Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Je suis à cet âge confus "d'après la trentaine" ou m'on peut être à la fois toute jeune mère de famille et avoir un aîné qu'il va falloir recenser pour son service militaire (plus quelques autres entre les deux). Denise Dubois-Jallais précise qu'elle ne se poserait pas cette question agaçante si elle n'avait le sentiment impertinent d'avoir gardé la ligne et si elle n'allait faire, chaque samedi, deux heures de danse moderne, ce qui, on a beau dire, entretiendrait n'importe quel muscle réticent.

Faut-il se préoccuper de sa date de naissance, examiner objectivement sa silhouette, faut-il consulter son mari, ses enfants, ses amies, faire un test-rue ? Denise Dubois-Jallais explique comment elle a procédé chez elle à quelques essais avec des jeans coupés qu'elle a roulés et déroulés. Sa conclusion : pour des jambes minces, le short, il faut le porter carrément court, ou en bermuda.

Le débat a évidemment été de mise à la rédaction de ELLE. Quelqu'un a dit : "Enfin une mode pour les filles que les mères ne pourront pas copier !" Le problème, c'est évident, n'était pas là... Au journal, j'ai rencontré ce qu'il est convenu d'appeler "une femme de mon âge". en short de velours bleu roi, collant trasnparent chair, bottes, et elle était admirable, de jambes comme de distinction. tout le monde en est convenu, donc il n'y a pas de vrais crtières. En 1971, le short se porte facilement avec un "maxi", ce manteau qui arrive à mi-mollet.

Mari et enfants, grands et petits, ont finalement donné leur aval à Denise Dubois-Jallais. Mais elle les soupçonne d'être indulgents malgré eux. Le test-rue ? Elle n'a pas osé, elle n'était pas encore une vraie habitante du short. Il faut avoir la grâce de l'oublier, ce qu'une fille de 17 ans a peut-être spontanément, souligne-t-elle.

Alors voilà, la recette, le confort, dans ce monde de logique, c'est l'instinct. Mobiliser ce qui nous en reste, et se faire confiance. Pzersonne n'oblige personne à porter un short. C'ets même l'acquisition de ces quatre dernières années : la liberté en mode.

A noter que 1971, c'est l'année du décès de Chanel, qui trouvait les genoux affreux...

Si on en a envie, portons-le gaiement, propose Denise dubois-Jallais. Sans se compliquer l'existence.

Et si vraiment, non, on n'ose pas se lancer ?

Copions ces quelques jeunes femmes malignes que j'ai rencontrées : "Moi ? Le short ? Je l'ai porté quand ça ne se faisait pas encore couramment. Maintenant, non, d'en voir partout, j'en ai déjà assez !". ainsi nos voisins de conclure : "Elle pouvait donc se le permettre... " Et l'imagination fait plus de ravages qu'avec un "17 cm" de velours parme...

Que dire de plus, en 2010 ? Les rédactrices quadragénaires de ELLE ont montré dernièrement comment elles ne se compliquent pas l'existence, mais Denise avait déjà tout compris il y a quatre décennies...