Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Chaque année à la même époque, la presse féminine nous fait le coup des kilos à perdre avant le maillot. Mais quel maillot ? Le phénomène n'est pas nouveau, une plongée dans les ELLE des 70's a suffit à m'en convaincre. Entre deux pubs pour produits solaires, on y trouve des pubs pour les maillots de bain.

Les seventies, c'est bronzage maximum sans que personne ne s'émeuve de risques de mélanome, le deux pièce est donc roi. Mais c'est compliqué, le deux pièces, parfois, pour harmoniser le haut et le bas. En 72, Huit s'enorgueillit de lancer les premiers séparables, en vendant davantage son idée que le style de ses maillots.

Les beaux jours sont revenus et ce numéro de ELLE du 17 mai 1954 célèbre la mode en plein air.

"Tout bronzé par le soleil de Cannes, Henri Lartigue est venu nous raconter les mille et une façons originales de s'habiiler pour se promener sur la Croisette ou se dorer sur la plage. Enthousiasmées par tous ces "potins mode", nous lui avaons demandé de les croquer rapidement pour vous" explique ELLE.

Henri Lartigue a noté un "boom" de la toile de Jouy et une tendance au talon bobine.

Ce numéro de ELLE du 11 mai 1981 fait sa couv' sur le couple idéal de la santé et fait poser Madame en maillot de bain. Ce couple idéal, c'est Pierre et Florence Pallardy.

Des centaines de milliers de Français lisent ses livres, suivent ses conseils, croient en lui, changent leur vie et lui écrivent merci, selon ELLE. Ni sorcier ni guérisseur, il a tout simplement un don. "Je ne suis pas médecin", rappelle l'intéressé, "mais je collabore avec eux". Kinésithérapeute, osthéopate et naturopathe, Pierre Pallardy raconte qu'il a découvert ce don à l'orphelinat où il a été placé après le décès de sa mère. "Quand un copain tombait, se tordait la cheville, se faisait mal au dos, je posais mes mains sur lui, je le massais et il allait tout de suite mieux."

Pas beaucoup de recul dans ce papier de Marie Renaudin, qui fait également la part belle à Florence, l'épouse diététicienne. Sur plusieurs semaines, le magazine donnera la parole à Pierre Pallardy, qui prodiguera ses conseils de mieux-être. Celui qui apparaît comme une sorte de gourou de la santé en ce début des 80's et pose alors en compagnie des siens à la famille idéale est depuis tombé de son piédestal, objet de plaintes pour viols de la part de certaines de ses patientes...

Ce numéro de ELLE du 4 mai 1948 comporte 24 pages dont seulement quatre en quadrichromie, plus la couverture. Un seul titre sur les lettres d'amour qu'elles ont osé écrire.

Un concours, clos le 31 mars, a été lancé par le magazine, qui a reçu 5.000 lettres. ELLE en publiera dix, sélectionnées par un jury littéraire, les lectrices les classeront dans l'ordre de leurs préférences. Ce 4 mai, paraissent les deux premières. Yvette a 18 ans, elle brûle d'amour en secret pour son patron depuis deux ans. L'autre lettre émane d'une épouse qui témoigne de sa hâte d'atteindre la vieillesse, dans l'espoir qu'elle lui ramène son mari, alors détourné par la force des choses de ses belles amies. Car le constat qui peut être tiré de ces lettres est cruel, selon ELLE, qui affiche, il y a tout pile 61 ans, un petit ton volontiers moralisateur : Le croiriez-vous ? Cette clameur amoureuse est une clameur triste. Rares sont les chants d'allégresse. L'aimé est absent ; il est indifférent, ou infidèle ; cruel, ou ou aveugle. Les seules lettres heureuses émanent de femmes mariées et mères ; de quelques fiancées. Point de bonheur semble-t-il, hors des sentiers traditionnels du mariage et de la maternité.

Côté mode, le point final est blanc. Cols et plastrons sont en piqué, en linon, en mousseline ou en organdi.