Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Marni n'est pas le genre de griffe sur laquelle je fantasme depuis des décennies. Pas faute d'aimer la mode italienne, pourtant, mais je crois bien être longtemps complètement passée à côté des créations de Consuela Castiglioni, ce qui est étrange, vu qu'a priori son style a tout pour me plaire...

Non, mais cet imprimé ?

Non, mais ces bracelets ?

Déçue par les dernières collections capsules de créateurs chez H&M (depuis Sonia Rykiel, il y a deux ans, rien ne m'a particulièrement émue, et surtout pas Versace...) j'attendais cependant celle de Marni, mise en vente le 8 mars prochain, avec une certaine curiosité.

Laquelle a donc désormais fait place à de l'impatience. Sauf que bon... Autant se calmer direct.

J'ai découvert la marque danoise Pieces à Amsterdam, il y a près de deux ans.

Je me souviens avoir longuement fait le tour de la boutique, avant d'embarquer cette petite pochette aux allures vintage, idéale pour trimballer son iPhone, casque aux oreilles. De Pieces, je n'ai pour l'instant pas testé la ligne de chaussures. Mais ça ne saurait sans doute tarder...

Chez Spartoo, j'ai craqué l'été dernier pour une besace Pieces qui m'a accompagnée dans mon périple "on the road again" de vacances, idéale avec son  cuir patiné un peu roots.

Un classique à prix abordable, baptisé Kelmo, et toujours en vente sur le site.

Celui-ci, quand je l'ai aperçu chez le Sartorialist, j'ai juste fait "Waow".

Waow l'assemblage de couleurs et de matières (cette veste en velours violet !).

Et waow ses lunettes.

Autour de moi, tout le monde en est encore aux lunettes rectangles.

C'est un texte confondant de bêtise, intitulé "Cette grosse qui remue me révulse, je ne supporte plus la pub Castaluna". Je suis tombée dessus via le Facebook de Big Beauty, qui en a mis la trace en ligne, le Plus de l'Obs ayant pris la décision de retirer cet immondice de son site au vu de l'ampleur de la polémique en train de gonfler, si j'ose dire, via Facebook et Twitter.

La "grosse" en question ? Clementine Desseaux, dont les courbes ont été retenues pour la promo de Castaluna, qui habille les femmes à partir du 42. Moi, cette pub, la première fois que je l'ai vue, loin de me révulser, m'a donné à réfléchir. Parce qu'elle me file plutôt une soudaine envie de peser 15 kilos de plus, au contraire. Alors qu'en réalité, je vais être honnête, dans ma vraie vie que je vis, ça me tente pas plus que ça. J'aime trop m'habiller chez Zara. Mais je me suis rendu compte comme quasi jamais auparavant de la force de frappe marketing, lorsqu'elle est efficace. Et j'ai pris conscience comme je n'avais encore pas eu l'occasion de le faire, avec mon 38-40-low-profile-tellement-dans-la-norme-acceptable-socialement-que-je-conserve-sans-efforts-en-dépit-des-années-merci-la-génétique, de ce que ce doit être que d'être confrontée à jet continu à des images de minceur universelle, lorsqu'on a un physique généreux comparable à celui de Clémentine Desseaux...

L'auteur de l'immondice publié et sitôt retiré sur le Plus se justifie sur Twitter de manière pathétique en qualifiant elle-même son "oeuvre" d'"énorme piège à trolls" (par charité quasi chrétienne, ses twitts n'étant pas protégés, j'ai caché son pseudo). Et que cherche-t-on, avec un "énorme piège à trolls" si ce n'est un buzz pour se faire remarquer ? C'est gagné. Mais pas comme escompté.