Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

L'intention est louable.

Le résultat me laisse pourtant perplexe.

Le débat a été lancé dès mardi chez Olympe avec l'affiche annonçant la parution hier 9 septembre du Marie Claire d'octobre dans lequel posent 10 "stars" (j'en peux plus, par parenthèse, de ce qualificatif de "star" employé à tort et à travers, qui figure sur la couv' du magazine, mais qui sur l'affiche, est avantageusement remplacé par "personnalités"), 10 femmes, pour la plupart âgées de plus de 40 ans, et qui montrent leurs seins, donc, pour une bonne cause : le dépistage du cancer. Du cancer du sein.

Les chiffres sont effrayants, ainsi que le souligne Marie Claire. 12.000 femmes en meurent chaque année en France. Et, parmi elles, 3.500 auraient pu être sauvées si leur tumeur avait été dépistée alors qu'elle faisait moins d'1 cm. Le dépistage gratuit par mammographie a été généralisé pour les femmes âgées de 50 à 74 ans. Mais plus de 30 % des cas concernent des femmes de moins de 50 ans. Et 30 % des plus de 50 ans ne se font toujours pas examiner. L'opération menée par Marie claire reprend, avec ces dix personnalités, le concept exploité lors de la précédente campagne de prévention.

L'intention est louable, donc.

Avant même d'acheter ce Grazia, avant même d'avoir vu la couv', avant même d'y jeter un oeil - et même les deux - je me suis dit qu'il fallait un sacré courage, aujourd'hui pour se lancer dans l'aventure d'un nouvel hebdo féminin.

ELLE règne en maître et dans son genre n'a pas de concurrents. D'autres s'y sont cassé les dents, il suffit de se souvenir de l'éphémère aventure de Jasmin.

Donc, en préalable à tout ce qui va suivre, j'ai tout de même très envie de saluer une initiative qui ne manque pas de panache.

J'ai embarqué ce Grazia avec un énorme tas de presse samedi (Jalouse, Milk, Libé et son Next, Le Figaro et son Madame, etc.) mais ne l'ai ouvert que lundi. De fait, l'alliage annoncé de la mode et du people n'avait pas de quoi me faire sauter en l'air. Ca marche bien, la presse people, tout le monde s'y met, même les news magazines posant à la presse sérieuse y viennent l'air de rien, n'empêche, si je ne suis pas la dernière à la lire chez le dentiste et à trouver fun certaines montées de marche, la presse people, je m'en cogne et je ne l'achète pas.

Et ce n'est pas la couv' jaune-noir-blanc avec Kate Moss qui a précipité mon mouvement. Pfffff, Kate Moss, encore ? Trois ans après tout le monde ?

Ensuite, j'ai feuilleté les 180 pages en quelques minutes et d'emblée, je n'ai rien compris au déroulé ni au rubriquage. Tout m'a semblé confus, passant d'un sujet mode à une rubrique culture et d'un sujet de société à une interview people sans  que jamais je parvienne à m'y repérer. Quant à la maquette... Dans un premier temps, j'ai pensé à Gala. Ensuite, ce jaune et ce noir, ça m'a surtout rappelé... Entrevue.

Ouille.

Je suis une grosse consommatrice de presse (je reviendrai prochainement sur le lancement en France de Grazia) et lorsque je suis tombée samedi dernier sur cette photo de Sandrine Kiberlain dans Madame Fig', j'ai eu peur.

Vérification faite, Sandrine Kiberlain a 41 ans. Elle est donc bien plus jeune que moi.

La vache, y'a quelqu'un qui lui en veut, à Sandrine Kiberlain, à la rédaction du Fig' Mad' ? me suis-je interrogée. Non, parce que là-dessus, on est d'accord, elle a juste déjà l'air d'une vieille femme ?

J'ai eu peur et tout de suite après, je me suis évidemment fait la remarque que quand même, faudrait savoir.

Il y a du défi à relever, moins que jamais je n'ai donc oublié d'aller m'approvisionner en presse de septembre, celle qui est censée présenter le meilleur de tout ce que je ne vais pas acheter avec mes 150 euros de budget.

Non, non, je ne suis pas maso, je fais du tri dans les tendances présentées, en même temps que dans mes armoires, afin d'établir une sorte de cahier de tendances qui m'aidera à recycler et à ne pas perdre de vue mes priorités. Mais là-dessus, je reviendrai.

En détails, même, je reviendrai, on n'a pas fini d'en causer, du défi shopping pour lequel Baraginie, merci à elle, nous a concocté une petite bannière qui va bien. On n'a pas fini d'en causer car qui sait si la Zab' et moi n'allons pas faire tache d'huile, ainsi que Coline le laisse supposer ? Et donc, passant chez le dealer de mag's, je ne pouvais pas ne pas voir la couv' de ce Paris Match.