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dimanche, 05 juin 2011

Question(s) de genre(s)

Zoé Héran_Georges du Fresne.jpg

Le sexe est affaire de biologie. Le genre "se rapporte à des catégories plus problématiques de masculin et de féminin selon Maccoby en 1988 ou Bem en 1989.  Le sexe est donc fixé à la naissance, mais les sexes-rôles de genre doivent être acquis". Et l'on bascule alors dans un univers balisé de stéréotypes, ainsi que l'expose Elisabeth Deswarte sur le site Psychologie sociale, dont j'ai tiré la précédente citation.

Pour résumer, c'est là, que commencent les emmerdes pour qui a le malheur de s'écarter du genre que devrait lui conférer son statut biologique. Et ça commence très tôt... 

C'est ce que montrent, avec un remarquable effet de miroir inversé, deux films sortis à 14 ans d'intervalle, chacun avec pudeur et subtilité.

Je viens de voir Tomboy, de Céline Sciamma, avec Zoé Héran dans le rôle de Laure qui voudrait tant être Michaël, et ce film m'a remuée.

A sa sortie, j'avais vu Ma vie en rose, d'Alain Berliner, avec Georges du Fresne dans le rôle de Ludo, petit garçon singularisé par son goût des paillettes et des voiles de mariée, film qui qui m'avait alors tout autant marquée.


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Une petite recherche via Google m'a permis de trouver deux autres portraits des deux jeunes acteurs, dépourvus de l'ambiguité qui devait être la leur pour leurs rôles.

Edifiant, non ? Ce sont bien les deux mêmes enfants...

andrej-pejic-mariée.jpg

Pour un Andrej Pejic, mannequin homme très ambivalent de son état, qui a le privilège d'évoluer dans un milieu de la mode ouvert à toutes les "excentricités" et de défiler en robe de mariée chez Jean-Paul Gaultier, combien de constructions d'identité compliquées et jamais vraiment assumées ?

 

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Commentaires

Sinon t'as vu la cage aux folles? : )

Écrit par : M1 | dimanche, 05 juin 2011

Malgré la vigilence sans faille dont nous faire preuve pour ne pas étouffer ces jeunes gens en quète d'identité, je crois que la société française a évolué dans le bon sens en ce qui concerne le transsexualisme. On en parle de plus en plus à travers des films, des documentaires et je pense sincèrment qu'en parler c'est déja une forme d'acceptation

Écrit par : Madame M | dimanche, 05 juin 2011

Avec tout le bien que j'ai entendu de Tomboy, j'ai envie de le découvrir au plus vite. Est-ce que ce genre de film, peut changer les mentalités ?... Je ne crois pas, ce serait trop facile ! Quand je vois autour de moi qu'on vire ouvertement des personnes homosexuelles d'une société ou que lors d'un entretien d'embauche, on fait encore des réflexions déplacées sur la vie privée d'un homme car il a une voix légèrement maniérée... je crois que le chemin est encore très long ! Et puis, n'oublions pas que les femme souffrent régulièrement de phallocratie. Bon, je m'égare ;)

Écrit par : CECILE | mardi, 07 juin 2011

@M1 : non, non. A l'exact opposé !
@Madame M : le transexualisme, on en parle davantage. Mais là, on n'est pas dans le transexualisme mais je crois que là on est dans quelque chose de moins impérieux, plus mystérieux encore, une sorte de brouillage des repères.
@CECILE : je suis pas sûre non plus que ça change les mentalités, d'autant que c'est un film à l'audience qui restera assez confidentiel. Et avec les petites filles toutes en rose dans les cours d'école depuis quelques années, je suis pas sûre qu'on évolue des masses sur la question. Sans parler des mères qui encouragent leur fils sur un terrain de foot en leur disant "tu vas pas te laisser avoir par une fille". Bref, bref, BREF.

Écrit par : frieda l'écuyère | mardi, 07 juin 2011

Tu as raison Frieda. La dernière fois, j'ai repris ma mère qui disait à l'un de mes fils "Arrête de pleurer, on dirait une fille !"... J'ai failli m'étrangler. ;)

Écrit par : CECILE | mardi, 07 juin 2011

Les commentaires sont fermés.