samedi, 01 novembre 2008
Moins bête
En cette Toussaint, veille de Jour des Morts, y'a pas à tergiverser.
Juste à courir d'urgence sur le blog de cette Marion qui déchire.
Malgré les belles rencontres, les délicieuses surprises qui tombent parfois dans ma vraie boîte aux lettres en fer de la vraie vie, les lecteurs drôles, les lecteurs fidèles (ce sont souvent les mêmes), il y a des jours où la grande foire aux egos de la blogo m'exaspère plus qu'à l'ordinaire. Ces jours-là, quand je me demande ce que je fous là, ça fait drôlement du bien de se prendre dans la face des blogs dans ce genre-là.
Ceci est une photo du Conseil de l'Europe.
Ceci est une photo de n'importe quel conseil général.
Pour qui ne voit pas où est le problème, qu'il (elle) dorme en paix.
Pour les autres, allez jeter un oeil chez Olympe et son plafond de verre. Laquelle Olympe envoie un salutaire coup de pied dans les couilles du vieux cliché tout pourri selon lequel féministe = hystérico-mal-baisée. Trop dingue, elle a même de l'humour. Pour dire, c'est elle qui m'a indiqué le chemin de chez Marion...
Et pour finir, ma Bénétie que j'aime d'amûûûr vient de mettre en ligne une de ces fumasseries dont elle a le secret. Cette fois, c'est Alix Girod de l'Ain, autocélébrée dans ELLE à longueur de semaine sous le nom de Docteur AGA, qui se prend une belle volée de bois vert. Et ça fait du bien !
EDIT 1 : t'es pas un peu dingue ? j'y ai dit, à la Violette, quand elle a décidé de faire tout un tableau de bigleux sur son blog. Mais j'ai quand même envoyé ma photo. Même pas je donne son numéro, z'êtes pas obligés de voter pour moi parce que je m'en fous, au fond, de gagner une geekerie, c'était juste pour le fun, ma participe. Mais bon, pour qui voudrait voir environ la moitié de ma tête, trouvez-moi, je suis par là.
EDIT 2 : Galliane a rendu les copies de son concours de fringues fétiches et ma robe Dries Van Noten d'il y a 15 ans (que je montrerai bientôt) m'a valu la 2e marche du podium. Allez-y, c'est par ici !
12:44 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : elle, féminisme, alix girod de l'ain | del.icio.us | Facebook
lundi, 27 octobre 2008
Shopping le 29 octobre 1973
Ce numéro de ELLE du 29 octobre 1973 est si riche que je reviendrai dans la semaine sur l'aspect "spécial beauté" et les cours de maquillage façon seventies. Peau de lapin retournée et col flamme en vison (F. Caster pour Dior), assortie d'une cloche péruvienne (le Serpent à plumes) sur la couv. Les pelisses sont à l'honneur.
A l'heure de la tournée des grands ducs, Paris se travestit titre ELLE. De l'Alcazar à chez Michou, les fantaisistes musclés se transforment en créatures de rêves. Laurent devient Marilyn ; Jacques, Zizi Jeanmaire ; Jean-Pierre, Barbara et Pierre est Sheila.
Mireille Darc est domptée et heureuse à mourir. Elle est l'héroïne du nouveau film de Georges Lautner La Valise. Ce qui compte le plus pour elle ? L'être avec qui elle vit. Alain Delon.
Au temps du vaisseau spatial, il est impossible de se servir des mêmes mathématiques qu'au temps des diligences. La légende de la photo précise que pour un enfant de trois ans "un ensemble d'éléments" c'est limpide.
150 boutiques sur 80.000 mètres carrés, c'est le shopping nouvelle manière. On peut tout acheter à Vélizy (et quatre fois par semaine jusqu'à 22 h !). Le centre commercial a été inauguré en mars 1972. ELLE est allé enquêter sur ces nouveaux modes de consommation. Henriette D. n'y vient pas le samedi lorsque ça devient le comble de l'horreur mais regrette de ne pas trouver sa taille dans les petites boutiques qui s'arrêtent au 40 et visent une clientèle jeune. Francine L, étudiante se promène à Paris mais achète ses vêtements à Vélizy. Les indécises et les expéditives voient ainsi rétrécir le champ de leur indécision.
On flâne au marché. Sophie et Pierre choisissent des poissons à l'étal de l'Hippocampe.
On boit un verre entre amis, parce que c'est l'un des plaisirs de Vélizy, les escales dans une ambiance calme. Le gilet écru torsadé est pile comme celui que je voudrais trouver.
Inutile d'aller à Paris : le cinéma de Vélizy suit l'actualité (on y jouait le dernier film de Delon lors du reportage).
Nicolas en coordonnés - pull en shetland, pantalon en tweed - s'initie au montage des raquettes à la boutique Team Os. Voilà qui éveille chez moi de lointains souvenirs : qu'est-ce qui grattait le plus, du shetland ou du tweed ?
Légères et parfois réversibles, les pelisses connaissent un regain d'actualité.
Les pelisses sportives sont coupées dans un tissu rustique et sont les pièces maîtresses d'une garde-robe de week-end.
Le Bon Magique est un équipement sportif pour les premiers froids (twin-set en lambswool, jupe, canadienne, bonnet et gants tricotés. La carabine n'est pas fournie. 225 F la canadienne pour un ELLE à 3 F (soit 172,50 € pour un ELLE à 2,30 €).
Neuf bijoux oeuvre d'art : ils sont signés par les plus grand sculpteurs.
Ces bijoux très indiscrets sont destinés aux collectionneurs, collectionneuses et aux audacieuses un peu croqueuses de diamants. La ceinture glycine en or pâle est signée Claude Lalanne.
Pas de tabous ! Oui, on peut emmener sa fille de 13 ans chez le gynéco pour vérifier que tout va bien.
La maison de la styliste Popy Moreni est très italienne. Elle y vit avec Fred, son mari graphiste, et leur fille Amour.
Avec en prime une petite touche Art Déco.
Vivement lundi prochain !
15:34 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : mode, elle, vintage | del.icio.us | Facebook
lundi, 20 octobre 2008
Avant/après le 20 octobre 1977
Le plus féminin des accessoires, c'est le gilet volé aux hommes affiche la couv' de ce ELLE du 20 octobre 1977. Une couv 'tout en Kenzo pour Jap' très emblématique de cet art du mélande qui a fait le succès de Kenzo.
Julien Clerc se recycle au cinéma. La chanson c'est un métier où je suis constamment responsable de tout. Sur un tournage, je m'en remets entièrement au metteur en scène. Qui est, en l'occurrence Jean-Pierre Blanc,, sous la direction duquel Julien Clerc vient de tourner D'amour et d'eau fraîche.
L'automne est arrivé à Saint-Germain, on a sorti ses bottes dont le talon descend et ses sacs, tous ses sacs, cabas, pochettes, paniers. ELLE a croqué la rue et ça donne de la laine à perte de vue, côté masculin comme côté féminin.
Les reliefs ont la côte, particulièrement la maille irlandaise.
Série mode à la campagne sur celles qui préfèrent le cuir, ce cuir aussi léger qu'un duvet, robuste autant qu'une 2 CV mais somptueux comme le Ritz, qui durera aussi longtemps et vieillira aussi bien.
Le Bon Magique se compose d'une veste en mouton lustré extra-souple à col rond incrusté, à bords francs (à droite), 795 F pour un ELLE à 4,50 F (soit 406,33 €).
Le gilet de cuir à empiècement de coton est signé Caselbajac et se porte sur une chemise à carreaux.
A gauche, le grand manteau à capuche en chèvre poilue est signé Thierry Mugler pour Brézin, le trench en veau glacé, à droite, est doublé de cuir et signé G. Comiti pour Dama.
Le gilet est l'arme secrète de cet hiver et s'étale sur une double page, en hauteur.
Le trappeur en lapin marron rappelle furieusement le cas du gilet de fourrure de notre automne 2008.
Stylistes et fabricants se sont passionnés pour le papier reliure. Jusqu'à en avoir mal aux yeux.
Oui vous pouvez être plus belle. ELLE a inauguré cette rubrique à la fin de l'hiver précédent et a reçu près de 1.000 lettres et plus de 2.000 coups de téléphone de lectrices désirant être transformée par le maquillage ou la coiffure. A l'exemple d'Arja, finlandaise de 20 ans, mannequin, à l arcade sourcilière trop lourde.
Dominique N. avait le visage et les cheveux en friche, la voici transformée.
Fançoise T. à gauche a échangé sa permanente à l'ancienne pour une mini permanente esur les pointes. Diana D., à droite, a renoncé aux anglaises démodées et au rouge à lèvres trop blanc pour un chignon à la Forsythe. Les candidatures ont afflué de France, du Canada, d'Angleterre, des Etats-Unis...
Le mascara ne se pose pas n'importe comment.
Petite leçon illustrée.
Puisque le gilet à la cote, on le taille soi-même d'après un modèle de Michel Klein.
Eux aussi, ils se cherchent ! Bruno, coiffeur chez Jacques Dessange est passé par toutes les humeurs. Et toutes les longueurs. Il ouvre son propre salon 15, rue des Saint-Pères.
Au dos du magazine, une fiche tricot qui propose de réaliser son gilet de berger.
Vivement lundi prochain !
11:49 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : mode, elle, vintage | del.icio.us | Facebook
dimanche, 19 octobre 2008
Comme il y a un an...
Ca m'a pris, comme ça, j'ai eu envie de voir ce qui se passait il y a un an. Ici, je veux dire, sur mon blog.
Une chose est sûre, j'ai fait des progrès en traitement de photos. Meilleures prises de vue, meilleurs logiciels (ou meilleures aptitudes pour m'en servir), formats plus grands (mais là, c'est aussi merci Hautetfort).
Le 17 octobre 2007, je m'étais arrêtée sur le décryptage du style selon ELLE. Et donc, malgré le caractère un peu riquiqui-pourri des photos, je me suis aperçue qu'il y a trois silhouettes qui continuent de me chuchoter des choses tendres. J'ai fait ce que j'ai pu pour les améliorer, les photos.
Le perf' et la jupe à franges. Ben oui, le perf". Encore. Toujours. En fait plus qu'une jupe à franges, je retiens l'idée d'une sorte de robe charleston. Je la retiens très fort.
Le pull géant. Je veux un pull géant. En cachemire si possible. Noir, évidemment. Je suis allée voir chez les hommes. Mais les hommes, on leur fait des cols en V tout-petits-tout-riquiquis comme mes photos d'avant. Et moi, je veux aussi un col géant. Mon pull noir, c'est pas non plus pour rentrer au couvent.
La robe vintage et le foulard. Parce qu'on ne se lasse pas comme ça d'une robe vintage. Elle en a vu d'autres. Et parce que les E2, et que je demeure très intéressée par tout ce qu'il font. Quant aux pièces Unité que je possède (vestiges de l'heureux temps où ils bossaient pour la Redoute), je sens que je vais jalousement les conserver comme je l'ai fait de mes pièces Marant vintage.
Le 18 octobre 2007, j'ai commencé à donner dans la retroussette. Ou le reboulage. Comme tu veux tu choises. Un an après, on retrousse et on reboule de plus belle. Jusqu'au boyfriend jean, qu'on ne saurait porter autrement.
Finalement, les temps ne sont pas si différents d'il y a un an. Fashionistiquement parlant.
11:40 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : mode, elle, vintage, perfecto, boyfriendjean | del.icio.us | Facebook