Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Je ne comprends rien aux dates des soldes. Cet hiver, certains départements frontaliers avaient été servis avant d'autres (départements tout aussi frontaliers).

Certains étés, on attend patiemment les premiers jours de juillet.

Cette année, je viens de vérifier, ce sera le 22 juin, pour presque tous les départements.

Ben, yihaaaaaaaa ! Le 22 juin, c'est presque demain.

Pourquoi pas des soldes raisonnés, sinon raisonnables ? (On peut toujours tenter d'y croire). Me reste donc trois semaines pour faire le tri, dans mes placards (c'est en cours) et dans mes envies.

Les Prada tiennent toujours la corde (tressée, ah, ah !) pour moi. Vues, revues dans les magazines, soupesées au 10 Corso Como à Milan, croisées de nouveau sur les pieds de Jennine, elles me poursuivent, avec leurs airs rétro.

Python ou léopard ?

Kalili ou Nadal ? En tout cas, Chie Mihara !

Je ne me suis guère passionnée pour les montées de marches de Cannes cette année.

Je suis plutôt allée au cinéma. Voir Le gamin au vélo (où je n'ai même pas reconnu Cécile de France en Samantha, la coiffeuse, un film par ailleurs très "Dardenne", noir mais pas complètement dépourvu d'espoir pour autant) et Tree of Life, qui avait reçu la Palme d'or un quart d'heure plus tôt (et auquel je n'ai pas accroché du tout, je dois probablement être définitevement perdue pour la cause philosophico-mystique, et 2 h 18, dans ces cas-là, c'est long, très long).

En rentrant, j'ai visionné la cérémonie du palmarès, que j'avais pris soin d'enregistrer, histoire tout de même de m'envoyer une dose de mousselines et paillettes.

Le festival international de mode et de photographie de Hyères, c'était il y a seulement (ou déjà ?) trois semaines.

J'ai finalement pris un peu de temps pour me plonger dans les quelques clichés que j'y ai pris, avec donc un peu de recul.

Léa Peckre, qui a reçu le Prix du Jury, est la styliste dont le travail m'a le plus bluffée et séduite, c'est incontestable.

Au showroom, j'ai vu son travail en dernier, et le coup de coeur, celui qui ne trompe pas, a été immédiat. Léa, qui travaille actuellement chez Isabel Marant, m'a parlé de sa manière "couture" d'envisager son travail pour la collection présentées à Hyères, de son passage, au cours de ses études à la Cambre de Bruxelles, chez Jean-Paul Gaultier, Givenchy, Margiela...