressants.
Écrit par : lilibulle | jeudi, 19 mars 2009
@Eve G : ça me rassure de voir que je ne suis pas seule à avoir du mal avec cette photo !
@Catherine Monnot : ravie de votre passage. A très bientôt, peut-être !
@Lilibulle : il reste beaucoup à dire, à très vite !
Écrit par : frieda l'écuyère | jeudi, 19 mars 2009
Les commentaires sont fermés.