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vendredi, 08 février 2008
Il suffit de passer le Rhin, part II
Le ELLE France s'étant montré, ces dernières semaines, décevant au-delà de toute (dés)espérance, j'ai profité de mon passage Outre-Rhin pour faire l'aquisistion du ELLE allemand. Avec un sourire en coin. Acheter un ELLE allemand... Jamais pareille pulsion d'achat ne s'était jusqu'ici emparée de moi. Le numéro de février est un numéro de lancement de collections, accompagné d'un supplément cahier de tendances, à l'image de notre Vogue ou de notre Officiel. Pour ce qui est de son positionnement, le ELLE allemand me semble pourtant s'apparenter davantage à une sorte de Marie Claire.
Les pages Trends rappellent vaguement le ELLE France, la formule étant cependant, par rapport à d'autre titres, interchangeable et interchangée. Et, au passage, un peu de pub pour le ELLE Shangaï...
Un dossier de six pages analyse les liaisons qu'entretiennent les créateurs de mode
avec les arts plastiques.
Bien que je puisse être considérée comme germaniste pour avoir suivi pas moins de sept ans de cours d'allemand, mon niveau est pitoyable. Bam Lisa m'a donc aidée à voir plus clair dans cette somme hostile, linguistiquement parlant. Cela n'empêche, au premier feuilletage, j'avais compris que ça causait pas mal mode, dans le ELLE allemand. Avec, sinon des papiers de fond, au moins des compte-rendus d'entrevues avec des gens de mode, par exemple la chasseuse de tête Floriane de Saint-Pierre ou Frida Giannini, recrutée par Gucci, et dont la collection été est rock'n'roll chic.
Plus que des gens de mode, on trouve même dans le ELLE allemand des femmes de mode, au sens de celles qui la créent, plus que celles qui la portent. Le boss porte la jupe, titre une double page sur laquelle on retrouve notamment Martine Sitbon.
Une page est consacrée à la créatrice Barbara Granetzny, qui présente sa ligne de cachemires BI Private, qui compte près de 100 modèles déclinés dans 50 coloris. Sans oublier BI Cosy, pour les bébés.
Du dossier sexe et mode, il ressort que 80 % des hommes apprécient une femme qui vit en harmonie avec ses formes. ET 29 % considèrent que de jolies jambes sur de hauts talon sont pur érotisme. Le ELLE français n'aurait pas mieux dit.
Il y a donc des hommes aussi, dans ce ELLE. Trois d'entre eux donnent leur avis sur les tendances de la saison. Ils se nomment Kuno Nensel, Stefan Skiera et Alexander Bartl et j'avoue humblement que j'ignore qui ils sont, d'ailleurs l'article ne le précise pas. Pour ce que j'en comprends, il disent oui aux fleurs mais sans excès, ils sont fans du look fifties et les épaules surdimensionnées leur donnent envie de fuir.
Sur la question des femmes qui prendraient l'initiative du flirt, ELLE nous fait le coup du pour et contre avec Alexander et Stefan. Pas de réponse de Normand autorisée, sans doute, et du coup, on a perdu Kuno en route.
Côté people, trois pages sont consacrées à l'actrice Helen Mirren, 62 ans, actuellement dans la course aux Oscars.
Côté rubrique beauté, un effet wow : le cil se porte specraculaire.
Et un petit tour dans les coulisses des défilés. Backstage, comme on dit chez nous...
Les séries mode me semblent un peu froides
à l'exception de Flower Power, pour les vêtements
mais peut-être aussi pour le décor de la prise de vue...
Sarah Hilderbrand fait l'apologie d'un shopping qui permettrait de révéler sa personnalité véritable, à la manière d'une thérapie.
Côté accessoires, comme dans le ELLE France, les sacs se rangent aussi par couleurs, mais cette fois tous sur la même page.
2008 est l'année des 20 ans de l'édition allemande de ELLE. Une petite rétro en photos célèbre deux décennies de style.
Rien de révolutionnaire, dans le ELLE allemand, mais un contenu mode. A rapprocher de notre ELLE sexagénaire à bout de souffle ?
00:45 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (19) | del.icio.us | Facebook
jeudi, 07 février 2008
Juste pour l'hygiène
Les femmes en âge de procréer, voilà qui représente un joli marché. A me plonger dans les vieux ELLE, je me suis aperçue que les pubs pour serviettes hygiéniques et autres tampons ont accompagné l'histoire du magazine, au départ planquées dans les coins en fin de déroulé puis ensuite en pleine page.
Dans les années 60, on commence enfin - et seulement ! - à se débarrasser des serviettes à laver. La dame de Kotex s'en réjouit, avec sa serviette jetable parfaite, dans une pub parue en avril 1962. En mai 1965, Tampax fait encore plus fort et vante son pur coton chirurgical.
On ne sait pas si le coton d'Obé est chirurgical, mais ce qui est sûr, c'est qu'il est pourvu de rainures. Et en mai 1965, toujours, un long paragraphe indique, à grand renfort d'explications techniques, comme c'est plus malin, les rainures. Pour achever de s'en convaincre, prière de renvoyer le bon à découper.
A l'aube des 70's, on n'a pas encore généralisé l'adhésif. Lilia est pourvue de deux boucles qui s'adaptent à tous système de fixation... Et en est très fière, en plus... Elle aussi, propose un coupon d'essai.
En mai 1974, Freedom délaisse le regard suggestif qui surjoue le bonheur et met en avant le silhouette en contrejour d'une femme nue. Freedom parle de liberté... et revendique son adhésif.
Toujours en 1974, Nett rétorque avec un dessin qui m'évoque, je ne sais pourquoi, Dominique Lavanant, pour revendiquer la fin des complications afin de mieux tordre le cou aux idées reçues.
A la même époque, Juvénia entend occuper le terrain avec une photo nettement plus ciblée et une image de produits copiée sur le principe de la maison des... ours dans Boucle d'Or.
En 74, Stayfrie veut faire savoir qu'elle est mini, elle occupe donc peu de place dans la page.
Près de 20 ans après, en septembre 1992, Vania en sera encore à jargonner sur une page entière...
00:10 Publié dans De la pub, mais... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (22) | del.icio.us | Facebook
mercredi, 06 février 2008
Il suffit de passer le Rhin, part I
Dans ma ville que j'aime pas, il y a beaucoup de choses que je ne fais pas.
Je ne peux guère y acheter de cheaperies des meilleures enseignes étrangères, qui y brillent par leur absence. Je ne peux guère y acheter de pièces vintage, je n'ai à ma disposition que deux-trois dépôts-ventes dont l'assortiment relève d'un rayon de chez Pimkie d'il y a cinq ans.
Pour les enseignes espagnole ou suédoise il y a la ville voisine. Pour une pièce de style vintage, il faut passer la frontière allemande. En territoire germanique, un certain goût de l'alternatif a fait fleurir les friperies. J'y ai déjà fait quelques trouvailles.
Je suis très fière de la dernière en date : un petit perfecto en peau.
Il est certes un peu froissé. Il est certes un peu fatigué.
Mais j'aime ses manches aux détails soignés.
J'aime sa peau non doublée, si souple, et le mystère de sa provenance, aucune étiquette n'y étant plus attachée.
Il m'aura fallu l'acheter pour réaliser
que je dispose de pas moins de trois blouses dans tes tons jaune et marron.
Toutes assortis au collier de pastilles de verre ramassé chez Caroll (où je n'achète jamais rien d'autre que des accessoires en fin de soldes) à moins 70 %.
L'addition n'est donc pas bien lourde. Au fait, j'ai oublié de préciser le prix du perfecto : 19 euros !
00:05 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (34) | del.icio.us | Facebook
mardi, 05 février 2008
Meilleur usage politique du collage
J'ai dû croire que j'allais la jouer discrète ?
Je n'ai même pas dit que Bam-Lisa et moi avions participé au concours de collages de Lavieenrouge. Je n'ai même pas dit que pour une fois, Bam-Lisa n'a pas remporté le concours. Je n'ai même pas dit que Françoise Ha Van l'a gagné et que son collage est magnifique - pour l'admirer c'est par là. Je n'ai même pas dit que Mariga(z) a participé aussi et que que sa Marianne Faithfull est très réussie - qu'on en juge par ici. Je n'ai même pas dit que le premier prix remportait un collage de la maîtresse des lieux réalisé à partir de l'oeuvre d'Edouard Boyer, Meilleur Usage Politique du Sexe - c'est à voir de nouveau par ici - et que j'étais fort marrie de ne pas avoir gagné non plus.
Je n'ai même pas dit que j'étais pourtant passée tout près, parce que j'ai eu la seconde place grace à Louise Brooks et au tableau les Trois Ages de la Femme de Gustav Klimt - à afficher d'un clic de souris.
Voilà, cette fois, je l'ai dit.
23:20 Publié dans De quoi être fière | Lien permanent | Commentaires (3) | del.icio.us | Facebook