Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

De nouveaux cheveux, de nouveaux rideaux, de nouvelles lunettes, de nouvelles couleurs... et du vide.

Le printemps incite décidément au renouveau.

Et aux bidouillages de geekette, aussi, un peu.

A suivre.

* One shot ? C'est un nouveau magazine, sorti il y a un mois, et qui s'appelle Snatch. Il propose "le shot culturel". Culture, société, mode, lifestyle, opinions, etc. Rien de moins. En préambule, un édito qui explique : "On fait tout nous-mêmes, il faut trouver du blé, se faire des contacts, ne pas ou très peu dormir. (...) Du coup, il y aira forcément des couacs, des fautes d'orthographe et parfois même des mutineries rédactionnelles." Des fautes, il y en a, et des grosses, à l'exemple de celle de la couv' et de la réponse brut de décoffrage de Maurice G. Dantec, avec un "e" à brut qui devait être en option. Sur la couv', donc, deux mecs, et pas du style top model : Delépine et Kervern. Une couv' à la grolandaise pour annoncer la sortie de Mammuth. Par ci par là, on rencontre bien les Tim's angels de Burton, on croise Uffie ou Laura Marling mais pour le reste, que des mecs, des mecs, et encore des mecs. La rubrique mode est confiée à Alice Suvélor, rédactrice en chef de Dirty Glam, qui nous annonce un retour du virilisme. Sans blague, il était parti ? Massif et velu, ce magazine, comme Mammuth. Dites donc les mecs, ça manque singulièrement de gonzesses, votre truc ?

* Fioritures. Y' a pas. Chaque fois que je me crois attirée par une touche de dépouillement, suffit que je me plonge dans le dernier Marie Claire Maison pour être bien vite démentie. J'ai flashé sur l'univers rien moins que dépouillé de Safia Bendali, responsable de l'image de la maison Ladurée. Non mais ces invraisemblables chaussures Prada ?!

Moi qui aime tant la mode belge et danoise, pour ce qui est de la mode batave, je suis restée sur ma faim.

Peut-être parce que, disposant de très peu de temps et ayant avant tout très envie de découvrir la ville d'Amsterdam, je ne suis pas partie avec le shopping pour priorité, concentrant ma visite de boutiques sur la dernière journée. Peut-être. Mais sans doute pas uniquement.

Mon plus beau ratage, c'est avec la créatrice de lingerie Marlies Dekkers que je l'ai vécu.

Il me suffit d'une visite sur son site (je ne l'ai effectuée qu'au retour) pour me rendre compte que, de Nina Hagen à Siouxsie Sioux en passant par Debbie Harry, ses références sont les miennes.

J'ai reçu un excellent accueil (en français, d'ailleurs beaucoup de Néerlandais adorent manifestement parler français) à la boutique de Berenstraat. Dont le décor m'a lui aussi bien accrochée, avec son lustre à pampilles plongé dans une peinture-résine blanche.

Mais je n'ai rien essayé, et encore moins acheté.

Amsterdam est un bonheur pour les cylistes. Le vélo n'est pas mon ami, ne l'a jamais été, ne le sera jamais. Je ne dois pas être une fille assez équilibrée, pour ça. Bref.

Donc, Amsterdam, pour moi, ça devait se découvrir à pied. Ou pas. Autant dire qu'ils ont fini par me saoûler, les as du bicycle, rois de la circulation dans cette ville, qui déboulent de partout, à tout moment, sans jamais dévier de leur trajectoire, à grand renfort de "ding-ding" aigrelets.

Tu mords un peu sur l'accotement de la piste cyclable pour cause de poubelles qui encombrent la voie piétonne ? Ding-ding !

Tu veux aller mater d'urgence la vitrine de l'autre côté de cette rue si calme où ne règne aucun bruit ? Ding-ding !

Tu restes baguenauder le nez en l'air, perdue dans la contemplation de quelque maison qui penche (vers l'avant, sur le côté, parfois même les deux ensemble) ? Ding-ding !

Non mais, fuckin' bikes !

Et je ne parle que des calmes voies qui bordent les canaux. Pas des grands axes à tramways et autres bagnoles, lesquels sont tout autant encombrés de cyclistes (décidément bien téméraires) et qui frappent par l"agitation qui y règne en parmanence.

Je n'ai pas rencontré de marins qui chantent, mais, au-delà des loupiotes rouges de la Warmoesstraat et de ses alentours (accessoirisés pour toutes les tailles d'engins - non je ne parle plus des vélos - et tous les goûts) Amsterdam c'est souvent un joyeux bordel.