Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Moi qui aime tant la mode belge et danoise, pour ce qui est de la mode batave, je suis restée sur ma faim.

Peut-être parce que, disposant de très peu de temps et ayant avant tout très envie de découvrir la ville d'Amsterdam, je ne suis pas partie avec le shopping pour priorité, concentrant ma visite de boutiques sur la dernière journée. Peut-être. Mais sans doute pas uniquement.

Mon plus beau ratage, c'est avec la créatrice de lingerie Marlies Dekkers que je l'ai vécu.

Il me suffit d'une visite sur son site (je ne l'ai effectuée qu'au retour) pour me rendre compte que, de Nina Hagen à Siouxsie Sioux en passant par Debbie Harry, ses références sont les miennes.

J'ai reçu un excellent accueil (en français, d'ailleurs beaucoup de Néerlandais adorent manifestement parler français) à la boutique de Berenstraat. Dont le décor m'a lui aussi bien accrochée, avec son lustre à pampilles plongé dans une peinture-résine blanche.

Mais je n'ai rien essayé, et encore moins acheté.

Deux pièces Chloé en lacets de soie pour annoncer en couv' de ce ELLE du 10 avril 1964 une série mode shootée à Rome.

C'est une mode pour faire la belle... et un nouveau chemin pour aller à Rome. Il passe des mousselines tendres aux fontaines de marbre, emprunte aux couleurs vives et des "via" trépidantes. Ici, une mince colonne de jersey en abstrait, en albène (Vaskène).

La robe à boutons boules est réalisée en soie italienne (Sport-Plage).

Le sport soir sort dès 5 h : polo de mousseline et fourreau de soie assorti (Chloé).

Sur un balcon de la via Condotti (le Foubourg Saint-Honoré romain), une robe qui donne le vertige : décolleté immense, plissé minuscule, mousseline verte (Jane Lend).

En ce bel après-midi, je me verrais bien siroter une bière en bordure de canal, à Amsterdam.

Tant pis.

J'ai déjà regagné ma ville que j'aime pas. Quoique. Juste le temps d'y poser ma valise et de repartir aussi sec.

Où en étais-je, de l'épluchage de tendances de saison entamé il y a plus d'un mois ?

Où en suis-je, même ?

Pas bien loin.

A part Clergerie qui m'a mise sur la paille, au propre comme au figuré (enfin, pour le sens figuré, il n'est pas seul responsable), la météo ne m'a guère incitée à commettre d'imprudence.

(c) ELLE

* Les sabots. J'ai de la paille mais pas de sabots, donc. Le genre Chanel testé par Fonelle, non merci.

Le genre Salacroux, plus près du sol, je continue de penser que c'est assez tentant tout de même. A suivre.

(c) Madame Figaro

* Le militaro-kaki. Bah, à part une parka que j'ai vainement cherchée avant mon départ et dont je finis par me demander si je ne l'avais pas simplement fantasmée, j'accumule gentiment quelques pièces kaki. Sans excès. Et pourquoi pas une chemise, vu que je demeure rétive à la chemise en jean ? Surtout en jouant le contraste de la ceinture corset, l'idée me plaît assez.

(c) Biba

Quant au retour du treillis (déjà ?!) il ne me fait pas frissonner plus que ça, mais dans une version soie, faudrait voir à voir.