Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

"Ca t'inspire quoi des chaussures style Clarks ?" m'a demandé P. à brûle-pourpoint.

Ouche.

Voilà où ça mène, d'animer tant bien que mal un blog mode.

Sachant que P. est un individu de sexe masculin. Nan parce qu'au féminin c'est assez facile. Une paire de desert boots mais A TALONS et hop, te voilà tirée d'affaire. Ou à peu près.

"Eh bien, ça peut être cool. Casse-gueule aussi. Tout dépend. Tu veux les mettre avec quoi ?" j'ai répondu vaguement, histoire de, euh, gagner du temps.

Il n'en était pas aussi loin dans sa réflexion. Diantre.

"Faut les porter 60's et pas 70's" j'ai donc ajouté.

"Traduction ?" il a répondu, ne lâchant rien.

Bien. Alors, je t'explique.

Dans mon esprit, 60's, c'est comme sur cette photo tellement chic et vintage, à peu de chose près.

Et 70's, ben, on voit pas leurs pieds mais ce serait plutôt dans ce genre ci-dessus, tu vois.

Clair, non ?

Non. Pas assez.

Y a matière à expliciter...

... avant que tu n'en arrives à te contempler le pied avec félicité.

Je l'avais rencontrée, dans le cadre de mes études, il y a bien des années. Lorsqu'il m'a été proposé de rencontrer de nouveau Chantal Thomass, à l'occasion de la sortie de son carnet d'adresses aux éditions du Chêne (qui m'a gentiment été envoyé), j'ai bien regretté de ne pas être à Paris à la date proposée.

Voilà longtemps que je suis le travail de styliste de Chantal Thomass. Mon premier rouge à lèvres vraiment rouge date de l'année de mes 20 ans. C'était un Rouge Baiser auquel j'ai été fidèle durant des années. Un quasi indélébile à la tenue plus qu'irréprochable.

Dans une interview, pas mal de temps déjà après cet achat, Chantal Thomass avait révélé que son rouge emblématique d'alors était le même Rouge Baiser, du même rouge très franc, que celui que j'avais adopté.

Aujour'dhui, elle confie dans ce carnet d'adresses avoir craqué pour le Pure Mat Lipstick de Nars. Moi c'est le mat Allure Velvet de Chanel (la Somptueuse), ma dernière addiction rouge, nos trousses de beauté ont depuis divergé...

Longtemps, j'ai râlé, à chaque arrivée d'un créateur par Monop' invité.

Parce que tous les Monop' ne sont pas, par les produits de créateurs, concernés.

Et notamment pas celui... de ma ville que j'aime pas.

Ca, c'était avant que Monoprix ne perfectionne son site de vente en ligne et que je finisse par me rendre compte que certains des produits de créateurs y étaient accessibles.

Lorsque j'ai lu, dans Marie Claire Maison me semble-t-il, que Nathalie Lété était l'invitée de la rentrée, je me suis donc précipitée sur le site. Tous les articles de cette collection en série limitée n'y étaient pas disponibles, autant ne pas croire au père Noël, non plus. Du coup, les mugs qui me plaisaient tant, je ne suis pas près de les remplir de café...

Les pois, le bandeau noir dans les cheveux, la taille marquée ?

Ca ne vous rappelle personne ?

Cette allure tellement sixties, c'est bien sûr celle de Brigitte Bardot...

A l'heure où ELLE titrait cette semaine sur l'éternelle petite robe noire, et les multiples manières de "s'amuser avec", une autre initiative est venue lancer la machine à fantasmes...