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samedi, 26 avril 2008
Des lunettes pour en mettre plein la vue

J'ai besoin de lunettes, donc.
Avant toute chose, posons le débat. Je vous invite à lire ICI l'excellent billet de celle qui a tombé le masque et qui dit qu'elle serait rien qu'une vile suiveuse. Soit.
A y est ?
Moi non plus. Je ne suis pas une prescriptrice de tendances.
Moi aussi. Je ne suis qu'une vile suiveuse.
Or donc, il me faut des lunettes de vue. De vieille. Des lunettes de qui a la vue qui baisse. Des lunettes de quadra, quoi. Des lunettes de vue j'en ai déjà, que je mets peu. Ou même des fois carrément pas. Mais là, celles-là, les nouvelles, va falloir les porter. Pas tout le temps mais quand même souvent. Déjà c'est pas drôle, alors autant qu'elles me plaisent, en admettant que ce soit possible.
L'an dernier, au retour de la solaire Wayfarer, j'avais résisté.
Mes nouvelles lunettes de vue, durant mes cinq mois d'attente de RDV chez l'ophtalmo, j'ai eu le temps d'y penser. Et d'oublier. Et d'y repenser. Comme une sorte d'image subliminale, un modèle s'est imprimé sur ma rétine.

(C) Café Mode
Et soudain je les ai vraiement VUES, sur Louise, chez Géraldine.
Mais je les avais déjà entrevues ailleurs ces dernières semaines, moi qui ne vois plus si bien.
Mes nouvelles lunettes seront probablement des Wayfarer sur lesquelles mon opticien remplacera le verres solaires par des verres correcteurs.
Noires ? Ecaille ?
Pour le moment, la question reste en suspens.
22:14 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : mode, wayfarer | del.icio.us |
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En taxi en platform shoes

Ma culture cinématographique est à l'image de ma culture en général : un vrai gruyère.
Je viens donc seulement de réparer un gros oubli : j'ai enfin visionné Taxi Driver. J'aurais su dire que Jodie Foster, bien qu'elle ait tourné avant, avait, grâce au taxi, véritablement démarré sa carrière.
Mais je n'aurais pas su dire comment j'avais pu échapper à ce film jusqu'ici.
Je me suis évidemment laissée embarquer par l'histoire, mais pas suffisamment pour ne pas être attentive aux lumières, aux cadrages, aux plans... à cette magistrale leçon de cinéma.
Et comme je ne me refais pas, j'ai aussi fort bien maté les fashionneries de 1976. Dans ce clip qui reprend quelques scènes du film, je recommande les chaussures des filles en short des premiers plans. On pourrait les rééditer aujourd'hui, j'en connais quelques-unes qui se jetteraient dessus...
00:45 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (17) | del.icio.us |
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vendredi, 25 avril 2008
Bien arrivée

J'avais évoqué début avril la généreuse brocante virtuelle organisée par Domie, du blog Des Ailes dans les Etoiles au profit de l'association l'Etoile de Martin. J'y avais fait l'acquisition d'une petite Sainte Vierge et de mini-couronnes sur lesquelles je reviendrai.

Je viens d'ouvrir le paquet, une odeur de lavande s'est répandue. Joint au colis en cadeau, un petit cornet délicatement garni m'a rappelé la Provence.
Merci, Domie.
17:21 Publié dans Chineuse d'opérette | Lien permanent | Commentaires (8) | del.icio.us |
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jeudi, 24 avril 2008
Le retour de la chine

Par chance, dimanche il n'a pas plu le temps de quelques heures.
Juste une petite fenêtre de tir pour ma première broc' de la saison. J'en ai ramené une provision de broderies anciennes. Déterminer quelles pièces passeront au bain de teinture, et dans quelle couleur, me prendra un moment. Pour l'instant je penche pour les cache-taies d'oreiller à monogramme. A voir, donc.

La broderie pleine de couleurs des années 40 restera telle que.

Elle adore ma nappe Angel des Montagnes.

Quant au papillon, je ne sais pas encore ce que je vais en faire, vu sa petite taille.

Mais la finesse de ses jours me ravit.

Et puis il y a la petite chaise d'enfant. Elle a beaucoup souffert et l'un de ses pieds n'est pas d'origine.

Elle me plaît bien comme ça. Elle est estampillée Thonet.

Et puis il y a les anges. Avec l'affreuse peinture noir brillant des cadres, il m'a fallu un moment pour réaliser qu'il s'agissait bien d'images anciennes, pas dans le meilleur état.

J'ai du boulot. Mais le prix était dérisoire...
Vivement dimanche prochain !
14:05 Publié dans Chineuse d'opérette | Lien permanent | Commentaires (25) | del.icio.us |
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mardi, 22 avril 2008
Cheapa-cheapa-cheap... aïe aïe aïe !*

Dries Van Noten P/E 2008 (c) Madame Figaro
Je me suis décidée à m'offrir une petite virée shopping. Pas dans ma ville que j'aime pas, non, faut pas déconner.
Essentiel, Swildens, Just in Case... ça me cause. Ca me cause et ça se trouve pas chez moi. Enfin, si peu, "chez moi"...
J'ai passé les portants de mon ex-fournisseur de Rützou qu'a même plus de Rützou au peigne fin. Ratissé. Soigneusement.
Et je suis ressortie les mains vides.
A quoi bon ? A quoi bon investir dans de l'été alors que j'en suis toujours aux bottes hautes et au manteau ? L'un de mes plus légers, de manteau, mais manteau.
A quoi bon ? Alors que fleurissent déjà les ventes privées, que les soldes sont dans à peine plus de deux mois ?
Toutes ces marques créatives sans être de créateurs me semblent affreusement chères. A haute dose, mon pouvoir d'achat n'y survivrait pas. Sauf que là, c'est carrément mon vouloir d'achat, qui suit pas.
Histoire de me conforter dans cette idée, je suis entrée chez Comptoir des Cotonniers. Rien ne m'y a vraiment fait envie. Et quand par hasard... Le prix m'a dissuadée vite fait.
Je me suis ensuite perdue devant une vitrine pleine de Dries Van Noten. Voilà, au moins, qui me fait décoller.

Qu'est-ce qu'une jupe à 375 € quand une robe de chez Alice San Diego** en vaut 320 ? Une jupe à 375 €. Oublie.
Quel est le vrai prix des vêtements ? Quel est le prix de la vraie création, quel est le prix des belles matières, des belles finitions ? Quel est le vrai prix de la fabrication, désormais quasiment systématiquement délocalisée ? Quel est le prix du marketing, de la campagne de pub, de l'éclairage basse tension de la boutique ?
Mes vraies belles pièces ne sont pas toujours celles que je porte le plus. J'ai aussi quelques cheaperies pas mal portées et qui tiennent pourtant la route. Alors ?
Alors, cheaperies pour cette fois-ci. Le débat qui s'est instauré chez Domino est passionnant. Mais moi, je ne suis pas assez sage pour qu'un nouveau rouge à lèvres suffise à me faire croire que je change de look.
Alors ?

Alors, une poignée de pastilles signées Avant-Première aux Galeries Lafayette.

Alors une écharpe tye & dye, trouvée dans le même rayon. Je n'aime pas le tye & dye. Mais accessoirement, comme a dit Galliane, si.

Voilà qui réveille pas mal les rayures grises.

Une Promoderie, déjà, c'est une Promoderie.

Alors une Promoderie bradée en cours de saison... Une autre que moi se serait méfiée ? J'ai foncé.

Le jean brut, le liberty de la doublure, hop, une mousseline rose poudré et à pois dans les cheveux : roule !
*Oui, je sais. C'était trop tentant, j'ai pas résisté.
**En photo, l'étiquette de celle que je me suis achetée l'été dernier... soldée, et qui fit l'objet de l'un de mes tout premiers posts.
22:51 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : mode, shopping | del.icio.us |
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Nouvelles lunettes en vue

Catherine en s'en est pas encore remise : dans le Vogue arrivé samedi, j'ai zappé la photo de Bardot.
Je ne l'ai PAS VUE.
J'ai donc recherché la page. On ne voit qu'elle, pourtant, non ?
On ne devrait, voir qu'elle.
Ben moi non. Ca m'est revenu. Quand j'ai ouvert Vogue, j'ai aperçu Charlotte Gainsbourg, avec la Jolie en dessous, j'ai fait dans ma tête un genre de "pfffff, encore !", j'ai tourné la page et j'ai zappé Bardot.

Zappé Bardot... Zappé ses pieds nus, le portier qui la regarde par en dessous et qui se souviendra de cet instant toute sa vie...
Allez, là maintenant, je cours chez l'ophtalmo, j'ai rendez-vous depuis déjà cinq mois, c'est le délai de rigueur. Je crois que oui, j'ai besoin de lunettes.
11:33 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : mode, magazines, bardot | del.icio.us |
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lundi, 21 avril 2008
Agnès b. le 19 avril 1976

De tous les ELLE vintage décortiqués depuis l'été dernier (celui-ci est le 39e, eh oui !) je crois bien que ce numéro du 19 avril 1976 est celui que je préfère. Que de monde, sur la couverture ! Et une belle promesse : les astuces mode de celles qui lancent les trucs. Celles et ceux aurait été plus juste, puisqu'on trouve dans cette galerie de gens de mode plusieurs hommes, dont Karl Lagerfeld.

Qui fait bouger la mode ? Ceux qui travaillent pour elle, surtout. Stylistes, photographes, journalistes... Ils témoignent pour ELLE de leur rapport à la mode, une mode anti-mode, transposée, interprété, décalée. Un témoignage passionnant, note ELLE. Trente-deux ans après, il le reste, passionnant. De dos sur la photo ? Loulou de la Falaise.

Dans ces pages, on remarque Agnès b. laquelle est encore présentée comme Agnès Bourgois, styliste de 34 ans, qui pose axvec sa fille Yaya, 2 ans, en salopette Osh Kosh et pull chiné de laine et lurex. Agnès dessine des vêtements mais déclare ne pas vivre pour la mode. Un penchant pour le folklore et les vêtements un peu décalés par rapport à la saison, l'heure et les usages "pour casser le conformisme". Agnès l'a bien cassé, le conformisme, ce qui semble une évidence aujourd'hui ne l'était pas en 1976. Elle est ici vêtue d'une chemise de nuit ancienne et d'un blouson de cuir noir.

Et puis il y a Sacha, adepte du sport sans gêne. Sacha Van Dorsen a 35 ans, elle est photographe de mode à ELLE, elle mesure 1,76 m, elle estime que les vêtements, c'est comme les maisons, il faut que ce soit confortable. Sur la photo, elle porte un sweat marine l'envers, un pantalon chinois en toile bleu de Chine, des bottes en croûte beige, un châle en laine et mohair tricoté par sa mère et un sac de voyage en nylon.


Karl Lagerfeld est alors barbu : le vêtement essentiel, pour lui, c'est la chemise. Isabelle Rovillé, 26 ans, attachée de presse, affectionne les gilets de grand-père, Coco Jobard, 31 ans, passionnée de mode des années 40-50, écume les boutiques d'après-guerre, merceries, bonneteries, fripes et puces. Page suivante Christine Vallet, 30 ans, mère de famille se préoccupe peu de mode, elle n'est pas très mince mais "passer ma vie sur une balance, quelle horreur ! Mes habits vont avec mon corps, on s'est trouvés. Elle explique porter sans distinction des robes d'été en hiver, des jupes habillées et des blouses décolletées dès 9 h du matin, mais toujours de l'ancien et jamais de pantalon. Annabelle d'Astier, 23 ans, prépare un livre et une émission de Tv sur la peinture, elle fait quelques photos comme mannequin pour s'acheter des toiles (elle est aussi peintre). Elle porte des sandales fines avec un battle-dress et un châle Liberty.

La mode surplus a envahi la rue. Knul Bry, Norvégien, 29 ans, photographe, dessine lui-même ses vêtements, n'achète rien de neuf. Il porte une combinaison de travail avec des bottes en cuir gras et un pull jacquard à la taille.

Anne Lutz, 31 ans, coloriste et styliste, est l'auteur des croquis qui illustrent l'article. Elle porte des Levis, des pulls jacquard et se taille des écharpes dans des tissus fleuris.

Mary Russel, 35 ans, journaliste photographe, est Américaine, elle vit e, Europe depuis 12 ans. Sa garde-robe est sans aucune règle. Style garçon voyou le jour, à base de jeans. Elle change de peau comme de vie, comme un caméléon. Le soir elle se veut sexy en longs fourreaux fluides ou robes drapées.

Et puis il y a la Suédoise de l'étape. Eva Mellstrom, 35 ans, acheteuse dans un grand magasin, qui a un goût naturel pour l'anticonformisme. Important pour elle : dépenser peu. Ses sources : merceries de province, vêtements de travail, marchés, achats ramenés de l'étranger.

ELLE est allée photographier la mode liberté, tout en lin, dans l'Algarve, au Sud du Portugal.

La rubrique beauté a pour cadre l'université Paul-Valéry de Montpellier. Dans le cadre d"une formation au métier d'hôtesse d'accueil organisée pour des jeunes femmes sans travail, l'équipe de ELLE est allée les aider à améliorer leur présentation.

Une rubrique avant-après collective.

Dans les pages suivantes, le cas de sept filles est détaillé; astuces de maquillage à l'appui.

Le Bon Magique est une robe en coton artisanal rayé, avec pantalon assorti, 125 F et 70 F (pour un ELLE à 5 F, soit 57,50 € et 32,20 € pour un ELLE à 2,30 €).

Jacqueline Demornex est allée rencontrer Diana Vreeland à New York. Celle qui fut, pendant 25 ans, rédactrice en chef du magazine américain Harper's Bazaar avant de devenir pendant 10 ans, directrice de Vogue, est depuis 1971 conseillère spéciale pour l'Institut du costume du Metropolitan Museum de New York.
Dans son petit bureau laqué de rouge, Diana Vreeland a l'air d'une impératrice chinoise. Les stars sont dans la rue, dit-elle. Les gens connus n'ont plus de vie privée. La TV, les journaux, nous les mintrent sous toutes kes coutures. D'une part, ces nouveaux médias ont tué le mystère qui était le halo des stars, d'autre part, les gens en vue actuellement n'oseraient pas donner les fêtes qu'ils auraient données en privé "avant". Pour se mettre en qcène il faut un public. Un public d'amis pas de témoins qu'on n'a pas choisis.
Pas convaincue par l'anti-mode, Diana Vreeland : Ca fait partie de l'argot à la mpde. Je sais qu'il es t de bon ton de critiquer ceux qui s'habillent en haute couture. Mais moi, si je n'avais pas la haute couture pour vêtir le corps que j'ai, je ne sortirais pas du lit !
Ce qui ne l'empêche pas d'aimer le jean (et de détester le Women's Lib) : Le jean est le plus beau vêtement du monde et il s'est imposé dans le monde entier.

Côté culture, ELLE célèbre, sur une double page bien pleine, Gena Rowlands et la sortie d'Une Femme sous Influence de John Cassavetes, avec Peter Falk.

ELLE annonce la sortie du Passe-Peine, livre publié par Josane Duranteau et présentant les carnets intimes de l'écrivain Albertine Sarrazin. Sur une double-page, l'album photo d'Albertine, extraordinaire personnage, auteur de L'Astragale et de La Traversière. En 1966,elle apparaît lumineuse. Il lui reste un an à vivre.

En avril, on pense aussi jardin, et on l'installe sur son escalier.
En fin de journal, on trouve toutes sortes de petites rubriques, dont l'idée de Brigitte. Elle a 20 ans et elle se paie une brioche pas possible. Je suis grosse, grosse. Comment m'habiller ? . 1. Je me drape dans ma dignité. 2. Je me cache dans une éternelle robe indienne fourre-kilos, noire, en coton. 3. Je me noue un foulard de coton (Bon Magique, 13 F) 4. Je m'accroche un petit printemps au foulard : camélia, rose, branche d'aubépine. J'ai acheté en gros, à partir de 3,90 F hors taxe, carrément une dizaine de fleurs artificielles très chouettes. 5. Comme j'ai des mollets "normaux", c'est bien la seule chose, je me paie des chaussures dingo-berlingots. 6. J'ose des sandales suésoides en bois blanc et cuit brut (Kerstin Adolphson). 7. Je prends mon élan pour sortir avec les copains en me disant qu'après tout c'est peut-être vrai ce que dit ma mère : bien brioché, mais à croquer.

Le dos du magazine est réservé à la fiche tricot : un châle chauffe-coeur au point mousse.
Vivement lundi prochain !
00:26 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : mode, vintage, magazines, elle | del.icio.us |
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