Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Au tout début de l'automne 2008, j'ai remarqué dans la presse les pubs O.P.I. pour la collection de France. Comment ne pas les voir ? Pas si évident, au premier abord, de comprendre qu'il s'agissait de vernis à ongles plutôt que de vêtements.

En septembre de l'année dernière, lors d'un séjour à Paris, j'ai chopé au Monop' de la rue de Rennes un flacon de Parlez-vous O.P.I ?, ce mauve smoky que j'ai adoré porter tout l"hiver dernier.

Le 3 octobre, ce blog aura 2 ans, 2 mois et 2 jours.

Qu'avais-je donc en tête, ce jour d'août où j'ai mis en ligne mon premier post ? J'avais envie de présenter des extraits d'anciens numéros de ELLE, envie d'échanger sur les sapes, les frusques, les fringues, les pompes, les grolles avec d'autres que le sujet passionnerait autant que moi, envie de m'exprimer sur mes coups de coeur, pas seulement mode mais aussi déco, envie de créer un espace où balancer mes (pas toujours mauvaises) humeurs. Ce qui est pour le moins inattendu, c'est que je continue d'avoir envie de le faire, deux ans après, et que le résultat me semble finalement assez conforme à ce que j'envisageais au départ : montrer une modeste parcelle de mon univers, de ma minuscule galaxie pour reprendre ce qu'annonce ma blogroll.

Ce que je n'avais pas davantage prévu, c'est la place que ce blog allait prendre dans ma vie, ou plus exactement comment il allait entrer en résonnance avec ma "vraie vie," déboucher sur des amitiés qui n'ont plus rien de virtuel, ainsi que l'a dernièrement exprimé, bien mieux que je ne saurais le faire, une blogueuse suisse qui m'est chère.

Et puis il y a ces lecteurs (plus souvent des lectrices) de l'ombre, qui sortent de temps en temps du bois. Et puis il y a ceux qui sont présents depuis les tout débuts, qui commentaient déjà quand des commentaires, y'en avait presque pas, qui m'ont quasiment vue essuyer les plâtres (et qui ne sont jamais repartis !), Zab', Benetie, Mariga(z), Camille, M1, Cat...

Presque 2 ans, 2 mois et 2 jours que ça dure, donc, mais je n'attends pourtant pas le 3 octobre pour lancer le concours anniversaire annoncé le 1er août dernier. Dès demain, ce sera parti - en musique ! - pour une quinzaine de jours de fête et de paillettes. Mais, entre les cadeaux à gagner, on n'en oubliera pas pour autant les rubriques habituelles, le ELLE vintage, le bilan du défi shopping, le quadramétrendy et le Chino de Gap volume 2, ni ces billets dont je ne sais pas moi-même que je vais prochainement les publier, parce que c'est quand même toujours un peu le foutoir, ici, quand bien même je tenterais de jouer les filles organisées.

Hasard du calendrier, je ne suis pas la seule, à fêter un anniversaire de blog ! Après Sarah et ses un an, Manu fêtera les deux ans de ses pensées dès le 5 octobre. Je n'oublierai pas de vous le rappeler, le moment venu.

Je précise que j'ai sollicité pour doter ce concours des marques avec lesquelles je me sens en affinité, dont je dois dire qu'elles ont superbement joué le jeu. Je vous donne rendez-vous, dans les jours à venir, avec Sarenza, American Vintage, les parfums Burberry, les cosmétiques Absolution, les produits anglais de Regent's Park, Oenobiol...

On démarrera demain, tout en couleurs et en vernis, avec O.P.I. En attendant, voici comment ça va se passer.

- à compter de ce mercredi 30 septembre, midi, un billet présentant une marque et une série de lots à gagner sera mis en ligne toutes les 48 heures, à midi.

- pour gagner, il conviendra de répondre en commentaire, dans les 48 heures, à un tout-petit-mini-quizz composé de deux questions dont les réponses devront être la plupart du temps recherchées sur le site de la marque.

- une question subsidiaire ayant trait à mon blog permettra de déterminer les gagnant(e)s parmi l'ensemble des bonnes réponses reçues. En cas d'égalité, il sera procédé à un tirage au sort parmi les réponses gagnantes.

- il sera possible de concourir pour plusieurs lots de marques différentes, mais un seul lot pourra être remporté par participant(e), lot laissé au choix du gagnant le cas échéant. Pour cette raison, (ce sera long, le suspense sera insoutenable, je sais, je sais bien) les noms des gagnant(e)s seront publiés globalement une fois le concours terminé.

- il n'y aura pas d'amitié ni de pitié qui vaille. Si des noms précedemment cités (ou d'autres dont on sait qu'ils ne me sont pas inconnus) apparaissent dans la liste des gagnants, c'est qu'il s'agira... de gagnants.

A demain ?

Oui, bien sûr, c'est pas bien violent et ça, c'est de la vidéo qui bouge pas des masses.

Mais j'adore ce titre. C'est tout.

Ce numéro de ELLE du 30 septembre 1960 est un spécial maille, et les photos de la série mode ont été prises à Sauxillanges, une vieille petite ville d'Auvergne, précise le seommaire. C'est là que s'est posé, entre deux pots de bégonias un bonnet boule à bord frisé (Galeries Lafayette).

Avant d'arriver à Sauxillanges (47 km de Clermont-Ferrand, 12 km d'Issoire, 450 m d'altitude, 1175 habitants), Marla a renconté un des plus importants personnages du pays : André Bertix, le facteur.

Marla est aussi allée à l'école de filles, rencontrer les élèves et leur jeune directrice Mlle Chalimbaud, 22 ans, sortie de Normale il y a deux ans. Quant à la 2 CV, à droite, c'est celle du médecin du village, Francis Génillier, qui entre deux tournées, a permis à a Agathe de poser à travers le toit. So père était médecin, ses trois frères sont dentiste, chirurgien et médecin.

Sauxillanges a bien sûr son équipe de foot, majoritairement composée d'étudiants à Clermont-Ferrand. Son président, M. Lagneau, est aussi notaire. Il y a aussi 20 pompiers, parmi la population. Ils sont commandés par un lieutenant-commandant grisonnant et moustachu : Marius Tournemire (à gauche d'Agathe). Il est né à Sauxillanges en 1903 et connaît toutes les histoires du pays.

La proposition m'a été faite par Aude, de Nectar du Net, mais tout est parti de chez Gaël (celui dont j'aime beaucoup l'intitulé de blog : De tout ! Et... euh... de rien ! voilà, c'est dit).

Les cartes postales qu'on affiche sur le frigo ?

J'ai pas de cartes postales, sur mon frigo. J'ai des magnets avec des kitscheries religieuses dessus. C'est bien aussi ?

Mais les cartes postales, j'en avais déjà causé ici, ça me parle aussi.

J'en chine régulièrement dans les brocantes, et parfois, plus encore que l'image plus ou moins kitsch qui figure dessus, c'est le revers de la carte, qui m'interpelle.

De vieilles écritures fanées, souvent penchées... et un peu de mystère. De qui l'homme qui a écrit ces lignes il y a bien des décennies était-il donc le "petit homme à jamais" ?

J'ai beau ne pas manquer de robes, de jupes, de pantalons plus ou moins larges, de sarouels, je porte le plus souvent... des jeans.

De tous les tons de bleus.

Et plus rarement, noirs ou gris.

En cette rentrée, j'ai eu envie d'un pantalon qui serait comme un jean sans pourtant en être un. Le Chino retravaillé de Gap, dont la ligne a été affinée, m'a paru être le candidat idéal.

La première leçon date de 1992.

Aubade, c'est une pub qui fait école. Au sens propre comme au sens figuré. Il y a déjà bien des années, alors que je fréquentais l'amphi de l'Institut français de la mode, Ann-Charlotte Pasquier, PDG d'Aubade jusqu'en 2006, était venue nous en dévoiler les coulisses.

Il y a trois semaines, dans ELLE, Fonelle avait fait un essai d'anthologie du port au quotidien de la cuissarde Prada, celle qui a l'air d'une botte de pêche (à peine) retravaillée. Cette semaine, c'est Lauren Bastide qui arbitre, dans le numéro sorti vendredi, LA castagne de la saison : pour ou contre le port de la cuissarde ?

Les contre, je crois bien, ont dû abuser sérieusement du surf sur e-Bay... ou ailleurs. Sur leur rétine s'est imprimée ad vitam une image dans ce genre-là.

Ah, c'est sûr, je le concède bien volontiers, il y a là de quoi refroidir les plus vaillantes des ardeurs fashionistiques.

J'en ai vaguement cherché, sur e-Bay, des cuissardes vintage en début de saison. J'ai vite laissé tomber, je pensais Gainsbourg, Bardot et back to the early 70's (Jusques en haut des cuisses elle est bottée, et c'est comme un calice à sa beauté, tout ça, tout ça), tu parles, n'importe laquelle de mes requêtes m'expédiait illico à Pigalle. Monde cruel.

La mode nouvelle fait la couv' de ce numéro de ELLE du 25 septembre 1947, qui ne comporte que 24 pages.

Dans son édito "H. G.-L." (Hélène Gordon-Lazareff, bien sûr) revient sur la révolution dans la couture : les jupes sont beaucoup plus longues, les tailles beaucoup plus fines, les épaules effacées, les bustes soulignés avec insistance. Tout cela vous le savez... et vous êtes affolée. On vous a parlé d'une mode importable, excentrique, impossible. Aujourd'hui, vous allez pouvoir juger et "faire vos jeux".

La fondatrice de ELLE inisiste sur le fait que la haute couture française a contraint le monde entier à reconnaître sa suprématie et précise que le prochain numéro donnera aux lectrices cent idées pratiques pour adopter et "calmer" cette mode révolutionnaire.

Ce coup de théâtre qui signe une révolution est signé Christian Dior, de la ligne parapluie fermé qui s'oppose à la ligne parachute ouvert, de la  robe libellule en tulle blanc et ailée à son contraire, la robe serpent en drap noir, dépouillée et impitoyable.

Autre nouveauté (en haut à gauche), la robe de crépuscule, mi-longue, mi-nue.

Il pourra dire qu'il a commencé à arpenter les brocantes de village alors qu'il ne tenait même pas encore assis dans sa poussette. Comme sa soeur, le petit boy en Castelbajac a parfois la main heureuse, et surtout le coup d'oeil.

Sa moisson du jour : un robot Lego dans sa boîte même pas ouverte et aussitôt construit (les cadeaux reçus en double ne font pas que des malheureux), un double DVD de Spiderman et un album du défunt - et regretté - Pif Gadget.

Le tout pour 2,50 €. Drôlement développement durable, non ?

Pour ce qui me concerne, je vais peut-être enfin ranger mes colliers ailleurs que sur les poignées de porte. A suivre.

C'est qu'il n'est pas en fashion diet, lui, le p'tit boy qui s'habille chaque saison en Castelbajac. Et il n'a pas fini de grandir non plus. On continue donc tous les six mois de dévaliser le rayon Jean-Charles de Castelbajac pour Okaïdi et cette fois, je lui piquerais presque sa besace.

Il a pourtant déjà prévu d'y trimballer ses - nombreux - bouquins sur l'aviation.