Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Or donc, disais-je le mois dernier, voilà que j'étais tentée de renouer avec la paire de chaussures qui demeure avant tout celle de mes 17 ans...

Que j'ai finalement commandée en noir chez Spartoo.

Depuis, alors que je cherchais quelques looks de Stan Smith d'Adidas inspirants, j'ai appris la triste nouvelle : ce modèle emblématique ne sera plus vendu à compter de 2012...

Un p'tit passage rapide, avec un peu de dentelle en prime.

C'était une belle journée d'automne, ensoleillée, il y a pile un mois (oui, je sais, ne dites rien).

Il était encore possible de rester pieds nus dans ses escarpins.

Léopard, les escarpins. Et ramenés de Londres en juillet dernier (hou la, c'est encore pire que ce qu'on pensait, oui, je sais, ne dites rien bis).

Merci pour vos participations au concours Zalando. C'est le commentaire N° 20, celui de Pâquerette, qui a été tiré au sort par le "True Random Number Generator" pour remporter le bon d'achat de 60 euros sur le site. Et heureusement que j'ai pris a décision somme toute assez lâche de confier au hasard le soin de déterminer la gagnante...

Parce que je me suis tellement régalée à la lecture de vos commentaires quant à votre pièce de dressing préférée, que j'aurais été bien en peine de déterminer la gagnante moi-même.

Qu'elles m'en excusent, puisqu'hélas elles n'ont pas gagné, mais je ne résiste pas à revenir sur les commentaires laissés par Val de Bruxelles et Rose, tant je me reconnais complètement dans ce qu'elles disent de leurs fringues favorites.

Que dit Val ? "La pièce préférée de mon dressing est, malheureusement pour moi, toujours la dernière que je viens d'acheter! Elle a cette aura de nouveauté, cet espoir que je nourris en elle qu'elle va me rendre plus belle, cacher mes défauts, mettre en valeur mes atouts. Une fois portée je l'aime toujours bien sur mais... ce n'est plus ma préférée... et alors hop je repars en quête d'une nouvelle pièce.... c'est un peu pathétique? je sais ...surtout pour mon compte en banque ;-).
Ceci-dit j'ai quand même mes grands classiques; mes tee blancs, ma bague tête de mort, mon perfecto, ma parka kaki, mes robes, mes boots Jeffrey Cambells, ...."

Que faire, un week-end de novembre, avec 60 euros à dépenser chez Zalando, site de chaussures et mode en ligne ?

Se faire plaisir.

C'est pas plus compliqué que ça.

Et c'est ce que je vous propose pas plus tard que maintenant.

De quoi par exemple affronter les frimas bien chaussée avec ces bottines de chez Zign.

De quoi arborer un sac de dame comme on les voit fleurir partout cette saison, à l'exemple de celui de chez L. Credi (vous sauriez quelle couleur choisir, vous ? Moi pas.).

Non, je ne passe pas ma vie en boots. Quoique je pourrais, si je ne luttais avec vaillance contre mon penchant à la facilité, en toute chose...

Non, en vérité, je ne passe pas ma vie en boots parce que j'aime trop collectionner les paires de chaussures de toutes sortes.

Et, depuis ce printemps, les paires de Chie Mihara, en particulier. Chez Spartoo, je n'ai pas longtemps résisté aux sirènes des XIE, repérées dès leur arrivée sur le site. La marque espagnole réputée - à juste titre - pour le confort de ses modèles a prolongé cette saison le travail de superposition des cuirs, pour un effet de pois en relief, déjà présent sur le collection été.

Je me doutais qu'elle allait en parler. Et tellement bien...

A quoi bon ajouter ma modeste contribution aux hommages qui n'ont cessé d'affluer depuis une semaine, suite à la disparition de Loulou de la Falaise ?

Peut-être parce que, lorsque Géraldine, de Café Mode, évoque comme elle avait été époustouflée par sa grâce lorsqu'elle l'avait croisée lors d'un vernissage au musée Galliera, j'ai, moi, pensé à Betty Catroux.

Betty Catroux, dernière survivante désormais du trio qu'elle formait avec Yves (Saint Laurent) et Loulou (réuni sur la sélèbre photo qu'on aperçoit ci-dessus). Betty Catroux, qui m'avait demandé son chemin, cherchant la sortie, lors de l'inauguration de l'exposition YSL organisée l'an dernier au Petit Palais. J'avais regardé s'éloigner cette longue silhouette noire aux cheveux si blonds, un peu émue d'avoir échangé (si peu !) de mots avec une icône rock n' roll...

Souvenez-vous, fin septembre, lors de réparages chez Spartoo, j'avais une nouvelle envie de boots roots.

De celles qu'on porte avec tout et par tous les temps.

Il y a la fragrance, bien sûr...

Mais aussi ce violet profond, ce flacon arrondi. Et ce nom. Ce nom...

De profundis.

Un parfum. Couleur de deuil, inspiré par la mort, tel que seul Serge Lutens puisse l'oser. Avec pour devise : "Aucune concession, fut-elle perpétuelle !"