Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Ses paillettes géantes veinées mariées à des envolées de mousseline plissée ne laissaient rien au hasard. Un prix amplement mérité.

J'aurais aimé voir aussi récompenser un des trois stylistes homme (trois collections homme réalisées par trois stylistes masculins, deux Allemands et un Danois). Il n'en a rien été, mais leurs collections étaient tout de même parmi mes préférées.

Celle du Danois Mads Dinesen est imprégnée de la culture et des légendes de son pays.

Un univers en noir et blanc très particulier. Certains de ses mannequins ont défilé avec des oiseaux empaillés sur la tête, je n'étais personnellement pas trop fan de ce détail un peu too much qui selon moi masquait la rigueur de son travail en lui conférant un aspect un peu anecdotique.

Ses chaussures tressées avaient par ailleurs de quoi ingterpeller...

De Janosh Mallwitz j'ai aussi repéré les chaussures, dont ces cuissardes pour homme. Sa collection dans des tons de marine et rouille m'a également semblé très aboutie. Je n'en ai pas de photos, j'ai regretté cette année un showroom semi en plein air, qui, avec la lumière violente de ce jour-là, ne se prêtait pas au mieux à la prise de vue.

Les stands qui n'étaient pas installés dehors avaient pris place sous une grande tente surchauffée, posés les uns à côté des autres et se phagocytant quelque peu. J'avais nettement préféré la présentation de l'an dernier, au sein même de la villa Noailles et non dans les jardins, ce qui prêtait davantage à la prise de photos.

Plus sportwear, le travail de Michael Kampe sur le denim retaillé à la manière d'un patchwork était associé à de spectaculaires vestes imprimées et architecturées.

J'ai été moins sensible à la démarche très conceptuelle de Juliette Alleaume et Marie Vial.

Même si, au défilé, l'aspect spectaculaire de leurs silhouettes prenait davantage de sens, ce qui montre bien que la visite des showrooms et les défilés sont complémentaires pour appréhender au mieux les collections. Mais je dois confesser que j'ai eu bien du mal à extrapoler ce travail en dehors de ces effets de podium.

Oriane Leclercq m'a expliqué comment chacun des stylistes a eu l'occasion, grâce au sponsoring de Gevaudan, de composer avec un nez son propre parfum. Je n'ai pas senti les dix fragrances, au bout de trois, il faut bien admettre que l'on ne sent plus grand-chose, mais, de l'avis d'Oriane, l'expérience était particulièrement enrichissante.

Enfin, l'un des plaisirs du festival de Hyères, c'est d'y retrouver chaque année des blogueurs qu'on apprécie. Et sur la pelouse de la villa Noailles, le Blondie's back customisé par IRM Design de Punky en jetait un maximum !

PS : la présentation des dix stylistes en compétition est en ligne sur le site de la villa Noailles.