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mardi, 27 novembre 2007
C'est qui, la mieux des mieux ?
Rien qu'en achetant mon ELLE de la semaine je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en coin. Le palmarès des mieux habillées, annoncé sur la couv', ça promet toujours un grand moment de rock n' roll. Le concept est bien sûr très américain. Et mieux habillée, qu'est-ce que ça veut dire ? Mieux habillée dans l'absolu, que ce soit pour faire le marché ou sur tapis rouge ? Mieux habillée que qui, que quand ? Mieux habillée par rapport à son potentiel, son budget, les standards esthétiques et modesques du moment ? Et qui en décide, et selon quels critères incontestables et incontestés ? Bref, rien que l'idée me semble déjà passablement ridicule.
ELLE a demandé à un jury de trancher. Des avis autorisés. Parmi lesquels Mouloud Achour, dont on devine rien qu'à regarder son propre look qu'il a certainement un avis très personnel, sinon pertinent, sur la question. Et d'autres dont le nom ne me dit même rien, comme Lionel Vermeil mais je dois probablement être à la ramasse. Et JPG, quand même, et Vanessa Bruno, eux, je les situe. Et des journalistes de la rédac', et l'incontournable Inès, et alors elle, copine de Fonelle ou pas, je ne me risquerais pas à lui emprunter ses bottes. Bref bis.
La première sur le podium, c'est Scarlett Johansson. Au vu des looks de la demoiselle illustrant le propos, c'est rien de dire que déjà je suis hilare. Ou consternée. Au choix. Parfois ça revient au même. Bref ter.
La seconde c'est Gwen Stefani, face à laquelle je ne suis pas davantage convaincue, ni non plus la troisième, Valérie Lemercier. Quant à Charlotte Gainsbourg, elle a gagné l'an passé, elle est hors concours, même si elle aurait mérité de gagner note ELLE. Là, ça devient vraiment trop compliqué.
Sur le site de ELLE, la vidéo présentant quelques extraits des débats fort animés qui ont présidé à ces choix, vaut des points. On y entend des perles du genre, concernant Demi Moore ; "Elle est brune et c'est déjà un exploit de rester brune aux Etats Unis". Ou Mouloud, dont le moins qu'on puisse dire est que sa personne n'est pas en soi un éloge de la minceur, asséner qu'il ne soutient pas la "candidature" de Beth Ditto. Enfin, débats animés... pas pour tout le monde. Je n'ai pas su identifier la fille qui s'emmerde dans un coin en mâchant du chewing-gum et en lisant ELLE. Quelqu'un a une idée ?
Les propos les plus intéressants sont signés Inès. Elle explique comment, selon elle, ce sont les filles de la rue, celles qui par exemple inspirent Jean-Paul Gaultier, qui sont parfois bien plus intéressantes (et bien plus proches des lectrices), que ces célébrités à qui les meilleures maisons envoient des vêtements, qui sont pourvues de personnal shoppers, de stylistes, et qui se retrouvent pourtant souvent godiches dans leurs beaux atours. Je résume les propos d'Inès, de mémoire. C'est une évidence. ELLE l'avait compris avant tout le monde, dès les années 70. Depuis, Sartorialist et consorts l'ont démontré avec éclat. Dans ses pages, ELLE l'a hélas oublié.
Je note que sur les 10 première places, il y a trois blondes sacrément bling-bling et un peu clones, surtout pour ce qui est de Kate Moss et Emmanuelle Seigner, la troisième étant Uma Thurman. Enfin, sacrément bling-bling selon les photos présentées, elle ne sont pas non plus déguisées tous les jours en sapin de Noël, je suppose. Je me concentre donc sur une image par ci-par là, sachant que ça correspond à un moment précis, un jour précis de peoplelette en représentation, et que tout ça ne veut définitivement rien dire. J'aime bien l'image de Beth Dito, je l'avais déjà dit ici, (même si je continue de voir dans cet adoubement une vaste hypocrisie) parce qu'elle est grosse et qu'elle emmerde le monde. Au point de parvenir à truster un classement comme celui-là, pas un mince (ah ah !) exploit.
Et puis Irina Lazereanu, pour son tweed à sandales.
Et Kera Knightley, pour ses bottes tout confort et son air de pas se prendre la tête avec un look qui n'est pas "chic" au sens conventionnel du terme mais qui a le mérite d'être dans l'air du temps et pas apprêté.
Parce que le vrai clivage, selon, moi, c'est bien celui-là. Est-on "bien habillée" lorsque tout est trop réfléchi, trop assorti ?
Moins affûtées, forcément, les lectrices ont tout de même leur mot à dire (enfin, celles qui ont bien voulu le dire). Leur tiercé ? Isabelle Huppert, Vanessa Paradis et Audrey Tautou. Rien de bien surprenant, rien de bien subversif.
Sinon, dans ce ELLE, les huit nouvelles façons de se faire belle me semblent impraticables s'il s'agit d'oublier son mascara et de pimenter la chose à coup de paupière corail et d'eye-liner bleu piscine. Je préfère n'en tenir au long nonchalant, ça tombe bien, ça je sais faire depuis longtemps. Même si pas en blond suédois.
Comme - trop - souvent, je préfère aux séries mode les pages Style ELLE qui m'inspirent davantage. Les possibilités du sous-pull vues par vont peut-être achever de me réconcilier avec ce pénible souvenir.
Le glamour par temps froid me concerne au plus haut point, puisqu'il me faut bien subir les rigueurs du climat de ma ville que j'aime pas.
Donner une touche glamour au gilet de pépé est un challenge que j'aimerais assez relever, pour des raisons qui ont beaucoup à voir avec le point évoqué ci-dessus.
Mais en fait, ce que je préfère dans ce ELLE vraiment pas indispensable, c'est la machine à tirette de chez Dior. Qui n'a guère pu être inspirée à Victoire de Castellane que par sa chipie de copine Carine Roitfeld. Sur ce coup-là, vctoire à Victoire !
12:50 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (33) | del.icio.us | Facebook
lundi, 26 novembre 2007
Don Juan des neiges le 20 janvier 1966
C'est un numéro plein de neige que propose ELLE le 20 janvier 1966.
Côté people, avec la championne de ski Christine Goitschel, qui s'apprête à "épouser à 22 ans, du haut de son 1,72 mètre, et munie de deux médailles olympiques, son entraîneur Jean Béranger" : "Moi, je préfère sentir près de moi le garçon que j'aime, prêt à m'insulter, plutôt que de le savoir à 400 km et de le voir une fois tous les deux mois". Prêt à l'insulter ? Ca devait être sportif, les entraînements ! "Chaque fois que ELLE vient, on gagne !" se réjouit sa soeur Marielle, championne elle aussi. Jean Béranger explique comme il est difficile de travailler avec celle qu'il aime, dit-il "à ma façon". Et de faire une confidence : "Le jour où j'ai été le plus heureux depuis que je la connais, c'est le 18 décembre dernier, à Val-d'Isère, lorsqu'elle a remporté le slalom géant. C'était le plus beau cadeau qu'elle pouvait me faire, plus beau encore que cette chemise pied-de-poule qu'elles m'ont offerte, Marielle et elle, pour Noël : c'était la preuve que j'avais raison d'avoir tant exigé d'elle et de nous. " A deux sur une chemise pied-de-poule, elle faisaient fort, les soeurs championnes...
Le 8 janvier, entre deux manches du slalom spécial, l'équipe déjeune légèrement de jambon, de salade et de fruits.
Qui dit neige dit moniteur de ski. ELLE décide de démonter les fantasmes et d'aller enquêter sur les Don Juan des neiges. "Les yeux pâles, le teint brûlé, le chandail rugueux, ce sont les séducteurs de la saison : les moniteurs de ski; Les Parisiennes - et toutes les citadines - en raffolent : cela est prouvé depuis que Chamonix est ouvert aux touristes (1862)". Pour savoir ce que pensent les montagnards de ces "donzelles qui leur tombent dans les bras, chaque année avec la première neige", ELLE est allé "chercher la vérité au fond de ces crevasses que sont les bistrots de Chamonix, de Val-d'Isère, de Morzine, où l'homme au pull rouge fait des confidences".
Il ressort de cette enquête que les moniteurs préfèrent les skieuses à leurs maris : "Elles sont courageuses, elles viennent par n'importe quel temps" se réjouit Edmond, de Morzine. Le même Edmond sait pourquoi il plaît : "C'est d'abord le chandail rouge. Et puis on est beau, on est bronzé. On est bâti comme M. Muscle. Les pauvres filles, en ville, elles côtoient toute la journée des gars blancs comme des cartes de visite." Mais parfois, le moniteur joue les victimes : "De temps en temps, on tombe sur des cas dangereux qui tendent des pièges : la dame vient après la leçon de son fils. "Il est si content, il vous aime tellement. Venez prendre un verre à la maison ce soir". On vient. Ni enfant, ni mari. La dame seule, très gentille..." raconte François, de Morzine. Et le verdict de François est sans appel : "Elles ont un langage pointu. Elles sont très sûre d'elles. Les voir quinze jours par an, ça suffit, c'est même parfois trop." Alors, prévient ELLE, celles qui seraient tentée par la pêche (durable) au moniteur doivent s'attendre à être rejetées par un village qu'il ne quittera jamais, à le voir troquer le pull rouge contre le bleu de travail une fois la saison terminée et à le supporter sans bronzage.
Autre Don Juan, Marcello Mastroianni : "A Rome, au Teatro Sistina, les dames ont deux raisons de s'évanouir de plaisir au lieu d'une : non seulement elles y contemplent Marcello Mastroianni en chair et en cils, mais encore il joue celui qui... celui que... bref : Rudolph Valentino !"
Dans ce numéro, François Nourrissier, appelé par la rédaction de ELLE à livrer une série d'articles sur le bonheur, expose dans un sixième volet les charmes et les dangers du mariage (trop) jeune, entre 18 et 21 ans. François Nourrissier expose quelles étaient les bases du mariage bourgeaois et estime que "L'amour jeune, les couples à presque égalité d'âge ont bousculé tout cela. Leur raison d'être a été l'amour. (Une grossesse embarrassante, oui, bien sûr, parfois, mais jamais l'intérêt ni quelque "arrangement".
Côté déco, un studio de plein ciel : "Maine-Montparnasse, 18 étages de verre et d'aluminium, 258 appartements déjà habités, un style d'avant-garde conçu par l'architecte Jean Dubuisson."
Déco toujours avec une technique permettant de réussir son tapis "avec des bouts de laine".
Pour ce faire, des moules en bois découpé proposés en Bon Magique. Ils permettent d'effectuer "un travail très 1880 qui occupa beaucoup de nos grand-mères". La série des quatre moules coûte 14 F (pour un ELLE à 1,20 F, soit 26, 83 € pour un ELLE à 2,30 €).
Le dossier mode est consacré au tricot, avec une flopée de modèles et d'explications destinés à préparer le printemps.
En pêche et bleu hortensia pour une version "junior sportive".
En tailleur à côtes plates en laine et poil de chameau, à "jupe amincissante".
En robe "faux jumper" aux manches rayées.
Côté couture, on prépare un chauffe-bébé en ratine "inratable".
Pour les actives, un aute Bon Magique propose une collection complète et colorée en velours côtelé ou en jersey de laine. Pulls, gants, foulards et bérets sont aussi des Bons Magiques. Le chemisier est signé Cacharel et les chaussures vernies, Renast.
Vivement lundi prochain !
13:50 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (24) | del.icio.us | Facebook
dimanche, 25 novembre 2007
Comme un bel élan ?
20:45 Publié dans Des fois je bidouille | Lien permanent | Commentaires (20) | del.icio.us | Facebook
samedi, 24 novembre 2007
La vie, la mort, la blog-roll
Au chapitre des googleries de la semaine, je reste la reine de la Martine détournée, Soffi m'ayant par ailleurs informée que le site a été fermé, Casterman n'a pas goûté la plaisanterie.
Il y a aussi requête de "robe de mariée moche", et ça, ça me fait de la peine parce que même si je suis pas la dernière à sarcasmer quand il s'agit de robes de mariée, celles de Violise Lunn continuent de m'agréer.
Et aussi un réjouissant "Arletty avoir une gueule de quelque chose". D'atmosphère. Elle se défendait d'avoir une gueule d'atmosphère, Arletty. Mais c'est bien avec elle que j'ai inauguré Gueule de comm', elle le valait bien, tiens.
Allez, c'est parti pour un douzième florilège.
Chez Alexiane, qui causait copiage et recopiage et comment c'est vilain et comment la blogroll c'est l'enfer, Viscose & acrylique a dit le 19 novembre : je suis morte de rire ... deux secondes que je meure encore un peu ... n'a y est. heuuuuuuuuuuuuuuuurk !
Et elle l'a fait, j'ai bien fait de la taguer avant, vous fatiguez pas à cliquer sur le lien ça sert plus à rien, à peine né, son anti-blog de filles a disparu. Déjà. Oui, on est peu de chose.
Chez Balibulle qui comme pour beaucoup d'autres, est du nombre de celles qui m'ont inspirée et qui vient d'annoncer qu'elle tire sa révérence bloguesque, parce que le monde réel et son intensité, Solenne a dit, le 20 novembre :
pffffff.......
pffffffffffff..............
PFFFFFFFFFFFFFFFF.....................
mais c'est la vie ! après tout, ce ne sont que des blogs ;))
Violette a ajouté, le 21 novembre :
Tu vois pas que c'est mon premier comm' ici !
Cte coïncidence de merde...
Bon, c'est peut être toi qui as raison finalement, la vraie vie, tout ça, c'est bien !
Et j'oublie pas que t'es une femme de goût qu'avait craqué sur mes pompes, hôtel du Nord !
See U !!
et Milouchkine de s'amuser, le 21 novembre :
Une p'tite derniere pour la route?
Punky b a éructé le 22 novembre : LA PUNKY??? non mais ça part en couille ici!!
Benetie a justifié le 22 novembre : @punky: oups! je m'suis fait prendre la main dans le sac... attends, quand je dis la punky, je veux dire NOTRE punky, NOTRE sainte mère à nous pauvres modâsses en péril, quoi! Bref, LA punky, c'est la seule, l'unique... pfiou, chais pu quoi dire, moi... ça va, ma belle, t'es pas vexée? T'sais, tu peux dire la Benetie, hein, si tu veux te venger... je courberais encore un peu plus l'échine, et tiens, tu peux prendre aussi le martinet qui traîne, là, pour me fouetter si tu veux aussi...
01:00 Publié dans Gueule de commentaire | Lien permanent | Commentaires (21) | del.icio.us | Facebook