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jeudi, 25 octobre 2007

Vert de gris au miel et cochons tatoués

Bon alors ce ELLE qui ne fait pas l'unanimité, loin de là, à part des doublés et une couv' que je n'afficherais pour rien au monde sur mon blog, il dit quoi ?

9f9be253d44d5a0b1537ecc98ad1a279.jpga8ba8a59216d43b02323c7a6a214f1da.jpgBen déjà il ne nous apprend pas que Fonelle a un blog et qu'il marche bien. Suffit de la lire pour se douter que ça fonctionne... Cela étant, j'ai quand même fini par lui demander en commentaire c'est quoi ces conneries, à Fonelle, que faudrait pas mettre des pulls avec des motifs en plein milieu qu'elle dit Inès la semaine dernière dans ses don't et que Fonelle, elle recommande sur son blog un Zara à tête de chat pour qu'ensuite cette semaine on tente de nous convaincre dans ELLE que la hipness ce serait du cachemire à smiley voire du cachemire genre manga de chez Bompard ?

ae98f48e7fad429ede7a2340b1087793.jpgJe ne sais pas si elle me répondra, elle n'a pas que ça à faire non plus ni si mon comm' restera en ligne (vu que certaines commencent à se demander si les comm' seraient pas expurgés à ce que j'ai lu chez Domino). Quoiqu'il en soit, moi dans ce ELLE j'ai quand même trouvé matière à idées, matière à m'amuser, comme quoi je suis pas toujours à tout dézinguer, non plus, je suis même positive, des fois.

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J'ai bien aimé, par exemple, la leçon de couleurs. Pas évident au vu du visuel. Qui a eu l'idée de ce bleu ciel en toile de fond ? Mais le vert de gris et miel, le rose schocking et le moutarde ou le prune et l'orange, je n'y aurais pas forcément pensé. Même si le rouge et or, OK, on frôle la sapindenoëlerie... Mais en faisant abstraction du fond bleu ciel, le vert de gris et miel, j'y crois très fort. Même si je n'ai pas de vert de gris. Et pas de miel non plus, à vrai dire.

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Je note un retour en grâce évident de Devernois, en l'occurrence pour le chemisier miel, un vrai chemisier de dame, faut dire. Mais aussi avec l'annonce de la réédition de la petite saharienne Gibraltar, de 1967, qui arriverait presque à me faire envie. La marque fête ses 80 ans cette année avec aussi un néotrench imaginé par Franck Sorbier.

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Sinon, il y a le carreau. Rien de transcendant si ce n'est le style Oxford inspiré de Balenciaga, sans le jodhpur pour ce qui me concerne, mais avec le petit carreau sous la Zarenciaga plus à moi, pourquoi pas ?

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De la couleur encore, avec une petite rubrique déco qui me parle, des repérages au salon Maison & Objets. La table basse façon Facteur Cheval du scénographe François Bernard me laisse rêveuse et le tapis Félix and Toys de Nathalie Lété aussi. Mais je suis de toutes façons une inconditionnelle de la décoratrice/illustratrice Nathalie Lété.

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b26c4ad791794ce51a404ab2c772e3c3.jpge5d3d7f7ac3e47b9fb79c7331179275d.jpgEt puis il y a aussi un Flower fouillis très réussi à base de coussins dans l'esprit loge de concierge proposé par Les Touristes. J'aime aussi les appliques pâtissières à base de rosaces en plâtre. A faire soi-même ou à acheter chez Ugly Home, évidemment. Qui d'autre ? Et enfin, les boules de Noël à la Bollywood story, avec affiches en fond de décor. Moi je suis assez pour la boule de Noël qui rutile à l'année. D'ailleurs, ado, j'en portais même une miniature à l'oreille, de boule de Noël. Pour dire si c'est irrémédiable, mon goût de la kitscherie.

292240550db9a419061996f05138d870.jpg97188c17f52518f6d860ec4621bad66d.jpgDe la kitscherie à la vulgarité, c'est à l'appréciation de chacun... Et s'étaler en couv' de ELLE sans mentir comme le fait une certaine C.S. ce serait pas... Bref. Ce décryptage de mauvais goût enfonce quelques portes ouvertes, et sert de promo à un livre co-signé par Hélène Sirven, professeur d'anthropologie et Philippe Trétiack, collaborateur de ELLE. On apprend quand même (enfin moi, je l'ai appris) que Mme de Staël a mis à la mode le mot "vulgarité" en 1800. Sinon, eh bien l'accessoirisation à la Britney Spears est un signe de la côte d'azurisation du monde, jean doré et gros bijoux ne sont plus réservés aux femmes entretenues.

0ba243447738465548e31c8494e32b1b.jpgQuant au string, on trouve aux Etats-Unis des strings avcec inscrit dessus Free parking at rear ("gratuit à l'arrière") ou I'm not a gynecologist, but I take a look, "je ne suis pas gynécologue mais je jette un oeil". C'est une façon d'attirer l'oeil sur ce qu'il y a dessous, comme les bottes attirent le regard vers la croupe. Ah ? Sauf que les bottes, ça attire l'oeil au dessus, alors ? Vulgaires également, les outrances de la chirurgie esthétique. Parce que pour vendre il faut exagérer. Que ça déborde de partout et que ce qui est privé devienne public. Le tatouage n'est considéré dans l'article que sous l'angle de l'obscénité artistique via l'oeuvre de l'artiste belge Wim Delvoye, qui a tatoué des cochons du célèbre monogramme Vuitton. Pourtant sur les dérives vulgaires du tatouage en tant que tel, il y avait à dire... Et sur la vulgarisation, au sens littéral du terme, du monogramme, il y aurait eu à dire aussi !

EDIT de jeudi soir très tard : après avoir passé un moment out of order, le blog de Fonelle s'est remis en marche et j'ai ainsi appris qu'Inès a acheté le sweat à tête de chat chez Zara et qu'elle dit que c'est juste pas pareil qu'un pull. Et qu'elle est contente, en plus. Beau travail. Fonelle, t'es trop trop forte.

mercredi, 24 octobre 2007

Jolis doublés

Cette semaine j'ai eu mon ELLE le lundi, comme d'hab'. Rien en kiosque le samedi malgré la grosse pub de la sortie anticipée pour cause de divorce présidentiel. Sortie samedi mais pas dans ma ville que j'aime pas, donc. Je ne dirai rien de la couv' spéciale C. S., rien du dossier sur les seins refaits mais qui devraient tomber quand même un peu pour avoir l'air vrais, rien de l'édito qui a pris le métro de Guy Môquet. Pour tout ça, je recommanderais plutôt d'aller jeter un oeil à la vidéo Infid'Elle de Violette. Non, moi je vais causer mode. En particulier d'une série qui m'a plu, pour l'idée sans doute plus que pour la réalisation, mais c'est une idée qui montre assez bien comme "la mode", ça ne veut pas dire grand-chose. Qui montre assez bien comme elle s'adapte, la mode. Comme on l'adapte, en fonction de l'humeur du jour ou de sa personnalité. Dans cette série, quelques-unes des pièces phares de la saison, montrées chaque fois en deux versions. Les photos sont de nouveau de Paola Kudacki, comme pour le style de la semaine dernière et cette fois c'est même écrit en bien plus gros, son nom. Le stylisme est signé Tamara Taichman.

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Il y a la robe noire Eurythmic à 180 €, portée "sauvage" avec un gilet dreadlock de Fendi (1350 €) et des bottes Margiela. Ou alors "sage" avec un chemisier sportmax (365 €), un collant rouge de Falke (23 €) et des babies Repetto (180 €).
  
Et je note que du sage dans ce goût-là, du sage aux jambes rouge pétard, moi je veux encore bien.
   
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Il y a le pardessus Prada porté "classique" avec un pantlon en flanelle de Dries Van Noten 355 €) et des escarpins Sportmax (180 €). Ou alors "trendy" avec une robe T-shirt (Disquared Donna 121,50 €) et des low boots Maison Margiela.

Et je note que mon pardessus noir que j'avais avant, j'aurais dû le garder. Voilà.

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Il y a le blouson façon perfecto Sinequanone en cuir (249 €) porté "à minuit" avec un chemisier à jabot Berardi et une jupe en plumes d'autruche de Paule Ka (690 €). Ou encore "à midi" avec un pantalon en maille Vanessa Bruno, une cagoule Véronique Leroy (135 €).

Et je note que mes cuirs je les ai gardés et que j'ai bien fait. Voilà.

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Il y a la veste tweed portée "rock' n' roll" avec un pantalon à bandes, une blouse en soie et les fameuses shoes Lego (le tout de Balenciaga). Ou encore "couture" avec une robe en fils de lurex (Iro), un gilet pailleté (Zadig & Voltaire) un foulard en soie (E2), des bracelets de plumes (Louis Vuitton) et des chaussures Dior par John Galliano.

Et je note que le caleçon à bandes ça m'évoque pas le rock' n' roll mais plutôt le rap et un samedi à laver les bagnoles en bas des HLM de banlieues vers lesquelles plus personne ne s'endort sereinement en haut lamé et veste noire gansée dans le dernier train du retour.

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Il y a le gilet de fourrure en renard Emilio Pucci porté "rétro baba" sans marinière rayée mais avec une robe en crêpe de soie Gucci des lunettes Sky Eyes et un sautoir Isabel Marant. Ou encore "chic" avec un manteau ceinturé en porc velours (Les Prairies de Paris 1150 €, un collant DD et des escarpins Sportmax.

Et je note que je ne vais donc finalement vraiment pas e-bye-bye-er le mien, qui n'est pas en renard mais en purs poils de pétrole.

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Il y a aussi la jupe mi-mollet Ralph Lauren (1290 €) présentée façon "néo 70's" avec une tunique et une ceinture en veau velours Sportmax (795 et 95 €) et une capeline Grévi (65 €). Ou encore "romantique" avec un top en organza de soie Pail & Joe (335 €) et des derbys Repetto (180 €).

Et je note que celle-ci, j'ai moyen envie de la voir revenir. Surtout avec un volant dans le bas, hou la la.

Bon finalement, dans ce numéro de ELLE il y a encore de quoi alimenter une prochaine note (encore une suite) avec les pulls à motifs pourtant décriés par Inès de la Fressange pas plus tard que la semaine dernière, des mélanges de couleurs qui twistent, des carreaux et encore des carreaux, de la déco bordello-kitsch comme j'aime et un décodage des nouveaux signes extérieurs de vulgarité.