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lundi, 24 mars 2008
Petites filles modèles le 22 mars 1976
Dans les pages fourre-tout culturelles intitulées ELLE et les autres de ce numéro du 22 mars 1976, est présenté le premier disque de Judith Magre, réalisé sous l'égide de Jacques Canetti.
La comédienne indique avoir chanté les textes, en mars 1975, au premier degré, alors qu'elle connaissait un moment de déprime. On y parle d'une femme seule dont les états d'âme correspondaient aux siens. Aujourd'hui, j'y mettrais sans doute plus d'humour, dit-elle.
Au théâtre Montparnasse, dans une pièce intitulée Même heure, l'année prochaine, Nicole Courcel passe de 25 à 50 ans sans changer un atome de poudre à son maquillage. Une nouvelle perruque (d'Alexandre) mais surtout le temps passe à l'intérieir d'elle-même, dans sa façon de rire, de marcher, de croiser lesmains ou de laisser aller ses épaules. Fascinant.
Dans les pages mode, une série Masculin au féminin. Avec des tissus frais de chemises d'homme et des formes masculines simples interprétées au féminin. (...) Des formes qui n'ont ni âge ni saison : chemises larges, robes simples, tuniques fendues.
A l'opposé, une autre série propose sept vêtements de sportifs qui auraient volé aux tenues de soirée leur clinquant. Anne Luntz a eu l'idée des tenues et ELLE offre les schémas pour que les lectrices réalisent les tenues elles-mêmes. L'anorak léger est à réaliser dans trois mètres de lamé acheté au marché Saint-Pierre. On peut aussi l'acheter 199 F chez Zozo (pour un ELLE à 5 F, soit 91,54 € pour un ELLE à 2,30 €).
La jupe en lamé argent peut aussi s'acheter chez Zozo pour 149 F. Elle se porte avec une chemise de grand-père en étamine de coton de chez Agnès B.
La marinière marine quadrillée d'or peut s'acheter 140 F chez Pierre d'Alby. Clin d'oeil à Zabou, les bottes blanches sont en caoutchouc.
Le pantalon de zouave pas très réglementaire est taillé dans un lamé fleuri violet et lurex or. Il se trouve aussi chez Zozo (249 F). La salopette-tablier se taille dans un tissu noir quadrillé de lurex ou s'achète chez Agnès B pour 160 F.
ELLE a plus d'idées (folklo) que d'argent. De quoi adapter ses tenues marocaines, par exemple un sarouel rouge ou superposer les jupons de coton à la russe.
La robe chinoise est en jersey et se porte avec une bourse autour du cou. Le pantalon de karateka se porte avec les fameux chaussons chinois à barrettes.
A Auteuil, Annick Clavier a donné à sa maison un charme colonnial et a tenté de reproduire la chaude atmosphère des maisons créoles. Pour elle, c'est à la fois une chance inouïe et une réussite d'avoir pu recréer l'ambiance de sa terre natale, Madagascar.
Les coiffures de petites filles d'aujourd'hui ressemblent-elles à celles de leurs mamans ? ELLE s'est posé la question. Pénélope, 6 ans, ne veut surtout pas couper les siens. Sa maman Michèle, présentée au même âge, a, en réaction à la remarque d'une petite fille jalouse qui lui avait lancé Sans tes cheveux, tu ne serais qu'une horreur, empoigné les ciseaux et coupé ses boucles : Mon premier geste d'indépendance !
Six autres petites filles sont présentées en vis à vis de leurs mamans
avec les habitudes de coiffure des une et des autres. On s'amuse bien sûr à traquer les ressemblances...
Coiffures encore dans les pages Idées-ELLE, avec cette fois des nattes, à réaliser avec des bouts de laine ou des liens de peau, sur une idée de Jean-Marc Maniatis.
Le Bon Magique est une robe tee-shirt bayadère. Plus souple, plus large, plus long, cet été le tee-shirt devient robe. Celle-ci est en jersey de coton rayé de la soie de Paris. En bleu rayé noir ou en rose schocking et rouge elle est vendue avec son écharpe (125 et 35 F).
Ca marche pour la veste Bibendum. C'est la veste que tout le monde (hommes, femmes, enfants) porte aux Etats-Unis. On la portera en ville comme, sur la photo en bas à gauche, Aurore Clément. et on l'achète en beige, rouge ou bleu chez Globe pour 350 F préconise ELLE.
Vivement lundi prochain !
Ceci n'a rien à voir, mais merci à Mariga(z) qui m'a fait parvenir dans ma boîte aux lettres de la real life un joli tirage photo très "On the road again" Et à très vite sur son blog pour de nouvelles images de voyages.
(Photo M. Zochowski © Great Sand Dunes NM, Colorado - avril 2007). .
08:54 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : mode, elle, vintage, magazines | del.icio.us | Facebook
samedi, 22 mars 2008
Totalement barré
L'homme qui balance, c'est Michel Piccoli. Peu à peu apparaissent à l'image un Romain Bouteille qui passe méthodiquement sa voiture au polish, une Miou-Miou qui suce obstinément son pouce, un Patrick Dewaere CRS puis finalement maçon. Peu à peu, les voisins se mettent aussi à éventrer leur façade, à balancer leurs maigres bien par les fenêtres, et Romain Bouteille finit par défoncer sa voiture à coups de masse. Impuissantes, les forces de l'ordre assistent à ce drôle de ballet mal coordonné.
Je l'oublie régulièrement, la case ciné trash d'Arte a été déplacée du jeudi au vendredi dans la nuit. En cette semaine de mars où l'on commence déjà à célébrer abondamment mai 68, Arte a diffusé ce film sorti en 1973 mais tellement emblématique de l'esprit de 68. Qui aujourd'hui, oserait tourner et produire un film dépourvu de dialogues, hormis quelques échanges en un sabir indéterminé et moult éructations ? Un film où figurent des étreintes incestueuses et une scène durant laquelle il s'agit, au sens propre, de bouffer du CRS ? Un film qualifié de poème barbare par le Canard enchaîné, dès sa sortie ?
Non, ce qui m'a fascinée, c'est qu'il y ait eu un jour tout une équipe pour croire en un tel film, pour trouver à le tourner et à le réaliser un intérêt que l'on devine jubilatoire, pour penser qu'il rencontrerait son public, loin, si loin de tout formatage. Un film hallucinant et halluciné.
Selon le générique, les coiffures sont de Carita. Et les meubles jetés par les fenêtres viennent de chez But et de chez Steiner. Pour ceux qui seraient tentés par une séance de rattrapage, ce sera sur Arte les 28 et 30 mars, respectivement à 3 h et 0 h 10.
10:00 Publié dans Tout en couleurs ! | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cinéma, mai 68, trash | del.icio.us | Facebook
vendredi, 21 mars 2008
Parfois, c'est si simple
Il y a quelques semaines, Zabou nous avait conté l'impossible quête de la jupe en jean. Mythe ou réalité, se demandait-elle. A en croire les commentaires qui avaient suivi, la chose tenait davantage du mythe.
De jupe en jean, il se trouve que j'en ai une qui tient plutôt de la réalité. Et je ne l'ai même pas cherchée, je me suis contentée de la trouver.
Elle est en jean brut bleu encre, ce qui est un excellent point et évite l'épineuse question du délavage.
Elle est taille haute, se ceinture à merveille, les passant sont pile à la bonne place. Bien que datant de 2007, elle reste pourtant so 2008.
Elle est à à la bonne longueur, juste au dessus du genou.
Depuis un an que je l'ai beaucoup portée, elle n'a pas bougé.
En un mot, elle est facile à vivre.
Tout ça se mérite et se monnaye chèrement ? Même pas, j'ai oublié le prix tant il était dérisoire.
Parfois, il y a d'excellentes séries mode dans Biba. Parfois, il y a des merveilles de jupe en jean dont on ne vante pas la provenance.
06:30 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : mode, jupe, jean | del.icio.us | Facebook
jeudi, 20 mars 2008
Regress' trip, part IV
Sur son blog Cachotteries d'Atelier, Véronique Lafont présente en ce moment ses ours de collection. De nouvelles Créatures Consolantes inspirées d'ours anciens et dont elle précise qu'ils sont en mohair, aux membre et à la tête articulés : "Au mohair, j'ajoute peluches de coton, voire synthétique, et aussi, bien sûr, mes habituels tissus hétéroclites achetés par monts et par vaux ! Les ours ont aussi un prénom et un n° brodés au fil touge, à côté d'au minimum une étiquette de reconnaissance." Dûment testés en machine par ses soins, ils ne craignent pas les lavages et essorages répétés.
E, ce moment, me précise-t'elle, il n'y en a pas moins de six en préparation à l'atelier, "en l'attente qui de lavage machine, qui de bourrage, qui d'articulations."
C'est long à faire mais Véronique, elle aime trop ça, et ça se voit !
Quand j'avais rencontré Véronique en décembre, je ne lui avais même pas présenté l'ours par moi trouvé dans une broc' l'été dernier.
Pourtant, quand j'ai vu apparaître les bouilles de ses Brouf et Marot, j'aurais pourtant juré que ces trois-là s'étaient déjà vus quelque part.
Mais la minute d'émotion, c'est Glutine, l'oursonne marchande de bonbons qui me l'a procurée (hey, Véro, précision fashion, Glutine, c'est bien des ghillies, qu'elle a aux pieds ?).
Emotion parce que Glutine, elle a une tête à effet de matière un peu râpée qui a fait surgir le souvenir de mon ours-le-tout-premier. Celui qui avait beaucoup vécu et qui a été jeté par mes parents à la faveur d'un déménagement avant que j'aie eu le temps d'émettre le désir de le récupérer.
Je le regrette encore : sur les étagères de ma bibliothèque, il aurait été si bien. Mais je vous en prie, n'allez pas le répéter à Aldo Naouri, le pédopsychiatre qui ne doute de rien et qui cause dans ELLE pour dire que les doudous sont bons pour la benne passé deux ans et demi...
10:19 Publié dans La minute de neuneuterie | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : mode, textile, création | del.icio.us | Facebook