Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Tellement à l'ouest qu'il m'aura fallu trois semaines pour raconter cette expérience que j'ai adorée : passer la nuit dans un arbre.

La nuit du solstice d'été, je l'ai donc passée en l'air, invitée au Domaine des Ormes, près de Saint-Malo. Le 21 juin, c'est la fête de la musique, et outre la découverte du domaine, nous étions conviés à écouter trois jeunes groupes sélectionnés pour le festival des Vieilles Charrues, de Bonobo vêtus, la marque de jean, basée à quelques encâblures, étant partenaire de l'opération.

Moi, j'avais sortit pour l'occasion mon t-shirt Swildens... celui à l'arbre.

J'y ai retrouvé avec bonheur Shalima, nous étions voisines de cabane.

Chacune la sienne, mais entrée et terrasse commune.

J'avais songé déjà à tenter l'expérience, un peu réticente cependant au vu de l'aspect rustique de la chose (je vous ai dit que je serais plus palace que camping, à choisir, comme fille ?). Pas d'eau courante, pas d'électricité, dans les cabanes.

 Un jour, peut-être, j'en aurai une pour aller me la couler douce, de beach house.

En attendant, c'est mon coup de foudre musical du moment. A croire que j'en ai deux par an, un à l'approche du solstice d'hiver (il y a six mois c'était pour Smith & Burrows), un autre quand arrive le solstice d'été.

Bloom, le nouvel album de Beach House, me bercera durant les quelques heures de TGV qui m'amèneront bientôt vers la Bretagne pour un séjour express.

Je n'y verrai pas la mer, pas le temps, pas le temps, mais... des arbres.

J'en reparlerai bientôt...

D'emblée, en m'approchant du showroom en plein air disposé à la Villa Noailles pour les festival international de mode et de photo de Hyères, j'ai été attirée par les créations de Maxime Rappaz. Difficile de ne pas les remarquer, cela étant, avec cette touche de rose fluo qui claquait au vent.

Suisse, diplômé de la HEAD de Genève, Maxime Rappaz passe actuellement un an chez Roberto Cavalli à Florence. Il confie être attiré par la pureté, qui correspond à sa personnalité profonde. Cela se ressent d'emblée dans la collection créée pour le festival, qui lui a demandé près d'un an de travail, formes simples, transparences et tons pastels éclairés de ce rose qui crache.

Et de trois !

C'est parti pour mon 3e festival de la mode et de la photo à Hyères, un rendez-vous auquel j'ai très envie d'être fidèle chaque année.

Pour cette éidition 2012, Yohji Yamamoto est président du jury, succédant à Raf Simpn et Dries Van Noten pour les deux précédentes éditions. Sur la photo, de gauche à droite : Jean-Pierre Blanc, directeur du festival, Terry Jones, Jules Wright, Marc Ascoli, Alan Bilzerian, Yohji Yamamoto, Pascale Mussard, Olivier Saillard, Paolo Roversi (Paris, 22 janvier 2012. © René Habermacher).

Je ne m'imprègne pas trop du dossier de presse avant de partir, pour garder intact le plaisir de la découverte, en showroom puis au défilé, du travail des stylistes. Mais j'y ai tout de même jeté un coup d'oeil plein de curiosité... et apprécié les ambiances pastel du shooting confié à René Habermacher.

Je me réjouis aussi de retrouver le travail de Léa Peckre, lauréate l'an passé et dont j'avais énormément apprécié l'esprit couture.

Coup de coeur en vue côté photo pour les compositions géométriques (et colorimétriques) de Jessica Eaton.

 Et aussi pour Akira Somekawa (Houescapes, 2010).

Et puis Hyères, c'est aussi des expositions de talents connus et reconnus. Comme Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin, dont le travail fait l'obejet d'une rétrospective à la fois photographique et vidéo à la Villa Noailles.

Et puis, bien sûr, hommage sera rendu, de diverses manières dont une exposition, au président du jury Yohji Yamamoto (ici avec Wim Wenders © Alice Springs) dont on célèbre par ailleurs cette année le 40e anniversaire de la ligne Y’s.

Et je ne parle pas des rencontres et débats proposés en partenariat avec l'IFM, des retrouvailles avec des blogueurs et blogueuses amies, de quelques moments de farniente en terrasse si la météo le permet... Trois jours qui seront trop vite passés !

Je l'avais déjà évoqué dans l'un de mes plus anciens billets, il y a quatre ans.

C'est un garage abandonné depuis des lustres, en bord de route.

Je me suis de nouveau arrêtée, sur la route des vacances, dans ce décor idéal pour donner de l'appli Hipstamatic.

Quinze jours itinérants d'Est en Ouest du Nord puis du Sud, du Finistère aux Landes.

Pas de programme précis, sinon celui de se laisser porter de lieu en lieu, au fil des envies et... de la météo, un peu, aussi.

Il est à craindre que j'use et abuse de l'Hipstamatic, appli que j'ai téléchargée il y a plus d'un an et dont j'ai redécouvert les subtilités faussement vintage ces jours derniers.

Chacun de mes séjours en Italie a toujours été court. Trop court. Me laissant immanquablement l'envie d'y retourner le plus vite possible.

Les deux jours passés à Stresa, au bord du lac Majeur, n'ont pas fait exception.

Des hortensias aussi épanouis que s'ils étaient implantés dans le Finistère (et croyez-moi, je m'y connais en matière d'épanouissement d'hortensias, c'est toute mon enfance. Enfin, je m'y connais, sauf dans l'Est où je ne parviens guère à les maintenir en vie plus de la moitié d'un été...), un sens de la surcharge de dorures étudié, une dose de kitscherie comme je les aime...

Longtemps, bien longtemps, trop longtemps que je rêvais d'y retourner !

J'y suis allée pour la première fois en 2010.

J'espérais bien en être cette année encore, au festival international de la mode et de la photo de Hyères. Ce sera le cas. Avec peut-être un peu de pluie, semblerait-il, pas le top pour flemmarder - quelques instants seulement ! - sur la pelouse de la Villa Noailles, mais qu'importe. 

Crédit photo - soblacktie - Pierre-Jean Manfréo

J'ai imprimé avant de partir les interviews de créateurs réalisées par Pierre-Jean, de So Blacktie, ces derniers jours. Oui je sais, c'est pas franchement écolo friendly mais je les lirai dans le train, pas eu le temps avant. En sept heures de voyage, jaurai le loisir de me familiariser, entre autres, avec les créatrices françaises Juliette Alleaume et Marie Vial (photo).

Que faire à Milan lorsqu'on dispose de très peu de temps devant soi ? Aller boire un verre pour saisir l'ambiance de la ville et le style de ses habitants.

L'adresse est dans le Routard - et sans doute partout ailleurs tant il ne peut s'agir que d'un spot incontotournable - et idéale pour qui n'a qu'une poignée d'heures à dépenser.

 Au 10 Corso Como, la traversée de la cour jardin est déjà une promesse en soi. Avant de se rendre au bar déguster un verre de vin et se gaver de chips et d'amandes au risque de ne plus avoir faim pour aller savourer (ailleurs) son plat de pâtes et son tiramisu, un détour par le concept store attenant s'impose.

Certes, ces jours-ci, le 10 Corso Como s'est associé à Timberland pour proposer une ligne de chaussures bateau recoloriées et "logotisées" en éditon limitée. Un peu d'indulgence s'impose cependant, nul n'est parfait.

Encouragée par le fait que tout le monde semblait y mitrailler à tout-va en toute impunité, j'ai eu le temps de faire quelques clichés avant de m'attirer une remarque d'un vendeur me priant aimablement de bien vouloir faire cesser ce manège.