mardi, 30 octobre 2007
Toujours de la low et même du lino
Un p'tit tour de ELLE de la semaine, qui nous allèche avec 80 coups de coeur mode à prix mini. Avant d'en arriver là, une page sur le match bottes cotre low boots.
Chacune son style, paraît-il. Moi j'ai des deux, je tranche pas.
Jeanne Le Bault, rédactrice, joue les personal stylist à base de richelieus. Et tente le perfecto, le Schott, le vrai, celui dont nous avons, oui, rien moins que deux exemplaires à la maison.
Une autre page fournit le dress code du jean 70's. Très utile pour moi qui n'ai toujours pas inauguré le mien.
Je suis interpellée au passage par la pub. Il arrive le 30 octobre.
Qui ça ? Le Shalimar Black Mystery. C'est le même jus, dans un flacon noir. Ca tombe bien, c'est l'époque où je troque l'eau légère d'été du même nom contre la version lourde. Rendez-vous est pris.
Analyse d'un phénomène : un placard pour deux. Ou comment la mode est à l'unisexe. Quelques exemples extrêmes, pour ne pas dire extrémistes, dont Claire et Georges qui partagent tout, même les slim. Autant l'idée de Zemmour qui s'étranglerait à l'évocation des mecs partis shopper un t-shirt ou un débardeur XXL dans les rayons girlies me porte à sourire, autant le coup des parfaits clones ne me semble vraiment pas excitant. La vraie nouveauté du truc, c'est que les garçons commencent à s'intéresser pour eux-mêmes au rayon des filles. Sinon, le fait que les filles aillent piocher dans la garde-robe masculine ne date pas de Dior par Hedi Slimane, comme semble le découvrir ELLE. Greta Garbo faisait déjà la même chose il y a plus de 60 ans.
Quelques pages plus loin, Simone Veil fait sa rebelle octogénaire. Et je tombe d'accord avec ELLE, A 45 ans, Simone était d'une beauté lumineuse.
Le chignon de ministre a dû lui venir juste après. Pourquoi, mais pourquoi donc ?
Je n'ai pas lu l'interview de Chiara Mastroianni. Je suis simplement tombée en arrêt devant cette photo sur laquelle elle arbore des jambes tellement immenses que même ses bottes Chanel en ont l'air toutes bizarres. C'est moi ou c'est signé Photoshop ?
Et puis, on y arrive, à la Fashion sans flamber. Signée Anne-Marie Brouillet pour a mode, Elissa Cannelle pour les accessoires, avec Alexis Armanet à la photo. J'ai beaucoup aimé l'ambiance des prises de vue et les décors. Un effort a été fait sur les marques et sur les prix, à quelques exception près, un collier Isabel Marant dont on ne sait ce qu'il coûte, ou l'écharpe Epice en voile de laine à 130 €, qui voisine avec des boots vernies de chez André.
Ma photo préférée entre toutes ? Celle de la bohême luxe, gilet Naf-Naf 89,90 €), robe les Petites (155 €) et sac Jamin Puech (comme par hasard, Jamin Puech, c'est comme Jérôme Dreyfuss, ça me poursuit, et pour ce sac, pas de prix !).
J'aime aussi le graphisme noir et blanc du top Mango (37,90 €) associé à la jupe School Rag (159 €).
Le foulard Epice sans prix dans les cheveux m'enchante, associé à un pull Caroll (65 €) et une minijupe culotte Paul & Joe Sister (160).
Je ne sais s'il y a eu un problème d'impression du magazine ou de surexposition, mais pour ce que j'en vois, le jean Darel (120 €) porté de manière très birkinienne va finir par m'inspirer, avec un grand gilet Kookaï (90 €) et un sautoir Isabel Marant.
Et pour le décor et la coiffure sixties du mannequin, j'ajoute la blouse en mousseline Pepe Jeans (85 €) et le pantalon de velours dimension (119 €).
Question accessoires, j'aime beaucoup la présentation des babies gris/beige signées Michel Vivien pour André (135 €). Quant aux autres modèles décadrés, ils sont signés Sinela pour les vernis (119 €) et La Redoute pour le noir veau velours (34,90 €)
Et sinon, ça devait arriver, après le retour fracassant du papier peint, la déco célèbre celui du lino. Parce qu'on ne le sait pas assez mais le lino c'est écolo (huile de lin, poudre de liège, farine de bois, résines naturelles et pigments minéraux), ça se solidifie avec le temps et ça se rit des décennies, c'est antiallergène et antibactérien. Pour ce qui est du design, il reste sans doute beaucoup à faire, rien de transcendant dans les exemples et les adresses proposés. Un créneau à prendre, si Ugly Home voulait bien se mettre au lino ?
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vendredi, 26 octobre 2007
I fade to grey
Elles existent, les low boots de la pub San Marina. Je pouvais en douter, vu l'énergie qu'il m'a fallu déployer pour parvenir à trouver quel magasin pouvait bien les vendre et m'en faire mettre une paire de côté. Mon passage par "la grande ville" était l'occasion d'aller les essayer. Et sans doute les adopter, me disais-je.
Avant ce grand rendez-vous, je suis quand même passée chez Zara, dans l'espoir d'y dénicher le modèle vu dans ELLE à l'occasion du dossier spécial low et ankle. Il n'y était pas. J'ai donc foncé chez San Marina. Las, elles existent, les low boots de la pub au coussin orange, mais elles taillent petit. Mais vraiment, petit. Et il n'y avait pas la pointure au dessus. Dommage, parce que pour le reste, elles sont vraiment comme je les aurais voulues. Je suis repartie, persuadée que c'en était fait des low boots pour la journée au moins. Autant dire que c'en était fait tout court, donc, parce que c'est pas une fois de retour dans ma ville que j'aime pas que j'allais trouver ça.
Et puis non, en fait. J'ai fait quelques pas et je suis tombée en arrêt devant une vitrine de magasin que je ne fréquente habituellement pas. Grisée par des grises. Et des grises, de pompes, incroyable, mais j'en avais pas. Elles ont un petit côté assymétrique qui ne me déplaît pas. Et s'il devait me déplaire, un coup de ciseau pour défaire le point et il n'y paraîtrait plus.
Cette parodie de pub à base de coussin au crochet et de... chapelet juste pour signifier à la propriétaire du chapelet, qui me lit et se reconnaîtra, que je ne l'oublie pas. Ni elle, ni le chapelet. Et que j'espère qu'elle n'est pas trop pressée...
De retour, j'ai découvert le billet de Garance, le cheap aura-t-il notre peau. Comme en écho à mon petit tour au pas de charge chez les amis suédois et espagnol dont je ne dispose pas chez moi et qui s'est pourtant soldé par un maigre butin. Désabusée je serais ? Ou simplement saoûlée de fringues dupliquées et redupliquées, parmi lesquelles existe sûrement l'exception, la pièce qui sort du lot, mais que je n'ai même pas eu l'énergie de chercher ? Après quelque hésitation, je suis quand même repartie avec un faux petit gilet d'homme qui s'était véritablement mis en travers de mon chemin. J'y viens bien tard, au gilet à la Kate Moss (mais tout est permis depuis que Kate Moss, elle-même, est venue bien tard à la frange). Et je reconnais que j'ai été en cela influencée par Zabou, qui portait le sien (quoique bien plus long et bien plus beau) sur sa liquette blanche. J'ai platement fait la même chose, j'ai flanqué le gilet sur ma blouse BA&SH finalement ramenée de Strasbourg par la demoiselle qui m'a volé ma veste d'écuyère.
Et j'ai écouté un petit coup Visage.
EDIT de 18 h 40 : on s'interroge apparemment chez mes lectrices sur le "colling". Il s'agit d'un legging gris à côtes, épais, récupéré chez Hache & Aime en même temps que le gilet. Je le porte donc en colling, parce que comme le disait un avis autorisé dans le dernier numéro de mode mode mode d'Alex'Golov', porter le legging à la cheville c'est trop 80's, le porter sous le talon, c'est 2008. Et comme je n'ai aucune personnalité, que je copie Zabou je sais même pas à quel point, ben voilà, quoi.
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jeudi, 25 octobre 2007
Vert de gris au miel et cochons tatoués
Bon alors ce ELLE qui ne fait pas l'unanimité, loin de là, à part des doublés et une couv' que je n'afficherais pour rien au monde sur mon blog, il dit quoi ?
Ben déjà il ne nous apprend pas que Fonelle a un blog et qu'il marche bien. Suffit de la lire pour se douter que ça fonctionne... Cela étant, j'ai quand même fini par lui demander en commentaire c'est quoi ces conneries, à Fonelle, que faudrait pas mettre des pulls avec des motifs en plein milieu qu'elle dit Inès la semaine dernière dans ses don't et que Fonelle, elle recommande sur son blog un Zara à tête de chat pour qu'ensuite cette semaine on tente de nous convaincre dans ELLE que la hipness ce serait du cachemire à smiley voire du cachemire genre manga de chez Bompard ?
Je ne sais pas si elle me répondra, elle n'a pas que ça à faire non plus ni si mon comm' restera en ligne (vu que certaines commencent à se demander si les comm' seraient pas expurgés à ce que j'ai lu chez Domino). Quoiqu'il en soit, moi dans ce ELLE j'ai quand même trouvé matière à idées, matière à m'amuser, comme quoi je suis pas toujours à tout dézinguer, non plus, je suis même positive, des fois.
J'ai bien aimé, par exemple, la leçon de couleurs. Pas évident au vu du visuel. Qui a eu l'idée de ce bleu ciel en toile de fond ? Mais le vert de gris et miel, le rose schocking et le moutarde ou le prune et l'orange, je n'y aurais pas forcément pensé. Même si le rouge et or, OK, on frôle la sapindenoëlerie... Mais en faisant abstraction du fond bleu ciel, le vert de gris et miel, j'y crois très fort. Même si je n'ai pas de vert de gris. Et pas de miel non plus, à vrai dire.
Je note un retour en grâce évident de Devernois, en l'occurrence pour le chemisier miel, un vrai chemisier de dame, faut dire. Mais aussi avec l'annonce de la réédition de la petite saharienne Gibraltar, de 1967, qui arriverait presque à me faire envie. La marque fête ses 80 ans cette année avec aussi un néotrench imaginé par Franck Sorbier.
Sinon, il y a le carreau. Rien de transcendant si ce n'est le style Oxford inspiré de Balenciaga, sans le jodhpur pour ce qui me concerne, mais avec le petit carreau sous la Zarenciaga plus à moi, pourquoi pas ?
De la couleur encore, avec une petite rubrique déco qui me parle, des repérages au salon Maison & Objets. La table basse façon Facteur Cheval du scénographe François Bernard me laisse rêveuse et le tapis Félix and Toys de Nathalie Lété aussi. Mais je suis de toutes façons une inconditionnelle de la décoratrice/illustratrice Nathalie Lété.
Et puis il y a aussi un Flower fouillis très réussi à base de coussins dans l'esprit loge de concierge proposé par Les Touristes. J'aime aussi les appliques pâtissières à base de rosaces en plâtre. A faire soi-même ou à acheter chez Ugly Home, évidemment. Qui d'autre ? Et enfin, les boules de Noël à la Bollywood story, avec affiches en fond de décor. Moi je suis assez pour la boule de Noël qui rutile à l'année. D'ailleurs, ado, j'en portais même une miniature à l'oreille, de boule de Noël. Pour dire si c'est irrémédiable, mon goût de la kitscherie.
De la kitscherie à la vulgarité, c'est à l'appréciation de chacun... Et s'étaler en couv' de ELLE sans mentir comme le fait une certaine C.S. ce serait pas... Bref. Ce décryptage de mauvais goût enfonce quelques portes ouvertes, et sert de promo à un livre co-signé par Hélène Sirven, professeur d'anthropologie et Philippe Trétiack, collaborateur de ELLE. On apprend quand même (enfin moi, je l'ai appris) que Mme de Staël a mis à la mode le mot "vulgarité" en 1800. Sinon, eh bien l'accessoirisation à la Britney Spears est un signe de la côte d'azurisation du monde, jean doré et gros bijoux ne sont plus réservés aux femmes entretenues.
Quant au string, on trouve aux Etats-Unis des strings avcec inscrit dessus Free parking at rear ("gratuit à l'arrière") ou I'm not a gynecologist, but I take a look, "je ne suis pas gynécologue mais je jette un oeil". C'est une façon d'attirer l'oeil sur ce qu'il y a dessous, comme les bottes attirent le regard vers la croupe. Ah ? Sauf que les bottes, ça attire l'oeil au dessus, alors ? Vulgaires également, les outrances de la chirurgie esthétique. Parce que pour vendre il faut exagérer. Que ça déborde de partout et que ce qui est privé devienne public. Le tatouage n'est considéré dans l'article que sous l'angle de l'obscénité artistique via l'oeuvre de l'artiste belge Wim Delvoye, qui a tatoué des cochons du célèbre monogramme Vuitton. Pourtant sur les dérives vulgaires du tatouage en tant que tel, il y avait à dire... Et sur la vulgarisation, au sens littéral du terme, du monogramme, il y aurait eu à dire aussi !
EDIT de jeudi soir très tard : après avoir passé un moment out of order, le blog de Fonelle s'est remis en marche et j'ai ainsi appris qu'Inès a acheté le sweat à tête de chat chez Zara et qu'elle dit que c'est juste pas pareil qu'un pull. Et qu'elle est contente, en plus. Beau travail. Fonelle, t'es trop trop forte.
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mercredi, 24 octobre 2007
Jolis doublés
Cette semaine j'ai eu mon ELLE le lundi, comme d'hab'. Rien en kiosque le samedi malgré la grosse pub de la sortie anticipée pour cause de divorce présidentiel. Sortie samedi mais pas dans ma ville que j'aime pas, donc. Je ne dirai rien de la couv' spéciale C. S., rien du dossier sur les seins refaits mais qui devraient tomber quand même un peu pour avoir l'air vrais, rien de l'édito qui a pris le métro de Guy Môquet. Pour tout ça, je recommanderais plutôt d'aller jeter un oeil à la vidéo Infid'Elle de Violette. Non, moi je vais causer mode. En particulier d'une série qui m'a plu, pour l'idée sans doute plus que pour la réalisation, mais c'est une idée qui montre assez bien comme "la mode", ça ne veut pas dire grand-chose. Qui montre assez bien comme elle s'adapte, la mode. Comme on l'adapte, en fonction de l'humeur du jour ou de sa personnalité. Dans cette série, quelques-unes des pièces phares de la saison, montrées chaque fois en deux versions. Les photos sont de nouveau de Paola Kudacki, comme pour le style de la semaine dernière et cette fois c'est même écrit en bien plus gros, son nom. Le stylisme est signé Tamara Taichman.
Il y a le pardessus Prada porté "classique" avec un pantlon en flanelle de Dries Van Noten 355 €) et des escarpins Sportmax (180 €). Ou alors "trendy" avec une robe T-shirt (Disquared Donna 121,50 €) et des low boots Maison Margiela.
Et je note que mon pardessus noir que j'avais avant, j'aurais dû le garder. Voilà.
Il y a le blouson façon perfecto Sinequanone en cuir (249 €) porté "à minuit" avec un chemisier à jabot Berardi et une jupe en plumes d'autruche de Paule Ka (690 €). Ou encore "à midi" avec un pantalon en maille Vanessa Bruno, une cagoule Véronique Leroy (135 €).
Et je note que mes cuirs je les ai gardés et que j'ai bien fait. Voilà.
Il y a la veste tweed portée "rock' n' roll" avec un pantalon à bandes, une blouse en soie et les fameuses shoes Lego (le tout de Balenciaga). Ou encore "couture" avec une robe en fils de lurex (Iro), un gilet pailleté (Zadig & Voltaire) un foulard en soie (E2), des bracelets de plumes (Louis Vuitton) et des chaussures Dior par John Galliano.
Et je note que le caleçon à bandes ça m'évoque pas le rock' n' roll mais plutôt le rap et un samedi à laver les bagnoles en bas des HLM de banlieues vers lesquelles plus personne ne s'endort sereinement en haut lamé et veste noire gansée dans le dernier train du retour.
Il y a le gilet de fourrure en renard Emilio Pucci porté "rétro baba" sans marinière rayée mais avec une robe en crêpe de soie Gucci des lunettes Sky Eyes et un sautoir Isabel Marant. Ou encore "chic" avec un manteau ceinturé en porc velours (Les Prairies de Paris 1150 €, un collant DD et des escarpins Sportmax.
Et je note que je ne vais donc finalement vraiment pas e-bye-bye-er le mien, qui n'est pas en renard mais en purs poils de pétrole.
Il y a aussi la jupe mi-mollet Ralph Lauren (1290 €) présentée façon "néo 70's" avec une tunique et une ceinture en veau velours Sportmax (795 et 95 €) et une capeline Grévi (65 €). Ou encore "romantique" avec un top en organza de soie Pail & Joe (335 €) et des derbys Repetto (180 €).
Et je note que celle-ci, j'ai moyen envie de la voir revenir. Surtout avec un volant dans le bas, hou la la.
Bon finalement, dans ce numéro de ELLE il y a encore de quoi alimenter une prochaine note (encore une suite) avec les pulls à motifs pourtant décriés par Inès de la Fressange pas plus tard que la semaine dernière, des mélanges de couleurs qui twistent, des carreaux et encore des carreaux, de la déco bordello-kitsch comme j'aime et un décodage des nouveaux signes extérieurs de vulgarité.
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