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vendredi, 16 mai 2008
Coudre et en découdre # 2
Plus tôt dans la saison je m'étais posé la question. Sarouel, pas sarouel ? Je me souvenais bien d'un sarouel en coton rouge, un vrai rouge cerise, avec un liseré doré, un truc très orientaliste acheté au tournant des années 80, eh oui. Mais en 2008, le sarouel ? J'attendais de voir, donc.
J'avais dans l'idée d'aller regarder de près le caleçon/sarouel Isabel Marant, celui-là même qui tient plus du sous-vêtement de Poilu que du sarouel. Oui, mais finalement non. Quoique depuis, si. Mais c'était trop tard, j'avais déjà regagné ma ville que j'aime pas - et c'est justement là que je l'ai vu porté, ce qui mérite tout de même d'être noté.
Pas d'accessoire de Poilu, donc, j'ai profité de la Victoire du 8-Mai pour emporter un autre sarouel Marant, en crépon de coton, un tissu qui m'a rappelé quelques souvenirs d'enfance en forme de robes légères. Il est un peu du genre sarouel qui ne s'assume pas, presque comme un jogging qui aurait fauté avec un treillis, c'est ce que m'évoquent en tout cas ses poches sur le côté et sa taille élastiquée. Mais il est léger, facile à accessoiriser, pas mal pour (re)commencer avec le sarouel.
Sarouel Isabel Marant Etoile, blouse Isabel MarantSandales Inès de la Fressange
Reste que je ne n'aime pas le bas des jambes, élastiqué, comme la taille. Je l'aurais voulu plus souple, avec un effet loose.
Alors, puisqu'il s'agit d'en découdre, vais-je trancher dans le vif de ma Maranterie ? Oprioucè ? Je crois que oui. J'en ai bien envie.
Et pour ce qui est d'en découdre avec le sarouel, je reviens prochainement sur le sujet. Avec un autre sarouel.
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jeudi, 15 mai 2008
Coudre et en découdre # 1
Le 8 avril dernier, Lavieenrouge a fêté les deux ans de son blog. Un tirage au sort parmi ses commentateurs m'a désignée. J'étais donc celle pour qui elle allait créer une toile tout exprès. Quand le paquet est tombé dans ma boîte, au premier regard, j'ai su de qui il venait. Evidemment, quand on organise des concours de mail art, on soigne l'emballage... Bon, il y avait bien une petite erreur sur mon vrai prénom de la vraie vie, mais ça va, j'ai l'habitude, hein...
J'avais déjà vu la toile, présentée sur son autre blog. Mais la découvrir là, pour de vrai, avec tous ses détails, c'était bien autre chose.
Peu à peu, le mur se remplit. Le voisinage avec le calendrier perpétuel appelant à la conso de chocolat et l'incitation à celle de bière de Vézelise semble convenir à ces échantillons de vies.
Sur ce qui est de coudre et d'en découdre, je reviendrai prochainement. Avec du sarouel.
EDIT : alors que je feuilletais le numéro de ELLE du 6 mai 1968, qui sera l'objet du prochain ELLE vintage de lundi, elle m'est apparue à la page du publi-shopping de la fête des mères : je me souviens avoir eu cette poupée.
Elle avait une salopette de feutrine verte, cette blouse vichy noir et blanc et ces mêmes cheveux très raides (et roux). Je crois que je ne l'aimais pas beaucoup. Mais finalement, avec son côté Blythe version pataude, j'aimerais bien l'avoir encore aujourd'hui...
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mercredi, 14 mai 2008
Très peu de vert mais beaucoup de soie
Dès le mois de décembre, dans ELLE à Paris, elle m'avait tapé dans l'oeil. La robe de soie verte signée Isabel Marant et shootée sur Lou Doillon au Musée d'histoire naturelle. Revue ici et là depuis, au fil des parutions.
Aperçue ici et là à Paris. Avec un prix £€£$$€ que même en soldes ben même pas sûr que je sois encore tentée. Ce vert est certes superbe mais il est tout de même... très vert. Et la version noire est finalement... trop noire.
Je ne pensais déjà plus à cette robe quand je me suis retrouvée à essayer ceci.
Et je n'y pensais pas non plus quand j'ai craqué sur l'oiseau qu'Amélie Blaise a pris en photo avant d'en faire un sautoir.
Après coup, je me dis qu'il y a quelque chose de commun, dans l'esprit avec ce que j'aurais fait de cette fameuse robe, si je l'avais finalement acquise.
- Robe tunique Zara, gilet Sophia Kokosalaki, sautoir Amélie Blaise
- Ceinture Comptoir des Cotonniers.
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lundi, 12 mai 2008
Retour à Woodstock le 6 juin 1977
Dayle Haddon est en couverture de ce ELLE du 6 juin 1977. Elle vient d'achever le tournage du film de Just Jaeckin Madame Claude et porte l'une des robes de la collection de Boza Kosak en vente chez Victoire, nous indique la légende photo en sommaire. Boza Kosak, précise Caroline Van de Velde, est une créatrice née en Yougoslavie, qui a fait bouger la mode en créant des robes folkloriques à Rome, dans les années 50. Elle vend pour la première fois en France et les prix sont très élevés, 3000 F la robe (pour un ELLE à 5 F, soit 1380 € pour un ELLE à 2,30 €).
Le jubilé d'argent d'Elisabeth II est l'occasion de revenir en images sur 25 ans de règne.
La Dentellière de Claude Goretta, d'après le roman de Pascal Lainé, Prix Goncourt 1974, est l'un des événements du dernier festival de Cannes. Révélation pour certains, confirmation pour la plupart, Isabelle Huppert est désormais indiscutable. Elle a 22 ans. Si ça avait raté, le cinéma ? Je me serais mariée et j'aurais eu des enfants. Et pas de regrets. Le cinéma, c'est un beau piège qui déplace les choses.
La mode change, de nouvelles boutiques ouvrent, et ELLE consacre une double page à Pierre d'Alby, dénicheur de talents. Il diffuse sa mode, jusqu'à la taille 46, dans 500 points de vente en France et a deux boutiques à son nom à Paris, rue de Passy et boulevard Saint-Germain. Mais il est aussi le créateur de la boutique la Nacelle, située dans les Halles. Il a fait travailler nombre de stylistes qui ont ensuite été confirmés et reconnus, parmi lesquels Emmannuelle Khanh, Jean-Charles de Castelbajac et Agnès B. ELLE présente aussi quelques boutiques qui viennent de se créér. Marie Papier vient de s'installer rue Vavin, sa créatrice adore le papier comme d'autres le velours ou la soie. Sous le nom de Au Bain Marie, Aude Clément vient d'ouvrir, rue du Mail une boutique consacrée à la cuisine et à la table, proposant des objets anciens et un peu de comtemporain. Tricia Guild, jeune et pétulante Anglaise doublée d'une femme d'affaires avisée et forte de son succès, vient d'ouvrir 55 rue des Saints-Pères une réplique de sa boutique londonnienne.
ELLE propose un voyage à Woodstock (précisant que le fameux festival de 69 avait lieu à 60 miles de là), Woodstock étant avant tout une localité d'artistes qui ont toujours recherché une autre façon de vivre, à deux kilomètres de New York. Robert Sturgeon a 25 ans, il est guitariste. Il pose pour le magazine en Ted Lapidus Boutique et se souvient qu'il n'a pas porté de cravate depuis 1970, l'année de son bac.
Lincoln Schleiffer a 25 ans, il est bassiste. Marié, deux enfants, il ne porte jamais de costume mais a accepté pour ELLE de porter du Christian Dior Monsieur, créé par Marc Bohan. Robert Depew Reynolds, 40 ans, peintre et hippy modèle était membre du service d'ordre du festival en 69. Il ne porte jamais de costume non plus mais s'est prêté au jeu dans un modèle en velours signé Quasar.
Billy Batson, musicien, avoue 10.000 ans d'âge. Il est sans doute le plus paumé et a pour seule compagne sa guitare. Il pose dans un costume Renoma. Il s'est rappelé ne pas avoir mis de cravate depuis l'âge de 8 ans. Georges Suess, 29 ans, marié et deux enfants, est éducateur dans un centre de handicapés. Il ne connaît que le jean mais pose ici en costume de chez Dormeuil et chemise de Renoma. Si ma femme me voyait comme ça, elle tomberait raide, conclut-il.
Le bleu est une carte maîtresse et facile à vivre, rappelle ELLE, qui avait consacré un numéro entier à cette couleur le 29 mars 1976.
On s'habille pour sortir. Avec des couleurs qui claquent et des matières raffinées, en sarouel jaune de Chantal Thomass ou en tunique et pantalon d'Issey Miyaké.
Le rouge est mis sur la double page qui suit, en Kenzo pour Jap à gauche et au centre ou en Emmanuelle Khanh, à droite.
Trente ans et deux heures de maquillage séparent ces deux images de Romy Schneider dans Portrait de groupe avec dame d'Alexandre Petrovic, présenté à Cannes. Jacqueline Demornex, sur une double page évoque le deuxième visage.
C'est terrible, confiait Romy devant son miroir, de se voir telle qu'on sera dans...
Plus on vieillit, plus on se dit qu'on était jeune la dernière fois où l'on s'est trouvée vieille démarre Jacqueline Demornex dans cet article. Cheveux gris et rides ? Ils ne sont rien si on n'est pas gris et ridé à l'intérieur. LE M.L.F. n'est alors pas loin. Mais si moi j'ai envie d'avoir une gueule et même une belle gueule exactement comme un homme ? Si j'ai envie de ressembler à Joseph Kessel ? (d'ailleurs c'est mon rêve, d'être un Kessel femelle, mais pas tout de suite quand même). Et elle conclut : Oublier son âge pour que l'âge vous oublie.
La vie à l'heure du Midi, c'est une déco pleine d'objets chinés.
En 1977, un homme est soigné. Que disent-ils, côté beauté ? Ils parlent blaireau, after-shave, eau de toilette. Soignés mais soft et commencent à peine pour certains à fréquenter des instituts de beauté spécialisés sans pour autant être efféminés.
Parmi les interviewés, Jean-Pierre Elkabbach, journaliste, directeur de l'information à Antenne 2, 39 ans. Il se sert des produits que sa femme lui a choisis et est un inconditionnel de la douche froide. Comme il a une barbe très noire, camouflée à l'antenne par un fond de teint mat, il a au bureau un nécessaire de rasage.
Le Bon Magique est une chemise de nuit mère et fille réalisée par Ophir. En blanc brodée de rouge ou de bleu, 70 F pour adulte et 40 F pour enfant.
Les exams approchent. Pour les candidats à la philo, ELLE se fait l'écho d'un livre anglais qui propose en quelques schéma de résumer les bases du système de quelques grands penseurs.
Les sacs pour homme deviennent plus désinvoltes. Ils y déversent ce qui encombre et déforme leurs poches.
De fait, ils sont parés pour faire le marché. Mais attention, s'il part seul, le mari est prêt à tomber dans tous les pièges que lui ont dressés les supermarchés. Les pièges sont donc détaillés par ELLE, qui pense à tout. Et qui conclut : Merci de faire nos courses, mais s'il vous plaît, évitez de vous laisser séduire par tous ces pièges.
Ah ouais, NOS courses ?!
Vivement lundi procgain !
EDIT de mardi : cette fois ça y est, les lumières de la ville de WOW # 6 se sont allumées, avec en prime la vidéo de Domino.
15:34 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : mode, magazines, vintage | del.icio.us | Facebook