mercredi, 13 février 2008
Si j'étais toi...
On s'était tellement amusées, toutes les trois, le 19 décembre dernier, à échanger nos photos et à mélanger nos blogs, que nous avons décidé de recommencer. Mais cette fois, chacune a été chargée de concocter aux deux autres des silhouettes de son cru. Dit comme ça, ça semble simple. Sauf que l'affaire tient du dédoublement de personnalité. Fallait-il que je les déguise en moi ? Fallait-il que je trouve dans mon dressing de quoi me déguiser en elles ? Fallait-il partir dans une direction opposée à ce que sont habituellement leurs choix, leurs goûts, ou du moins l'idée que je m'en fais via la lecture assidue de leurs blogs ? J'ai décidé d'arrêter de réfléchir et deux pièces phares se sont imposées à moi. Deux pièces de ce que l'on a coutume de nommer ordinairement vintage, au sens large du terme. Au fur et à mesure que j'imaginais les éléments avec lesquels j'allais les mixer, ces pièces-là, une autre évidence s'est imposée : dans le lot, beaucoup de choses avaient été acquises à des tarifs de braderie, soldes obligent.
J'ai décidé d'en faire un parti pris. Le duo Zab' & Béné, puisque c'est bien évidemment d'elles qu'il s'agit, j'allais le rhabiller vintage et à très petits prix. Avec qui plus est le sourire de celle qui prépare une bonne blague. Comment aurais-je pu oublier le commentaire de ma Bénétie préférée, suite à mon craquage pour un petit perf' en peau vintage :
Bon, moi le seul truc qui me gêne dans les peaux achetées
dans les friperies
c'est le côté que ça a jamais été nettoyé...
limite je vois les bactéries qui sautent du col
en faisant le saut de l'ange
et avec le sourire en prime.
Saut de l'ange et sourire en prime, j'ai attribué à Béné la veste de cuir 70's sans manches et zippée, à Zabou le manteau en peau tout aussi seventies. J'ai choisi d'en donner pour chacune deux versions, l'une avec pantalon, l'autre court vêtue. Au final, chacune des tenues, tout compris, oscille entre 120 et 200 €. Sans y ajouter de sac, qui, il est vrai, risquait de faire grimper la note.
Une fois ceci établi, je me suis retrouvée le dos au mur. Il allait bien falloir déroger à mes habitudes, m'éloigner quelque peu de mon mannequin de velours et me prêter à cet exercice dans lequel Zabou et Benetie excellent : afficher mes silhouettes in situ.
J'ai relevé le défi. Le dos au mur, donc.
Pour Zabou, j'ai donc pris pour base un manteau 70's en peau acheté il y a un peu plus d"un an dans la friperie allemande où j'ai récupéré dernièrement mon petit perf' en peau. J'ai choisi de jouer la carte vintagerie et tonalités rétro.
J'ai donc associé ce manteau à ma blouse en soie mal étiquettée de chez Hartford à une ceinture Zara et au pantalon cigarette créé par Sophia Kokosalaki pour la Redoute et actuellement bradé à moins 80 %, qui supporte à merveille la retroussette.
J'ai ajouté un collier d'esprit vintage
et des boots San Marina de l'hiver dernier.
Coût approximatif : manteau 30 + top 35 + ceinture 20 + collier 10 + pantalon 25 + boots 30 = 150 €
Pour Bénétie, la base est une veste/gilet de cuir, achetée dernièrement sur e-Bay chez l'adorable Emeraldooo de Red Vintage Circus. J'ai décidé de rester dans les tonalités noir/argent des fameuses sandales Barbara Bui de l'intéressée. J'ai associé cette veste à un pantalon large d'inspiration vestiaire masculin comme Benetie les affectionne. C'est celui que porte Jane Birkin dans la série faite avec Lou Doillon pour la Redoute, qui s'est retrouvé méga bradé ces derniers jours.
J'ai ajouté un t-shirt loose IKKS et un camée miroir des bijoux de Sophie, acheté dans une vente de presse il y a plus de dix ans,
et mes richelieu hyper soldées.
Coût approximatif : veste 90 + t-shirt 60 + camée 25 € + richelieu 25 € = 200 €
Quand il s'est agi de la faire courte pour Zabou, j'ai mixé le manteau en peau à une robe-tunique de fin de soldes de chez 1,2,3 (où je ne vais jamais qu'en fin de soldes) en soie et cachemire, profond décolleté en V.
J'ai ajouté un sous-pull acheté le même jour et dans la même friperie que le manteau. Comme j'hésitais, j'ai fait un essai avec deux colliers différents
et je n'ai pas su choisir.
Pour parfaire le tout, des mary-jane de chez Ash.
Coût approximatif : manteau 30 € + robe 20 € + sous-pull 5 € + mary-jane 60 € + colliers 5 € chaque = 120 €
Pour Benetie, la version courte est à base de short de provenance inavouable...
J'ai ajouté un sous-pull Monop' que je traîne depuis des années et qui reste l'un de mes préférés, un collier des Bijoux de Sophie, qui provient de la même vente de presse que le précédent,
et des boots Mellow Yellow en cuir à revers argent bradées bien comme il faut, encore et toujours de chez la Redoute.
Coût approximatif : veste 90 € + short 30 € + sous-pull 15 € + collier 25 € + boots 30 € = 190 €
Allez, juste pour la route : si je devais donner l'un de mes sacs à Benetie, ce serait le Barbara Bui.
Pour Zabou, je choisirais le doctor bag de Red Vintage Cicus.
Benetie et Zabou, c'est un fait, je vous ai (bien ?) rhabillées sans même me ruiner...
Et maintenant, pour me découvrir rhabillée par Benetie, c'est par ici. Pour me découvrir relookée par Zabou, c'est par là.
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mardi, 12 février 2008
Comme une envie de boxe ?
Le tour du ELLE, cette semaine, ce sera vite vu. Encore une bonne tranche de rigolade si on en a le coeur. Sinon, c'est une bonne tranche de mauvaise humeur. Ca commence fort avec la couv' et le bandeau Carla première dame. Je l'ai déjà dit, pour moi rien que le concept de première dame, c'est grotesque, c'est urticant. Le jour où je considérerai peut-être qu'il existe une première dame, c'est qu'elle aura été élue. Point barre. Je passe.
Sitôt passées les pages en question, je tombe sur le rose. Le pink c'est le nouveau noir. Et c'est Naf Naf, la marque au cochon rose, qui le dit. Autant dire pas n'importe qui. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est n'importe quoi. Déjà, rien que le concept de nouveau noir, ça aussi c'est grotesque. Quand il s'agit de gris ou de bleu marine, passe encore. Mais le rose... A ne pas vouloir lâcher ses gimmicks, ELLE se ridiculise de semaine en semaine.
Les souliers dorés ou argentés se portent avec du noir et des collants opaques. Sacré scoop. Kate Moss, Lily Allen, Paris hilton, Milla Jovovich. On prend les mêmes, et on recommence. Que cela ne m'empêche cependant pas d'apprécier mes Converse argentées...
Le sourire de la semaine, tout de même, pour le t-shirt végétarien d'April 77, emballé dans du papier de boucher.
Le style ELLE, cette semaine, c'est la boxe. C'est vrai que c'est à peu près tout ce qu'il inspire, ce ELLE. Bien vu.
Un petit air de ELLE allemand ? La lingerie est présenté comme y sont présentés les sacs de la saison.
Les parfums d'hommes nous emballent. Pour eux, les parfums ? Pour nous ? Ce n'est pas précisé. Admettons que l'approche de la plaie saint-valentinesque et de son habituel cortège de gnan-gnantises n'y soit pour rien. Dans le doute, il y en a peut-être un des quatre qui serait portable par nous ?
Ca rocke à la récré. Déjà, ce titre... Et cette photo ? Mais je la connais ? Oui, je la connais. Elle a été publiée dans Libé Next il y a quatre mois, cette photo-là. J'en avais causé ici. Du coup, je ne lis même pas le texte.
Heidi Klum et Seal, couple idéal ? Si ELLE le dit... Cela valait-il 24 pages ?
Que la bouche soit flashy, voilà qui me réjouit,moi, la rebelle au beige-nude.
Mais voilà aussi un moment qu'on le sait, et que même ELLE nous l'a dit.
Quant arrivent les pages déco, le mal est fait. Pourtant, la maison de la fée du crochet Aurélie Mathigot a de quoi me séduire. D'ailleurs, j'aime beaucoup ce qu'elle fait, cette Amélie. Mais je n'achète pas ELLE que pour trois pages de déco présentes une semaine sur deux.
Et puis les titres à la On se pelote me saoûlent.
Et l'effet Eiffel, je le pratique déjà chez moi, à base de boule à paillettes notamment.
Pour la fin, viennent les petites confidences de Sara Giraudeau, fille de Bernard du même nom et d'Anny Duperey. Je n'ai rien contre cette jeune personne. Juste que les fils et filles de, arrive un moment où ça me gave. Grave.
Comme le ELLE, en somme.
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vendredi, 08 février 2008
Il suffit de passer le Rhin, part II
Le ELLE France s'étant montré, ces dernières semaines, décevant au-delà de toute (dés)espérance, j'ai profité de mon passage Outre-Rhin pour faire l'aquisistion du ELLE allemand. Avec un sourire en coin. Acheter un ELLE allemand... Jamais pareille pulsion d'achat ne s'était jusqu'ici emparée de moi. Le numéro de février est un numéro de lancement de collections, accompagné d'un supplément cahier de tendances, à l'image de notre Vogue ou de notre Officiel. Pour ce qui est de son positionnement, le ELLE allemand me semble pourtant s'apparenter davantage à une sorte de Marie Claire.
Les pages Trends rappellent vaguement le ELLE France, la formule étant cependant, par rapport à d'autre titres, interchangeable et interchangée. Et, au passage, un peu de pub pour le ELLE Shangaï...
Un dossier de six pages analyse les liaisons qu'entretiennent les créateurs de mode
avec les arts plastiques.
Bien que je puisse être considérée comme germaniste pour avoir suivi pas moins de sept ans de cours d'allemand, mon niveau est pitoyable. Bam Lisa m'a donc aidée à voir plus clair dans cette somme hostile, linguistiquement parlant. Cela n'empêche, au premier feuilletage, j'avais compris que ça causait pas mal mode, dans le ELLE allemand. Avec, sinon des papiers de fond, au moins des compte-rendus d'entrevues avec des gens de mode, par exemple la chasseuse de tête Floriane de Saint-Pierre ou Frida Giannini, recrutée par Gucci, et dont la collection été est rock'n'roll chic.
Plus que des gens de mode, on trouve même dans le ELLE allemand des femmes de mode, au sens de celles qui la créent, plus que celles qui la portent. Le boss porte la jupe, titre une double page sur laquelle on retrouve notamment Martine Sitbon.
Une page est consacrée à la créatrice Barbara Granetzny, qui présente sa ligne de cachemires BI Private, qui compte près de 100 modèles déclinés dans 50 coloris. Sans oublier BI Cosy, pour les bébés.
Du dossier sexe et mode, il ressort que 80 % des hommes apprécient une femme qui vit en harmonie avec ses formes. ET 29 % considèrent que de jolies jambes sur de hauts talon sont pur érotisme. Le ELLE français n'aurait pas mieux dit.
Il y a donc des hommes aussi, dans ce ELLE. Trois d'entre eux donnent leur avis sur les tendances de la saison. Ils se nomment Kuno Nensel, Stefan Skiera et Alexander Bartl et j'avoue humblement que j'ignore qui ils sont, d'ailleurs l'article ne le précise pas. Pour ce que j'en comprends, il disent oui aux fleurs mais sans excès, ils sont fans du look fifties et les épaules surdimensionnées leur donnent envie de fuir.
Sur la question des femmes qui prendraient l'initiative du flirt, ELLE nous fait le coup du pour et contre avec Alexander et Stefan. Pas de réponse de Normand autorisée, sans doute, et du coup, on a perdu Kuno en route.
Côté people, trois pages sont consacrées à l'actrice Helen Mirren, 62 ans, actuellement dans la course aux Oscars.
Côté rubrique beauté, un effet wow : le cil se porte specraculaire.
Et un petit tour dans les coulisses des défilés. Backstage, comme on dit chez nous...
Les séries mode me semblent un peu froides
à l'exception de Flower Power, pour les vêtements
mais peut-être aussi pour le décor de la prise de vue...
Sarah Hilderbrand fait l'apologie d'un shopping qui permettrait de révéler sa personnalité véritable, à la manière d'une thérapie.
Côté accessoires, comme dans le ELLE France, les sacs se rangent aussi par couleurs, mais cette fois tous sur la même page.
2008 est l'année des 20 ans de l'édition allemande de ELLE. Une petite rétro en photos célèbre deux décennies de style.
Rien de révolutionnaire, dans le ELLE allemand, mais un contenu mode. A rapprocher de notre ELLE sexagénaire à bout de souffle ?
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mercredi, 06 février 2008
Il suffit de passer le Rhin, part I
Dans ma ville que j'aime pas, il y a beaucoup de choses que je ne fais pas.
Je ne peux guère y acheter de cheaperies des meilleures enseignes étrangères, qui y brillent par leur absence. Je ne peux guère y acheter de pièces vintage, je n'ai à ma disposition que deux-trois dépôts-ventes dont l'assortiment relève d'un rayon de chez Pimkie d'il y a cinq ans.
Pour les enseignes espagnole ou suédoise il y a la ville voisine. Pour une pièce de style vintage, il faut passer la frontière allemande. En territoire germanique, un certain goût de l'alternatif a fait fleurir les friperies. J'y ai déjà fait quelques trouvailles.
Je suis très fière de la dernière en date : un petit perfecto en peau.
Il est certes un peu froissé. Il est certes un peu fatigué.
Mais j'aime ses manches aux détails soignés.
J'aime sa peau non doublée, si souple, et le mystère de sa provenance, aucune étiquette n'y étant plus attachée.
Il m'aura fallu l'acheter pour réaliser
que je dispose de pas moins de trois blouses dans tes tons jaune et marron.
Toutes assortis au collier de pastilles de verre ramassé chez Caroll (où je n'achète jamais rien d'autre que des accessoires en fin de soldes) à moins 70 %.
L'addition n'est donc pas bien lourde. Au fait, j'ai oublié de préciser le prix du perfecto : 19 euros !
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