jeudi, 20 septembre 2007
Une veste d'écuyère
Elle a fait la couv' de ELLE. La veste Balenciaga qui fait si envie à Benetie. En fuchsia, avec un jodhpur. On se doutait bien, que les copieurs n'allaient pas tarder à sévir. Je viens d'en dénicher une chez Zara. Une vraie espagnolerie pas chère, tout en laine, avec le col de velours et la ligne très étriquée de l'originale, sans bien sûr les finitions, la qualité de la matière et les détails de coupe de l'authentique. Mais elle a assez bien "l'air de" même si elle n'est pas fuchsia mais noire, ce qui m'arrange, la laine bouillie fuschia, j'ai déjà. Et je ne compte pas la porter avec un jodhpur.
Le coup de grâce ? Le prix. 49,90 €. C'était la dernière et je ne sais pas si elle existe dans une autre couleur, le fuchsia, au hasard. Le plus fort ? J'ai bien failli ne même pas la prendre... Non, non, je rigole.
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vendredi, 14 septembre 2007
Ba&sh à Monoprix c'est bâché
Quand j'ai vu chez Domino qu'elle avait ba&shé, et en beauté encore, chez Monoprix, je ne me suis même pas énervée. Je me résigne avec le temps. Je le sais bien, je ne le sais que trop, que dans ma ville que j'aime pas, même s'il y a un Monop', les trucs un peu créatifs, on n'en voit jamais la couleur.
Lorsque j'ai voulu la nappe de Robert le Héros, je l'ai achetée à Paris. L'hiver dernier, j'ai appelé tous les monop' du Grand-Est à la recherche d'un chandelier de plexi rose dont j'ai finalement dû me passer. Non, la note de Domino ne m'a pas énervée, elle m'a juste incitée à aller sur le site de Monop' afin de déterminer dans lequel de ses magasins, qui ne soit évidemment pas le plus proche de chez moi, j'allais bien pouvoir me dénicher du Ba&sh. Dans aucun. Ni à Strasbourg, ni à Nancy, ni à Dijon. Au moins c'est clair, je ne perdrai pas de temps à chercher l'introuvable. La liste des magasins "de province" fournis en Ba&sh tient peu de place. Il en ressort que l'Est n'y est pas représenté du tout, même pas par Strasbourg. Formidable, non ?
Au point où j'en étais, fermement décidée malgré tout à aller faire mes courses du week-end chez Monop', j'ai regardé ce que le site proposait d'autre. Un trench Irès Van Ryb ? Pareil. Certains magasins ne suivent pas cet article indique-t-on pudiquement sur le site. Les mêmes que pour Ba&sh, exactement. Je me suis donc intéressée aux vêtements anonymes montrés sur le site, ai fait quelques repérages et suis partie dans mon Monop'.
Le pantalon large , alors ? Introuvable.
Le pull tunique en cachemire ? Même punition.
J'avais aussi avisé sur internet une petite blouse de rien, tellement plus modeste que la Ba&sh, verte, en coton, à 19,90 €. Celle-là, ils allaient bien l'avoir, tout de même, dans mon Monop' à moi ? J'ai bien cherché. Mais non. Même pas. J'en ai essayé une autre, assez jolie tout de même. Avec pourtant un raglan raté qui m'empêchait de bouger, même deux tailles au dessus de la mienne (oui, je suis allée jusqu'à l'essayer deux tailles au dessus, pour voir).
J'ai vu. Rien acheté. La vie de château ? En Espagne ils doivent être, les châteaux. A l'heure qu'il est, je n'ai pas mon sarrau Ba&sh et ne suis même pas énervée. Juste dégoûtée de Monop'.
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mardi, 11 septembre 2007
Le nouveau noir ?
Il me semble bien que l'expression est apparue à l'automne 2006. Le nouveau noir. Ca allait être le gris, nous annonçaient quelques rédactrices de mode. Le gris était certes dans la palette tendance du dernier hiver. Mais bon, sans plus.
Cet automne, il est revenu. Et l'expression nouveau noir avec. Je ne suis pas fan de gris. J'en use très peu, aussi bien pour m'habiller qu'en déco. Le gris, je crois que ça m'évoque plutôt la grisaille, des costumes d'homme pas fun... Le gris, je crois que je l'aime lorsqu'il est synonyme d'argenté, autant dire pas nouveau noir du tout.
Et puis j'aime trop le noir. Les noirs. Les vrais : mats, brillants, satinés et toujours profonds que Pierre Soulages sait si bien rendre en peinture. Et aussi les faux : les prune, marine, chocolat, lorsqu'ils sont si sombres que les jeux de lumières en font parfois des noirs. Cette semaine, le nouveau noir s'affiche carrément en Une de ELLE. Il me devient difficile de l'ignorer. J'ai donc décidé de m'y intéresser.
Mais là où les choses se corsent, c'est lorsque ce même numéro de ELLE me balance cette même semaine au visage qu'en matière de maquillage, le kaki-bronze est le nouveau noir. Faudrait savoir ? J'ai certes plus d'affinités avec le bronze qu'avec le gris. Jusqu'à n'être pas peu fière d'avoir obtenu à l'arrachée le dernier khôl Guerlain de ma ville dans cette couleur, qui depuis n'est plus commercialisée. Il y aurait donc deux nouveaux noirs, le bronze et le gris.
Sur les couleurs, Michel Pastoureau (historien anthropologue, auteur de Bleu, histoire d'une couleur (Seuil), et Les Couleurs de notre temps (Bonneton) a livré une prodigieuse analyse au magazine l'Express il y a trois ans, dans un dossier toujours consultable en ligne, Il était une fois les couleurs.
Du gris, qu'il qualifie de demi-couleur, Michel Pastoureau dit qu'il "presque tous les caractères d'une vraie couleur : il n'a pas de référents, le mot est ancien (il vient du germanique grau) et il possède un double symbolisme. Pour nous, il évoque la tristesse, la mélancolie, l'ennui, la vieillesse; mais, à une époque où la vieillesse n'était pas si dévalorisée, il renvoyait au contraire à la sagesse, à la plénitude, à la connaissance. Il en a gardé l'idée d'intelligence (la matière grise). A la fin du Moyen Age, on le voyait comme le contraire du noir, donc symbole de l'espérance et du bonheur. Charles d'Orléans a même écrit un poème intitulé «Le gris de l'espoir». Il y a un bon et un mauvais gris. En fait, le gris a un statut à part."
Du noir, qui comme le blanc, n'est pas considéré comme une véritable couleur, il explique que "Spontanément, nous pensons à ses aspects négatifs: les peurs enfantines, les ténèbres, et donc la mort, le deuil. Cette dimension est omniprésente dans la Bible: le noir est irrémédiablement lié aux funérailles, aux défunts, au péché et, dans la symbolique des couleurs propres aux quatre éléments, il est associé à la terre, c'est-à-dire aussi à l'enfer, au monde souterrain... Mais il y a également un noir plus respectable, celui de la tempérance, de l'humilité, de l'austérité, celui qui fut porté par les moines et imposé par la Réforme. Il s'est transformé en noir de l'autorité, celui des juges, des arbitres, des voitures des chefs d'Etat (mais cela est en train de changer), etc. Et nous connaissons aujourd'hui un autre noir, celui du chic et de l'élégance."
Le chic et l'élégance. Les deux nouveaux noirs en ont leur part. Mais aucun nouveau noir ne remplacera jamais pour moi les noirs, tous les noirs, dans leur diversité.
PS : les trois silhouettes qui illustrent cette note sont issue de la série mode de ce ELLE du 10 septembre. Dans l'ordre : 1. cardigan et jupe Prada, ceinturon Dries Van Noten, collant Wolford, chaussettes Bleu Forêt et sandales Fendi. 2. Blouson Isabel Marant Etoile, blouse Isabel Marant, écharpe Chanel, gants Buscarlet, collant DD, derbys Les Prairies de Paris. 3. Jupe-boule Iro, pull BA&SH, casquette Sinequanone, collant DD.
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dimanche, 09 septembre 2007
Un authentique perf' Schott à la broc !
Pour une fois, ma Ptite Girl a décidé de venir à la grande broc de ce matin, dont je ne suis jamais revenue bredouille. C'est très rare pourtant qu'elle m'accompagne dans mes quêtes dominicales. Un sixième sens ? Vers le dernier stand ce ce déballage qui en compte bien 200, il nous attendait. Un authentique perf' Schott, le même que le mien, en moins large. Plus difficile à trouver vintage dans les petites tailles et pile sa taille, donc. Il était mis en vente, à un prix des plus raisonnables, par les parents d'une ex-ptite girl ayant quitté le nid sans l'emporter et qui souhaitait s'en séparer.
Elle l'a essayé, s'est miré dans un petit bout de glace qui traînait sur le stand et ne l'a pas enlevé pour faire le chemin du retour.
Une Ptite Girl déjà en perf' in utero, la mode ne pouvait que lui offrir le retour du perf' pour étrenner une majorité toute neuve ? Le hasard a fait le reste.
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