Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Bah, comment dire...

Je ne suis pas emballée par une Inès de la Fressange en culotte qui tire sur son pull comme une gamine en couv' de ELLE.

Et même si la culotte (que l'on ne voit pas) est signée Erès.

Etait-ce bien nécessaire ?

Pas de mettre Inès en couv', c'est une grande amie de ce magazine, avec ou sans Valérie Toranian manifestement et on l'y voit régulièrement. Aujourd'hui, c'est donc la nouvelle directrice de la rédaction, Françoise-Marie Santucci, qui ne tarit pas d'éloges à son sujet dans son édito. Et puis, plus modestement et personnellement, je garde un magnifique souvenir d'une interview d'une adorable Inès, que j'avais réalisée à une époque où, pour moi, ça rigolait pas des masses. Non, mais la pose et surtout la tenue ?

On a déjà eu Sophie Marceau en culotte à Cannes, ça pouvait suffire, me semble. A ce sujet, bravo à Grazia qui a lancé son quotidien disponible en ligne et en PDF sur son site. Un régal. On comprend vite pourquoi quand on regarde les signatures, de Gérard Lefort à Olivier Séguret en passant par Marie Colmant.

Bref, voyant cette couverture de ELLE s'afficher sur mon iPad ce matin, j'ai tiqué. Et pourtant Inès reste mieux foutue que la plupart des filles qui ont 30 ans de moins qu'elle et je ne suis pas bégueule. Alors ? Ben alors, je crois qu'être en culotte à 20 ans en couv' de ELLE, si l'on est actrice ou même femme d'affaires (ce qui est plus la profession d'Inès aujourd'hui que celle de mannequin, sa propension à faire du placement produit à tout détour d'interview étant par ailleurs agaçante, mais ceci est un autre débat) et non pas modèle pour maillots de bain, peut passer pour un péché de jeunesse. Un côté un peu démonstratif (et mes fesses, tu les aimes, mes fesses ?) somme toute pas bien méchant.

Mais à, euh, 57 ans, comme nous l'indique aimablement l'ami Wiki, cela me semble un peu pathétique. Sans doute pas l'idée d'Inès, cette série de photos signée Pamela Hanson et dont le stylisme a été supervisé par Jeanne Le Bault - deux femmes, donc. Sans doute l'idée était-elle d'illustrer au plus près de son sujet cet étrange portrait somme toute assez creux signé de l'actrice et réalisatrice Hélène Fillières, titré "A son corps défendant" et tournant autour de l'obsession et de l'embarras de cette dernière vis à vis de la question du corps. Mais cela n'imposait pas pour autant une couv' en culotte ?

A y réfléchir, j'ai fini par définir ce qui me dérange. La photo claque. Mais pas dans le bon sens du terme. Pour la grande classe on repassera.

Or, plus j'avance en âge, et au-delà de 50 cela devient flagrant, plus ce qui compte selon moi n'est pas de s'interdire tel ou tel vêtement, telle ou telle couleur. Non, la vraie question est celle de l'élégance. Pas une élégance convenue, mais une élégance qui ait du peps, ce qu'Inès sait parfois si bien faire par ailleurs. Or, se balader en culotte, je ne parviens pas à trouver que c'est élégant. Même si on reste "encore" bien foutue.

Et quitte à faire du placement produit, y avait matière avec le vestiaire qu'Inès de la Fressange a composé pour Uniqlo. Par exemple.

C'est un débat qui faisait déjà rage en 2009. Soit il y a déjà quatre ans. Ou seulement, pour dire si les cycles de mode se télescopent à un rythme de plus en plus soutenu.

Les cuissardes, donc, sont de retour. Que celles qui les apprécient se réjouissent. Personnellement, j'en suis.

A ceci près que je n'ai encore pas trouvé la paire qui supplanterait toutes les autres, et qui ressemblerait de loin aux Céline de cet hiver qui s'en vient. Dont je ne connais pas le prix mais dont il est clair sans même le connaître qu'il est pour moi hors budget.

Un effet très seconde peau, qui ressemble de fait à un legging, une teinte claire, beige ou kaki, c'est déjà ainsi que j'imaginais la paire idéale, en 2009. Des Céline, cependant, je dois dire que je n'aime pas le talon, trop haut et un peu mastoc.

Dans la polémique mode qui oppose, dans le ELLE du 23 août, Marion Ruggieri et Nathalie Dolivo, cette dernière déclare qu'elle est "impossible sur les rondes, les petites, les ramollies du cuissot, les maigrichonnes à l'entrejambe tristoune". Je crois bien n'être rien de tout ça, mais je suis sûre que Nathalie me dirait qu'à mon âge, ce n'est pas raisonnable d'être tentée par un tel investissement.

Pas grave, moi, je préfère penser comme Marion, que ce serait une sorte de nouveau pantalon, qu'on a mis des années avant de s'octroyer le droit de le porter. A tout âge.

Disons que la cuissarde est très connotée de manière peu recommandable, entre lumières rouges d'Amsterdam, et réminiscences de Francis Lalanne. Pour ces raisons-là, la cuissarde, c'est le genre de botte que je préfère claire et avec un talon praticable.

Un petit tour sur Spartoo a achevé de m'en convaincre. Une manière de l'apprivoiser, c'est de pouvoir justement la porter comme une botte classique, avec une possibilité de revers. Les Softy Noce d'Alberto Gozzi, avec leur zip placé à l'extérieur et leur doublure molleton ne manquent pas d'atouts pour passer l'hiver.

A y est, à compter d'aujourd'hui, c'en sera terminé du quadramétrendy, ici.

L'heure de l'âge en 5 a sonné. Pas 25, le double. Celui qui commence par un 5.

Et ? Ben pas grand-chose.

Mon meilleur cadeau d'anniv' à moi-même de l'année dernière, c'était mon iPad. Je ne compte pas les heures passées en sa compagnie, depuis.

Cette année, le cadeau, ce sera d'y lire La vie rêvée de Thadée.

Coïncidence, c'est aujourd'hui que le ELLE a choisi de sortir un dossier sur les femmes qui donnent envie de vieillir, avec Lauren Hutton et ses presque 70 ans en couv'.

Envie de vieillir faut peut-être pas déconner non plus, mais donner une bonne petite claque à la peur de vieillir, sans aucun doute.

Moi, je retiens surtout que la rayonnante Lauren, c'est pas le genre à aller hanter le site de Daxon et je note, ce qui était le sujet de mon billet d'hier, qu'elle s'adonne encore et toujours aux Converse.

"Mode, fun et coloré" c'est ainsi que s'ouvre la vidéo making of du catalogue printemps-été de Spartoo, dont j'ai tiré les images ci-dessus.

J'adore la vision de ce mannequin qui pose en chaussure d'été, au singulier, et qui a gardé à l'autre pied sa propre bottine d'hiver.

Et c'est un plaisir de voir bosser la photographe, créditée à la fin de la vidéo : il s'agit de Virginie Dubois.

Il y a quelques jours, j'ai eu une "révélation" en feuiletant le ELLE.

Les talons extra-larges, leurs réminiscences seventies et leur confort bien stable : j'en veux.

Je dois reconnaître n'avoir jamais, jusqu'ici, vraiment prêté attention aux modèles de chez Geox et pourtant...

Les sandales roses et beige, tout en bas de la sélection de ELLE, ce sont celles-ci, baptisées D Divinity. Joli potentiel, non ?

C'est une autre image qui m'a inspirée dans le ELLE de la semaine, même si je ne suis pas très bicyclette. Même bleue.

Il y a longtemps que je suis branchée mode des 40's en revanche.

Grâce notamment à la collection Yves Saint Laurent de l'été 71, qui fit tant scandale et reste emblématique de la manière de se réapproprier les codes d'une époque en les modernisant.

Il neige, dans le Grand Est aux hivers interminables. Encooooooore. Toujouuuuuuuurs. (Enfin paraît que dans le Grand Sud aussi ? Ben ça me console pas, hein).

Enfin cette météo de saison (après tout, le printemps, sur le calendrier, c'est dans un petit mois, et pas maintenant) n'a pas enpêché le ELLE de nous sortir un spécial mode. D'été.

Et ce sont surtout les pubs qui m'ont interpellée. Celle de Jamin Puech, par exemple, et pas du tout au hasard. Dingue comme ces deux-là parviennent à se renouveler tout en demeurant immédiatement identifiables.

Lauren Vidal, voilà qui m'est totalement inconnu, et peu importe à vrai dire, mais ce foulard dans les cheveux, façon seventies, qu'on a pourtant beaucoup déjà vu, eh bien à l'heure des moufles et des bonnets de cachemire, m'est apparu comme le symbole même de la liberté et de la créativité estivale.

Et puis aux pages déco, la maison folk ne me fascine pas plus que ça mais ces petites sandales rouges...

Des ELLE spécial mode, j'en ai une belle collection. Je ne parle pas de ceux que j'ai acquis du temps où on lisait ici une rubrique ELLE vintage mais de ceux que j'avais achetés, dès la fin des années 80, et que j'ai pieusement conservés depuis.

Même et surtout pour ne jamais plus les ouvrir.

Ils sont là, je ne me verrais pas m'en défaire, c'est comme ça.

Pourtant, au fil des ans, la curiosité, la fébrilité, l'excitation qui entouraient ce qui faisait figure de rendez-vous incontournable s'est sacrément émoussée.

Que faire d'un jean jaune citron ? me demandais-je en février dernier.

Euh, le porter, peut-être ?

Oui, mais avec quoi ? En terme de chaussures, le jean jaune citron, c'est un peu délicat.

J'ai fini par craquer pour le fameux jean jaune du Comptoir des cotonniers auquel j'ai immédiatement associé mes Xantus de chez Chie Mihara, shoppées chez Spartoo dès l'arrivée des collections.

Mais bien d'autres associations sont possible, hop, voici un petit tour des chaussures qui aimeraient beaucoup, j'en suis sûre, mon jean citron.

Le mocassin à talon Marcia de Tommy Hilfiger. C'est le zéro prise de risque, mais avec la petite touche preppy bien dans l'air du temps.

Aujourd'hui, ici, c'est rediff'.

Pourquoi ? Parce que j'ai la flemme. Parce que je me suis souvenu, à la faveur des derniers développements tragi-comiques de l'actu, avoir publié un jour sur ce blog une photo de DSK. Sur laquelle le moins qu'on puisse dire est, que, même sans menottes, il n'apparaissait pas à son avantage.

Cette étrange initiative m'était venue en conclusion d'un billet sur les "rondes". Pour exprimer, en gros (ah, ah !) qu'on était souvent bien plus indulgent avec le pouvoir de séduction des mecs, quant aux critères d'âge et de physique. Je suis allée relire le billet en question, intitulé "Autour des rondes tournons en rond", qui date d'il y a deux ans (12 mai 2009) et me suis dit que, indépendamment du sort de DSK, il risquait de demeurer encore d'actualité un moment.

Je le remets donc en ligne, d'une part parce qu'il renvoie également à un excellent documentaire diffusé dernièrement sur Arte, intitulé "Opération bikini" et qui m'avait inspiré, il y a deux semaines, une de mes notes pour Brandalley. D'autre part parce que j'aborderai ici de nouveau prochainement le sujet, sous un angle différent.

En attendant, il y a deux ans, donc :

Autour des rondes, tournons en rond

Entre deux numéros sur les régimes, régimes, régimes, chaque printemps, la presse féminine sort un numéro sur les rondes, rondes, rondes.

Sauf que cette fois, ça a tourné moyen rond, les rondes, pour ELLE.

Quelques semaines à peine après les stars soi-disant sans maquillage, ELLE s'est retrouvé au centre d'un gros buzz dont il n'est pas certain qu'il ait véritablement été recherché. Mais c'est quoi, ces rondes qui font à peine une taille 40 ? s'est-on insurgé sur la blogo. Et pas que sur la blogo, sur le site du magazine aussi, qui propose l'article en ligne. A ELLE, on aurait réagi en supprimant les comm's mettant en cause ce choix de rondes qui ne tournaient pas si rond, m'a alertée Mariga(z). Ce qui, en plus d'être très vilain (à quoi bon ouvrir des comm's si c'est pour les censurer ?) est surtout très maladroit (après tout, on peut toujours les modérer et dans ce cas, quand on en supprime, ça ne se voit pas).

J'ai suivi l'affaire de loin en loin avec un sentiment de malaise allant grandissant, pardon grossissant. Et j'ai soupiré d'aise lorsque j'ai lu le billet de Manu sortant de ses gonds au sujets des régimes, mon point de vue sur la question étant le même que le sien.

Côté ELLE, j'ai pourtant eu le sentiment qu'on partait d'une bonne intention, montrer qu'on peut ne pas afficher des mensurations de filles de podium (d'ailleurs, qui affiche des mensurations de filles de podium à part les filles de podium ?) et s'amuser avec la mode, même si qualifier les modèles retenus de rondes était pour le moins aller vite en besogne. Quant au panel choisi, c'est peu dire que d'affirmer qu'il n'était guère diversifié : trois filles, toutes parisiennes, de la même tranche d'âge (25, 26 det 27 ans !) de la même catégorie socio-professionnelle et affichant une taille allant du 40 au 42, allez, peut-être 44 pour l'une d'entre elles.

Ben ?

Il me semblait avoir noté que c'était le truc à pas faire, la chemise denim (ou la veste, soyons pas sectaires) avec un jean ?

Pas que je prenne les diktats, quels qu'ils soient, au pied de la lettre mais...

Les temps changent ?

Ou pas.

Le Gainsbourg tendance Gainsbarre en abusait, de la formule denim plus denim (et il n'abusait  évidemment pas que de ça, d'ailleurs, mais là n'est pas le propos).