vendredi, 21 mars 2008
Parfois, c'est si simple
Il y a quelques semaines, Zabou nous avait conté l'impossible quête de la jupe en jean. Mythe ou réalité, se demandait-elle. A en croire les commentaires qui avaient suivi, la chose tenait davantage du mythe.
De jupe en jean, il se trouve que j'en ai une qui tient plutôt de la réalité. Et je ne l'ai même pas cherchée, je me suis contentée de la trouver.
Elle est en jean brut bleu encre, ce qui est un excellent point et évite l'épineuse question du délavage.
Elle est taille haute, se ceinture à merveille, les passant sont pile à la bonne place. Bien que datant de 2007, elle reste pourtant so 2008.
Elle est à à la bonne longueur, juste au dessus du genou.
Depuis un an que je l'ai beaucoup portée, elle n'a pas bougé.
En un mot, elle est facile à vivre.
Tout ça se mérite et se monnaye chèrement ? Même pas, j'ai oublié le prix tant il était dérisoire.
Parfois, il y a d'excellentes séries mode dans Biba. Parfois, il y a des merveilles de jupe en jean dont on ne vante pas la provenance.
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mardi, 18 mars 2008
Récup' cheap vs récup' chic
Le ELLE de la semaine est un spécial maigrir, avec la seule méthode pour ne pas craquer, soit un truc qui serait tout sauf un régime. Et là, basta, je jette l'éponge pour cette fois. Je l'ai acheté, le ELLE, hein, faut pas croire. Mais trop c'est trop. Cette manip' printanière qui n'est pas propre à ELLE et qui vise à faire croire à des filles qui flottent quasi dans un 38 qu'elles sont en voie de pachydermisation galopante, ça s'apparente pour moi à de la malhonnêteté intellectuelle : on ne peut pas faire semblant de s'émouvoir devant un certain nombre de mannequins anorexiques et continuer d'infliger à ses lectrices ces pseudo formules miracles - chaque année renouvelées - et qui seraient à même de faire perdre ces trois kilos dont il reste à démontrer qu'ils seraient "en trop".
Déjà quelque peu mal disposée, j'ai tout de même regardé s'il surnageait quelque chose de sauvable. Ni le pitoyable Noeud la quitte pas et ses trois pauvres photos de people, ni les looks - quelconques dans le meilleur des cas, meringués dans le pire - de Cameron Diaz, ni les tenues de sport décalées déjà vues et revues, ni le slim pop qui me donnerait presque envie de me balader en flare au moins jusqu'en 2019 ne m'en ont convaincue. Et, moins que tout ça, le Kate Power. J'en peux juste plus, de Kate Moss, sa-vie-son-oeuvre. Alors, que sa biographie sorte en France, tant mieux pour elle, mais moi, j'en ai déjà ma dose.
Avec mon ELLE qui est si peu le mien, hier, j'ai embraqué Idéat. Jamais je ne l'achète, celui-ci, trop design, trop bien rangé, trop esthétiquement correct, en un mot, trop conceptuel pour moi.
Question concept, je dois dire que j'ai été servie avec le recyclo chic. La lampe en phares de voitures de Stuart Haygarth ? A partir de 12.000 €.
Le lustre blanc d'Innermost ? 7.000 €.
La TV qui ne sort pas de son carton de Christian Kocx ? Prix sur demande.
Le plaid pièce unique d'Asaplab, en vieux pulls ? 700 €. La chaise de Charles Kaisin en languettes de papier provenant de revues laminées ? 1.800 €. Je devrais les recycler, tiens, mes ELLE pas si vieux et déjà hampions du recyclage...
Perso, ma récup' chic n'est pas si chère, mais à en croire la petite commode Moissonnier, j'avais pas tort, sur le coup de la chaise en noir et or.
Mais surtout il y a la maison de Helle et Jonas, mélange de récup', d'artisanat et de design vintage. Je l'aurais parié, ils sont Danois. En mode comme en déco, les Danois, ce sont un peu mes Suédois à moi. Des icônes du style.
Helle a un landeau rose vintage. Si c'est pas de la récup' chic, ça...
Leur lustre d'Europe de l'Est, marié à des chaises de Jacobsen, est juste à tomber.
Au dessus du secrétaire jaune, le tableau dans le plus pur style des dessins animés tchèques me donne hâte que revienne le temps des brocantes en plein air et le plaid en patchwork me fait souvenir d'un projet abandonné depuis... je ne saurais dire exactement depuis quand.
Mais j'y pense, y'a-t-il un ELLE danois ?
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mercredi, 12 mars 2008
T'as de la Converse ?
Nous, dans la famille, on en a, de la Converse All Star. Bam-Lisa les a toutes sorties pour la photo, même celles du ptit mec en slim.
La All Star a cent ans cette année. Qui le croirait ? C'est pourtant ce que j'ai appris en flânant sur le site du Figaro. Le basketteur Chuck Taylor a bien fait son boulot en sponsorisant le modèle dans les années 20. Il y a gagné la postérité. En lisant l'article de Peggy Frey, j'ai toutefois compris que j'avais peut-être de la Converse mais que je n'étais pas une puriste du truc.
Mais alors, vraiment pas. Surtout pas avec mes All Star en cuir argent, pas encore inaugurées. Parce que la All Star, les stars du modèle la portent en toile. Exclusivement. Sachant que, sur cinq paires, nous en alignons deux en nubuck et une en cuir métallisé, autant dire que le bon goût n'est pas de notre côté. Enfin, nous avons tout de même deux paires de toile. Unies, c'est essentiel. Les imprimés ? C'est ringard. Mais nous n'avons ni crème, ni noir, ni bleu marine, et ça, ce n'est paraît-il encore pas un bon point.
Le bout en caoutchouc, s'il est trop blanc, c'est plouc. Il convient de le salir légèrement avant usage. Voilà qui est bien à laportée de la première flaque venue.
Les adeptes de la All Stars se répartiraient en deux camps : ceux qui en tiennent pour la haute et ceux qui en pincent pour la basse. Dans la famille, nous sommes de la haute. Voilà tout de même une bonne nouvelle.
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mardi, 11 mars 2008
L décroche
Je crois bien avoir gardé tous les ELLE spécial mode depuis la fin des 80's. Si jamais il m'en manque, c'est qu'ils se sont échappés à la faveur d'un déménagement. Deux fois par ans, le spécial mode, c'était un vrai rendez-vous. Un numéro dont on sentait qu'il avait été tout particulièrement choyé par la rédaction.
Le ELLE spécial mode printemps/été 2008 est sorti hier. Aïe, aie, avais-je anticipé.
Et ? 2,50 € et 420 pages, mais aïe.
Aïe, aïe, aïe.
Un spécial mode gavé de pub, c'était l'occasion de voir les nouvelles campagnes. Désormais, les campagnes circulent sur internet dès le shooting.
Un spécial mode, c'était quelques échos de défilés qui, s'ils avaient certes eu lieu quelques mois plus tôt, étaient restés peu médiatisés entretemps. Les photos des défilés ont désormais perdu l'attrait de la (re)découverte lorsqu'arrivent les collections en boutique, consultables à loisir qu'elles sont, ces photos, sur les sites des magazines et les blogs.
Un spécial mode, c'était quelques visites dans les coulisses, des backstage, des interviews de gens de mode. Dans le ELLE sorti hier, l'unique représentant des gens de mode, c'est Hedi Slimane. Qui s'est déjà abondamment exprimé par ailleurs. Et qui ne créé plus de mode. Il prend des photos. Il pense pourtant vaguement revenir à la mode, mais ne sait quand ni comment. Il dit aussi : J'ai toujours préféré mes mannequins au vestiaire que j'ai créé au fil des ans. Je suis imprégné par leurs personnalités. Ils ont incarné une allure et une énergie spécifique. Je me souviens d'eux, pas de mes vestes.
Une spécial mode, c'était quelques séries faisant mouche. Celle mise en scène Jan Welters, Jean-Baptiste Mondino et Satoshi Saikusa autour du top Bette Franke ne restera sans doute pas dans les annales. Il faut dire qu'ils n'ont pas forcément été aidés par le shopping.
A savoir, entre autres, un jupon long Véronique Branquinho.
Une maxi-combi Gianfranco Ferré.
Un baggy salopette Limi Feu.
Une combinaison-pantalon Stella McCartney qualifiée de Babygro, ce n'est pas moi qui le dis !
La tendance flower est illustrée par une photo qui me donne mal à la tête. Pourtant, ce n'est pas le mélange improbable qui m'effraie, généralement.
Sauf s'il confine à la silhouette retour de Katmandou. C'est bien l'un des pièges de la tendance folk de ce printemps : verser dans le baba. Eh bien, ELLE s'y vautre allègrement sur une page entière. Et le revendique.
Le sarouel n'est déjà pas une pièce facile. Mais allié à un imprimé... discutable, c'est le bouquet, en effet.
Le style ELLE cette semaine, c'est aussi les années folles de l'incomparable Louise Brooks icône éternelle. Mais de la robe Dior à 12.000 € au t-shirt Honoré à 45 €, le cousinage est un peu tiré par les cheveux.
En la matière, cette semaine, ELLE a aussi poussé le volume au maximum. Il resterait peut-être à sauver la hype suédoise, mais c'est bon, cette fois, c'est moi qui ai raccroché.
01:20 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : mode, magazine, medias | del.icio.us | Facebook