Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Bien avant le "grunge" (j'avais 20 ans et on était dans les 80's), je me suis offert des Free Lance (la marque émergeait tout juste à l'époque), montantes et réalisées en caoutchouc et nylon, entre la Doc et la chaussure de boxeur.

Je les ai gardées, portées, aimées des années.

De bottines rock, comme les nomme ELLE (mes Free Lance en faisaient partie, incontestablement), j'en ai eu d'autres, mais je suis depuis un peu passée à autre chose.

Alors, LA grosse tendance de saison, celle qui a été décriée en mars dernier lors de la fashion week, dans sa version signée Hedi Slimane pour Saint Laurent, oui ou non ?

A me balader chez Spartoo pour m'en faire une idée, la chose est entendue, les bottines rock, ce n'est pas ce qui manque. Et bien des marques n'ont pas attendu Hedi Slimane pour en proposer, à des prix bien plus accessibles que le millier d'euros à débourser pour une paire griffée Saint Laurent Paris - avec plus ou moins de boucles et plus ou moins de clous. A commencer, par les Spike de l'incontournable Dr Martens, qui cette saison, question clous, ont su se poser un peu là.

Perso, je préfère la version montante et vernie, qui, la précision est d'importance côté pratique, sont pourvues d"un zip. Et, j'y pense, je n'ai d'ailleurs jamais porté de Dr Martens.

Vernies aussi, les Nash de Pataugas, avec un zip cette fois purement décoratif.

Des Astralbis de Kickers, j'aime la sobriété du cuir mat et la boucle unique, simple et sans fioritures.

Il est censé se poursuivre jusqu'au 21. Mais il faut s'y résoudre, dans la réalité, l'été, c'est déjà bel et bien terminé.

Histoire d'illuminer une journée pluvieuse, je me suis tout de même plongée dans les photos de ces dernières semaines, même pas vraiment triées.

Bien loin, la jolie terrasse de cette chambre d'hôtes en pleine nature dont j'avais transformé la table en coiffeuse de plein air.

Bien loin, le voyage à Maurice, et cette mosaïque d'un trottoir de Saint-Louis, s'harmonisant au pantalon de l'amie qui m'accompagnait...

... et bien loin, cette moto qui y faisait tapisserie.

Bien loin, les Eurocks, et la scène bondée de la plage.

Bien loin, la météo qui permettait une simple petite robe Monop' et ce sac Fossil d'un rose-rouge assorti aux fleurs du jardin où les déjeuners se prolongent jusque tard dans l'après-midi.

Une plongée dans les archives de mon blog est édifiante.

Une collection rock pour enfant dont je regrettais qu'elle ne soit pas éditée pour adulte (il y a quelques années, du temps où mon grand ado s'habillait encore au rayon enfant), les collections éditées en série limitée avec la créatrice Nathalie Lété (photo ci-dessus), dont je suis inconditionnelle...

... Et puis ces mitaines rayées de lurex, mariées à ces étoles d'étamine de laine à pois, et tant d'autres choses encore, du pull jacquard au jean qu'on jurerait celui de Kate Moss...

Le tout signé Monoprix, où il n'est pas de semaine sans que je me rende, au prétexte d'acheter des fruits ou du café. Mais il faut bien reconnaître que je n'y passe pas pour le simple plaisir des courses au quotidien, dont je pourrais fort bien m'acquitter via le site du supermarché en ligne.

En fait, il s'agit évidemment d'en profiter pour jeter un oeil aux collections mode, au rayon femme, bien sûr, mais pas seulement. Le rayon homme est une mine de pulls canon, de marinières créatives et de chemises bien coupées, parfaites en taille S.

Quant au site internet, il m'est bien utile pour me procurer les pièces non disponibles dans mon Monop', à l'exemple des collections réalisées en partenariat avec des créateurs, dont celles de Nathalie Lété. A l'exemple, ce printemps, d'une étole à Tour Eiffel que j'ai eu la bonne idée de commander avant sa rapide rupture de stock.

Comme chaque saison, la nouvelle collection regorge de belles pièces au rapport qualité/prix/créativité d'une redoutable efficacité. Mon gros coup de coeur va à ce petit manteau de pluie impression léopard, qui donnerait presque envie de voir arriver les averses.

En tant que grande collectionneuse de vêtements en peau, je n'ai pas manqué de repérer la petite veste aux air rétro, et son appétissante teinte "nougat".

Les envies mode, en période de rentrée, ce n'est pas ce qui manque. A défaut d'avoir envie de jours venteux, frileux, grisailleux, on aime au moins imaginer dans quelle tenue (de combat) les affronter.

J'en étais justement à éplucher l'abondante presse de septembre quand Caroline, de Be.com, m'a contactée pour me demander si j'avais envie de m'étendre sur le sujet, avec en plus quelques incursions côté culture et beauté.

Le résultat est ici, à base, entre autres, de cuissardes stretch, d'imprimé animalier, de vernis Chanel et de film de Guillaune Gallienne.

Et dans ma pile de magazines mode de rentrée, figurait bien sûr le spécial mode de Be, que je me suis empressée d'éplucher.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance et les photos léchées des vibrations mode à New York, présentées en quatre chapitres.

Et retenu l'idée décalée du pull porté sur une veste.