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mardi, 16 décembre 2008

Et hop, un sapin pop !

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Voici déjà quelques jours qu'il est sur pied, ce sapin pop que j'avais annoncé, mais il manquait un peu déclat. Le jeu de brillances et de transparence des pastilles de plexi ne suffisait pas.

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J'ai rajouté quelques lumières, pour davantage de reflets. Pop début 70's en haut...

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...ma déco de sapin dérive vers le disco de la fin des seventies et ses boules à facettes au fur et à mesure qu'on progresse vers le bas.

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Et c'était sans compter sur le petit monstre cyclope qui a su me faire de l'oeil chez Monop' pour une touche de vert pomme façon 2008.

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Tant pis, mon sapin n'entendait de toutes façons pas jouer dans la cour des pop modèles...

Et parce qu'on n'en a jamais fini avec la quête du style, la fête du link aujourd'hui sera pour Mariga(z) et les deux passionnants billets qu'elle a consacrés au sujet.

lundi, 15 décembre 2008

Ah ! Les hommes, le 14 décembre 1987

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Isabelle Adjani est entourée de Dustin Hoffman et Warren Beatty sur la couv' de ce numéro de ELLE du 14 décembre 1987. On aime les palmarès à ELLE, décidément, ce n'est donc pas d'aujourd'hui... Et cette fois, c'est un palmarès des hommes les plus séduisants de l'année qui a été établi par la rédaction.
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Mais le choix fut cruel et il aura falllu avant d'y parvenir de farouches empoignades. Il n'est pas beau, il est bien, écrit Marie Muller de Lambert Wilson. C'est une grande chose pleine d'épaules.

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Rupert Everett mesure plus de 1,90 m et ne se trouve pas séduisant, se qualifiant d'échalas.

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Sous le portrait en vignette d'Alain Finkielkraut, figure la mention le charme de l'intérieur. Ca serait pas une vacherie, ça, dites, les rédactrices de ELLE ? Non non, l'intéressé lui-même explique : en veillissant, j'ai fini par comprendre que le charme n'est pas forcément lié au physique. Adolescent, je croyais que suels les apollons avaient leur chances. J'ai grandi avec ce malentendu, qui m'a comblé de complexes.

Fils de légende, Paul Belmondo est tout velours dehors et tout velours dedans. Il se dit assez lent, peu apte à la drague. Le numéro du tombeur, c'est un numéro de clown.

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Américain dégingandé de 46 ans, Peter Coyote a une façon de vous reluquer comme si l'on était rarissime. Il se définit comme un homme qui aime les femmes, sans crainte et sans reproche.

Vincent Lindon est le Monsieur Jourdain de la séduction. Je n'ai pas de look, résume-t-il. Mais il a , dit ELLE, un charme pataud de grand adolescent aux ongles rongés qui chercherait désespérément à passer inaperçu.

La réalisation des portraits de ces séducteurs a été confiée à Greg Gorman. Le photographe des stars les photographie comme des êtres humains et explique que quand on passe sa vie l'oeil collé à l'objectif à scruter des visages, on décèle le pour et le contre en quelques minutes.

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Un page complète montre le photographe photographié avec quelques-uns de ses prestigieux "cobayes".

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Dans Ishtar, qui sortia le 16 décembre, Dustin Hoffman et Warren Baetty ont Isabelle Adjani pour partenaire, même si l'actrice française ne fait dans le film que quelques apparitions fugaces.

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Agés tous deux 50 ans, Dustin Hoffman et Warren Baetty incarnent deux chanteurs ringards, occasion rêvée de deux grands numéros d'acteurs. L'un mesure 1,65 m et l'autre 1,83 m, l'un était un gamin juif de Los Angeles couvert d'acné, l'autre un footballeur romantique et athlétique à Richmond, en Virginie.

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Le film n'est ni la catastrophe annoncée, ni un triomphe auprès du public américain, sans doute incapable de regarder au second degré les aventures comico-policières de deux chanteurs de cabaret de troisième zone, juge Renaud de Dancourt, qui a rencontré les deux acteurs.

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Michel Serrault est un Don Juan méconnu. Si le cinéma l'a souvent marié, et parfois avec des femmes ravissantes (Romy Schneider par exemple), c'était toujours pour le pire ; et le seul couple heureux qu'il ait formé, c'était au théâtre avec Poiret dans La Cage aux Folles. Mais cela change, note ELLE : dans Ennemis intimes, de Denis Amar, Michel Serrault conserve sans trop de difficuléts une épouse de 23 ans interprétée par Ingrid Held. Pour le rôle, il s'est vêtu avec soin chez Kenzo.

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Ce qui ne change pas tant que ça, ce sont les prix littéraires : sept lauréats parmi lesquels une seule lauréate.

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Oliviero Toscani signe une série mode sur l'inimitable fausse fourrure. Interprétée par les créateurs, elle se prête à toutes les silhouettes. Le faux mouton doré est signé Castelbajac.

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Le manteau à capuche en imitation renard est signé Popy Moreni.

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Chez Ramosport, on joue le faux lynx.

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Dans les 80's, on est une femme d'action. On enchaîne la soirée sur la journée et on ne rentre même pas se changer. On a recours pour ça à une chemise trop maligne de chez Equipment.

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On connaît la perfection d'un cardigan en laine à boutons de velours de chez Peggy Roche.

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On apprécie le côté tout terrain d'un trench court d'Anne-Marie Beretta pour Ramosport.

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Les tailleurs se réchauffent sur un air de country. Avec stetson et santiags. A gauche, un tailleur en cuir noir d'Alaïa épouse un spencer mexicain (Mexico Lindo) et à droite, la veste de tailleur croisée (Billy Bonny) s'affiche avec un cardigan en maille et toile de Jean-Paul Gaultier.

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A gauche, le tailleur en cuir noir d'Alaïa est associé à un authentique poncho mexicain et à gauche le tailleur tennis de chez Apostrophe se pose sur une chemise de cuir noir comme des Garçons, le tout porté sous un authentique caban marine de chez Kili Watch.

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Le tailleur classique gris Regina Rubens se porte sous un trois quarts en cuir noir surpiqué de blanc (Free Lance) et sur une authentique  chemise mexicaine.

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Le naturel revient en cadeau sous forme de papier kraft ou de carton ondulé.

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Trois soirs en fête pour le Bon Magique. Le tube stretch de différentes longueurs s'allie à une blouse de satin à lavallière et un gilet en maille.

Vivement lundi prochain !

Parce que quelques tulipes assorties de sandales rouges et d'une touche de Betty Boop ne font pas de mal dans la froide lumière de décembre, la fête du link se poursuit avec Miss Glitzy, Boop Boop Be Doo !

EDIT : Mzelle Fraise m'a demandé par mail si je voulais bien me faire le relais de l'annonce du rassemblement qui aura lieu mercredi au Trocadéro en faveur de Aung San Suu Kyi, et je m'éxécute bien volontiers : toutes les infos sur le billet qu'elle a consacré à cette initiative, par ici.

samedi, 13 décembre 2008

Fémini...

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Les campagnes Aubade m'enchantent, je ne m'en lasse pas.

Féministe, je suis, pourtant.

Féministe, c'est devenu un genre de gros mot. Un tue-l'amour absolu. Si tu l'es, le dis pas, surtout, malheureuse, parce que, putain, bonjour l'image pas glamour, quoi.

Combien de fois ai-je entendu, de la part de vingtenaires, de trentenaires, voire parfois de tout aussi quadragénaires que moi : Je ne suis pas féministe mais... assertion immanquablement suivie d'un propos des plus féministes dans l'esprit. Genre, ah, pardon, si en fait, je le suis, mais je m'en vante pas. Ou je le suis mais je le sais même pas que je le suis tellement je veux pas être féministe parce que pour moi féministe, c'est ça.

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Ca quoi ? Une caricature de folledingue hystérique et castratrice, enragée contre tout et n'importe quoi. Et moche. Surtout, moche. Un boudin. Une pauv' fille dont personne ne veut, une casse-couilles de compet' qui prend tout au premier degré et veut changer le monde quand elle ferait mieux de commencer par s'épiler la moustache et par changer de godasses.

Ben tant pis. Moi qui ne suis militante de rien à part peut-être de moi-même, je le dis. Féministe, je suis. Et ça ne date pas d'aujourd'hui.

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(c) Chantal Thomass

Et ça ne m'a jamais empêchée d'aimer le vernis à ongles Rouge noir de Chanel, les soutifs de chez Chantal Thomass, les shorty de chez Aubade et... les mecs. Dans le désordre. Ah, et aussi les pains d'épices de Noël. Et Javier Bardem dans le dernier Woody Allen. Mais pardon, je m'égare.

La seule chose que je concède leur couper, aux mecs, c'est la parole. Comme l'a fait remarquer Ersatz dans un commentaire qui m'a inspiré ce billet, dans une réunion mixte (et souvent, d'ailleurs, très peu mixte) "on" coupe facilement la parole aux femmes. Par conséquent, je fais pas le dans le détail, quand ça me chante, moi aussi, je coupe.

Comme on ne peut guère parler, dans mon cas, d'atavisme familial, d'où ça m'est venu, donc, cette prise de conscience que mon statut de fille puis de femme (sauf sur la blogo, j'ai un blog de fille, ne l'oublions pas) n'allait pas m'empêcher de vivre comme je l'entendais, qu'il ne saurait être question de renoncer à mon indépendance financière, clé de toutes les autres, que, jusqu'à la fin, je n'aurai qu'une seule et unique identité, transmise par mon père, certes, mais la seule qui vaille - et que je suis parvenue à transmettre à mes enfants, la loi le permettant enfin désormais - quels que soient les aléas de ma vie amoureuse ?

Sans doute un cocktail né du contexte des années post-68 de mon enfance et de mon adolescence, d'un farouche besoin d'indépendance, d'un penchant pour la contestation de l'ordre établi et peut-être pour une part, aussi, de la lecture, depuis l'âge le plus tendre, de ELLE. Oui, ce magazine, qui, en 2008 me fout la honte en affichant des femmes surdiplômées qui veulent rentrer à la maison et qui enfile - à l'occasion d'un de ces "spécial sexe" racoleurs qui reviennent à la Une plus souvent que la saison des feuilles mortes - les clichés rétrogrades sur la baise comme d'autres les perles. Oui, ce même magazine qui préfère ignorer que certaines blogueuses sont compétentes en littérature, en politique voire peut-être en gastronomie plutôt qu'en cuisine.

Il y a près de 40 ans, ELLE était en première ligne pour défendre le droit à l'avortement, le travail égal/salaire égal, aux avant-postes pour penser que si la vie des femmes devenait meilleure, celle des hommes le serait aussi.

Ca fait drôle, quand on y pense, aujourd'hui.

Entre deux ELLE vintage traités du point de vue de la mode, deux trendyméquadra/quadramétrendy, deux nouvelles couleurs de vernis et deux soupçons de couture japonaise, je reviendrai peut-être un jour sur l'état d'esprit du ELLE de ces années-là. Ou pas.

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En attendant, un petit David Bowie, époque Ziggy Stardust, celle que je préfère entre toutes chez Bowie et qui mélangeait allègrement les genres, hey man : Suffragette city, évidemment...


podcast

Et parce que la fête du link c'est aussi celle des magazines féminins, merci encore à Emelire et son plaisir de recevoir !

jeudi, 11 décembre 2008

Que grosse maille qui m'aille !

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Que rêver de mieux quand on vit au Pôle Est et qu'on est une invétérée frileuse qui blogue par temps de neige ?

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Mais que rêver de mieux ?

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Je ne soupire même pas et je sors mes aiguilles. Parce que c'est bien gentil, ce que nous disait Claire Mabrut, en septembre, au Figaro, mais vu le prix de la babiole, je les sors, mes aiguilles. Et même pas je soupire, donc. J'avais certes déjà vaguement croisé en photo ces splendeurs, mais il faisait encore bon, le temps n'était pas venu.

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Toutes les photos (c) Michel Klein

Et puis vint cet Attitudement correct sur Paris Première samedi, alors que je terminais ma seconde it-écharpe infinie, avec notamment les créations de Charlotte Mullor, virtuose de la maille géante faite main (je n'ai hélas trouvé aucune info supplémentaire quant à cette créatrice.) Une révélation. Bon je dis pas, s'il s'agissait de faire de la dentelle avec des aiguilles N° 2,5, ce serait sans moi. Mais de la maille version giga qui monte à une vitesse supersonique, je signe tout de suite.

Je n'ai pas de tregging mais j'ai déjà le slim en cuir à glisser dessous.

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J'ai les aiguilles N° 20 et aussi la laine qui va bien.

Le modèle ? Quel modèle ?

Qui vivra verra. Et, vraisemblablement, tout de même, soupirera.

Fête du link du jour, la balade d'Oriane chez Emmaüs. Son blog est chic'n kitsch. Et chic pas cher, ce qui ne gâte rien.