mardi, 15 juin 2010
Au fil des mots... Marthe Aimé

Pour sa jeune marque Marthe Aimé, la styliste Barbara Assei-Dantoni travaille le col comme personne. Le col non attaché à un vêtement, le col en tant que tel, le col accessoire, qu'on porte comme on porterait un col... lier.
Entretien avec une talentueuse créatrice.

Comment l'idée de retravailler le col vous est-elle venue ?
J'avais un bout de dentelle dans l'atelier, je ne savais pas quoi en faire. Je l'ai posé sur mes épaules et l'ai soumis à ma mère, modéliste. On a fait le patron, et la première pièce était née : le col cravate Milano dentelle. J'ai eu aussi envie de redessiner la capuche, puis d'autres modèles ont suivi.

Aviez-vous imaginé travailler dans l'accessoire de mode ?
J'ai une formation de designer, j'ai donc une approche plus conceptuelle que purement esthétique. Mais j'ai toujours aimé la mode, j'ai travaillé en agence dans le domaine de la maroquinerie et de la joaillerie, pour de grands créateurs. D'ailleurs, je vais revenir à la maroquinerie, avec de la bagagerie, pour l'été prochain (2011). J'aime le travail du cuir, les manchettes, par exemple. Mais le fil conducteur de ma marque reste le col. C'est une pièce qui permet de faire vivre autrement beaucoup de vêtements, de les porter de différentes manières. Pour l'hiver, le col devient capeline, l'été, je déclinerai les fleurs, il y a énormément à faire, c'est un concept jusqu'ici peu exploité.
Quand avez-vous créé votre marque ?
Voilà deux ans que je travaille dssus et j'ai créé mon entreprise il y a un an. Ce qui implique de veiller à tout, et pas seulement à la création ! Il faut rechercher les matières, suivre la fabrication, la diffusion, bien au-delà de la création pure. Je passe plus de temps à gérer la logistique que sur ma table à dessin. Je suis aussi présente sur les salons Who's Next et Première Classe, je me rends aussi à Première Vision, pour trouver des fabricants.

Où faites-vous fabriquer vos modèles ?
En France ou dans l'Europe proche. Beaucoup se tournent vers l'Est ou la Chine mais la philosophie de ma marque n'est pas celle-là. 'est un gage de qualité, ça permet un meilleur suivi de fabrication, mais il est évident que ça a un coût. Il faut un peu se battre pour ça. Ca demande une éthique, mais ça permet aussi de se rendre très facilement à l'usine. C'est important de vérifier comment les produits sont fabriqués, de rectifier les erreurs éventuelles. Qui plus est, sur des produits de petite taille, comme les miens, c'est encore plus compliqué, les défauts se voient tout de suite. Cela explique aussi pourquoi un petit col peut parfois coûter plus cher qu'une robe !

Comment diffusez-vous vos produits ?
Sur mon site internet, couplé à une boutique en ligne. Je cherche des points de vente à Paris et en province. Les boutiques sont souvent frileuses, avec les jeunes marques, on n'est jamais sûr que le produit va se vendre. Ce qui signifie que je dois me faire connaître, mettre l'accent sur la presse. Je suis basée dans le Sud-Ouest, mais je viens souvent à Paris ou à l'étranger, dans les endroits ou ça bouge. Se faire connaître implique de participer à des événements : j'étais présente au festival de mode de Barcelone, et en off à la fashion week de Londres. Il y a aussi une personne qui s'occupe de développer les relations avec la presse. Les retombées sont positives, on me dit que ce que je propose apporte quelque chose de nouveau. J'ai la chance de me lancer à une époque où il existe internet, les blogs, les réseaux sociaux. Il faut se battre, i faut y croire et garder sa créativité. Et surtout, savoir se ménager du temps !

Comment avez-vous choisi le nom de votre marque, un peu désuet, mais qui correspond si bien à votre univers ?
J'ai associé les prénoms de mes deux grand-mères, tout simplement !
*** Je porte sur ces photos le modèle Roma en noir, et devant-derrière (du moins
si je me réfère aux photos du site, mais moi je le préfère comme ça, à la manière d'une petite cape !)
et le Classic fleuri qui m'ont été prêtés par Babara pour ce mini-shooting
(eh non, ceci n'est pas un article sponsorisé) ***
*** Jean enduit La Redoute, t-shirt Monoprix, top H&M, lingerie Marlies Dekkers ***


11:01 Publié dans Tout en couleurs ! | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : mode, accessoires, créateurs, marthe aimé | del.icio.us |
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Commentaires
J'adore le modèle Roma. Vraiment magnifique!
Écrit par : cat | mardi, 15 juin 2010
Écrit par : isabelle | mardi, 15 juin 2010
Écrit par : Sunny Side | mardi, 15 juin 2010
Écrit par : diane | mardi, 15 juin 2010
Écrit par : kabotine | mardi, 15 juin 2010
Écrit par : marigaz | mardi, 15 juin 2010
Écrit par : bavardises | mardi, 15 juin 2010
Écrit par : Lilith | mercredi, 16 juin 2010
Écrit par : Bertille | mercredi, 16 juin 2010
Écrit par : paristempslibre | mercredi, 16 juin 2010
Je vais investir dans une piéce et cranerai aux prochaines opé blogueuses lyonnaises.
Écrit par : Stéphanie | jeudi, 17 juin 2010
Écrit par : Kathleen | jeudi, 17 juin 2010
@Isabelle : je ne suis pas sûre qu'il soit bleu :) Mais peut être ton préféré quand même !
@Sunny side : c'est plus facile à porter qu'il y paraît.
@Diane : à suivre sur les prochaines saisons !
@Kabotine : je comprends, ça ne serre pas, mais on peut avoir la sensation malgré tout !
@Mariga(z) : je ne trouve pas ça si difficile, notamment le petit modèle en liberty.
@Bavardise : la qualité a un coût, ainsi que l'explique Barbara.
@Lilith : à suivre, donc.
@Bertille : j'ai très envie de voir la maroquinerie de l'hiver !
@Paristempslibre : ravie de te l'avoir fait découvrir !
@Stéphanie : avé la photo, hein !
@Kathleen : et la doublure rose est superbe !
Écrit par : frieda l'écuyère | jeudi, 17 juin 2010
Écrit par : Ophélie | lundi, 21 juin 2010
Écrit par : Ophélie | lundi, 21 juin 2010
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