jeudi, 09 août 2007
Biker ou cocotte ?
Plus j'avance dans la vie (bon d'accord, plus je vieillis, quoi) et plus je vois réapparaître des tendances que j'ai déjà croisées.
Il y a quelques jours, Géraldine de Café Mode évoquait les bottes de biker du Comptoir. Ca m'est tout de suite revenu : lors de l'hiver 92/93, les bottes de biker étaient un must. Qu'est-ce que j'avais donc aux pieds, cet hiver-là ? Je n'en sais plus rien. Je ne crois pas avoir alors cédé alors aux bottes de biker, qui avaient pourtant pas mal d'atouts pour me séduire. J'ai oublié pourquoi.
Je ne sais pas encore si je le ferai cet hiver. Pour le moment, je serais davantage attirée par les bottines de cocotte 1900. Celles-là aussi, elle ressurgissent, j'en ai trouvé sur Sarenza, de la marque Chie Mihara (même si j'en ai aussi, au passage, repéré de la même marque, très 70's revisitées mais au départ, là n'était pas le propos).
Et la bottine de cocotte, je suis sûre, j'ai déjà donné, j''ai déjà porté.
Pour vérifier que ma mémoire ne me jouait pas des tours, je suis allée fouiller dans ma doc perso. Où il n'y a pas que des vieux ELLE, mais pas mal d'autres titres aussi dont une vingtaine de Marie-Claire Bis. Celui-là sortait en début de saison, deux fois par an, un vrai de vrai magazine de décryptage des tendances que je ne ratais jamais. Je ne sais plus exactement quand il a été arrêté, au milieu des années 90 je dirais - ainsi que d'autres dont j'aurai l'occasion de reparler - me laissant assez colère. Mais rien à voir avec ce Marie-Claire2 consacré aux accessoires et qui me tombe des mains depuis quelques saisons tellement cette sorte de catalogue insipide est six pieds en dessous de feu l'irremplaçable Bis.
Et dans le Bis de l'hiver 92/93 - rien que la couv' m'enchante et je précise que les taches de peintures ne sont pas de moi, c'est le graphisme du magazine - elles sont là, les bottes de biker, signées Free Lance.
Et le plus fort, c'est que les bottines de cocotte y sont aussi, en agneau glacé et signées Clergerie.
Pour comparer, je suis allée regarder dans ma bible ELLEsque, le N° 2436, spécial mode du 7 septembre 1992. Les bottines de cocotte y ouvrent le bal de la série Elle flashe sur les pompes, elles sont en veau velours, entièrement lacées à talon légèrement bobine de 5 cm. Elles sont signées Dior.
Au dos de cette page, la tendance biker est quant à elle bien représentée aussi avec une double page intitulée Génération motard qui recommande notamment un modèle de bottes hautes et moulantes en cuir entièrement lacées, resserrées par trois boucles, semelle en gomme épaisse de chez Chanel.
15 ans pile. Assez pour permettre une découverte aux nouvelles générations de modeuses. Assez pour avoir envie de s'y remettre (ou pas) pour les plus anciennes.
11:20 Publié dans Ca me dit quelque chose | Lien permanent | Commentaires (5) | del.icio.us | Facebook
mercredi, 08 août 2007
Par toutes les couleurs (mais surtout noir)
Cette chaise change tout le temps de couleur. Dans ma tête. Je ne sais plus dans quel village je l'ai trouvée, un dimanche matin pas de bonne heure, il y a déjà pas mal de mois. J'ai tout de suite su qu'une autre vie était possible pour elle. Une vie en prune. Avec une guirlande de fleurs de prunier rose pâle et des rayures nacrées, elle serait parfaite. Les mois ont passé. A force de la voir là, sans plus la voir vraiment, toute marron et toute moche, j'ai fini par imaginer les choses en noir. Plus exactement par la visualiser façon fond noir velours orné de motifs argent.
Les choses en sont restées à leur noirceur imaginaire jusqu'à ce qu' une lumineuse idée m'apparaisse. Dorée ! Cette chaise était faite pour être dorée. Cette fois c'était sûr, pourquoi n'y avoir pas songé plus tôt ? Un de mes fabricants de peinture préféré a même pensé à moi juste à ce moment et a sorti quelques pots de différents tons or, tout comme il me fallait. Je les ai achetés. A la faveur de l'été, j'allais m'y mettre. Ca ne pressait pas. En attendant, j'ai lu quelques futilités. Emmagasiné les images.
Par exemple celle-ci, parue dans le Journal du Textile le 13 mars dernier.
Et celle-là. Parue dans le supplément tendances Hiver 2007/08 de l'Officiel.
Et encore celle-là. Parue dans Vogue ce mois d'août.
Mon subconscient a enregistré l'info et le noir est revenu en force. Aux dernières nouvelles, la chaise sera noire. Un effet de damask en noir velouté/noir laqué. Un superbe contraste de noirs comme je les aime.
Août s'avance et la chaise semble quand même bien partie pour terminer l'été telle qu'elle est encore. Marron toute moche.
01:20 Publié dans Le temps me fuit | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : meubles peints, noir | del.icio.us | Facebook
mardi, 07 août 2007
No happy ending
Lorsque je m'achète des fleurs - quand on m'en offre c'est pareil mais c'est juste moins souvent - ça se termine toujours de la même façon.
Elles se déglinguent gentiment durant une période variable et indéterminée jusqu'à ce qu'enfin, subitement, un jour, je les jette. C'est la flemme, sûrement. Peut-être aussi que j'ai tout simplement, des fois, le goût de ce qui se délite.
No hope, no love, no glory, no happy ending.
On envoie les violons tout de suite ? Pour entendre la chanson de Mika à laquelle je fais ainsi référence, les amateurs de kitsch et de guimauve qui coule bien sont invités à cliquer ici (à leurs risques et périls, attention, il est même permis de ne pas tenir jusqu'à la fin, c'est du TRES TRES LOURD) ou là, ça bouge moins mais il y a quand même un peu de couleur et c'est surtout garanti sans images de daubes cinématographiques.
10:25 Publié dans Le temps me fuit | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fleurs, mika | del.icio.us | Facebook
dimanche, 05 août 2007
Où est la clé ?
Dans ma ville que j'aime pas, ce dimanche était jour de puces. Enfin, matin de puces. Autant dire que pour moi c'est jamais gagné. Et puis de toutes façons, c'est juste pour la balade. Trop de Suisses. Trop d'Allemands. Tout flambe. Mais là, avec août qui flemmarde au soleil, j'ai réussi l'exploit de mettre le nez dehors avant midi. Trois bouts de dentelles à trois fois rien et l'affaire était faite, me restait à flâner. Des candélabres d'église, un prix de ouf, comme à chaque fois, comme tout le temps. Mais plein de jolies choses à regarder, plein d'idées à prendre...
Et au détour d'un étal, elle est là. Dans son cadre, la Sainte Famille en biscuit. Comme je n'en ai jamais vu. Comme je n'en ai pas encore chez moi. Sans me vanter, pour le goût de la kitscherie saint-sulpicienne, je serais peut-être bien capable d'en remontrer à Pierre et Gilles. Et ce cadre, c'est aussi une boîte à musique, me dit le marchand. Ah ? Allez, il va me dire un prix, le marchand, juste pour rigoler ?
Mais contre toute attente, pas de quoi rigoler tellement c'est pas beaucoup par rapport à ce à quoi je m'attendais.
Il n'y a plus la clé pour remonter le mécanisme, j'ai donc embarqué la chose sans savoir si cet étrange objet fera un jour de la musique. Au dos, une étiquette dont je n'ai pas encore cherché la signification ni la provenance.
Me reste à trouver la clé. Sans trop la chercher non plus.
13:05 Publié dans Chineuse d'opérette | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brocantes, boîte à musique | del.icio.us | Facebook