Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Je ne savais pas qu'un jour je prendrais cette photo et qu'elle deviendrait une sorte de logo.

Je ne savais pas qu'un jour anniversaire je passerais en nom de domaine.

Je ne savais pas qu'un jour Google m'aimerait et que le lendemain il me ferait la gueule pour ensuite m'aimer de nouveau.

Je ne savais pas qu'un jour j'aurais autant d'images, soigneusement classées par mois, sur un disque dur externe.

Je ne savais pas qu'un jour je trouverais si distrayant de donner mon avis (qu'on ne me demande pas mais que j'adore donner quand même).

Je ne savais pas qu'un jour je recevrais un ELLE du Japon.

Je ne savais pas qu'un jour je serais invitée à aller saluer la Petite Sirène.

Je ne savais pas qu'un jour je ferais de mon état-civil de la vraie vie un quadramétrendy.

Je ne savais pas qu'un jour une jolie poignée de blogueuses ferait partie du cercle de mes intimes.

Je ne savais pas qu'un jour, à force de doucement le matin, ça finirait par faire deux ans qu'un 1er août, je me serais dit que j'allais créer un blog.

Je ne savais pas que je me prendrais à ce point au jeu.

Deux ans ?!

Ca se fête !

Ou plus exactement, ça se fêtera fin septembre lorsque toutes mes lectrices - sans oublier quelques lecteurs - seront tous rentrés de vacances. A la clé, quelques très jolis lots à gagner. De chez Burberry notamment. Mais pas seulement...

Eh oui, il semblerait que je sois prête à rempiler pour une troisième année.

EDIT : comment ai-je pu, mais comment ai-je pu, évoquer ces deux dernières années et ne même pas citer la fête du link ? Plutôt qu'un simple édit comme j'en avais l'intention en constatant cet impardonnable oubli, je vais y revenir dans le prochain billet. Avant le ELLE vintage de lundi. Pfffff, mais quel boulot, un blog...

La blogo a du bon, on reçoit des cadeaux de ses lectrices (ah, ah, et pas que de la part des marques, n'en déplaise à quelques esprits chagrin). C'est donc une jolie surprise que m'a réservée Marion : me proposer de m'envoyer un ELLE du Japon.

Et la seconde surprise, c'est le sens du feuilletage !

Tu verras, m'écrit Marion, c'est très orienté occidental. De fait, on croise peu de Japonais, au fil des pages. A part, parfois, au détour d'une pub.

Une petite Audi aux couleurs de ELLE ?

Non, ben non, j'en ai pas marre, de mes Wayfarer de vue !

Je pourrais la jouer "pffff, on les voit partout", mais même pas. J'en ai bien aperçu à Arles  dernièrement (et encore, pas tant que ça) mais dans ma ville que j'aime pas, ah ça, pour ça, je suis bien tranquille. C'est déjà toute une affaire pour s'en procurer  (il avait fallu les commander spécialement, ça avait pris plus de deux mois) et je n'ai encore jamais croisé personne avec depuis plus d'un an que je porte les miennes.

Ce numéro de ELLE du 23 juillet 1984 fait concurrence au 100 Idées de la même époque.

20 pages d'idées amusantes à faire soi-même, rien de moins.

La brassière au point de riz se portera à la plage, sur le maillot.

C'est une idée que j'aurais aimé avoir mais c'est Manu qui l'a eue : celle d'organiser un Cartepostalethon.

Je lui aurais bien adressé celle-ci mais c'est dommage, sur un écran d'ordi, on perd l'effet 3 D qui fait une bonne partie de son charme. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas la dernière lorsqu'il s'agit de donner dans le kitsch et d'ici le 16 août j'en aurai bien trouvé une meilleure !

Ce petit mot tout de même pour rappeler que ça urge : je voudrais bien, mais vraiment, me bâfrer en mode english breakfast. D'ici ce soir minuit, merci d'aller voter pour moi, please, please !

Ca m'avait déjà fait le coup l'année dernière à la même époque.

Fins de soldes, et une ceinture d'une marque chez qui je n'achète habituellement jamais rien : La Fée Maraboutée.

Cette fois, même boutique, même punition : une autre ceinture de même provenance.

40 ans de rencontres, 40 ans de ruptures, 60 expos : les Rencontres de la photo, à Arles, demanderaient plus de trois jours pour être véritablement appréciées. A moins de tout faire au pas de charge.

© Willy Ronis

Certes, j'ai aimé l'expo consacrée à Willy Ronis. Pas de surprise, avec un tel photographe, je connaissais déjà pas mal des images présentées. Bien sûr, j'ai apprécié aussi la rétrospective consacrée au travail de Robert Delpire, déjà évoquée ici.

Mais mon véritable coup de coeur aura été pour les oeuvres de Lucien Clergue, exposées à l'abbaye de Montmajour. Déjà, il y a le lieu, excentré, et ces vieilles pierres qui en ont tant vu passer. Un cadre idéal pour ces images mêlant nus,  tableaux de musée et tauromachie. Pas de logiciel, pas d'autre intervention qu'un savant bidouillage à l'ancienne, tout argentique : on rembobine, on cale, on obtient une seconde image en surimpression. Virtuose.

Archives Xavier Lambours

Et puis il y a les immenses anciens ateliers SNCF, un cadre brut, à l'esprit industriel qui fait un peu figure de fourre-tout des Rencontres.

Aujourd'hui flottent ici les couleurs britanniques, et ce pour une excellente raison. Manu organise un concours plein de marmelade et j'entends bien en avoir ma part. De marmelade.

Des Anglais, j'aime bien le sens de la déco. Tricia Guild, Terence Conran, le Bloomsbury group et sa fabuleuse demeure, Charleston, ça me parle. Un p'tit coup d'oeil à mes rayonnages est à ce titre édifiant, non ?

Des Anglais j'aime aussi la mode, il me semble je n'ai d'ailleurs plus rien à prouver en matière de mélanges improbables ? Le Vogue qui vient de sortir m'en donne cette fois encore ma part, à base de Vivienne Westwood et de Paul Smith.

La Française la plus remarquable de notre temps titre la couv' de ce ELLE du 17 juillet 1964.

Cette Française, c'est Alexandra David Neel, la première femme qui ait "découvert" le Tibet. Plutôt que de jouer à la poupée, petite fille, elle préférait faire des fugues... à la découverte du bois de Vincennes. Elle fut la première femme à pénétrer, déguisée en pèlerin, dans la ville interdite et sacrée de Lkhassa, capitale du Tibet. En 1964, Alexandra Davis Neel a 98 ans. Elle vit à Digne dans une étrange et belle maison qui donne sur les Alpes comme sur un autre Himalaya.

En mode été et en mode réac, je suis. Moi, le ELLE qui sort le vendredi et plus le lundi (depuis quelques mois, il sortait d'ailleurs le samedi) et qu'en plus on ne trouve qu'en petit format aux Saintes-Maries-de-la-Mer, ça me va pas. Cela étant, la photo du supplément Mediterrannée était raccord avec la plage.

Depuis, j'ai regagné ma ville que j'aime pas, où le ciel est aussi menaçant qu'il l'était vendredi sur la Camargue.