lundi, 09 juin 2008
Soulier royal le 1er juin 1953
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lundi, 02 juin 2008
Nymphomanes le 27 mai 1985
Ah, ça sent bien les 80's, non ? Voilà au moins de quoi faire péter mes requêtes Google...
Ce numéro de ELLE du 27 mai 1985 s'intéresse donc à celles qui ont le diable au corps. D'après le Dr Charles Gellman, neuropsychiatre, psychanalyste et sexologue, il y aurait peu de nymphomanes, mais beaucoup de femmes qui s'ennuient. A la base de cette quête éperdue du plaisir : un besoin énorme de tendresse et une grande solitude. Tu parles, Charles... Ces boulimiques du sexe se rencontrent dans des milieux plutôt favorisés, dits libérés, spectacles, médias, professions libérales. Il faut une certaine latitude, la possibilité d'aménager ses horaires. Les rapports sexuels, ça prend du temps.
ELLE donne aussi la parole à une femme, Anne Serrero, psychologue, qui explique que la vraie nymphomane est très rare mais qu'il s'agit en revanche d'un fantasme très répandu. Un fantasme d'homme. Ils y verraient une femme réparatrice qui lève tous les interdits.
Reste quand même, précise la psy, le problème de la vraie nymphomanie, forme de maladie grave entraînant des troubles sévères. Il s'agit là de femmes atteintes de psychose maniaco-dépressive. L'article souligne aussi que selon le sexe de l'individu, une double morale continue de sévir. L'homme doté de désir sexuel intense est qualifié avec amusement de chaud lapin. A contrario la femme est condamnée sous l'étiquette de nymphomane ou de putain...
Emouvant billet d'humeur de Pauline Lafont, invitée par ELLE à raconter son premier festival de Cannes alors qu'il s'agit en fait du second. Elle explique qu'elle collait sur des cahiers des images de stars de cinéma, classées par couleurs, selon la manière dont elle recoloriat leurs robes. Rose et bleu les Américaines, blanc et noir les Françaises.
Avec son copain William, couturier, ils ont imaginé un dizaine de robes hommages : dentelles roses pour Grace Kelly, mousseline dorée pour Marylin Monroe... J'aimerais tellement mériter un jour d'être découpée par une petite fille... conclut Pauline Lafont.
ELLE s'est invitée à Cannes à l'heure du petit déjeuner. Kelly Mc Gillis a droit à une grande photo. Elle mange des fraises au Carlton et prendrait volontiers son p'tit dej' avec Luigi Pirandello.
Sur la plage du Majestic, Nicole Garcia prend un thé citron et rencontrerait bien Yves Mourousi et Harrison Ford.
Pour Lambert Wilson c'est salade de fruits et yaourt au Grand Hotel. Comme compagnie idéale ? Milos Forman, Alan Parker, Paul Schrader et Sigourney Weaver.
Catherine Leprince et Fiona Gélin préfèrent le champagne, au Carlton et pencheraient pour Richard Gere ou Nastassia Kinski.
Juliette Binoche a 20 ans. Elle présente à Cannes le Rendez-vous de Téchiné. Juliette a un petit quelque chose en plus qui fait que bientôt on ne mentionnera plus son prénom. On l'appelleta "la Binoche". Et ça, c'est la marque des grandes, prophétise Serge Toubiana.
ELLE a l'oeil sur eux et particulièrement sur Stephane Ferrara, champion de boxe devenu acteur, Marthe Lagache égérie qui fait le poids (114 cm de tour de hanches, 95 cm de tour de poitrine et 74 kilos pour 1,76 m). Elle a fait craquer Jean-Paul Gaultier et Thierry Mugler. Mondino a fait d'elle Gratounette et elle aime tellement les chaussures qu'elle a lancé sa ligne Moi, mes souliers. Sur la même page, Nicolas Cage et Matthew Modine, héros du film d'Alan Parker, sélectionné pour Cannes, Birdy. Et Brian Ferry, qui sort l'album Boys ans Girls et sera bientôt père pour la seconde fois, ce qui l'amène paraît-il à se coucher tôt.
La politique, une question de mode ? Jack Lang a été hué à l'Assemblée nationale pour le port d'un costume à col Mao signé Mugler. Du coup, ELLE rhabille François Mitterrand en Lucien Foncel.
Jean-Pierre Chevènement est en Kenzo (avec une veste plus 80's tu meurs) et Charles Hernu joue le carreau Gaultier.
Carreau Gaultier encore pour Robert Badinter.
Le symbole des 80's, c'est le tailleur, shooté par Marc Hispard. Il peut être saharienne, en Jousse. Ou western en Agnès B.
Il peut être en jean, signé Alaïa, ou marin à veste croisée (Carine).
Il peut être si souple qu'on superpose deux vestes identiques (Claudie Pierlot). Mais il est omniprésent.
Quant on n'est pas en tailleur, on sautille devant l'objectif de Toscani, pire que dans une pub de déo Narta, en robe housse, de Fiorucci, Rykiel ou Kenzo.
Evidemment, on tient la super-forme, pour bondir de la sorte, en Chacock, Kenzo, Dietmar Sterling ou Plein Sud.
La lingerie est un vrai bonheur. Ca se voit pas ? Ben, on est sensuelle, mais on fait méchamment la gueule quand même...
Le Bon Magique est tout en soie, avec une robe et un pantalon en shantung, un long gilet écru et un t-shirt blanc. 595 F la robe pour un ELLE à 9,50 F, soit 144 € pour un ELLE à 2,30 €.
La chemisette est folle d'imprimés, qu'il soient de Hawaii, de Tahiti ou d'Afrique.
Vivement lundi prochain !
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lundi, 28 avril 2008
L'art d'être laide, le 15 juillet 1957
C'est Marcelle Ségal qui le dit, dans ce ELLE du 15 juillet 1957 : Il y a un art d'être laide. Et ajoute-t-elle "je sais de quoi je parle".
Dès le début de ce long article de quatre pages, les choses sont posées : On parle beaucoup de la beauté. Dans les journaux, on ne voit qu'elle. La beauté, pourtant, n'est qu'un rare privilège, un rêve pour la plupart des femmes. La laideur, elle, est réalité. Cette compagne ennemie nous attend au fond de chaque miroir. Chaque femme a la sienne, petite ou grande, et en souffre plus ou moins. Toutes lui font une guerre qui n'est pas toujours victorieuse et qui, comme toutes les guerres, laisse le vaincu mal en point. Certaines femmes sont détruites par leur laideur. D'autres, bien plus laides qu'elles, se portent à merveille. Elles font une belle carrière, sont entourées d'amis et, pour combles, heureuses en amour. A croire qu'il existe un art d'être laide.
Marcelle Ségal décide dit-elle, de se prendre pour objet d'étude. Et se décrit, telle qu'elle prétend s'être soudainement découverte à 9 ans, dans la glace : Je détaillai le nez à deux bosses coupé net au bout, comme à la serpe ; la lèvre supérieure trop courte, découvrant des dents trop grandes et mal plantées ; un front accidenté, l'oeil exorbité, un laxillaire brutal, le tout coupé d'une broussaille couleur poussière.
Elle décrit ensuite comment, dans une société qui n'était pas encore obsédée par l'apparence (Marcelle Ségal, née en 1896, est morte en 1998, à 102 ans, après avoir tenu durant 40 ans et jusqu'en 1987, la rubrique Courrier du coeur de ELLE), la laide de jadis ne se sentait pas coupable de négligence, ni obsédée par sa laideur. Simplement malchanceuse. Son physique n'avait pas gagné à la loterie. Elle raconte que lorsqu'elle était âgée de 20 ans, un chirurgien rencontré dans la rue lui proposa de lui refaire le nez. Elle refusa, son fiancé (j'en avais un malgré mon vilain nez), informé de ce projet, ayant fait la grimace.
Marcelle Ségal évoque ensuite le caractère relatif de la laideur, continuant de se prendre pour exemple, évoquant son enfance à Roubaix. J'ai grandi en un temps où, pour être jolie, une femme se devait d'être petite et boulotte. Le type de la laide était une femme longue et mince. (...) J'en parle savamment. J'en étais une. A Paris, chose curieuse, on ne me trouvait pas plate. La mode, déjà changeait. A cette époque, elle voyageait lentement entre Paris et la Procince. A Paris je n'étais pas mal faite. Pour le devenir, je n'avais qu'à reprendre le train.
Détaillant ensuite les beautés des laides et les laideurs de belles, elle conclut : Une laide n'est peut-être qu'une femme qui ne sait pas discerner ses beautés, obsédée qu'elle est par ce qu'elle a de laid. Cette idée fixe lui ôte les moyens et bientôt jusqu'au désir déméliorer son apparence. C'est une obsédée, une vaincue. Tandis qu'une belle n'est peut-être qu'une femme de goût, capable d'apprécier à sa juste valeur son capital physique et de l'exploiter à fond. La laideur serait-elle plus psychique que physique ? Je le crois.
Et Gainsbourg et sa beauté cachée des laids, des laids, avait-il lu un jour Marcelle Ségal ?
Que font les femmes des coureurs automobiles du Mans pendant les 24 Heures ? Joli programme, elles angoissent, explique ELLE. Elles passent par toutes les couleurs, toutes les émotions. Katie Molson, fiancée de Stirling Moss, est bouleversée, Mme Flockhart est anxieuse, Mme David Murray est énervée, elle ne sait pas encore que c'est Roy Flockhart, l'un des poulains de l'écurie de son mari, qui va remporter l'épreuve.
Mme Fangio, photographiée avec son mari, est inquiète, Mme Shell est rassérénée, la voiture d'Harry Shell, son mari, est en panne, et Monique Lucas est triomphante, son mari est arrivé troisième sur Jaguar.
Pourquoi pas vous ? se demande ELLE. Non, il ne s'agit pas d'envoyer les lectrices piloter elles-mêmes les bolides, mais de se demander pourquoi ne pas porter une tenue de travail pour homme en vacances, pourquoi ne pas mettre un zeste d'orange sur sa robe blanche, pourquoi ne pas oser la roble dos nu.
Le bourgeon de boucher est en gros coton à tout petits carreaux, il est très ample et on le porte sur un short en toile.
La veste de pâtissier est blanche mais on peut la teindre et la porter ensuite sur pantalon rayé. Le blouson du cycliste, en molleton bleu se porte dans une petite taille sur jupe et ballerines.
Une pointe d'orange, de bleu tendre ou de vert mousse vient bousculer les trop sages robes blanches.
Le Bon Magique est un set de badminton qui se range dans une trousse de plastique havane (4.430 F pour un ELLE à 50 F, soit 203,78 € pour un ELLE à 2,30 €). Il s'accompagne d'une marinière en fil d'Ecosse (2.850 F pour la version manches longues et 2.550 F pour les manches courtes) et d'une jupe plissée en rhovylon, indéformable (3.750 F)
Paresseuses, pourquoi pas, sur des coussins faits par soi, grâce à Dunlopillo. ELLE fournit les explications nécessaires.
La broderie anglaise est exquise et ne coûte pas du tout cher. ELLE invite ses lectrices à en coudre sur leurs robes.
Ne dites pas : elles font 1930 ! cela vous vieillirait, vous l'aviez oublié. Les robes dos-nu sont flatteuses, ELLE en donne les explications.
Dans la palmeraie d'El Goléa, Annick et Jacques sont des pionniers amoureux. Ils vivent en plein Sahara et en sont émerveillés. On notera que Jacques s'est mis au sarouel.
Vivement lundi prochain !
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lundi, 21 avril 2008
Agnès b. le 19 avril 1976
De tous les ELLE vintage décortiqués depuis l'été dernier (celui-ci est le 39e, eh oui !) je crois bien que ce numéro du 19 avril 1976 est celui que je préfère. Que de monde, sur la couverture ! Et une belle promesse : les astuces mode de celles qui lancent les trucs. Celles et ceux aurait été plus juste, puisqu'on trouve dans cette galerie de gens de mode plusieurs hommes, dont Karl Lagerfeld.
Qui fait bouger la mode ? Ceux qui travaillent pour elle, surtout. Stylistes, photographes, journalistes... Ils témoignent pour ELLE de leur rapport à la mode, une mode anti-mode, transposée, interprété, décalée. Un témoignage passionnant, note ELLE. Trente-deux ans après, il le reste, passionnant. De dos sur la photo ? Loulou de la Falaise.
Dans ces pages, on remarque Agnès b. laquelle est encore présentée comme Agnès Bourgois, styliste de 34 ans, qui pose axvec sa fille Yaya, 2 ans, en salopette Osh Kosh et pull chiné de laine et lurex. Agnès dessine des vêtements mais déclare ne pas vivre pour la mode. Un penchant pour le folklore et les vêtements un peu décalés par rapport à la saison, l'heure et les usages "pour casser le conformisme". Agnès l'a bien cassé, le conformisme, ce qui semble une évidence aujourd'hui ne l'était pas en 1976. Elle est ici vêtue d'une chemise de nuit ancienne et d'un blouson de cuir noir.
Et puis il y a Sacha, adepte du sport sans gêne. Sacha Van Dorsen a 35 ans, elle est photographe de mode à ELLE, elle mesure 1,76 m, elle estime que les vêtements, c'est comme les maisons, il faut que ce soit confortable. Sur la photo, elle porte un sweat marine l'envers, un pantalon chinois en toile bleu de Chine, des bottes en croûte beige, un châle en laine et mohair tricoté par sa mère et un sac de voyage en nylon.
Karl Lagerfeld est alors barbu : le vêtement essentiel, pour lui, c'est la chemise. Isabelle Rovillé, 26 ans, attachée de presse, affectionne les gilets de grand-père, Coco Jobard, 31 ans, passionnée de mode des années 40-50, écume les boutiques d'après-guerre, merceries, bonneteries, fripes et puces. Page suivante Christine Vallet, 30 ans, mère de famille se préoccupe peu de mode, elle n'est pas très mince mais "passer ma vie sur une balance, quelle horreur ! Mes habits vont avec mon corps, on s'est trouvés. Elle explique porter sans distinction des robes d'été en hiver, des jupes habillées et des blouses décolletées dès 9 h du matin, mais toujours de l'ancien et jamais de pantalon. Annabelle d'Astier, 23 ans, prépare un livre et une émission de Tv sur la peinture, elle fait quelques photos comme mannequin pour s'acheter des toiles (elle est aussi peintre). Elle porte des sandales fines avec un battle-dress et un châle Liberty.
La mode surplus a envahi la rue. Knul Bry, Norvégien, 29 ans, photographe, dessine lui-même ses vêtements, n'achète rien de neuf. Il porte une combinaison de travail avec des bottes en cuir gras et un pull jacquard à la taille.
Anne Lutz, 31 ans, coloriste et styliste, est l'auteur des croquis qui illustrent l'article. Elle porte des Levis, des pulls jacquard et se taille des écharpes dans des tissus fleuris.
Mary Russel, 35 ans, journaliste photographe, est Américaine, elle vit e, Europe depuis 12 ans. Sa garde-robe est sans aucune règle. Style garçon voyou le jour, à base de jeans. Elle change de peau comme de vie, comme un caméléon. Le soir elle se veut sexy en longs fourreaux fluides ou robes drapées.
Et puis il y a la Suédoise de l'étape. Eva Mellstrom, 35 ans, acheteuse dans un grand magasin, qui a un goût naturel pour l'anticonformisme. Important pour elle : dépenser peu. Ses sources : merceries de province, vêtements de travail, marchés, achats ramenés de l'étranger.
ELLE est allée photographier la mode liberté, tout en lin, dans l'Algarve, au Sud du Portugal.
La rubrique beauté a pour cadre l'université Paul-Valéry de Montpellier. Dans le cadre d"une formation au métier d'hôtesse d'accueil organisée pour des jeunes femmes sans travail, l'équipe de ELLE est allée les aider à améliorer leur présentation.
Une rubrique avant-après collective.
Dans les pages suivantes, le cas de sept filles est détaillé; astuces de maquillage à l'appui.
Le Bon Magique est une robe en coton artisanal rayé, avec pantalon assorti, 125 F et 70 F (pour un ELLE à 5 F, soit 57,50 € et 32,20 € pour un ELLE à 2,30 €).
Jacqueline Demornex est allée rencontrer Diana Vreeland à New York. Celle qui fut, pendant 25 ans, rédactrice en chef du magazine américain Harper's Bazaar avant de devenir pendant 10 ans, directrice de Vogue, est depuis 1971 conseillère spéciale pour l'Institut du costume du Metropolitan Museum de New York.
Dans son petit bureau laqué de rouge, Diana Vreeland a l'air d'une impératrice chinoise. Les stars sont dans la rue, dit-elle. Les gens connus n'ont plus de vie privée. La TV, les journaux, nous les mintrent sous toutes kes coutures. D'une part, ces nouveaux médias ont tué le mystère qui était le halo des stars, d'autre part, les gens en vue actuellement n'oseraient pas donner les fêtes qu'ils auraient données en privé "avant". Pour se mettre en qcène il faut un public. Un public d'amis pas de témoins qu'on n'a pas choisis.
Pas convaincue par l'anti-mode, Diana Vreeland : Ca fait partie de l'argot à la mpde. Je sais qu'il es t de bon ton de critiquer ceux qui s'habillent en haute couture. Mais moi, si je n'avais pas la haute couture pour vêtir le corps que j'ai, je ne sortirais pas du lit !
Ce qui ne l'empêche pas d'aimer le jean (et de détester le Women's Lib) : Le jean est le plus beau vêtement du monde et il s'est imposé dans le monde entier.
Côté culture, ELLE célèbre, sur une double page bien pleine, Gena Rowlands et la sortie d'Une Femme sous Influence de John Cassavetes, avec Peter Falk.
ELLE annonce la sortie du Passe-Peine, livre publié par Josane Duranteau et présentant les carnets intimes de l'écrivain Albertine Sarrazin. Sur une double-page, l'album photo d'Albertine, extraordinaire personnage, auteur de L'Astragale et de La Traversière. En 1966,elle apparaît lumineuse. Il lui reste un an à vivre.
En avril, on pense aussi jardin, et on l'installe sur son escalier.
En fin de journal, on trouve toutes sortes de petites rubriques, dont l'idée de Brigitte. Elle a 20 ans et elle se paie une brioche pas possible. Je suis grosse, grosse. Comment m'habiller ? . 1. Je me drape dans ma dignité. 2. Je me cache dans une éternelle robe indienne fourre-kilos, noire, en coton. 3. Je me noue un foulard de coton (Bon Magique, 13 F) 4. Je m'accroche un petit printemps au foulard : camélia, rose, branche d'aubépine. J'ai acheté en gros, à partir de 3,90 F hors taxe, carrément une dizaine de fleurs artificielles très chouettes. 5. Comme j'ai des mollets "normaux", c'est bien la seule chose, je me paie des chaussures dingo-berlingots. 6. J'ose des sandales suésoides en bois blanc et cuit brut (Kerstin Adolphson). 7. Je prends mon élan pour sortir avec les copains en me disant qu'après tout c'est peut-être vrai ce que dit ma mère : bien brioché, mais à croquer.
Le dos du magazine est réservé à la fiche tricot : un châle chauffe-coeur au point mousse.
Vivement lundi prochain !
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