vendredi, 17 octobre 2008
Isabel Marant vintage #1
Ainsi que je l'avais annoncé dans le billet évoquant la permanence du style Isabel Marant, il me reste quelques pièces datant de ses débuts de styliste. Elles ont été achetées durant la première moitié des 90's, uniquement en ventes privées, la marque étant d'ailleurs çà cette époque diffusée de manière assez confidentielle.
Ce petit débardeur en lurex squatte mon placard depuis des années. Je ne l'ai jamais beaucoup porté et ne me verrais pas l'arborer aujourd'hui.
J'ai fait une tentative sur une ample chemise blanche pour la photo, mais c'est décidément non, trop court, trop moulant, malgré sa taille 3 je n'arrive plus à le porter.
Pourtant, je serais incapable de m'en séparer. J'aime ses losanges jacquard, son envers qui vaut presque son endroit et ce vert absinthe qui se marie au sombre fil de lurex. Je le traîne donc tel un fétiche, persuadée que je suis d'en faire un jour "quelque chose". Mais ce jour n'est manifestement pas arrivé.
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lundi, 13 octobre 2008
Margaux Hemingway le 6 octobre 1980
La petite-fille d'Ernest, Margaux Hemingway, fait la couv' de ce numéro de ELLE du 6 octobre 1980. Elle a dit à Anne Chabrol, qui s'occupe alors de la rubrique ELLE à l'oeil sur eux : Je suis amoureuse. Son prince charmant est Bernard Faucher, 41 ans. Margaux en a 25. Elle vient au rendez-vous accompagnée de son French love.
Elle a défrayé la chronique au moment où elle est devenue l'une des cover-girls les mieux payées d'Amérique. Avec Anne Chabrol, elles cherchent un jean large, un peu délavé, chez Halles Capone. Les gens heureux n'ont pas d'histoire conlut Anne Chabrol.
Margaux est décédée d'une overdose de barbituriques, en 1996.
Machos, les patrons ? se demande ELLE.
Ben non, enfin, cette idée?
Ils ont juste de bonnes raisons de ne pas embaucher de femmes. La rédaction de ELLE les passe en revue, et leur donne la réplique.
La dentelle fait partie des must-have de la saison. On porte sa veste d'équitation et son jean Levis avec une blouse victorienne et sa veste irlandaise avec une blouse en dentelle de laine de Chantal Thomass.
Le pantalon de cuir d'Agnès B. s'harmonise avec une autre blouse de Chantal Thomass et un gilet d'homme en cachemire de chez Old england, bien ceinturé.
On est en pleine période fauve. Façon bric à brac.
ELLE propose à ses lectrices une garde-robe complète, étudiée pour toutes les silhouettes.
La combi est en jersey pur laine de la Soie de Paris.
Le Bon Magique est un ensemble gilet et jupe en lambswool, 170 F le gilet et 115 € la jupe, pour un ELLE à 7 F (soit 55,86 et 37,78 € pour un ELLE à 2,30 €).
Qu'il soit sud-américian, slave, autrichien ou nordique, on se met au flolklore.
Cette coïncidence de l'écologie et de l'magination permet d'aoir chaud et d'être à l'aise.
Inspiration asiatique en veste brodée et ballerines chinoises.
Et surtout, on mélange les genres dans la bonne humeur.
Ongles courts ? Ongles longs ? Quoiqu'il en soit, on les soigne.
Du nouveau en déco : lignes pures et couleurs franches. Pas toujours si nouveau, en témoigne la réédition de la chaise Sandows de rené Herbst, créée dans les années 30.
Les pages qui filent décidément un coup de vieux : la ligne des vopitures nous paraît aujourd'hui bien vintage.
Les Idées ELLE sont parties en balade à Lille. Un mine de bonnes adresses.
La fiche tricot en dos de journal est toute bleue : 60 heures et 98 F pour le pull du monsieur.
Vivement lundi prochain !
13:33 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : mode, magazines, elle, vintage, margaux hemingway | del.icio.us | Facebook
lundi, 06 octobre 2008
N° 99 le 7 octobre 1947
Ce numéro de ELLE du 7 octobre 1947 est un numéro anniversaire de 52 pages.
ELLE a 99 semaines et se porte bien, annonce la rédaction. Le chiffre 3 et ses multiples porte bonheur au journal, qui par superstition, a décidé de célébrer ce numéro 99 plutôt que le numéro 100. Les collaboratrices de notre journal ont comme vous un mari, des enfants, des soucis d'argent, des permanences ratées et des heures de sommeil en retard. ELLE se débat comme vous contre la grandé pénurie générale. Faute de local, nous travaillons à 28 dans 4 bureaux minuscules ou crépitent sans cesse machines à écrire et téléphone.
ELLE retrace sa - courte - histoire en 8 dates historiques. Le 1er numéro est sorti le 21 novembre 1945, alors que le Général de Gaulle annonçait que la France avait un gouvernement.
Le N° 83 est sorti alors qu e s'annonçait le plan Marshall et le le N° 87 au moment où l'on apprenait les fiançailles de la future reine d'Angleterre.
La rédaction a envoyé ses mannequins sur les rotatives pour une séance de pose spéciale manteaux. Paule est en manteau droit de lainage rouge (Schiaparelli) et France porte une redingote rouge (Lelong).
Catherine porte un manteau jaune (Marcelle Chaumont) et Danièle un manteau de lainage rayé (Lucien Lelong).
Marcelle porte une ample redingote en lainage à chevrons jaune et vert (Marcelle Chaumont).
On veut rester jeune et pour ELLE, on l'est encore à 50 ans. A condition de se détintoxiquer régulièrement. Au programme une fois par mois, une journée à passer au lit dans une chambre aérée et dans l'obscurité, on ne lit pas plus d'une heure ou deux...
Le patron sensation est celui d'un manteau réversible qui vaut une pelisse. On combine les couleurs et c'est comme si on avait deux manteaux.
Le chandail qui fait la taille fine est à tricoter soi-même. Il a été créé par Marcel Rochas, père de la guêpière-corset.
En haut les robes de sport. En bas, les robes habillées.
61 ans après, saurions-nous les différencier ?
La ligne nouvelle s'obtient sur une base de jupon froufroutant. Il faut qu'il gonfle la jupe et amincisse la taille.
Comment est ELLE ? La rédaction s'est amusée à mélanger vraies et fausses photo. Aux lectrices de tâcher de s'y retrouver.
Est-ce la rédactrice en chef ?
Non. Hélène Gordon-Lazareff est en réalité très entourée.
Jacques Lemaître, le "vrai" directeur artistique, est à gauche.
Alice Chavane, la "vraie" rédactrice beauté, est à gauche, et Annie Fabre, la "vraie" rédactrice maison-cuisine, aussi.
Vivement lundi prochain !
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lundi, 29 septembre 2008
Liz Taylor le 29 septembre 1961
Liz Taylor fait la couv de ce ELLE du 29 septembre 1961.
Les penderies de Mme Fischer (Eddie Fischer, mari de l'actrice, se produit alors dans le cadre de son tour de chant à Las Vegas) débordent d'hermine, de vison noir, de chinchilla, de robes signées Christian Dior, Chanel ou Galanos.
L'article, signé Jack Hamilton, retrace, sous forme de dialogue, la mise en place - laborieuse - de la séance photo et de l'interview.
Elisabeth n'aime pas son diminutif de Liz (employé cependant en couv' de ELLE), qui lui rappelle l'époque où son frère l'appelait Lizzie-la-vache. Elle évoque sa maladie, des alternatives de coma et de lucidité. Elle se dit affamée d'air, de soleil, de matérialité, de spiritualité, à un point que je n'avais jamais connu auiparavant.
Devant l'hôtel, une Rolls Royce décapotable est garée. Elisabeth Taylor l'a offerte à Eddie pour Noël 1960. Depuis je la lui ai "donnée" deux autres fois, pour fêter ma guérison et puis pour fêter son nouveau tour de chant.
Picasso fête ses 80 ans et l'Espagne le célèbre en lui offrant un musée, à Barcelone. Il sera inauguré le 25 octobre, jour de l'anniversaire du peintre, qui a refusé de se rendre à l'inauguration (il ne veut pas retourner en Espagne sous le régime franquiste) mais a fait don au musée de sa série des "Ménines". Il a secrètement épousé Jacqueline six mois plus tôt.
L'horoscope des tricots présente des modèles spéacialement destinés aux jeunes femmes nées entre 1939 et 1947.
Marianne a mis 16 heures pour tricoter son tailleur. Il est vrai que c'était au crochet et avec une très grosse laine.
Côté déco, ELLE s'enflamme pour les papiers peints trompe l'oeil.
Fausses bibliothèques et fausses faïences Wedgwood dans le séjour.
Fausses canisses dans la salle à manger et faux marbre dans la salle de bains.
Les brodeuses du dimanche auront de quoi s'occuper avec quelques fleurs d'été à semer pendant tout l'hiver sur les serviettes de table et de toilette.
Deux femmes, deux charmes. L'une est féminine, l'autre sportive.
Manteau chanellisant pour la première, manteau indémodable en drap de cocher pour la seconde.
Le soir venu, ce sera deux pièces de crèpe gris clair contre robe droite marron gansée d'or à l'encolure.
Une bonne jupe, c'est comme la prmeière pierre de votre garde-robe. Elle peut être à plis, en tweed beige moucheté d'orange.
Elle peut être cloche, preque jupe droite et facile à réussir.
Elle peut être à panneaux, en flanelle gris clair.
On porte sa jupe avec des jambes écossaises et les cheveux derrière l'oreille.
On habille aussi son bébé, avec un nid d'ange à réaliser dans un plaid à carreaux.
Le Bon Magique se compose d'un deux pièces de jersey et trois pièces de cuir. Le jersey est un granité (nouvelle maille, en pure laine).
Le petit tailleur e cuir est en agneau pays chrome (c'est un terme de peausserie, synonyme de qualité et souplesse). La veste est droite, la jupe est légèrement clochée à taille très basse, le pantalon est lui aussi taille basse, il a deux poches "blue jeans" à l'avant et une ceinture. Le pantalon de cuir est vendu 220 F, pour un ELLE à 0,70 F (soit 722,85 € pour un ELLE à 2,30 €).
Vivement lundi prochain !
14:04 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : mode, magazines, elle, vintage | del.icio.us | Facebook