Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

* Revoir Paris. Je n'y suis pas allée depuis fin janvier, ça commençait à me manquer. Les 15 ans de Paul & Joe, les nouvelles merveilles de Jamin Puech, le lancement de nos Faguo de blogueuses au Citadium : le programme est alléchant. Et un peu de shopping ? C'est vraisemblable, même si je suis déconnectée des nouvelles collections comme je l'ai rarement été. A part une vague envie de jean saux couleurs douces et de flare parfait, pas grand-chose dans le viseur pour le moment.

* Mad' Fig'. Bonne surprise lorsque je suis allée ce matin acquérir un bon kilo de presse magazine (désormais, on trouve des numéros d'avril dès le 4 mars, soyons en avance sur notre temps), bonne surprise, donc, d'embarquer le Madame Figaro spécial mode en petit format pour 1 €. J'aime Madame Figaro, que je tiens pour un féminin qui fait bien son boulot, notamment en matière de mode. Mais voilà des années que je peste de ne l'acheter qu'occasionnellement, fâchée de devoir débourser près de 5 € pour acquérir en prime un supplément TV dont je n'ai que faire, un magazine que je n'ouvre guère et un quotidien papier que je n'ai pas le temps de lire, hormis en période de fashion week - dont les compte-rendus sont au demeurant excellents. Comme il est précisé sur le dos cartonné qu'il s'agit d'un numéro 1, j'en déduis que cette heureuse initiative va se poursuivre.

* Made in France. Dans mon kilo de papier, le dernier numéro des Inrocks qui propose une double couv' masculin/féminin autour de Il/Elle s'habille made in France, et vous ? Loin du ton culpabilisateur que pouvait laisser présager ce "et vous ?" (et pour ne rien dire des deux qui tirent la gueule en couv' au point qu'on ne sait lequel choisir et qu'on se dit que ben merde, s'habiller made in France semblerait que ça donne pas le sourire, dis donc) cette enquête signée Marc Beaugé pointe combien il est compliqué de produire en France et comment, aussi, les jeunes marques qui s'y risquent le font par pragmatisme (coûts de transport qui explosent, difficultés de suivi de fabrication...) autant que par idéologie. L'addition est un peu plus élevée est-il noté avec une pudeur de vierge effarouchée.  Ce qui est quand même au coeur de la problématique, du côté de l'acheteur responsable et de bonne volonté. Les silhouettes proposées en illustration au papier, dont le stylisme est signé Delphine Brossard, présentent certes quelques jeunes marques créatives comme French Trotters, Bleu de Paname ou encore Valérie Salacroux avec aussi un peu de Lacoste. Ca se gâte quand même nettement  du côté du portefeuille avec un sac Hermès, de la lingerie Erès. et des mocassins Weston... Quant à la marque de baskets Veam dont les créateurs ont fait montre d'une pugnacité peu commune, elle sort un produit complexe à 290 €. Dont on est au moins à peu près sûr qu'il les vaut. Mais qui reste inaccessible pour une majorité de consommateurs. Sans parler du fait que quelques pages plus loin, la page mode des Inrocks intitulée la tête dans le guidon regorge tranquillement de produits Nike et Go Sport...

* Françoise. De Laure Adler j'avais déjà lu la biographie de Duras. Celle de Françoise Giroud, qui vient de sortir sous le sobre titre de Françoise, accompagnera mes longues heures de voyage en train vers Paris, ce soir. Sur la photo ci-dessus, publiée sur le site de l'Express, elle est en compagnie de François Mitterrand et François-Marie Banier, en 1973. Le parcours professionnel de Françoise Giroud a de quoi interpeller qui s'intéresse au journalisme. Quant à sa vie privée, elle n'a pas été pavée de roses, doux euphémisme... "On a besoin de femmes qui nous donnent de l'énergie et de la croyance en nous-mêmes en ces temps d'atteintes au statut des femmes" dit Laure Adler.

* Braderie. Je vais tâcher d'aller faire un tour à celle du Comptoir. Pris annoncés : de 10 à 50 €. Si vous souhaitez vous aussi en profiter, il vous suffit de cliquer pour agrandir et imprimer cette invitation.

* Swildens. Une vente privée, une seule. Je n'ai pas eu le temps d'en faire davantage. Mais je n'ai pas regretté le déplacement. Qui résisterait à un pull Swildens à 40 € (entre autres) ? Ben, pas moi. Il n'est pas trop tard pour y courir, amies parisiennes, d'ici ce samedi à 19 h. Cliquez sur l'image pour imprimer le carton virtuel.

* Slim rouge. Il n'est pas rouge, en fait. Lorsque j'avais rédigé, en octobre, un billet intitulé Paprika, ça compte pour du rouge ou pas ? je ne croyais pas si bien dire.

Le slim rouge en cuir de chez Kookaï est topissime.

Mais il n'est pas rouge. Il est paprika. Et même un paprika dopé aux amphet'. Je ferai prochainement les présentations...

* Du vrac. Oui, parce que le temps de rien d'autre. Les jours s'enfuient à une vitesse inimaginable et je ne fais pas face à leur fuite. Enfin, encore moins que d'habitude, je veux dire.

* Forever Montana. Un sublime ouvrage, auquel a participé le créateur lui-même rend hommage à Claude Montana, aux éditions de L'Editeur. J'y reviendrai prochainement, je n'ai fait que le feuilleter sans rien en lire, mais c'est un véritable régal pour les yeux, au-delà de textes à n'en pas douter passionnants

 

* Vive Margaux. Je n'ai pas davantage eu le loisir de m'y plonger, mais il est là qui m'attend, sur une étagère et pour un peu ça suffirait presque à mon bonheur. Dans une autre vie, si, si, je serai aussi drôle que Margaux Motin. Et je dirai bite et bordel et couille, aussi. Ah non, ça pardon, en fait, je le dis déjà.

* Oh my god. La collection Lanvin for H&M ? Oui, je sais, ça saoule un peu tout ce battage. Mais bon quand même, quoi. A voir cette vidéo on se prend à rêver.

Et à espérer, aussi. Je peaufine ma wish-list, comme Coco de Tendances de Mode.

La veste, la veste, la veste... La taxe d'habitation ? Quelle taxe d'habitation ?

* Pas Mad woman. Ca va juste pas être possible, cette mode de (psycho)rigide, là. Je ne vis pas dans une reconstitution historique, désolée. Et le style "jolie madame", le côté tirée à quatre épingles des héroïnes à la Hitchcok, ça ne m'a jamais attirée. Je ne conteste pas, c'est élégant. Mais je ne suis pas une fille élégante, ça se saurait. Bordel. Alors une paire de lunettes papillon par ici, un petit sac structuré par là, pourquoi pas ? Mais je crains que ça ne s'arrête là, en ce qui me concerne. D'ailleurs, qui va bien pouvoir arborer telle panoplie des pieds à la tête sans qu'on lui demande si elle a déniché un petit rôle de figuration dans Mad Men ?

* Quintessence. Ralph Lauren ne m'avait jamais beaucoup excitée non plus, jusqu'à présent. Je suis pourtant tombée en arrêt devant cette pub. Une fois mis de côté le fait que je n'ai rien d'une blonde Nordique âgée de 13 ans et demi, j'aime ce que dégage cette photo. J'aime le mélange de carreaux et de fleurs, j'aime cette harmonie de couleurs, la touche de fourrure, la grosse maille, la broche strassée sur le bonnet... J'y vois un concentré de ce qui me plaît, en dehors des tendances, une sorte de base dont je ne m'éloigne jamais vraiment.

* Anniversaire. Vogue fête ses 90 ans. Ca me fait tout de même quelque chose de penser que ma grand-mère, qui m'a initiée à ELLE, aurait pu le lire dès l'âge de 19 ans... Dans cet énorme numéro de plus de 600 pages que je n'ai pas encore toute détaillées, quelques séries photos ayant pour inspiration des clichés parus dans les décennies passées. A partir d'une image d'Alex Chatelain, de 1971, Mario Sorrenti a shooté une version 2010 de "Think punk".

* Manucure couture. Les visuels YSL sont partout. La french manucure, c'est clairement pas mon truc. Mais avec ces teintes-là et le défi technique qui se cache derrière, pas dit que je ne me laisse pas tenter, les couleurs étant superbes portées séparénment. Annoncés ici et là à 45 €, les duos sont en fait vendus 30,50 €. Pas du tout modique mais déjà (un peu plus) abordable. Je teste et j'en recause.

* Retour aux Suisses. Le chouchou, ils se prétendaient être dans leur pub il y a de ça déjà pas mal de temps. Chouchou, voilà un mot qui ne fait pas trop partie de mon vocabulaire. Et bien des saisons sont passées sans que je commande quoi que ce soit dans le gros catalogue. J'ai fini par l'acheter cette saison, ce catalogue, puique faute de commande, on s'était lassé de me l'envoyer. Karl Lagerfeld a travaillé sur sa réalisation, et c'est vrai que le résultat parvient à donner envie. Même le site internet, sur lequel je n'étais pas allée depuis des lustres, faute de m'y retrouver, semble avoir subi une cure de rajeunissement bienvenue. Concrétiserai-je prochainement ?

* Casser une graine. Mais pas n'importe quand, la casser, la graine. Doucement le matin, c'est bien, mais pas toujours le top pour manger équilibré. Maintenant que je fais du sport mais en Erès, me faut un régime alimentaire de championne faire quand même un peu plus gaffe.

Après le #noshoppingmonth lancé par Manu (qui est terminé mais sans pour autant que je craque depuis à tort et à travers) vient le temps du #nogrignotagemonth lancé par Virginie sur Twitter.

Pas question de régime, juste un petit effort pour des repas équilibrés à heures à peu près régulières plutôt que l'anarchie alimentaire. à laquelle je me laisse parfois un peu aller par... pure flemme Cela étant, rien ne s'oppose à un petit goûter, la bonne nouvelle. Pas envie de me passer des graines de courge au chocolat de Regent's Park.

* Pour qui, le sac ? Virginie Ledoyen est, avec Vincent Perez, de nouveau l'égérie de la marque IKKS pour la collection automne/hiver. Avis aux intéressées, je vous proposerai mercredi de tenter de gagner ici le sac que Virginie a glissé sous son bras. Il a le format idéal, j'adore les petits clous incrustés dans les anses. Il est réalisé dans un cuir vieilli brun, son prix boutique est de 300 €.

* 3D. Je ne suis pas encore vraiment au point mais j'aime beaucoup l'idée de réaliser des photos 3D. Pas au point parce qu'il faut trouver le bon réglage, or j'ai chaussé mes lunettes 3D pour regarder ce que ça donne et, euh, c'est pas tout à fait ça. Mais je crois que les images, je les aime aussi telles quelles, en fait... Merci à Requia, qui m'a fait découvrir cette appli, ainsi que celle... d'OPI !

* Que la couleur soit. Je ne prends jamais le temps d'une manucure, une vraie, je veux dire, de pro. C'est pourtant quand même autre chose que de poser un coup de vernis à la va-vite. J'ai eu l'occasion de tester le nail bar O.P.I lors de mon dernier séjour parisien. Tous ces vernis en colorama rendent bien difficile la tâche d'en choisir un.

J'avais fini par opter pour un orange corail du doux nom de Tasmanian Devil Made Me Do It, de la collection Australia, superbe avec du kaki. Je me suis aussi fait la promesse d'acquérir enfin un polissoir. Voilà qui fait des ongles lisses et le geste, j'en suis sûre, a des vertus anti-stress.

J'ai été invitée au nail bar du 1 rue Rambuteau mais ai été soignée par une charmante hôtesse qui officie habituellement 87, rue Réaumur, autre adresse O.P.I. La pose de vernis simple est à 5 €, la manucure complète, à 20 €.

* En panne. Mes envies de lurex doré sont toujours là. Mais, outre le fait que je n'ai en ce moment guère de temps pour dégainer mes aiguilles, je n'ai pas trouvé de modèle.

Je suis à peu près sûre qu'un de mes ELLE vintage doit bien receler le genre de gilet d'homme revisité que j'ai justement envie de me bricoler. Mais au vu de la hauteur de la pile, ma motivation se ratatine...

* Soie Lanvin. Juliette Binoche est beaucoup mieux habillée dans Copie Conforme, dans le film d'abbas Kiarostamii, qui lui a valu un prix d'interprétation à Cannes, que sur le tapis rouge. J'ai bien regardé le générique, c'est Lanvin qui a signé la soie fluide qui sied si bien à la Toscane. Sur le film en lui-même, je n'ai toujours pas réussi à me faire un avis. Pas forcément bon signe ?

* Bug. Ma rubrique de vrac était prête, soigneusement enregistrée, j'ai pensé la publier et pfuuuuit, envolée, elle a disparu je ne sais où. Première fois que ça m'arrive et pas le courage de la refaire, on verra plus tard. En cliquant pour voir si elle était bien en ligne (et donc elle n'y était pas, ah ah !) j'ai constaté cependant qu'il y avait du changement, ici. La bannière est certes mon oeuvre, mais le relooking aux couleurs que j'ai choisies, non. Merci à Alexandra et à l'équipe de Hautetfort. Il y aura sans doute encore quelques ajustements, mais sinon, ça vous plaît ?

* Déjà demain. Oui je sais, elle est facile et pas franchement inédite. Mais demain aux aurores, ce sera TGV vers Hyères. Je compte bien vous en bloguer et twitter quelques news tout au long du week-end !

* One shot ? C'est un nouveau magazine, sorti il y a un mois, et qui s'appelle Snatch. Il propose "le shot culturel". Culture, société, mode, lifestyle, opinions, etc. Rien de moins. En préambule, un édito qui explique : "On fait tout nous-mêmes, il faut trouver du blé, se faire des contacts, ne pas ou très peu dormir. (...) Du coup, il y aira forcément des couacs, des fautes d'orthographe et parfois même des mutineries rédactionnelles." Des fautes, il y en a, et des grosses, à l'exemple de celle de la couv' et de la réponse brut de décoffrage de Maurice G. Dantec, avec un "e" à brut qui devait être en option. Sur la couv', donc, deux mecs, et pas du style top model : Delépine et Kervern. Une couv' à la grolandaise pour annoncer la sortie de Mammuth. Par ci par là, on rencontre bien les Tim's angels de Burton, on croise Uffie ou Laura Marling mais pour le reste, que des mecs, des mecs, et encore des mecs. La rubrique mode est confiée à Alice Suvélor, rédactrice en chef de Dirty Glam, qui nous annonce un retour du virilisme. Sans blague, il était parti ? Massif et velu, ce magazine, comme Mammuth. Dites donc les mecs, ça manque singulièrement de gonzesses, votre truc ?

 

* Fioritures. Y' a pas. Chaque fois que je me crois attirée par une touche de dépouillement, suffit que je me plonge dans le dernier Marie Claire Maison pour être bien vite démentie. J'ai flashé sur l'univers rien moins que dépouillé de Safia Bendali, responsable de l'image de la maison Ladurée. Non mais ces invraisemblables chaussures Prada ?!