mercredi, 02 avril 2008
T'as ton camée ?
Même si tout le monde avait triché, j'ai toujours préféré penser qu'avec elle j'aurais gagné.
Oui, mais j'avais beau l'avoir cherchée, je ne l'avais pas retrouvée.
Au Blingblingscope de Violette je n'avais donc pas participé.
Six mois plus tard, j'ai fini par remettre la main sur ma bague camée, une cousine de mon collier des Bijoux de Sophie, mais en plus colorée : sur fond de miroir, une sorte d'effet hologramme la rend parfois très rose, parfois très verte, parfois un peu des deux. Je l'avais achetée dans une petite boutique de créateurs je ne sais plus bien où, je ne sais plus bien quand, je ne sais plus bien combien. C'était sans doute dans les 80's. En fait, voilà bien des parodies de camées que mes camées. Les vrais sont apparus dès l'Antiquité. Ils s'agit de pierres comprenant deux couches de couleurs différentes et sur lesquelles un motif est taillé, la couche de dessous apparaissant alors pour servir de fond. Ils étaient redevenus très à la mode au XVIIIe.
Même en faux camée, elle est quand même pas bien bling et re-bling, ma bague Patrick Rétif ?
00:18 Publié dans Petit précis de vocabulaire de la mode | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : mode | del.icio.us | Facebook
lundi, 31 mars 2008
Premier soleil le 30 mars 1962
On pense au printemps, dans ce numéro de ELLE du 30 mars 1962, un numéro très épais de 220 pages. Même les hommes en chemise seront à la mode : cols, tissus, dessins, tout est nouveau. On note un glissement vers le style anglo-saxon et les nouvelles couleurs sont le gris fumée en uni clair ou en dessins sur fond blanc, le bleu est toujours admis, le blanc est toujours obligatoire pour la soirée (dîners, sorties).
René Bernard s'occupe de la rubrique TV et propose ce qui est titré comme une interview de qualité. Celle d'Arthur Miller, qui, avec sa femme Inge Morath, vient de passer quelques jours à Paris. Lui est le premier auteur dramatique américain vivant, ex-mari de Marilyn Monroe. Elle est une photographe internationale, parlant six langues, voyageuse sans frontières. Une très courte interview dans laquelle on apprend que le couple réalise un tour d'Europe en trois semaines, qu'Arthur Miller, à 46 ans, a plus encore à dire que lorsqu'il en avait 40 et qu'Inge Morath n'a absolument pas l'intention d'écrire : ce serait terrible. Je ferai des légendes pour mes photos.
Les maris volages tiennent un rôle important dans l'ihistoire et la Littérature, mais les maris fidèles sont nombreux selon Claude Pasteur, qui propose chaque semaine d'en donner un exemple probant : ce 30 mars, l'histoire de Robert Schumann et de Clara Wieck : il avait 19 ans, elle en avait 10, ils durent attendre la majorité de Clara pour se marier, eurent six enfants et le musicien ne la quitta que pour se faire interner.
Côté spectacles, de nouveaux visages pour des noms éternels : ceux ce Catherine Rouvel et Yori Bertin. La première reprend dans Marius, au théâtre des Variéts, le rôle de Fanny créé par Orane Demazis, à la TV, la seconde sera la Dame aux Camélias dans une adaptation de Marcel Pagnol et ressemble étrangement à Eugénie Doche, la célèbre lionne qui inspira alexandre dumas et créa le rôle en 1852.
Côté people, ELLE a fait les sorties d'école pour présenter la photo des petites Gabin. Florence et Valérie Moncorgé, élèves au Sacré coeur de Marie à Neuilly, iront comme chaque semaine, passer le week-end avec papa, maman, et leur frère Mathias (7 ans). Papa aura terminé de tourner Un Singe en hiver et prendra quelques vacances. durant la semaine, leur mère les dépose à l'école dans sa fourgonnette 403. Pendant la récréation, les élèves ont droit à un verre de lait et à une pomme.
Une autre école, d'un tout autre style, se trouve dans la grande banlieue de Londres. Rose Vincent est partie enquêter sur Burgess Hill School, installée dans une vieille maison à colonnes cachée dans un grand parc et où les enfants sont complètement libres de faire tout ce qu'ils veulent et même de ne pas étudier. Par exemple, rester au lit, fumer des cigarettes et dire des gros mots. C'est le Daily Mirror qui a éventé l'affaire, déclencant un scandale qui a pris des proportions internationales. L'école a été créée en 1933, les élèves sont des enfants d'hommes d'affaires, de médecins, de peintres et d'acteurs aux idées avanacées sur l'éducation. Des pré-soixantuitards, en quelque sorte... La théorie des professeurs est que le jour où les enfants ont envie d'apprendre, ils rattrapent en un an ce qu'ils auraient mis à apprendre en y étant forcés. L'entreprise est, au sens réél du terme, une folie, conclut Rose Vincent.
Un coup de vent qui vient d'Amérique (via Jacqueline Kennedy), et qui souffle de Rome (où Liz Taylor tourne "Cléopâtre") a joliment déplacé nos cheveux : le résultat est la toute nouvelle coiffure "pouf" pour votre tête de printemps. Elle nécessite une légère permanante gonflante, de gros bigoudis et, bien sûr, un nuage de laque. Mais une nouvelle laque souple qui ne cartonne plus du tout les cheveux. Kira, à gauche, a ajouté une mèche postiche.
Le premier soleil est très attendu, on l'accueille en tailleur Simone Robin, qui fera un parfait ensemble de cérémonie, ou en pardessus ceinturé des Galeries Lafayette.
Le tailleur pantalon en bourrette de soie naturelle chinée et rustique s'accorde avec un foulard à grosses pastilles.
Le Bon Magique est une robe qui fait grand soleil et petit soir, en soie verte ou bleue, sans mouches et à lavallière, que l'on peut se procurer via le magazine pour 72,50 F (pour un ELLE à 0,80 F, soit 208,44 € pour un ELLE à 2,30 €).
Pour profiter au mieux du premier soleil, un fourreau fleuri, en mousseline de soie ert écharpe assortie qui se noue en lavallière (Martine, chez Capucine). Le collier plastron vient de chez Prisunic.
Le printemps 62 est aussi fait de tissus science-fiction, pour lesquels une tache d'huile n'est rien, ni une tache d'encre, et qui ne craignent pas les mites.
Madame X est une maman de trois enfants qui fait elle-même, par goût et par nécessité, toutes ses toiletttes. Elle choisit soigneusement ses modèles en fonction des services qu'elle en attend. Toutes ses amies ont envie de la copier. Cette fois, elle propose cinq tenues, avec pour chaque croquis et métrage pour les réaliser.
Le printemps, c'est aussi le rangement : pour le rendre plus facile, un placard invisible à fabriquer soi-même. Les explications sont à demander au journal.
Côté déco, des conseils pour acheter et bricoler une petite ruine. Ce peut être une bonne ou une mauvaise affaire, mais en aucun cas ce ne peut être une affaire simple.
ELLE donne une leçon de bien-manger. Autour de la table : le père de famille, la mère de famille, l'écolier, l'étudiant, la jeune femme enceinte, la grand-mère. A chacun, un diététicien prodigue ses conseils.
La mariée 62 ne sait par où commencer pour préparer son grand jour ? ELLE lui propose un calendrier de tâches pour mieux s'y retrouver. Sont aussi précisés les attributions qui reviennent au fiancé, comme commander les alliances ou choisir ses témoins.
Vivement lundi prochain !
12:08 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : mode, vintage, magazine, elle | del.icio.us | Facebook
dimanche, 30 mars 2008
Au jeu du foulard
J'ai créé un foulard pour Lavieenrouge. Je veux dire par là que même si je ne remportais pas son concours de foulards, le mien était tout de même pour elle et je comptais bien le lui envoyer. Je n'ai pas gagné. Mais en fait, c'est un peu comme l'Ecole de fans, chez Lavieenrouge, et j'ai gagné quand même : elle m'enverra un foulard de sa création, comme aux autres participants.
Le mien-que-j'ai-fait va donc entamer prochainement une traversée d'Est en Ouest. Oui, il est rouge. Non, ce n'est pas fait exprès. J'ai utilisé un bout de mousseline qui me restait, il se trouve que rouge elle était. J'ai dû l'assembler pour en faire un carré et border le tout d'un tissu imprimé, j'ai mis les coutures à l'envers telle Sonia Rykiel, surfilé la chose à grandes aiguillées de fil lurex et achevé mon oeuvre par une volée de pompons en effilochages de mousseline et rubans.
En fait, la couture, c'est pas toujours bien compliqué.
11:40 Publié dans Des fois je bidouille | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : mode, foulard, blogo | del.icio.us | Facebook
jeudi, 27 mars 2008
Il suffit de passer le Rhin, part III
Lorsque j'ai envie de dépaysement pas si loin de chez moi, je peux toujours courir les friperies allemandes. Mais je peux aussi aller chez les Suisses. A Bâle, on parle suisse allemand, il y a un hôtel de ville tout bariolé avec sur sa façade de drôles de figures, les prix sont affichés en francs et il y a même une boutique qui vend des décos de Noël à l'année.
Et qui ne vend d'ailleurs que ça.
Le prix en CHF, c'est extrêmement dépaysant. Je convertis d'abord en francs français, puis - sans doute parce que mes souvenirs de cette génération qui ne s'est jamais faite aux nouveaux francs en quarante ans doivent m'avoir servi d'exemple à ne pas suivre - je reconvertis en euros. Peut-être aussi parce qu'en francs, les notres, ceux qu'on avait avant, c'est dingue comme tout paraît tellement cheeeeeeer !
21 CHF et des brouettes pour un ELLE allemand et son homologue déco. Quoi, plus de 80 F ? Même avec un ELLE beauté et un ELLE Bistrot en prime, ça fait quand même un peu gloups.
Mais à Bâle, on trouve aussi les enseignes de modasseries pas chères mais tendance qui font défaut à ma ville que j'aime pas. Et du chiffon à fleurettes tout pile comme il me manquait pour enfin croire à l'arrivée imminente du printemps.
17:53 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : mode, magazines, elle | del.icio.us | Facebook