mardi, 10 juin 2008
Rive Gauche forever
Dans les 80's, on avait les épaules de Goldorak et on arborait des couleurs qui pètent, parfois jusqu'au fluo. Je sais, j'y étais.
Mais on adorait le noir, aussi.
(c) ELLE 1985
Hum. Parfois c'était un peu extrême.
(c) The Sartorialist
Mais bon, elles reviennent, les noires 80's aux larges carrures. Peu à peu, elles réimpriment notre rétine.
(c) The Sartorialist
Insidieusement. Indiscutablement.
Et puis... Yves Saint Laurent est mort.
Le meilleur des hommages, ce serait encore de porter du Rive Gauche vintage, ai-je pensé.
Elle m'attendait, bien cachée sur e-Bay, rangée par erreur dans une mauvaise catégorie. On la devinait à peine, sur quelques photos pourries...
Celle à laquelle je pensais, la veste noire parfaitement coupée, pièce vintage en état tout aussi parfait, pile à ma taille et qui tombe... comme du Saint Laurent.
A voir ses épaules et sa taille marquée, elle date bien des 80's, comme je l'avais supposé.
Je ne révèle pas son prix, mais il était tout petit.
Je m'en vais faire des essais et j'y reviendrai. En images.
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lundi, 09 juin 2008
Soulier royal le 1er juin 1953
00:03 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : mode, elle, vintage | del.icio.us | Facebook
lundi, 02 juin 2008
1968, YSL en Couturama dans ELLE
Petit supplément de ELLE vintage suite à la disparition d'Yves Saint Laurent. Je n'ai pas de saharienne, pas non plus de smoking et - il l'avait d'ailleurs déclaré regretter de ne pas l'avoir inventé - aucun de mes jeans n'est siglé YSL.
Sur le créateur et sur l'homme, il a déjà été beaucoup publié. Quelques livres consacrés à YSL squattent d'ailleurs ma bibliothèque, dont l'un, Yves Saint Laurent par Yves Saint Laurent m'a été offert (en édition allemande !) par Christophe Girard, à l'époque numéro trois de la maison, alors que je m'apprêtais à intégrer l'Institut Français de la Mode, par ailleurs fondé en 1986 par Pierre Bergé.
Il fallait oser, lancer un parfum nommé Opium, invitant les femmes à s'adonner à Yves Saint Laurent, sans pour autant cacher son homosexualité.
Provocant.
Jamais vulgaire.
Le 14 mars 1968, le magazine ELLE avait lancé son Couturama, petite collection de 12 modèles créés par les plus grands couturiers du moment (Cardin, Courrèges, Ricci, Saint Laurent). Malgré leurs griffes prestigieuses, leur coupe exceptionnelle, leurs tissus de luxe, ils étaient vendus à des prix si accessibles que l'on faisait la queue à la Boutique ELLE pour les essayer. Le 9 décembre 1968, ELLE propose un nouveau Couturama, entièrement créé par Yves Saint Laurent. Si vous êtes moderne, nette, décidée, anti-convetionnelle, si vous aimez le noir, les manteaux précis, les tuniques précieuses, les pantalons, bref, si vous êtes une "fan" de Saint Laurent, c'est votre fête à vous.
Le Couturama s'ouvre sur un pardessus et une jupe en velours magistralement coupés, merveilleusement élégants, portés avec des boucles d'oreilles dorées et un sac en velours à bandoulière écaille YSL.
La façon la plus moderne, la plus audacieuse, la plus simple, la plus spectaculaire de s'habiller le soir : pardessus de dandy, le même, sur pantalon de velours à jambe élargie. Important : le pantalon doit casser sur le cou de pied.
Les boots en Corfam verni sont de Roger Vivier.
Est également proposée la célèbre tunique Saint Laurent, celle dont toutes les femmes meurent d'envie en ce moment, en beige ou en noir.
La même tunique est présentée sur pantalon de satin et velours. Ce mélange de brillance et de douceur, de féminité et d'audace, est cher entre tous à Saint Laurent. Pour compléter la silhouette, une ceinture chaîne, à pompon de soie noir, beige ou blanc.
La mode c'est ce qui se démode, disait Chanel. Yves Saint Laurent faisait-il donc de la mode ?
23:27 Publié dans Tout en couleurs ! | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : mode, vintage, ysl | del.icio.us | Facebook
Nymphomanes le 27 mai 1985
Ah, ça sent bien les 80's, non ? Voilà au moins de quoi faire péter mes requêtes Google...
Ce numéro de ELLE du 27 mai 1985 s'intéresse donc à celles qui ont le diable au corps. D'après le Dr Charles Gellman, neuropsychiatre, psychanalyste et sexologue, il y aurait peu de nymphomanes, mais beaucoup de femmes qui s'ennuient. A la base de cette quête éperdue du plaisir : un besoin énorme de tendresse et une grande solitude. Tu parles, Charles... Ces boulimiques du sexe se rencontrent dans des milieux plutôt favorisés, dits libérés, spectacles, médias, professions libérales. Il faut une certaine latitude, la possibilité d'aménager ses horaires. Les rapports sexuels, ça prend du temps.
ELLE donne aussi la parole à une femme, Anne Serrero, psychologue, qui explique que la vraie nymphomane est très rare mais qu'il s'agit en revanche d'un fantasme très répandu. Un fantasme d'homme. Ils y verraient une femme réparatrice qui lève tous les interdits.
Reste quand même, précise la psy, le problème de la vraie nymphomanie, forme de maladie grave entraînant des troubles sévères. Il s'agit là de femmes atteintes de psychose maniaco-dépressive. L'article souligne aussi que selon le sexe de l'individu, une double morale continue de sévir. L'homme doté de désir sexuel intense est qualifié avec amusement de chaud lapin. A contrario la femme est condamnée sous l'étiquette de nymphomane ou de putain...
Emouvant billet d'humeur de Pauline Lafont, invitée par ELLE à raconter son premier festival de Cannes alors qu'il s'agit en fait du second. Elle explique qu'elle collait sur des cahiers des images de stars de cinéma, classées par couleurs, selon la manière dont elle recoloriat leurs robes. Rose et bleu les Américaines, blanc et noir les Françaises.
Avec son copain William, couturier, ils ont imaginé un dizaine de robes hommages : dentelles roses pour Grace Kelly, mousseline dorée pour Marylin Monroe... J'aimerais tellement mériter un jour d'être découpée par une petite fille... conclut Pauline Lafont.
ELLE s'est invitée à Cannes à l'heure du petit déjeuner. Kelly Mc Gillis a droit à une grande photo. Elle mange des fraises au Carlton et prendrait volontiers son p'tit dej' avec Luigi Pirandello.
Sur la plage du Majestic, Nicole Garcia prend un thé citron et rencontrerait bien Yves Mourousi et Harrison Ford.
Pour Lambert Wilson c'est salade de fruits et yaourt au Grand Hotel. Comme compagnie idéale ? Milos Forman, Alan Parker, Paul Schrader et Sigourney Weaver.
Catherine Leprince et Fiona Gélin préfèrent le champagne, au Carlton et pencheraient pour Richard Gere ou Nastassia Kinski.
Juliette Binoche a 20 ans. Elle présente à Cannes le Rendez-vous de Téchiné. Juliette a un petit quelque chose en plus qui fait que bientôt on ne mentionnera plus son prénom. On l'appelleta "la Binoche". Et ça, c'est la marque des grandes, prophétise Serge Toubiana.
ELLE a l'oeil sur eux et particulièrement sur Stephane Ferrara, champion de boxe devenu acteur, Marthe Lagache égérie qui fait le poids (114 cm de tour de hanches, 95 cm de tour de poitrine et 74 kilos pour 1,76 m). Elle a fait craquer Jean-Paul Gaultier et Thierry Mugler. Mondino a fait d'elle Gratounette et elle aime tellement les chaussures qu'elle a lancé sa ligne Moi, mes souliers. Sur la même page, Nicolas Cage et Matthew Modine, héros du film d'Alan Parker, sélectionné pour Cannes, Birdy. Et Brian Ferry, qui sort l'album Boys ans Girls et sera bientôt père pour la seconde fois, ce qui l'amène paraît-il à se coucher tôt.
La politique, une question de mode ? Jack Lang a été hué à l'Assemblée nationale pour le port d'un costume à col Mao signé Mugler. Du coup, ELLE rhabille François Mitterrand en Lucien Foncel.
Jean-Pierre Chevènement est en Kenzo (avec une veste plus 80's tu meurs) et Charles Hernu joue le carreau Gaultier.
Carreau Gaultier encore pour Robert Badinter.
Le symbole des 80's, c'est le tailleur, shooté par Marc Hispard. Il peut être saharienne, en Jousse. Ou western en Agnès B.
Il peut être en jean, signé Alaïa, ou marin à veste croisée (Carine).
Il peut être si souple qu'on superpose deux vestes identiques (Claudie Pierlot). Mais il est omniprésent.
Quant on n'est pas en tailleur, on sautille devant l'objectif de Toscani, pire que dans une pub de déo Narta, en robe housse, de Fiorucci, Rykiel ou Kenzo.
Evidemment, on tient la super-forme, pour bondir de la sorte, en Chacock, Kenzo, Dietmar Sterling ou Plein Sud.
La lingerie est un vrai bonheur. Ca se voit pas ? Ben, on est sensuelle, mais on fait méchamment la gueule quand même...
Le Bon Magique est tout en soie, avec une robe et un pantalon en shantung, un long gilet écru et un t-shirt blanc. 595 F la robe pour un ELLE à 9,50 F, soit 144 € pour un ELLE à 2,30 €.
La chemisette est folle d'imprimés, qu'il soient de Hawaii, de Tahiti ou d'Afrique.
Vivement lundi prochain !
00:36 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : mode, elle, magazines, vintage | del.icio.us | Facebook