Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Que cherche Cédric ? Un costume. Chic. Mais cool. Cool. Mais chic.

Budget ? Non précisé.

Balthazar au Bon Marché ? Le Printemps de l'homme ? The Kooples ? Quelques idées me viennent d'emblée. On se retrouve samedi ? Tope-là et c'est parti.

On se retrouve donc samedi après-midi, entretemps j'ai réfléchi, mettons le cap direct sur Cos, rue des Rosiers. Je sais, pour avoir expérimenté le rayon homme en très chère compagnie, que leurs costumes sont tout simplement canon, pour un excellent rapport qualité-prix.

On commence par explorer le rayon femmes (bah, on est venues à deux filles, et Cédric n'a pas l'air si pressé de s'y mettre pour lui).

Mais on n'y traîne ni n'y craque, on n'est pas là pour ça, ah ah ! Je repère donc à l'étage le costume noir qui changerait avantageusement Cédric de son éternel (mais non coupable) penchant pour le bleu marine. Il essaie la veste dans le rayon, dans une taille prise au hasard et sur son pull.

Toujours dans le rayon mais dans la bonne taille ramenée du stock par un vendeur et sans le pull, c'est déjà nettement mieux.

On lui trouve le pantalon dans une taille qui devrait être la sienne (non, il ne la connaît pas, ce garçon, faut-il le rappeler, n'est, doux euphémisme, pas fan de shopping).

Exigeant, Cédric est aussi poli. Il ne semble pas plus emballé que ça mais pense que ça ne se voit pas.

J'insiste pour qu'il passe en cabine (c'est samedi, il y a foule) et surtout en emmenant une chemise, bien mieux adaptée que le polo qu'il a sur lui.

Cédric est poli. Il est de moins en moins emballé par tout ce cirque mais continue de penser que ça ne se voit pas.

Il disparaît. De longues minutes s'écoulent et il ne reparaît pas ainsi que nous le lui avions demandé. Je finis par aller frapper à la porte de sa cabine. Il ouvre et nous découvrons un Cédric radieux, dans son costard noir et sa chemise bleue, enchanté de l'image que lui renvoie le miroir.

Il est canon. Tout est parfait. Il passe à la caisse : bilan un costume 100 % laine hyper bien coupé et une fine chemise bleu ciel pour même pas le prix d'une veste The Kooples plein pot, soit un peu plus de 300 euros.

En moins d'une heure l'affaire était pliée et le défi relevé. Ca valait bien que Cédric nous offre une margarita à la Perla (dont la carte est à tomber, la mienne, c'était cannelle).

Oui, oui, à 17 h. Pas d'heure pour ça !