jeudi, 05 février 2009
Et le chiffre 13, alors ?!
Merci pour toutes ces participations enregistrées pour gagner le sac Biker. Je ne sais pas combien de participations au juste, certaines ayant commenté plusieurs fois et l'une d'entre elles étant hélas amenée à le regretter...
Mais qu'est-ce qui t'a donc pris, Sunny Side, de revenir "définitivement" sur ton premier chiffre, le 14 ? Voilà qui m'a fendu le coeur, c'est cruel, tu aurais dû être la gagnante, puisque j'ai 13 ELLE vintage avec en couverture Brigitte Bardot. Eh oui, seulement 13, dont 5 déjà mis en ligne. Je trouvais que c'était déjà pas mal, perso, mais vu les chiffres qui m'ont généreusement été attribués, je me dis que je fais finalement figure de petite joueuse.
Et je note que personne n'a pensé à miser sur ce fameux chiffre 13 qui donne pourtant lieu à des cagnottes spéciales du loto.
Me restait donc à départager Milou et Paola, qui ont toutes deux joué le 15.
J'ai écrit leurs noms sur deux petits papiers, la main innoccente âgée de 10 ans a été dûment sollicitée avant son départ pour l'école ce matin et c'est Paola qui a gagné !
Paola, j'attends tes coordonnées par mail pour que tu puisses recevoir ton cadeau.
Si vous êtes demandeuses (pardon, demandeurs, M1, je sais que tu vas râler !), d'autres concours seront organisés prochainement sur mon blog. D'ici là, je reviens très vite avec un petit Trendyméquadra.
11:28 Publié dans Chineuse d'opérette | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : elle, magazines, vintage, brigitte bardot, ikks | del.icio.us | Facebook
lundi, 02 février 2009
Nouveaux pères le 4 février 1980
L'acteur comptabilise dix ans de métier, un charme fou et une passion pour les monstres sacrés d'Hollywood. Il est le héros d'une série hollywoodienne réalisée par Marc Hispard. Il pose en Cark Gable.
Il pose en Errol Flynn.
Il pose en Cary Grant.
Il pose en Gary Cooper.
Il pose en Humphrey Bogart. Mais comment s'habille-t-il lorsqu'il est Francis Huster ? "Moi ! J'achète un costume tous les trois mois. Je le mets pendant trois mois. Il correspond à une époque de ma vie, à un état d'esprit (le plus souvent celui du rôle que je travaille). Après, je le jette; Il m'est insupportable de revenir en arrière".
Devenir père, ça leur fait quoi ? titre ELLE dès la page 4. Ils ont changé, ils veulent comprendre, participer. Ce sont les "nouveaux pères". "Ma femme attend dans son ventre, moi j'attends dans ma tête" dit l'un. "Faire un enfant, c'est la seule chose naturelle qui nous reste", dit un autre. "La guerre, le pouvoir, les conneries, c'est les hommes !.. Aucune envie de mettre au monde un petit cow-boy de plus", dit un troisième. Presque tous les pères se défendent d'être phallocrates, beaucoup se disent féministes, avouent avoir fait des progrès grâce à leur femme, grâce à une amie...
Margaux Hemingway, petite-fille du célèbre écrivain, s'apprête à tourner avec son mari français, Bernard Faucher, ex-restaurateur passé derrière une caméra. Elle a incarné Miss Fabergé avec un contrat en béton de 1 million de dollars.
Laurent Terzieff a une gueule. Il a créé sa propre compagnie de théâtre et a vraiment une tête de personnage de roman, selon ELLE. Claude Mauriac (le fil de François) a traduit sa vie dans un livre écrit comme une histoire d'amitié.
Géraldine Audiberti est bouleversée à l'idée que sa fille de 8 ans, Amélie, dans quatre ans, aura des seins. "Je sais que tu es déjà en quête de la souffrance et du bonheur, pour voir, par curiosité. Mon expérience ne te suffira pas. Il te faudra la tienne, j'obtempérerai car je t'aime." L'illustration est tirée de "Norman Rockwell - 60 ans de rétrospective", éd. du Chêne.
Série mode petits prix selon les goûts et les envies de chacune. Petit prix ? Il me semble qu'en 1980, un t-shirt griffé M. et F. Girbaud à 140 F ne faisait pas vraiment figure de petit prix...
La magie douce des pastels sent un peu l'invitation printanière aux mariages et baptêmes.
Les jeux de noir et blanc plairaient à Mme de Fontenay.
Le sport en confort et fantaisie est bien dans le style 80's.
On se balade en Bon Magique, dans un véritable anorak à l'ancienne, en popeline imperméabilisée. 250 F pour un ELLE à 6 F, soit 95,83 € pour un ELLE à 2,30 €.
On s'équipe pour la randonnée, en rose et kaki, et on customise ses godillots avec des chevillères taillées dans le bas des manches d'un pull jacquard.
L'alliance ne sera jamais une bague comme les autres. Trois femmes seules sur dix portent une alliance, indique Isabelle Billancourt dans un long article consacré au sujet. Chantal, 36 ans, féministe à tous crins, célibataire et bien dans sa peau, se promène docilement la bague au doigt. Savoureuse ironie, protection de sa liberté et de ses amours. "On peut aimer les hommes de mille façons, mais devant mes désirs je culpabilisais : tout le monde vit à deux, je ne dois pas être normale... Je me suis acheté un anneau et je m'en félicite. Ainsi je tiens à distance les assiduités masculines dont je ne veux pas ". Quant à Julie, star punk de 24 ans, elle arbore avec la même insolence que jadis l'épingle à nourrice, son anneau d'oreille. A brouiller les cartes, elle retrouve la même unité. Dans l'oreille, méconnu, anonyme, le petit anneau signifie sa marginalité organisée avec Jean, son compagnon suicidaire.
Vivement lundi prochain !
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lundi, 26 janvier 2009
En manteau de vinyl le 27 janvier 1966
Vinyl nouvelle manière sur la couv' de ce numéro de ELLE du 27 janvier 1966. Ce manteau de pluie drôlement gai à larges rayures et col style pardessus est une création de Michèle Rosier vendue chez Vog.
Brigitte Bardot est à Méribel, avec son grand ami le chien Oscar.
La vie à la montagne, c'est pour les couche-tôt.
Et puis les journées sont animées, à dévaler les pentes...
Ne vous mariez pas, clame ELLE. Enfin, ne vous mariez pas si... La nouvelle loi sur les régimes matrimoniaux va changer la donne. Jusqu'au 1er février 1966, pour les couples mariés sous le régime de la communauté, la totalités des biens était confiée à l'administration du mari qui en était maître et seigneur. Il pouvait par exemple dilapider les économies du ménage aux courses. Pour compenser sa mise sous tutelle (!!!) la femme disposait de quelques moyens de protection, comme bénéficier d'une hypothèque légale sur les biens de la communauté ou gérer à sa guise les économies générées sur son propre salaire...
Dépassée par les moeurs depuis cinquante ans, cette loi se trouvera remplacée, à partir du 1er février 1966, par la loi du 13 juillet 1965, votée par 15 députés. Les 15 députés (sur 482) qui daignèrent, ce jour-là, se déranger "pour les femmes". Cette loi controversée était combattue par les associations fémnines progressistes précise ELLE. Elle fut votée en dépit de la vaillante défense qu'assuma presque seule, devant l'Assemblée, Mme Jacqueline Thome-Patenôtre. Cette loi autorise l'épouse à ouvrir seule un compte en banque, à exercer une profession sans l'autorisation de son mari, à ne pas être responsable des dépenses inconsidérées engagées par son mari, et lui donne la libre disposition de ses biens propres.
Mais le nouveau régime n'a pas que des avantages : le mari administre seul la communauté, la femme ne dispose plus seule de la libre disposition de ses biens réservés et il lui est supprimé le droit de renoncer à la communauté en cas de divorce.
Le bon régime aurait été celui de la Suède, le régime de la participation aux acquêts, précise Me Kraemer-Bach, avocat à la Cpour et féministe fervente, avec un sourire au coin de la bouche. A cette époque où la rédaction de ELLE était bien plus féministe que celle d'aujourd'hui, l'article signé Fanny Deschamps dit de cette nouvelle loi qu'elle a encore un fort relent de sauce coloniale à la façon du grand chef Napoléon enseigné par Rabelais et Compagnie. Et les femmes ne s'informent pas assez, déplore l'avocate : la plupart ignore que la loi va changer. Pour se faire entendre, les Américaines se groupent et agissent en groupe. Les Françaises pleurent, l'une après l'autre, dans le cabinet de leur avocat.
Le vinyl est le matériau préféré de Michèle Rosier : un vernis imperméable, souple et extensible, monté sur du jersey de coton. Elle en fait des manteaux de pluie. Celui de gauche, rayé de jaune, a un bonnet "à macarons", celui de droite, mince et tendre, un casque à hublot transparent.
Christiane Bailly travaille pour sa part un vinyl mat et "grenu" comme de la peau, c'est le Galucha (de Griffine).
Un vinyl métallisé et fuselé comme une voiture de course pour une veste-étui un pantalon droit à pli poqué et un casque assorti (Michèle Rosier).
A taille incrustée de drap vif et bonnet "à basques" en drap ou plus classique, un pardessus de pluie, dans sa version 66, sable, avec une cloche assortie, les deux sont encore signés Michèle Rosier.
L'Op' Art est un courant qui prend ses raccourcis dans l'abstraction géométrique, mise en mouvement optique par certains phénomènes de trompe-l'oeil. Même les chaussures s'en inspirent. A droite, un modèle de Carvil, à droite un autre de Karl Lagerfeld pour Charles Jourdan
A gauche, deux autres modèles de Karl Lagerfeld pour Charles Jourdan, à droite escarpins en daim beige de Katja of Sweden pour Carel. Les photos sont signées Just Jaeckin.
Robe ou tailleur ? Les deux, grâce aux pochettes en prêt-à-coudre proposées par ELLE.
Le Bon Magique propose de faire peau neuve pour le printemps, avec deux modèles en croûte de velours. Veste longue à coutures surpiquées et jupe à quatre lés peuvent s'acheter séparément (359 F l'ensemble).
Le manteau un peu redingote à col tailleur se ferme par un double boutonnage (315 F pour un ELLE à 1,20 F soit pour un ELLE à 2,30 €).
Etienne Fermigier et Franette Guérin ont mis en commun leur goût du pratique et leur art des couleurs pour aménager leur appartement dans une maison du XVIIIe située à Saint-Germain-des-Prés. Il est créateur de meubles et d'esthétique industrielle, elle dessine des tissus et des tapis. Une hotte de cuivre rouge coiffe leur cheminée en briques blanches.
La chambres est si petite que le lit tient toute sa largeur. Les placards sont en noyer avec une partie très profonde qui rattrape les inégalités du mur.
Teck luilé, Formica rouge et blanc mat, aluminium et Dalflex noir pour le sol pour la cuisine réalisée par Negroni. Les plan de travail est en Formica avec évier double bac en inox.
L'éponge, c'est doux et lavable, idéal pour les enfants. Deux ouvrages crées par Françoise Bailly, très faciles à faire, sont proposés aux lectrices.
Vivement lundi prochain !
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lundi, 19 janvier 2009
Jean Seberg le 24 janvier 1972
Jean Seberg fait la couv' de ce numéro de ELLE du 24 janvier 1972. La plus parisienne des Américaines arbore une harmonie de rouge majeur, blouse de crêpe à manches volants, débardeur en soie imprimée, coquelicots en broche-bouquet (Louis Féraud). Elle est naturellement coiffée "à la Seberg" par Dany Reynold.
Jean Seberg fait sa rentrée au cinéma avec le dernier film de Romain Gary "Kill". Un pamphlet sur la drogue où l'actrice s'engage tout entière. Elle se confie pour ELLE à Catherine Laporte. Divorcée de Romain Gary elle explique qu'existe désormais entre eux une sorte d'équilibre et déclare : Nous sommes proches l'un de l'autre comme jamais nous ne l'avons été. (...) Il y a une telle complicité entre nous que ça rend parfois difficiles les rapports avec les autres, mais cette complicité profonde restera jusqu'à la fin de nos jours. Evoquant sa carrière, Jean Seberg se déclare pas tout à fait satisfaite. Il faut sans doute choisir entre une belle carrière et une vie bien remplie. Et j'ai choisi l'aventure de la vie.
Peter Fonda et Clint Eastwood débutent tous deux dans la mise en scène en signant respectiviement L'homme sans frontière et Un frisson dans la nuit. Deux réussites, applaudit ELLE.
ELLE publie de larges extraits de L'Herbe bleue, journal authentique d'une Américiane de 15 ans tuée par la drogue, un document trop banal et précisément exemplaire.
L'exemple vient du Nord, les chalets tout en bois ne sont pas de fragiles cabanes mais de vraies maisons capables de vivre sous les climats les plus rudes.
Une jolie façon d'habiller douillettement un lit d'hiver : lui offrir une courtepointe matelassée. Mais, prévient ELLE, c'est un ouvrage prestigieux qui réclame patience et doigté. Le modèle à réaliser soi-même proposé par le mgazine est inspiré de dessins japonais traditionnels.
Les courageuses sont invitées à réaliser une enveloppe de traversin dans les chutes de tissu.
Il fait gris : mettez les couleurs ! Première à donner l'exemple, Zazie a réchauffé ses cheveux et éclairé son sourire.
Agnès s'abrite sous un petit coin de béret et accentue ses taches de rousseur... en bleu.
Louise choisit un blond plus blond que blond et est une junior qui a de la chance : elle peut jouer des vernis.
La rubrique mode propose de se faire une tête 72. Avec par exemple une toque en fourrure pour un charme qui vient du froid.
Côté dépannage élégant, on pensera au turban.
Voilette et paillettes : une séduction un peu sophistiquée réservée au femmes-femmes qui ont envie de faire une entrée remarquée au restaurant ou au théâtre.
Pour celles qui aiment le style Marlène, pour celles qui ont le visage fin et bien architecturé, on ose la toque en peluche avec manchon assorti.
On peut préférer la jouer breton sportif avec un suroît de pêcheur interprété en Vénilia crystal éclatant.
Corinne Bricaire a 27 ans, c'est une jeune femme d'aujourd'hui, gaie et dynamique, retenue par ELLE pour illustrer ses idées mode avec cinq de ses tenues favorites. Elle aime les pastels-fards qui annoncent le printemps, assorties à cet ensemble de tricot en mohair signé Rykiel.
Sa tenue de travail idéale se compose d'un pull en laine sur un pantalon en flanelle (Jacqueline Jacobson pour dorothée Bis).
Pour faire son shopping, Corinne choisit un costume en flanelle blanche (Georges Rech). Elle interprète le style Jules en veste marine et pantalon pied de poule (Christian Aujard) et flâne ou reçoit en tunique rapportée du Mexique, en coton orange toute nervurée et brodée de dentelle.
On prend le large en Bon Magique. Caban et pantalon sont en laine Woolmark 190 F et 120 F pour un ELLE à 2,50 F, soit 174,80 € et 110,40 € pour un ELLE à 2,30 €).
Le pull matelot en maille fine se boutonne sur l'épaule (65 F).
Vivement lundi prochain !
10:38 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : mode, elle, magazines, vintage | del.icio.us | Facebook