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jeudi, 27 janvier 2011

Où l'on reparle du poilistiquement correct

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Madonna.jpg

Qui se souvient des foufounistas présentées dans ELLE il y a à peine plus d'un an ?

Le phénomène m'avait inspiré un billet assorti d'une photo choc de Madonna, datant des années 80, à l'époque où la provoc' consistait pour elle en autre chose que se rendre chaque année davantage méconnaissable.

Stéphane Rose a-t-il lu ELLE il y a un an, y piochant l'idée de sa Défense du poil, contre la dictature de l'épilation intime ? J'avais vu annoncée, mais j'ai déjà oublié où, la sortie prochaine de ce petit pamphlet que je m'étais promis de lire sans plus y avoir repensé depuis.

Olympe a veillé à me remettre le sujet à l'esprit.


défense_du_poil_stéphane_rose.jpgOn notera que c'est un homme qui s'y colle. Avec le désir affiché de se rebeller contre la norme et l'uniformité.

Alleluia.

Les arguments ne manquent pas pour matraquer la pression de l'intégrale coûte que coûte : souci hygiéniste (en réalité, il s'agirait davantage d'une porte ouverte aux infections), sensation sexuelles décuplées (et cunnilingus garanti sans poil aux dents ?), souci esthétique (avec tout de même de curieux relents pédophiles).

Courbet - l'origine du monde.jpg

A l'heure où un petit bouquin intitulé Indignez-vous et signé d'un autre Stéphane (avec Hessel pour patronyme) fait un gros succès de librairie, cette défense du poil tombe comme une autre invite à l'indignation. Si le monde a toujours la même origine, pas sûr que Courbet peindrait, de nos jours, le même tableau.

Les lois du marketing étant ce qu'elles sont, se profile en la matière une égalité des sexes qui, pour cette fois, n'aura pas de quoi me réjouir. Je crois bien que c'est sur M6 (qui n'a pas sa pareille en matière de concepts de daubes normatives) que j'étais tombée, au hasard d'un zapping sur une émission de relooking, sur un malheureux qui pleurait sa mère en se faisant épiler à la cire les poils du dos. Epilation assortie d"un discours moralisateur sur le caractère inacceptable de cette pilosité déplacée.

Saoulée par ces récurrentes questions d'épilation au point d"en arriver à envisager le recours à des solutions définitives pour ce qui concerne les aisselles ou un maillot "modéré" (c'est pas demain que je trouverai esthétique une touffe de poils dépassant de mon sublime maillot Erès) je n'ai pour autant aucun désir de renouer avec le pubis de mes six ans.

Et ce, d'autant moins qu'il reste encore sur terre des  hommes qui, comme Stéphane Rose, sont capables de fantasmer à la simple évocation du mot "toison".

PS : Olympe a également consacré un billet à l'intolérance de la presse people vis à vis du poil, féminin comme masculin. Edifiant.

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Commentaires

Cette histoire de poils m'évoque le scandale d'une photo de Julia Roberts, poils sous les bras. Elle avait osé ne pas sacrifier à la chauve attitude des dessous de bras et a été immédiatement cataloguée comme dangereuse activiste du poil.
l'épilation du pubis est moins évidente que celle des aisselles, les dessous de bras c'est pire puisqu'on ne tolère désormais plus de laisser la nature faire son travail, c'est même pas politiquement incorrect c'est carrément interdir, tabou.

Même les pubs pour déo pour hommes obéissent à la règle du moindre poil, pas de bras touffu, pas de poils noirs et drus, du discret, léger, presque invisible.

La vraie liberté serait de pouvoir faire ce qu'on veut avec ses poils, y compris des petites nattes si cela nous chante, sans qu'on nous conspue au nom d'une soi disant hygiène ou esthétique impérative.

Et pouvoir lever les bras au dessous poilus sans voir les nez se retrousser de dégoût, et les têtes se détourner.

http://www.peopleclub.fr/people/julia-roberts-se-prefere-au-naturel-photo/

Écrit par : Dom | jeudi, 27 janvier 2011

ah mon dieu tout ces poils c'est horrible !

Écrit par : Lise | jeudi, 27 janvier 2011

Si la petite brune me conviait à une promenade "en forêt", je ne dirais sans doute pas non, moi !

Longue vie aux femmes à poilS…

Écrit par : Didier Goux | jeudi, 27 janvier 2011

ras le bol de la dictature des modes en tout genre!
du sans poil au taille basse obligatoire !
j'aime regarder la mode mais pas qu'on nous l impose!
on a le droit de vouloir être autrement sans être taxé de ringard!
ce jeune homme que la relookeuse a fait épiler d office parce que le poil n est soi disant pas à la mode ça m'a exaspérée!

Écrit par : cleopat | jeudi, 27 janvier 2011

Super chouette ! Billet au poil !

Écrit par : Hypathie | jeudi, 27 janvier 2011

Maintenant si tu n'arbores pas le fameux ticket de métro t'es out :) je trouve ça nul surtout qu'en vieillissant les poils tombent et la toison devient moins dense, alors profitez en et ne parlons pas des hommes qui maintenant s'y mettent. Entre l'homme singe et l'imberbe, il y a un juste milieu non :) Bizz

Écrit par : pinassotte | jeudi, 27 janvier 2011

Oh allez, je ne sais plus ce que j'avais mis la dernière fois, mais j'étais fière de mois. Je re-tente : billet poilant, au poil, et culotté (cachez ces poils ...). Mazette, les "pour", les "contre", pour un peu, on ne s'appartient plus ;o)

Écrit par : Catherine | jeudi, 27 janvier 2011

Si ça se trouve, l'auteur de défense du poil est un homo qui n'en a rien à foutre des foufes et qui veut juste nous faire chier !
Toutes à poil sans poils ! : )

Écrit par : M1 | jeudi, 27 janvier 2011

J'aurais pas dû me raser la moustache ce matin, bordel.

Écrit par : Ginie et son paillasson | vendredi, 28 janvier 2011

La mode se mêle décidément de tout ! A chacun-chacune de faire ce qui lui plaît, surtout en ce domaine... intime... ! Inquiétant tout de même, ce refus de grandir et de vouloir rester imberbe comme à ses 6 ans... Un monde adulte qui rêve de jeunesse à ce point, laisse perplexe...

Écrit par : modebea | vendredi, 28 janvier 2011

J'ai essayé l'épilation intégrale, le ticket de métro tarif réduit, le ticket de métro tarif normal et j'en suis revenue (au grand dam de mon esthéticienne) car je (et on) me trouve tellement plus féminine et sensuelle avec un joli triangle noir. Ca n'est pas la friche non plus, juste "modéré" pour reprendre le terme.
Par contre les aisselles à la Julia Roberts non je ne pourrais pas.

Écrit par : Chris | vendredi, 28 janvier 2011

well, hm, i'm a little bit surprised with the topic, i dont know how we can call it art work, but who knows

Écrit par : writing services | dimanche, 13 février 2011

Les commentaires sont fermés.