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mercredi, 09 janvier 2008
Une Eurodifferie en passant
En ce jour de lancement de soldes, je pense à toutes ces belles frusques Rützou dont les étiquettes dégringolent. Je l'avais déjà dit ici, j'aime cette marque danoise, à un point tel que ça frise la monomanie. Jusquà cet été, j'avais mon fournisseur, à un jet de pierre de ma ville que j'aime pas. Mais cette saison, le fournisseur a lui-même changé... de fournisseur.
Je n'ai donc pas acquis de nouvelle pièce de ma marque fétiche cet hiver. Je fais par conséquent avec les "anciennes", que j'aime toujours autant. Dont cette veste de velours de soie, de l'hiver 2006/2007, et cette blouse de soie brochée et brodée, de l'hiver 2005/2006.
Histoire d'avoir l'air de moderniser un peu l'attelage, j'ai copié sur Minisushi et dès que j'ai pu, j'ai shoppé une Eurodifferie comportant une touche de gris. Je ne suis pas sûre que Domino valide mon choix, étant encore moins sûre de l'aspect éthiquement correct de la chose.
Quoiqu'il en soit, il me semble que l'ensemble est assez réussi.
Tout ça ne me dit pas où je vais pouvoir me trouver de nouvelles pièces Rützou soldées. Pour ce que j'en sais, à Paris, la marque bénéficie d'un corner des plus limités au Labo des Créateurs des Galeries Haussmann.
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mardi, 08 janvier 2008
Ce mortel ennui
Ce mortel ennui, c'est celui qui s'est emparé de moi lorsque j'ai feuilleté mon ELLE de la semaine. Alors elle, là, avec sa toque et son blanc tout froid, elle le personnalise pas mal, je trouve, cet ennui-là. C'est un ELLE de janvier, pire peut-être encore que ne le sont ceux du coeur de l'été, avec leurs recueils de nouvelles que j'envoie direct à la benne à papiers. Sauf que là, c'est le supplément astro, qui part direct à la benne.
ELLE ne nous a pas refait le coup des soldes de la semaine dernière. Quand même pas. Donc on ne cause pas soldes, alors que partout, on n'attend que ça. Janvier mois du blanc, au sens de grand maman, qui allait à cette époque acheter son linge de maison, ce n'est plus guère exploitable... Qu'à cela ne tienne, la rédac mode a détourné le concept, pour une série intitulée On se chauffe au blanc. A blanc, j'aurais dit, moi, mais il doit y avoir là une astuce que je ne comprends même pas... Interminable, elle m'a semblée cette série. 20 pages. Sur 100. Et je compte pas la pub.
20 pages, dont deux gilets de fourrure.
Et un keffieh. Enfin, un keffieh sur les 20 pages de la série.
Parce que cette fois, même pas le prétexte d'une analyse socio-machin-chose comme il y a deux semaines, mais le keffieh est au coeur des pages Mode Pass.
Celles qui nous indiquent comment porter la nouvelle écharpe. Mais quelle, nouvelle écharpe ? Avec une veste d'homme, une robe jaune, un sac luxe. So what ?
La nouveauté, elle n'est pas non plus dans les trucs à piquer aux podiums. Ce sont les podiums de mars 2007, ceux qui présentaient la collec' qu'on va solder. Ils sont épuisés, ces podiums-là, vus, revus et sur-vus. A se demander si on a envie de soldes, finalement...
Mitaine de Heidi et pommette rose, sans moi, merci. Dommage, le carnet de style consacré au style ski fait 8 pages. Sur 100 moins la pub.
On peut même porter le bonnet comme un top. Tiens, encore un peu de vieilles images de vieux podiums.
Sinon il y a la détox. Objectif minceur, dit la couv'. Mais de quoi parlera ELLE en février, en mars, en avril et trois semaines avant le maillot, si la minceur c'est déjà fait ? M'en fous de la détox, suis pas intoxiquée. Dommage, ça fait 8 pages. Sur 100 moins la pub. Et pas une seule de déco.
Ah, j'oubliais, on a aussi Agyness Deyn icône fashion. Qu'on peut imiter en robe smiley à paillettes à 1200 € de chez Castelbajac et mocassins élastiqués saumon de chez Repetto. A ce compte-là, je m'en sors bien. Je suis juste contente de ne pas être une icône.
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lundi, 07 janvier 2008
Mère et fille le 19 novembre 1973
Tout arrive, même un premier ELLE vintage seventies pour inaugurer 2008 !
Côté people, dans ce numéro du 19 novembre 1973, Guy Bedos et Sophie Daumier inséparables comme toujours font leur entrée au théâtre de la Renaissance, pour trente sketches dont cette Drague longtemps N° 1 au hip-parade. L'été précedent, ils ont écoulé leur 45 tours à 700.000 exemplaires. Un type odieux et une fille plutôt niaise qui se regardent, se jugent, se jaugent à en avoir les "mains moites". Berk... berk... berk... c'est la mort du slow.
A l'heure ou Anne d'Angleterre et Mark se marient, il semblerait que la princesse et sa mère, la reine, sraient venues incognito, la veille du mariage, pour un dernier shopping à Paris. Mais non ! C'est pour rire ! Leurs rôles ont été tenus fort brillamment par Huguette Funfrock, reine déjà dans une publicité célèbre et Wenda Moraës, cover-girl.
Trop forte, Huguette Funfrock !
Gonzague Saint Bris tient une rubrique appelée Chuchotements. Prise de bec entre le peintre Georges Mathieu et le ministre Michel Poniatowski, lit de dix mètres de large et photos à l'acide de Jack Nisberg, à son programme cette semaine-là.
Voici vos chefs-d'oeuvre titre fièrement ELLE en annonçant les résultats de son concours Les Aiguilles d'Or 73. On se croirait chez 100 Idées : Pour que le jury ait tout sous les yeux nous avons tapissé avec vos oeuvres des mètres et des meètres carrés de murs dans notre studio-photo.
Pour Paris, la gagnante est Marie-Paule Legrand, 23 ans, qui s'est lancée avec de la toile à stores rouge et blanche et des animaux brodés.
Quant à Michelle Elizabeth Chaix, 36 ans, des Pyrénées-Languedoc, elle a appliqué galons, tissus, passementerie sur de la toile de jute.
Votre profil, c'est 50 % de votre beauté, affirme la rédaction.
Menton en galoche ? Front fuyant ? Menton fuyant ? Astuces de maquillage et de coiffure, avec schémas à l'appui, ont tout prévu pour les camoufler.
Le Bon Magique, hyperdouillet, est un couvre-lit en mèche 100 % acrylique de Lestra Design, doublé de coton et irrétrécissable. Il est vendu 500 F en 180 X 250 cm, en écru, bleu dur ou brun (pour un ELLE à 3,50 F, soit 328,57 € pour un ELLE à 2,30 €).
Il y a bien quatre façons d'aller à la neige. La plus funky ? Celle de la sirène des cimes, parce que ski peut rimer avec sexy, exquis, féérie, folie... car la neige est une incomparable toile de fond pour la promenade-parade des belles excentriques.
La pub du Comptoir des Cotonniers s'était fait devancer par la série mode Mères et filles à la mode d'aujourd'hui. En balades et en jupes rustiques,
à chacune son travail et ses trouvailles,
mais le soir, on se retrouve et on se ressemble.
Les hommes ne sont pas en reste. Il y a ces blousons dont rêvent les garçons. Ils symbolisent tout ce qu'ils aiment : la vitesse, la moto, la vie sportive et décontractée. Et même s'il s'agit d'un achat lourd pour un jeune budget, on l'achète pour dix ans et plus il vieillit plus il embellit. Je ne crois pas qu'en 1983 on avait très envie de porter le blouson de 1973... Mais en 2008, une fois qu'il est devenu vintage, certes oui...
Et ce qui est bien, c'est qu'on peut porter du cuir à tout âge, comme en atteste la brochette de messieurs en vestes,
et en trench.
Vivement lundi prochain !
00:30 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (40) | del.icio.us | Facebook
samedi, 05 janvier 2008
La valse des étiquettes
C'est pas parce que la nouvelle année, non, je ne prends aucune résolution d'aucune sorte. Mais c'est tout de même dommage, je crois, ma rubrique pub vintage est à l'abandon. Pourtant, j'en vois défiler qui valent la peine, des pubs, à décortiquer mes ELLE vintage.
Donc, je la réanime, cette rubrique. En espérant que ce ne sera pas pour mieux l'enterrer.
Je suis frappée de voir à quel point, il y a quelques décennies, le textile passait presque avant la mode. Certaines pubs sont très techniques. Est-ce parce que les industries n'avaient pas été délocalisées, parce qu'on cousait et troicotait souvent soi-même ses vêtements, parce que l'ère de la fringue jetable n'était pas encore venue, parce qu'un délire un peu futuriste poussait à parer les fibres textiles de toutes les vertus ?
En 1954, les imperméables Blizzard revendiquent le tissu Boussac dans lesquels ils sont taillés.
Dans les années 60, les petits skieurs font comme leur moniteur, ils se protègent grâce à la fibre Rhovil.
Et la marque de laine à tricoter Pernelle, elle aussi, s'empare de Rhovil et le fait savoir.
En 1961, une chemise peut se vanter d'être une Wallatwill Everglase-Minicare, un coton soyeux, lavable et totalement infroissable.
La flanelle est tout de suite plus moderne si elle abrite un peu de fibre Crylor.
Un drap tissé par Tristan Manoir, Maître Toilier s'il-vous-plaît, même en cherchant bien, la loupe à la main, on ne trouvait pas mieux.
Le logo de Woolmark, en 1966, mérite bien une mise en page graphique à lui tout seul.
En 1974, le Nilsec, on ne fait pas mieux pour le ski.
Le Tergal Triangle rouge incite à sauter dans les flaques.
Montagut a compris que les femmes demandent plus à la mode et veulent des fibres faciles à vivre.
Mais le pur coton n'a pas dit son dernier mot, grâce aux Nouvelles Galeries.
Et pour se prémunir des migraines au moment de la lessive, il suffit de faire confiance à X-TRA.
La prochaine fois, je reviens avec des parfums, des serviettes hygiéniques ou des sous-vêtements masculins, je ne sais pas encore...
00:15 Publié dans De la pub, mais... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (28) | del.icio.us | Facebook