Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Avant même d'acheter ce Grazia, avant même d'avoir vu la couv', avant même d'y jeter un oeil - et même les deux - je me suis dit qu'il fallait un sacré courage, aujourd'hui pour se lancer dans l'aventure d'un nouvel hebdo féminin.

ELLE règne en maître et dans son genre n'a pas de concurrents. D'autres s'y sont cassé les dents, il suffit de se souvenir de l'éphémère aventure de Jasmin.

Donc, en préalable à tout ce qui va suivre, j'ai tout de même très envie de saluer une initiative qui ne manque pas de panache.

J'ai embarqué ce Grazia avec un énorme tas de presse samedi (Jalouse, Milk, Libé et son Next, Le Figaro et son Madame, etc.) mais ne l'ai ouvert que lundi. De fait, l'alliage annoncé de la mode et du people n'avait pas de quoi me faire sauter en l'air. Ca marche bien, la presse people, tout le monde s'y met, même les news magazines posant à la presse sérieuse y viennent l'air de rien, n'empêche, si je ne suis pas la dernière à la lire chez le dentiste et à trouver fun certaines montées de marche, la presse people, je m'en cogne et je ne l'achète pas.

Et ce n'est pas la couv' jaune-noir-blanc avec Kate Moss qui a précipité mon mouvement. Pfffff, Kate Moss, encore ? Trois ans après tout le monde ?

Ensuite, j'ai feuilleté les 180 pages en quelques minutes et d'emblée, je n'ai rien compris au déroulé ni au rubriquage. Tout m'a semblé confus, passant d'un sujet mode à une rubrique culture et d'un sujet de société à une interview people sans  que jamais je parvienne à m'y repérer. Quant à la maquette... Dans un premier temps, j'ai pensé à Gala. Ensuite, ce jaune et ce noir, ça m'a surtout rappelé... Entrevue.

Ouille.

Les trois photos présentées dans mon billet la semaine dernière sur l'éternel retour dataient donc de 1992 et du ELLE spécial mode du 7 septembre. Voilà qui ne pouvait échapper à ma Zab' à qui on ne la fait pas, toute gaminette qu'elle était pourtant encore à cette époque-là.

76 pages de mode divisées en séries thématiques. Et même pas peur pour ce qui est des mélanges improbables.

Ce numéro comprend pas mal d'excentricité.

Et toujours avec une touche d'imprimé animalier.

Une touche de romantisme tombe à point pour calmer le jeu.

Ce numéro de ELLE du 26 août 1960 est le numéro le plus "indiscret" de l'année. C'est un de ces Quoi de neuf ? que le magazine continue de nos jours encore de publier une fois par an.

Une sélection complète, de la botte en daim à talin de bois de Durer au téléphone privé à pile proposé en Bon Magique, en passant par les cigarettes "marché commun" : Peter Stuyvesant (filtre) hollandaises ; Belga et Boule d'Or belges.

Les coiffeurs ont coupé court, les couturiers ont coupé neuf. On se met aux accroche-coeur. Ces mèches de cheveux plus longues que les autres sont le phénomène nouveau de la femme 60 qui rappelle la femme 30 de Van Dongen.

Un avant-goût des collections hiver 61 ? Le buste est long, peu marqué, et on note l'arrivée d'un nouveau geste : retenir l'enroulement des manteaux.

Réminiscence Garbo : le lourd chapeau bordé de renard noir, comme le col. Anti-Garbo : la couleur fuchsia du drap Nina Ricci. Les escarpins à bout carré sont signés Roger Vivier pour Christian Dior.

Ce numéro de ELLE du 21 août 1972 est un spécial cinéma, avec Romy Schneider en couverture. L'actrice, qui n'apparaît pas ailleurs dans le magazine, pose dans une robe Yves Saint Laurent. Elle sera bientôt à l'écran dans le prochain film de Claude Sautet, César et Rosalie.

Quelques images suffisent parfois pour que naisse une étoile. De Judy Garland à Marlene Dietrich, quelques figure qui auront marqué le siècle. En bas à droite, Eliana De Santis, qui "en deviendra peut-être une" d'étoile.

Nostalgie à la manière des poupées de papier à habiller.

Ces costumes ont fait leur gloire : rendez à ces stars ce qui est à ces stars, propose ELLE.

Le maquillage de scène est un spectacle en soi. On peut s'en inspirer un soir ou pour se faire une tête de fête. Quatre exemples dont celui d'un Pierrot de rêve au masque blanc, qui met en valeur la bouche et les yeux. Le maquillage de ballerine (à droite) agrandit les yeux au maximum, grâce notamment à des faux cils.